Andore. [RP]

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18-08-2011 à 15:26:44
Par une chance incroyable, Velk ne subit pas d'autre assaut direct. Le serpent se contenta de se dégager pour prendre de la distance. Cet adversaire était vraiment étrange et incroyable à la fois. Il voulait essayer autre chose, sinon il en aurait fini directement. Le jeune forgeron ne s'était jamais battu comme ça. Jamais il n'avait pris autant de coups de la part d'un adversaire moins musclé que lui. Cette brise froide qui parcourait le désert ne faisait rien à Velk. Il avait l'habitude de transpirer par ce temps. Il se sentait bien. Il se sentait vivant, la fureur de ce combat faisait frémir ses poings qui n'étaient même pas rouges des coups portés. Il en avait tellement donnés au cours de sa courte existence que ceci n'était que la douleur d'un coup de poing dans un matelas. Les yeux perçants de la vipère scruttaient le jaune des yeux de Velk. Flinn fléchit légèrement les jambes, et leva ses bras d'une façon bien trop peu othodoxe... Il ressemblait à un insecte qui... n'existait plus depuis bien longtemps.
-Le serpent qui se change en insecte... s'amusa Velk.
Même s'il avait changé d'apparence, un serpent restait un serpent. Et par conséquent la vitesse reste malheureusement la même. En quelques mouvements, Flinn était sur Velk, en train de le rouer de coups... Ou non : Il le rouait de piqûres abominablement douloureuses. Le jeune forgeron souffrait atrocement. Jamais il n'avait éprouvé une telle douleur physique. Tous ses muscles se contractaient à tour de rôle, c'était insupportable ! Il fallait que cela cesse !
Velk fit vibrer l'air de ses poings afin d'arrêter ce supplice, mais il était mille fois moins rapide que l'horrible serpent qui le mordait de toutes parts. Flinn atteignait presque les deux coups par battement de coeur, coeur qui battait la chamade pour alimenter ce corps assaillit par des crochets venimeux. Velk ne devait pas laisser place à la panique, sinon c'en était fini de lui. Il tenta de repousser la douleur qui embrumait son esprit, et se concentra... Sa concentration perturbée mit longtemps à trouver le moment propice. Son poing droit fendit l'air aussi vite qu'une flèche. Cette fois il ne retint pas son coup. Cette fois il mit toute sa force dévastatrice dans cet unique coup pour stopper cette torture. Flinn n'eut le temps que d'entraver le coup à l'aide de ses bras. Velk n'avait aucun doute sur le fait qu'il était plus fort que Flinn, et ce duel de poing allait se terminer sur une victoire du forgeron. Les pieds du serpent creusèrent deux sillages dans la terre infertile du désert, puis se détachèrent du sol à la grande surprise de Velk. Ce dernier crût que son adversaire allait s'écraser quelques mètres plus loin, mais il atterrit sur ses deux jambes, s'aidant d'un bras pour ne pas tomber. Le jeune forgeron ouvrait d'immenses yeux, surpris par sa propre force. Ce coup était sans aucun doute le plus fort qu'il ait jamais porté.
Flinn revint à la charge avec une nouvelle technique de combat, mais un sourire confiant se dessina sur le visage de Velk avant que le premier coup ne soit porté. Le serpent se contenta de porter une série de coup de pied, qui ne firent que carresser les muscles bandés du forgeron plus fort qu'il y a quelques minutes. Cet adversaire lui permettait d'exploiter la totalité de ses capacités, contrairement aux précédents qui seraient déjà KO depuis longtemps. Velk était heureux, les étoiles avaient véritablement réalisées le plus beau rêvé qu'il ait pu formuler en un millier de vies.
Flinn abandonna ce style de combat innefficace et s'éloigna, toisant à nouveau Velk de son regard pénétrant. Le jeune forgeron fut à nouveau grandement surpris. Jamais un adversaire ne l'avait regardé comme ça... Jamais ! Quel était ce regard ? Il contenait une confiance imparable, une assurance que personne ne lui avait dévoilé...
-Le dernier assaut... murmura Velk.
Visiblement, Flinn allait tester autre chose, et il ne cachait pas son impatience. Le jeune forgeron sentit sa confiance faiblir. Comment pouvait-il être si confiant après les quelques avertissements fournis ? On aurait dit... que c'était la première fois pour lui aussi...
C'était la fin de ce combat. La vipère se mit dans une position différente de toutes les autres. Il n'était plus un serpent, mais un canidé... Un loup...
Et bien Velk allait lui aussi donner le meilleur de ce qu'il avait pour le grand final. Il amorça secrètement son poing droit, contractant ses muscles jusqu'à pouvoir attraper une crampe. Il le serrait si fort qu'il dût derrer les dents pour conserver cette fureur dans cet unique poing. Il en tremblait. Tout se passerait très vite. Flinn s'élança. Le monde retint son souffle. Deux forces de la nature allaient confronter leur meilleur coup, pour provoquer un ouragant de douleur, de sueur, de sang, de blessure, de rage, de plaisir ! Velk relâcha toute sa puissance dans une déflagration de phalanges dures comme de l'acier trempé, visant la tête de son adversaire. Le coup pourrait le tuer, mais il n'était plus l'heure de retenir les coups, c'était le tout pour le tout !
Une griffure lui lacéra la poitrine, et tous ses organes s'arrêtèrent. L'espace d'une seconde, Velk était mort. Son cerveau s'était éteint, ses organes vitaux étaient en panne. Il entendit un chien aboyer furieusement. Quand la douleur atteignit son cerveau tel un cyclone, l'électricité revint faire fonctionner le corps du forgeron qui tenta de crier sans y parvenir. Il avait l'impression d'avoir un trou béant dans le plexus, un trou de la taille d'un obus. Il n'était plus ouvert au reste du monde, la douleur était telle que c'en était une torture, une abomination que personne ne devrait endurer. Une chimère de douleur qui vous applatit le cerveau pour ne laisser que la partie qui vous fait ressentir la souffrance. Rien au monde n'aurait pu arrêter ça, pas même sa mère. Il se tortillait sur le sol, ne sachant ce que pensaient ses nouveaux compagnons, et il s'en fichait. La douleur occupait ses pensées.

