[RP collectif] La Mort a les Crocs

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04-11-2011 à 16:44:33
La jeune femme jeta un regard anxieux en direction de la porte. Elle semblait fermée ; du moins l'espérait-elle. Très fort.
- Oui, murmura t-elle dans un souffle. Nabuchodonosor 2, la revanche...
Flippant. Sam observa à la dérobée les deux adolescents. Pas en très bon état.
- Mais c'est pas sûr qu'elle tienne.
Le dénommé Jeck se rembrunit encore un peu. A ses pieds, Kyle gémissait bien malgré lui, du sang suintant de quelques plaies béantes. L'hémoglobine répandu sur le tapis prenait une teinte intéressante. Bordeaux ? C'était normal ça ? Non... Sûrement pas. Mais après, qu'est-ce qui l'était bien ? Un zombie couché sur un tapis dans son salon ? Bien sûr... Elle en voyait tous les jours, c'était connu.
- On pourrait renforcer la porte, suggéra Jeck en observant furtivement cette dernière.
- Mais oui... Mais oui... Fais donc ça. Je m'occupe de Myle.
Elle observa le jeune homme qui tentait tant bien que mal de se réveiller, puis secoua la tête, évitant Nabuchodonosor. Un craquement lugubre retentit. La porte. Sam fit volte-face.
Là, fichées au travers du bois, trois longues griffes, poussant, déchiquetant la chose trop tendre.
- Le placard !
Jeck réagit au quart de tour, poussant ledit meuble devant l'entrée. Le jeune homme s'écarta aussitôt de son oeuvre, comme avec répugnance. Ce fut anxieusement que les trois adolescents surveillèrent ensuite le fin mot de l'histoire. Plus rien ne bougeait, mais rien n'était fini ; cela, ils le sentaient.
- Jeck, n'hésite pas à rajouter des trucs. Tu sais ? Comme dans Scooby Doo.
Kyle poussa un grognement, puis parvint à se relever.
- Attends, s'exclama t-il. Je viens t'aider.
L'adolescente le saisit rudement par le bras.
-Bande d'incultes ! Vous avez jamais vu de films ou quoi ? C'est toujours le même scénario. Un des gentils est touché, il agonise au sol et tout et tout. Mais il propose tout de même son aide. Ils gagnent contre le méchant, mais en fait les plaies du héros sont infectées, il s'évanouit et se réveille dans un lit d'hôpital, entouré de tous les gentils. Trop mignon hein ? Bah j'aimerais éviter de passer par la case Hôpital. Donc tu fermes ta bouche et tu me suis.
Kyle resta muet, et c'était tout ce qui comptait.

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05-11-2011 à 17:24:42
Jeck fût réveillé de la façon la plus abominable qui soit. Il sentit tout d'abord le contact de cette eau glacée sur son corps, à ce moment là, il crut vraiment que son cœur allait lâcher. Il ouvrit les yeux et aperçut le plafond. Ce n'est qu'ensuite qu'il s'éveilla pour de bon et vit une personne qui se tenait devant lui. Malgré sa vue troublée par l'eau, il remarqua que la personne était une jeune fille. Il était sortit du monde des cauchemars et revenu dans celui de la réalité. Sauf que dans ce cas précis la réalité était bien plus affreuse que n'importe quel cauchemars...

Le jeune homme se rendit compte que l'adolescente s'adressait à lui. Mais il ne l'entendait pas, il se foutait totalement de ce qu'elle pouvait dire. Seul lui importait de savoir comment il avait atterri ici. Il tourna la tête de gauche à droite, et vit Kyle qui lui posa de multiples questions en un rien de temps. Le paranoïaque se rendit également compte qu'il n'avait plus aucun souvenirs récents. En effet d'après l'adolescente, qui s'appelait Sam, on était le 28 octobre alors que les souvenirs de Jeck remontaient au début du mois. Les trois protagonistes étaient tous dans la même situation.
Kyle poussa un cri en essayant de s'asseoir, apparemment il avait mal, très mal. Son cousin vit avec horreur d'énormes plaies au niveau de ses épaules et qui descendaient encore de dix centimètres. Cette vision horrifique pour Jeck le fît réagir au quart de tour. Lui qui ne supportait pas la vue du sang, il était servi !
-Putain c'est quoi ce bordel ?! Et ton sang ! Il est bordeau ! Cria t-il, totalement affollé.
Il aida ensuite son cousin à se relever et les trois adolescents se dirigèrent vers le salon sur l'ordre de Sam. Les paroles de cette dernière laissaient le paranoïaque vraiment anxieux. Quand ils arrivèrent dans le spacieux salon, les deux cousins firent un bond. Là, par terre, il y avait un gars. Ouais mais un gars entièrement calciné, couvert de multiples plaies et avec un hachoir de boucher qui semblait profondément encré dans son crâne. Sam qui n'avait pas bronché dit d'un ton agressif que c'était Jeck l'auteur de ce monstrueux crime.
Mais ils n'avaient pas le temps de discuter, quelqu'un semblait frapper à la porte en poussant des grondements bizarres. Les cousins jurèrent d'une même voix:
-Putain de merde !
Kyle tomba à cause du tapis et questionna Sam à propos de la porte. Était-elle fermé à clef ou pas...

