William Bolman (Le chinois)

22-01-2012 à 02:02:47
Nom : Bolman

Prénom : William

Sexe : Masculin

Age : 22 ans

Histoire : Né à Wellington à l'hôpital Columbia, ses parents et lui habitaient au 2722 Avenue Saginaw, au Westgate-Belvedere Homes. Sa mère, Virginia, était technicienne de surface dans un hôtel trois étoiles et son père, Mickaël, chauffeur de bus. Ils ne gagnaient pas énormément d'argent, mais arrivaient pourtant à subvenir à leurs besoins, à garder leur location ainsi que leur voiture. Mais avec les frais d'hôpital et ceux nécessaire à l'élevage d'un nouveau-né, il devint trop difficile de subvenir aux besoins familiaux. Ils durent déménager dans un mauvais quartier de Wellington, pour habiter un deux pièces.

A partir de cette douloureuse période, le père de William changea d'attitude. Chaque jour, il maudissait la venue de son fils. Sa mère faisait tout pour le défendre, mais rien ne pouvait calmer la colère de son père, qui rendait William responsable de toutes ses péripéties désolantes. Il en venait même à prétendre que ce n'était pas son fils, et que Virginia couchait avec les clients de l'hôtel.

Quand il eu 9 ans, les dettes s'accumulèrent, il fallu vendre la voiture, mais Mickaël partit avec, abandonnant sa femme et son fils. Alors sa mère plongea dans le désarroi le plus bouleversant. Elle se mit à travailler de nuit, elle vendit leurs affaires, leurs meubles, un à un. Mais cela ne dura pas éternellement. À 13 ans, il dû partir une fois de plus, pour finalement trouver refuge dans la cave d'un restaurant. William, surnommé Will, restait spectateur de la descente aux enfers de sa famille. Il se demandait parfois comment faisaient ces autres à qui tout réussi ( CF : Céline Dion XD), les enfants fortunés, alors que lui devait livrer le journal dès 14 ans, puis nettoyer les chaussures dans la rue pour quelques cents et beaucoup de courbatures. La notion d'injustice ne lui avait pas effleuré l'esprit, sans doute à cause de son manque de culture générale.

Vous l'aurez compris, il arrêta de suivre un enseignement tôt, pour raisons budgétaires. À 12 ans pour être précis. Il savait lire, il savait écrire laborieusement, moyennant quelques fautes de-ci de-là, et les calculs rudimentaires lui prenaient un peu de temps, mais étaient réalisés sans faute notable.

Se sentant coupable du malheur de sa mère, il lui déposa les trente dollars qu'il avait pu économisé, et parti pendant son sommeil, pour se rendre dans une ville qui lui promettait plus de travail, donc plus d'argent : Orlando.
Il savait que sa mère pourrait loger dans un lieu plus décent, et reconstruire son passé perdu. Un bonheur simple, et pourtant si loin jusqu'alors, allait pouvoir revenir l'habiter avec une saine mélancolie.

Le voyage fut pénible. Vêtu maladroitement, avec des vêtements de pauvre, il était difficile d'être pris en stop.
Mais au bout du compte, la rage au ventre, il débarqua à Orlando. William ne se fit pas de désillusion. Il savait que son travail serait tout aussi pénible qu'à Wellington. Mais au moins, il serait mieux payé.
Chance incroyable, après deux mois passés dans les rues à fouiller les poubelles et fréquenter les sans-abris, il obtint un poste de déchargement de marchandise. C'était le genre de travail rudimentaire nécessitant seulement de la hargne, des muscles, et un minimum d'attention. Il dormait toujours à la rue, mais jouissait au moins des bienfaits d'une nourriture plus fraîche qu'un détritus, et de quelques nouveaux vêtements. Observateur, il compris qu'à force de dormir dans la rue avec son petit sac à dos de vêtements, il allait attirer l'attention des autres sans-abris. Le vol étant fréquent : « Si t'es dans l'trou, tu partages tes miettes avec le groupe. » lui avait insufflé d'une haleine fétide un vieux barbu. Il avait donc deux choix : se trouver un foyer, ou se défendre. Il répondit à cette question en se munissant d'un couteau, et en ne dormant que d'un oeil.

Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin. Nous sommes en 2018, la société Waxglue qui employait Will a fait d'énormes bénéfices, et a pu se munir de nouveaux engin de tractation. « Pour continuer le boulot, tu dois me montrer ton Diplôme de Manipulation des Machines Modernes, petit. »
Pour ça, il aurait fallu avoir terminé des études. Son passé le rattrapait. Ne pouvant espérer retrouver pareil aubaine dans la ville, William revint doucement vers le sud. Il fit une halte de deux semaines à Wedgefield, payé pour couper, ramasser et trier du bois. Profitant de l'hiver rude, il alla à zone forestière River Lake et fit le même travail durant deux mois. En période propice, il travailla six mois dans une petite ferme pour une vieille femme qui venait de perdre son mari. Elle lui prodiguait foyer et nourriture en échange de l'entretien de la ferme le jour durant. C'était un compromis fort agréable non loin de la route 70, au nord de Port St Lucie. Il prit fin lorsque la propriétaire rejoignit son mari. Ce jour-là, contre toute attente, William découvrait la mort. Ce corps froid, inerte, lui paraissait étrange. Il n'éprouvait pas de la tristesse. Il était à présent plus en proie à une réflexion profonde : il comprenait le cycle de la vie.
Ce qu'il y a de bien avec le cycle de la vie, c'est que quand on croise le chemin d'un mort, on peu profiter de tout ce qui lui appartenait. Ainsi, Will apprit à profiter. Il resta une semaine à la ferme, seul. Il fit le tri des vêtements qui pouvaient lui être utiles, se nourrissait copieusement, pendant que le cadavre répandait son odeur. Il partit avec deux gros sacs. L'un de vivre, l'autre de vêtements, son sac à dos contenant l'argent trouvé sur les lieux.
Pourquoi était-il parti ? William n'était pas stupide. Il savait que les autorités punissaient sévèrement les actes qu'il venait d'accomplir.

Cela faisait quatre années qu'il vagabondait et n'avait plus de nouvelles de sa mère. Il y avait repensé, surtout lorsqu'il croisait d'autres parents prenant soin de leurs enfants, mais sans plus d'entrain, afin de ne pas se morfondre. « La vie est à saisir quelle qu'elle soit » était l'une de ses doctrines.

En continuant sur l'ouest, il fit l'une des plus grandes découvertes de sa vie : le lac Okeechobee. Cette massive étendue d'eau retenue prisonnière par son alter égo la terre, était tout simplement fascinante Il en avait peur, tout en ne pouvant y détacher son regard. Ce n'était pas une peur paranoïaque, c'était plutôt une peur de l'inconnu. Quand il vagabondait sur terre, il savait qu'il aurait toujours au moins le contrôle sur sa route, ses pas, et qu'il maîtrisait le sol qu'il jonchait. Sur l'eau, imprévisible et rebelle, recherchant à vaincre la terre pour se libérer de sa prison drainante, rien n'était moins sûr que le doute régnant dans l'esprit des aventuriers des flots. « A quoi bon se faire prisonnier de l'eau en partant l'arpenter sur un navire ? Il y a tout ce qu'il faut sur terre, et cette beauté du monde n'est bonne qu'à être consommée et contemplée. »

Il resta plusieurs jours à Taylor Creek afin d'observer et d'apprendre les secrets du lac, son histoire, son futur. Il dû reprendre la route vers la ville de sa naissance, tout en longeant le lac, soucieux du devenir de sa mère. Cette curiosité mélancolique avait mis du temps pour croître dans son esprit, avant finalement d'heurter son cœur. Il revint là où il l'avait laissé, mais ne la retrouva pas, ni aucun indice menant à elle.

Fauché, il traina dans les coins pauvres. Il y avait d'autres SDF avec lui. Au début, il se méfiait, puis relâcha la pression lorsqu'il entendit Jork, l'un de ces vagabonds, lui expliquer « Lorsqu'on est dans la merde, il vaut mieux l'être à plusieurs. Ici on se sert les coudes, on partage tout, au besoin de chacun. Si tu veux pas jouer le jeu, va dormir ailleurs. »

William commença donc à partager. Il partagea les vêtements qu'il avait volé, et reçu du pain. Il partagea son argent, et reçu des couvertures. Cette organisation basée sur le troc lui plaisait, et créait des liens plus fort qu'il n'en eut jamais avec sa famille d'antan. Ici on ne lui reprochait rien, et ça faisait la différence, car il était traité en égal.

Ils se comptaient au nombre de vingt-deux, et c'était le plus jeune. Pour se débrouiller, c'était difficile de le faire légalement. On lui apprit les bonnes ficèles. Ne pas viser de gains trop gros, rester discret, profiter de la foule...
Grâce à toute cette fraternité, William ne survivait plus, il vivait.
Seulement, le meilleur moyen d'être un bon commerçant, c'est encore d'avoir matière à troquer.
Pour ce faire, et comme voler les vivants ne suffisait pas, il se renseigna. Afin d'exercer ce qu'il savait faire de mieux, on lui indiqua le quartier des tueurs, surnommé ainsi en raison de l'habitude qu'avaient assassins d'y jeter les corps dans la rivière, parfois même dans les rues, dans un cul-de-sac à l'abri des regards. Les forces de l'ordre étaient trop occupés à surveiller les lieux animés de la ville afin de protéger la population. Il ne fréquentaient ce coin de la ville que très rarement, lorsqu'ils avaient reçu un appel de témoin.