Seuls deux saphirs le sortirent de sa cage de souffrance, deux saphirs bienveillants et protecteurs. Un visage se dessina autours de ces deux joyaux, un visage pâle et magnifique.
Il est complètement fou ma parole, essaye de ne pas trop bouger Velk ! dit le visage angelique de Zejaléa.
Kire était à ses côtés, lui léchant le poing couvert de sang. Mais il n'avait pas été blessé à la main...

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
19-08-2011 à 10:42:59

Forfallam venait d'observer le combat. Et il avait savouré, jusqu'au plus infime mouvement. Et désormais, il était sûr d'une chose : le dénommé Velk savait se battre. Et très bien avec cela. Dans l'esprit du jeune homme, le forgeron n'était plus un poids mort. Il devenait un apprenti. Un frère d'armes. Quelqu'un qui les suivrait jusqu'à la fin de leur épopée. Et cela changeait tout.
Forfallam vit Zejaléa se lever, anxieuse, puis s'approcher du corps ensanglanté de Velk. A coup sûr, Flinn avait fait du bon travail. Peut-être même un peu trop. Mais le forgeron s'en remettrait : la blessure, bien qu'impressionnante, ne semblait que superficielle. Le Loup n'avait pas voulu tué. Heureusement pour son adversaire d'ailleurs.
Zejaléa se pencha au-dessus de celui-ci, pestant contre la sottise des hommes.
Forfallam se leva alors, se dirigeant vers ledit Velk. Il s'accroupit, puis approcha sa bouche de l'oreille du jeune homme.

- Tu t'es bien battu. Je n'ai pas l'habitude de faire de grand discours alors écoute bien : tu fais désormais partie intégrante de notre groupe. C'est compris ? Au même titre que Sèlim, que Flinn, ou de moi-même. Cela signifie que tu es désormais lié à nous, quoi que tu fasses ; et tu dois t'en monter digne. Ce n'est peut-être pas le moment de parler de cela alors que tu es dans cette position, mais il le faut. Ok, tu sais te battre. Ok, tu viens de nous le prouver. Mais il n'y a pas que ça. Il y a toi, ta liberté, ton libre arbitre. Car il existe toujours. Alors n'hésite pas à en faire profiter les autres, si anodines que soit tes idées. Ici, l'on est dans une "démocratie" ; enfin, je crois que c'est la mot.

Forfallam se renfrogna à l'intérieur de lui-même : il en était sûr : il avait dû dire un chapelet d'inepties sans queues ni tête. Mais qu'à cela ne tienne : il avait dit ce qu'il avait à dire. Enfin... presque tout.

- Et puis... il y a aussi le Feu...

Dans ses paroles, on sentait bien la majuscule.
Le jeune homme adressa un dernier sourire au forgeron, puis à Zéjaléa qui s'affairait toujours autour de l'homme, puis retourna vers le fond de la grotte, se perdre dansla contemplation des Flammes.

For Vita, For the Freedom : http://www.youtube.com/v/dZLcBLmph3Q
19-08-2011 à 23:41:41
Les étoiles... Toujours les mêmes peu importe le nombre d'années qui se sont écoulées. Toujours immuables, toujours identiques. Ce ciel, il l'avait déjà contemplé à de nombreuses reprises, et souvent seul. Il ne l'a pas toujours été... Les flammes dansant devant ses yeux ainsi que le mot 'Justice' prononcé par Shay avait réveillé en Fenant de nombreux souvenirs qu'il pensait avoir enfoui pour ne garder que l'essentiel. Et pourtant, en cette nuit, tout avait été réuni pour ce réveil... Si l'attrait du ciel était toujours là, cette fois les souvenirs revenaient...

Le ciel... Une compagnie agréable, des rires, des promesses... Une douzaine d'années tous les deux. Et un attrait l'un pour l'autre qu'ils ne pouvaient pas identifier, mais contre lequel ils ne pouvaient pas résister. On leur avait privé de leurs parents, mais ils s'étaient faits une autre vie. Ils luttaient comme ils pouvaient, mais ils aidaient les autres et étaient heureux.


Le ciel seul n'avait pas pu réveiller ce souvenir, mais c'était le plus marquant, le premier. Le regard de Fenant se fit plus profond, plus tendre... Il se revoyait insouciant, innocent. Il était plus heureux qu'il ne l'avait jamais été et qu'il ne serait plus jamais lors de ce souvenir.
Puis le feu de camp avec un nouveau venu, un parfait inconnu. Les flammes...


Une bâtisse en flammes... Hautes, très hautes... Elles éclairent le ciel et la ville à plusieurs centaines de mètres à la ronde... Panique... C'était chez eux, c'était leur demeure! A tous, à tous les orphelins de la ville! Tous les enfants étaient dehors à le regarder, terrifiés... Un visage absent. SON visage.
"Où est-elle??"
"Elle... elle est encore à l'intérieur..."
Blocage... Impossible de réfléchir. Il sauta dans les flammes pour la rechercher. La chaleur était insoutenable mais il continua d'avancer vers sa chambre. Tout était détruit, le feu était parti de là. Et à travers la fumée, il la vit: recroquevillée, immobile.
"VIENS, ÉCOUTE-MOI!!"
Elle lève la tête: son visage est brulé par les flammes. Il ne recule pas et tend la main. Ses vêtements s'enflamment mais il ne bouge pas. Elle tend sa propre main, révélant la garde d'une lame plantée dans son ventre. Les mains ne se toucheront pas... Elle bascule sur le côté, sans souffle. La lame appartenait à quelqu'un qui les avaient rejoint la veille.
Dans sa tête, un seul mot: trahison.


Fenant tomba à genoux. Il ne retenait pas ses larmes, ne cherchaient pas à les retenir. Un sanglot, puis un second, et il lâcha tout. Toutes ces nuits de tristesse ressortaient maintenant. Les larmes qui avaient cessé de couler depuis qu'il avait rejoint l'Ordre sont libre de s'écouler.
Près du camp, un grand cri: Velk venait de tomber face à Flinn. Combat...