William avait trouvé l'astuce. Il fabriqua un filet avec de la corde et des crochets ainsi que des branches d'arbre. Le tout était suffisamment solide pour agripper puis tirer les corps des eaux peu profondes jusqu'à la surface. C'était une vraie mine d'or. Parfois, il n'y avait même pas de cadavre, mais seulement des affaires qui auraient pu fournir des indices en cas d'enquête. Will récoltait alors des sacs-à-main, des habits tachés de sang, des armes. En quelques temps, il s'était forgé une réputation d'acier, et on le surnommait « le vautour ». Il était même capable d'ouvrir des corps au cas où la victime était l'un de ces cobayes qu'on fait voyager avec des sacs de drogue dans l'estomac. Heureusement il n'y touchait pas, il n'en avait pas les moyens.
Progressivement, il se transforma. Son air devint plus vicieux et représentait la turpitude. Il devint plus courbé, victime d'une scoliose qu'il n'avait pas les moyens de guérir. La maladie ne le frappait pas souvent, et quand elle agissait ce n'était jamais permanent. Ce n'était pas le cas de tout ses camarades, qui souffraient plus facilement, sans doute à cause du manque de défenses immunitaires et de l'âge. Enfin, il s'exprimait toujours aussi peu, et ses lacunes de langage avaient fini par faire défaut. Tous s'y accommodaient, car l'important ce n'était pas, ce n'était plus ça, mais la solidarité qui les liait.

Il arriva un jour où il s'interrogea sur sa sexualité. Il n'éprouvait rien en observant les mondaines des grands quartiers, ni même en regardant les hommes luxueusement costumés. Il n'en voyait pas l'intérêt, et ceci était dû à sa vision du monde, que je développerai dans « caractère ».
Un soir dans le quartier des meurtriers, il découvrit le corps d'une dame des beaux quartiers. Son meurtrier repartait en voiture, et avait pris soin de brûler ses vêtements non loin du corps.
Elle était pâle, plus que les autres corps qu'il avait fouillé. Mais surtout, elle était nue, les yeux ouverts, fixant le vide de ce monde corrompu qui avait eu raison d'elle. Ses longs cheveux châtains lui donnait une allure de poupée de vitrine. Habituellement, celles-ci sont toujours inaccessibles, mais pas cette fois. William toucha. Il palpa. Au début, il se contentait d'effleurer ce qu'il avait l'habitude de voir : la tête, les bras, les jambes. Puis, de moins en moins sensible au malheur de cette dame, curieux et de moins en moins gêné, il gagnait en courage et osait toucher l'intouchable. C'était mou, doux, froid mais encore chaud à l'intérieur. Sur ses lèvres pulpeuses un rouge vif venait briser l'ambiance mortuaire
qui l'embaumait. William gouta et mordit la chaire. Il huma le parfum, et cela lui plaisait. Il possédait cette femme qui l'aurait ignoré avant son drame. En cet instant, elle n'avait plus le choix, et il adorait ce pouvoir.
Il pouvait jouer avec, la manipuler comme bon lui semblait, il savait qu'elle se laisserait faire. Il profita de la faiblesse de cette inanimée, et lui ôta ses dernières trace de dignité. Il y prit un plaisir salace et ne se retint pas d'être sauvage. Il contrastait parfaitement avec sa victime, lui injectant sa vigueur longtemps conservée mais aujourd'hui dévoilée en un amusement hérésiarque. Son corps chaud enlaçant la froideur de sa comparse ruisselait de volonté. Ce fut pour lui une nuit très enrichissante, exaltante, dont chaque détail était marqué à jamais dans son crâne. Il cacha le corps durant deux jours, revenant la nuit durant, pour réitérer les faits. Mais plus il s'amusait, plus la fraîcheur diminuait. Le troisième jour, l'engouement n'y était plus, et il mis le feu à son objet de désir.

Il trouva d'autres corps par la suite, et accompli de nombreux actes pervertis, toujours dans l'anonyma.

Il était en plein acte lors de l'apocalypse. Il fut soudain envahi de vide, et continua machinalement ses mouvements répétitifs. À son retour dans le monde normal, il était au même endroit, mais totalement seul.

Prit de stupeur, il resta immobile quelques minutes, puis se rhabilla rapidement. Ses grands yeux écarlates reflétaient son incompréhension. Était-ce un châtiment ? Il devait en parler à ses amis.


La suite plus tard...
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22-01-2012 à 16:24:59
Spèce de malade xD

"- Crois-tu en le Destin, Néo ?
- Non. Je ne supporte pas l'idée que quelqu'un dirige ma vie à ma place.
- Précisément. Et je suis fait... pour te comprendre.
" - Matrix.
22-01-2012 à 16:44:04
Ho putain, ho putain, ho putain ... La fiche de ouf xD

Fukin' Epic.
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