"POURQUOI???"
Hurler n'était pas assez fort comme terme. Après plusieurs semaines, il avait retrouvé le traître. Dans sa main, la lame courte qu'il avait retiré du ventre de celle qu'il aimait. En face, un jeune plus âgé que lui de quelques années, dos au mur.
"Pourquoi..."
"Je n'avais pas le choix, elle refusait de partir et de me laisser faire."
"Pourquoi as-tu fait cela?"
"L'empereur le désirait. Un abri d'orphelins tenu par des orphelins est intolérable dans son domaine. Dans un orphelinat impérial, vous serez utile à l'emp..."
Il ne put finir sa phrase: sa propre épée courte venait de passer au travers de sa gorge. De l'autre côté de la lame, il retira la lame, et frappa encore. Encore et encore, jusqu'à épuisement. Vengeance avait été faite. Mais il se sentait toujours aussi mal...


Il sortit sa propre épée de son fourreau et la regarda longuement avec ses yeux embués de larmes. La lame avait été refaite à plusieurs reprises. L'épée elle-même avait changé de forme, passant d'une lame courte à la pointe longue et fine de la rapière qui était devant ses yeux. Mais le manche était toujours le même. Celui qu'il avait récupéré sur un corps sans vie voilà huit années. Celui qui avait servi contre une personne qui avait reçu sa confiance trop rapidement... Il n'avait pas pu s'en séparer, et ne le pourrait pas, même si ce n'est plus la vengeance qui guide ses actes. Il ne pouvait pas oublier...

L'initialement anonyme.

Les lycanthropes renferment bien des secrets. Êtes-vous sur de vouloir les connaître?
20-08-2011 à 02:02:36
Après avoir remis ses vêtements, indispensables dans le froid glacial de la Nuit du désert, Flinn s'était éloigné du groupe. Il ne souhaitait pas vraiment entendre les commentaires des autres membres, et avait besoin de solitude. Tout d'abord, il voulait vérifier l'état de ses mains, mais surtout pas que ses compagnons le voient faire. Ils se seraient inquiétés, lui auraient posé des questions... Et Zejalèa aurait insisté pour s'en occuper. Or Flinn n'avait besoin de l'aide de personne. Son Destin lui appartenait, à lui et seulement à lui, quelles que soit les circonstances. Personne ne changerait cela. Enfin... maintenant, plus personne ne pouvait le changer. Il n'y avait qu'une seule personne qui aurait pu. Il y avait. Avant que...

Non. Il fallait d'abord vérifier l'état de ses mains. S'il se laissait emporter maintenant, il ne pourrait plus rien faire. Il devait vivre dans le présent, et rester droit. Enlevant les bandages blancs qui enveloppaient sa main gauche, il s'aperçut avec satisfaction que la peau n'avait aucun dégât. Ce qui était probablement dû aux bandelettes qui la protégeaient, comme en témoignaient les muscles froissés de ses doigts. Son poignet était toujours en bon état. Il avait bien absorbé le choc du poing monstrueux de Velk. Il défit les bandages noirs de sa main droite, et découvrit avec stupeur des phalanges...
Rouges. D'un rouge foncé, presque noir. Son poing était devenu un hématome géant. Il ne s'en était pas aperçu à cause de l'adrénaline et de la concentration du combat, mais... Il avait frappé dans un mur. Non. Un mur aurait probablement un cratère profond de plusieurs centimètres. Il avait frappé dans plus solide que cela. Dans Velk. Ce coup était probablement, non, certainement, capable de déchirer l'armure d'acier d'un soldat de la garde impériale et faire voler en éclat plusieurs de ses côtes, fissurer son sternum, exploser son foie, broyer ses poumons et arrêter purement et définitivement son cœur. Un coup terrifiant, un coût tout aussi terrifiant.
Le forgeron n'aurait qu'un gros hématome. Le poignet de Flinn serait inutilisable pendant toute une journée, et au repos forcé pendant celle qui suivrait. Il mettrait probablement un troisième jour à récupérer la totalité de ses capacités, voire un quatrième. Et le coup de poing de Velk qu'il avait encaissé n'arrangeait rien...

Il allait remettre ses bandages, quand il tourna ses mains. Son regard se posa sur leur dos. Raison pour laquelle il était bandé jusqu'à l'avant-bras de ce côté, le tatouage noir qui ornait son poignet droit semblait maintenant luire au clair de Lune, étincelant de force et de tristesse, d'accomplissement et de souvenirs, de vie et de mort. Sa main gauche arborait une cicatrice d'un blanc pur, qui courait de la base du pouce au centre de la main. Une cicatrice propre et pleine de sentiments, seule chose qui pouvait encore lui causer une réelle douleur physique. Il leva cette main vers l'astre de la Nuit, Œil immense et majestueux du ciel, seul témoin de toute la vie de Flinn, de tous ses souvenirs, tout son bonheur et toutes ses souffrances. Surtout ses souffrances, d'ailleurs... Et inconsciemment, sa main droite se saisit fermement de la bague qui pendait à cou, glissée dans une chaînette d'argent. Il se laissa tomber sur le dos dans le sable glacial du désert, et ses paupières tombèrent d'elles-mêmes devant ses yeux. Mais ce n'était pas le noir qui l'entoura.

C'était le Bleu. Un bleu immense et profond, un bleu fabuleux, un bleu qui n'appartenait pas à ce monde. Infini et chargé de chaleur et de bienveillance. Mais aussi dangereux. Dangereux car Flinn s'était perdu dedans dès qu'il y avait plongé le regard. Dangereux car il avait abattu les remparts de son cœur instantanément, comme s'ils n'avaient jamais existé. Ses remparts que rien n'avait ébréché depuis la mort de ses parents. Ses parents... Ils s'étaient battus pour vivre. Ils s'étaient battus pour que lui vive. Mais surtout, ils s'étaient battus pour que, avec ou sans l'astre flamboyant des légendes, ce monde vive avec la Liberté pour Soleil. La Liberté pour éclairer la Voie. Flinn avait alors décidé d'être suffisamment fort pour que sa Liberté illumine sa vie d'une lumière sans ombre. Mais tout avait changé, quand il était tombé dans ce Bleu.

Alors qu'il avait laissé la liberté guider ses pas, et qu'il était parti loin, le plus loin possible des entraves de l'Empire, chassant et cueillant pour se nourrir, Flinn avait fini par tomber sur des villages. Des villages de l'Empire, dont l'Empire n'avait pas la moindre idée de leur existence. Il avait vu la Mer, à l'Est, et ses villages qui la bordaient, parfois plus éloignés, dans les montagnes, parfois en plein cœur des eaux, sur des îles paisibles et joyeuses. Il avait trouvé dans ses villages des gens qui faisaient preuve d'un courage, d'une sagesse, d'une maîtrise de soi, d'un respect et d'une volonté qu'il n'aurait jamais cru possible chez un humain ou chez quelconque autre forme de vie. Sans parler de leur fierté, et de leur sens de l'Honneur. Il y avait trouvé des maîtres qui s'affrontaient dans des combats, armés ou à mains nues, lors desquels chaque coup, si fantastique qu'il pouvait l'être, était empreint d'une force sans aucune violence. Seulement chargé d'entrainement, mais surtout de sagesse et de respect. Des qualités qui n'existaient tout simplement pas là où il vivait avant. Les Arts du combat le fascinèrent autant par leur beauté et leur efficacité que par les modes de vie qu'ils représentaient et la philosophie qu'ils incarnaient. Auprès de nombreux maîtres tous plus accueillants les uns que les autres, Flinn appris ce qu'étaient le
judo, le kendo, l'aïkido, le ju-jitsu, le kempo, le tae kwon do, le karaté kobudo et d'autres formes, et même certains styles de Kung Fu, comme le Tang Lan Quan. Plus au Sud, il avait rencontré le kalaripayat et le muay thaï. Et bien d'autres encore...

C'était en faisant preuve d'un courage exceptionnel et en appliquant certaines techniques de kalaripayat fraichement apprises qu'il avait pu intimider un ours gigantesque, suffisamment pour lui échapper. Après une course effrénée en pleine forêt, il s'était arrêté un instant sur le versant d'une montagne, devinant la présence de la mer de l'autre côté. Sa sieste fut de courte durée. Flinn ne saurait jamais par quel miracle il s'était réveillé à ce moment-là, mais quelques secondes plus tard, et il aurait été égorgé par les crocs du plus grand Loup qu'il n'ait jamais vu. Un pelage d'un noir profond, sans le moindre reflet, et un regard plus fort que tout ce qui pouvait exister en ce monde. Mais Flinn était déjà empreint de la philosophie et de la force de ces contrées, et le courage qui coulait dans ses veines, ne perdant pas de vue son but, celui de la Liberté, le poussa à affronter cet adversaire. Car s'il survivait il en ressortirait plus fort, il en avait la certitude jusqu'au fond de son cœur. Il n'avait pas d'armes à opposer à la bête, mais en aurait-il eu, il les aurait abandonnées au sol le temps d'un combat. Les armes n'étaient pas faites pour chasser, elles étaient faites pour affronter des hommes armés de la même façon. Le Loup n'avait pas d'autres armes que ses crocs, tandis que Flinn avait des mains. Chacun avec ses armes respectives, ils s'élancèrent. Et Les armes du Loup qui remportèrent l'assaut. Ecrasé sous le poids de l'animal le plus puissant qu'il n'aie jamais vu, la main droite lui empoignant la gorge, les deux pieds soutenant la masse du prédateur, la main gauche... transpercée par un croc plus tranchant qu'une lame, d'un blanc pur parcouru par le filet de sang qui s'écoulait lentement de la paume de Flinn. La douleur lancinante ne l'empêcha pas de saisir tant bien que mal la canine dans sa main gauche blessée, et par un effort de volonté extrême, la droite lâcha sa prise et frappa. Le poing fermé, il frappa de toutes ses forces. Il sentit plus qu'il ne vit le croc se briser, et le Loup partit. Il ne savait pas pourquoi, mais le prédateur avait abandonné sa proie... Il sombra dans un sommeil sans rêve, échappant à la douleur qui le vrillait.

"Eh, ça va ? Réveille-toi !" Etait probablement ce qu'il aurait du entendre, s'il ne s'était pas réveillé avant que ces mots ne soient lâchés à son attention. Mais il s'était réveillé avant. L'aura de tendresse, la chaleur qu'il avait perçu l'avait réveillé, et au fond de son cœur, il savait avant d'ouvrir les yeux qu'il allait se passer quelque chose d'extraordinaire, quelque chose d'important dans sa vie. Mais jamais il n'aurait imaginé à quel point. Il ne pouvait pas deviner ce qu'il ressentirait à ce moment-là car c'était hors des capacités de son imagination. Il ouvrit les yeux... Sur ce Bleu. Son cœur manqua un battement, peut-être même plusieurs, avant de s'emballer, et Flinn songea qu'il n'avait probablement jamais réellement battu depuis le début de sa vie. Qu'il commençait à vivre maintenant. Et il mit une seconde, qui lui parut une éternité, à s'extirper de cet autre monde et à se rendre compte qu'il avait tout simplement plongé dans un regard.


Quand Flinn ouvrit les yeux, la Nuit glaciale avait déjà laissé place au triste et monotone matin. Il se redressa sans s'apercevoir qu'il n'avait pas lâché sa bague, et s'empressa de remettre ses bandages. Ses pupilles se posèrent sur sa cicatrice, douloureuse comme chaque fois qu'il faisait ce rêve. Il aurait voulu pleurer. Pleurer toute la tristesse et tout le remords qui se mêlaient à ses espoirs brisés, cicatrices de feu dans son cœur. Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus pleurer, car il n'avait plus de larmes à donner. Un seul mot sortit d'entre ses lèvres, un mot chargé de tous les sentiments qui restaient enfoui dans son passé et qui voulaient refaire surface, un mot chargé de peine et de rêves envolés. Un murmure. Un prénom.
- Nika...
Le mot se confondit dans le chant du vent, libéré des chaînes de la voix.

"- Crois-tu en le Destin, Néo ?
- Non. Je ne supporte pas l'idée que quelqu'un dirige ma vie à ma place.
- Précisément. Et je suis fait... pour te comprendre.
" - Matrix.
21-08-2011 à 19:55:21
Hors rp: Bon... si tout le monde se met au flash back...


Eldän regarda avec stupéfaction la fin du combat. Les talents que déployaient Velk le surprenait totalement. Comment un simple forgeron avait pu tenir tête à un maitre des arts martiaux tel que Flinn ? Comment avait il pu ne serais ce que le touché ?
Il esquissa un sourire. Finalement Velk ne sera pas un poids lourd. Plutôt un point fort. Zéjalea se précipita pour aller soigner leur dernière recrue en grommelant contre Flinn. Qui s'était d'ailleur éclipsé. Comme Fenant, Lifaen et Eileen précedemment. Si tout le monde fuyait le feu de camp, il pouvait lui aussi s'éloigné. Ce qu'il fit donc.
Eldän marcha sur le sol asséché et aride du désert pendant de longues minute. Il contemplait les étoiles. Les seuls lumières du ciel qui leurs parvenait à eux, humains désespérément attaché à la terre dont ils étaient à jamais condamner à fouler. Jamais ils ne pouraient s'envoler. Rejoindre les oiseaux, s'approcher des astres de la nuit, toucher la Lune...
Il s'asseya. Se perdit dans la nuit et ses souvenirs...


Des années plutôt...

il a 5 ans.


Il ne comprenait pas. Pourquoi son papa ne voulait pas jouer avec lui ? A chaque fois il partait de la maison après avoir mis sa grosse armure noire. Parfois il revenait avec des taches rouges dessus. Il disait que des gens n'était pas gentil avec leur Empereur et racontait des choses fausses sur lui. Alors il devait leur demander d'arrêter. Ça par contre Eldän comprenait. Lui aussi il n'aimait pas qu'on dise des mensonges sur lui. Ca le mettait en colère.
Y'en a qui disait par exemple que son papa il tuait des gens et leur faisait mal alors qu'ils lui avaient rien fait. Mais Eldän savait que c'était n'importe quoi et que son papa, il ne tuait personne. Le rouge sur son armure c'était juste de la sauce qu'il s'était reçu quand il mangeait avec ses copains.


il a 8 ans.

Il court. Le plus vite possible. La plante de ses pieds étaient en sang à force de galoper sur les caillous.
Et il pleure aussi. Les larmes l'aveuglaient et à plusieurs reprises, Eldän avait déjà failli tomber. Mais il s'en fiche. Il pleure. De toutes les larmes de son corps. Son papa lui avait menti et les gens avaient raison. Il tuait des gens pour rien. Il leurs faisaient mal alors qu'ils suppliaient d'arrêter. Il tenta d'oublier ce qu'il avait vu quelques minutes plus tôt.
Aujourd'hui Eldän se baladait dans la rue quand il avait vu un Soldat en armure noire se faire bousculer par inadvertance par un badaud. Le Soldat s'était énervé et avait commencé à tabasser le pauvre malheureux. Personne n'avait bougé. Personne ne lui avait dit d'arrêter.
Alors que le monsieur commençait à avoir du rouge sur les vêtements et ne criait presque plus et sanglotait. Finalement la personne avait arrêté de bouger. Et le Soldat était parti. Ce Soldat, s'était son père.
Alors il courrait. Il courrait vers la maison pour dire à maman que papa était très méchant. Alors après ils allaient partir de la maison et aller habiter autre part. Oui. C'est ça que sa maman lui dirait...


Une larme coula sur la joue d'Eldän.
Il s'allongea.

MUSIQUE DE COMBAT: http://www.youtube.com/watch?v=BHRyMcH6WMM
22-12-2011 à 17:14:38
La fin d'une aventure...
Le commencement d'une autre...

L'espoir ne meurt jamais.

For Vita, For the Freedom : http://www.youtube.com/v/dZLcBLmph3Q
22-12-2011 à 18:28:50
Et c'est ainsi que se clot cette belle aventure.

MUSIQUE DE COMBAT: http://www.youtube.com/watch?v=BHRyMcH6WMM
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