Jeck prit la situation en main, il proposa de renforcer la porte pendant que Sam s'était mise aux petits soins pour Kyle. Le paranoïaque essayait de trouver toutes sortes de choses qui pouvaient servir à barricader cette porte, qui semblait bien dérisoire. Il était paniqué et cela se voyait, il fît tomber plusieurs objets divers et finalement dût s'arrêter quelques secondes pour se calmer.
Ce fût un sinistre froissement du bois qui alerta les trois adolescents. En effet la porte n'avait pas résisté aux monstrueuses griffes de "l'agresseur" qui tentait de pénétrait dans cet appartement. Jeck, alerté, fît volte-face et traina tant bien que mal le lourd placard vers la porte. Il y parvint juste à temps et pût même apercevoir la gueule de la créature dans le trou que cette dernière avait créée. Essoufflé, exténué, il s'adossa contre un mur pour reprendre son souffle. Kyle voulait, malgré son état, aider son counsin à la dure tâche qui était de consolider la porte. Mais Sam, en adolescente réfléchie, le lui interdit en lui déblatérant sa vision des choses.
-Hé c'est bien beau c'que tu dis, mais toi t'es pas blessée. tu pourrais pas venir me donner un coup d'main ? Interrogea le paranoïaque qui fût, sur le coup, un peu jaloux de toute l'attention portée par Sam sur son cousin. Toute l'attention qu'il attendait depuis longtemps, trop longtemps.
-Tu vois pas que ton cousin a besoin de soins ?! Lui rétorqua t-elle d'un ton toujours aussi sympathique.
-Ok ok j'ai compris j'me la ferme...
Jeck, vexé par l'attitude de Sam, alla se caler dans un coin du salon...

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U.S.A <3
05-11-2011 à 19:51:06
-Quand tout semble perdu, abandonne tout superflu. Lève la tête au vent, et regarde en avant.
Kyle adressait ces quelques mots d'un de ses poèmes à son cousin, qui adoptait un comportement puérile dans une situation grave. Ce dernier leva la tête vers lui, comme s'il attendait d'être convaincu.
-C'est pas le moment d'être jaloux, abruti. Il faut trouver une solution à notre problème, ajouta le blond en essuyant quelques gouttes de sueur de son front. Mais allons plutôt dans une autre pièce pour discuter de ça, et essayons d'être discrets. Il s'en ira peut-être s'il croit que nous sommes partis.
-Ma chambre est la plus éloignée du salon, proposa Sam d'une voix calme et pensive.
Jeck ne dit rien pendant un petit moment, jaugeant le couple d'un regard presque méprisant. Ils restèrent ainsi trois bonnes minutes, à écouter les gémissements de la créature qui martelait la porte avec force. Une autre semblait s'être jointe à la fête. Le paranoïaque avait tourné son regard vers la fortification improvisée. Il attendait peut-être que les choses partent. L'adolescent ne tenait plus. Attendre que deux monstres s'en aille, écouter leurs gémissements et leurs poing marteler la porte était trop angoissant. Kyle avait l'estomac dans les chaussettes. Il suait comme dans un sauna, et ne se rendit même pas compte qu'une larme s'était camouflée parmi ses gouttes de transpiration. Aucun souvenir récent. Deux marques de griffes dans le dos. Du sang bordeaux. Deux monstres cognant à la porte d'entrée et un autre gisant dans un salon avec un hachoir dans le crâne. Non décidément cette situation était trop vulgaire. Trop soudaine. La tension qui régnait était presque insoutenable. Sa blessure le lançait sans qu'il ne le montre aux autres, craignant de briser leur parfaite immobilité. Il allait craquer, c'était certain. Il allait tout foutre en l'air. Mais il devait tenir. Il s'y forçait.
Une porte claqua un étage au dessus environ. Les bestioles partirent lentement vers cette direction, gémissant toujours aussi plaintivement. Un fracas retentit à l'étage supérieur.
-Il y a quelqu'un là haut ! s'exclama Kyle.
-Ferme-la, chuchota Jeck avec un regard menaçant.
-Il faut aller l'aider ! dit-il en faisant trois pas en avant.
-Non ! dit brièvement Sam en le retenant par la taille.
Jeck la rejoignit en se plantant devant lui, posant ses mains sur ses épaules qui arrivaient à la hauteur de ses yeux.
-Lâchez-moi ! Cette personne a besoin d'AAAAAAAAARGH !! hurla-t-il en tombant à genoux.
-Maintenant tu ferme ta gueule et tu arrête de vouloir jouer les héros ! ordonna l'adolescente sur un ton autoritaire.
Elle avait appuyée sur l'une des plaies de Kyle, visiblement répugnée de ce sang foncé qu'elle avait sur le doigt.
-Mais pourquoi ? demanda-t-il naïvement.
Bien sûr, il connaissait la réponse à cette question. Mais il ne pouvait accepter de laisser mourir quelqu'un pour sauver sa propre vie, c'était un choix trop égoïste et cruel. Une conscience est fragile, et ce genre d'acte pourrait l'empêcher de contempler son propre reflet.
-Tu arrive à peine à marcher sans avoir mal, ton pote s'est démené pour nous barricader, et on n'est que des gosses. Alors tu arrêtes les frais, et on va dans ma piaule pour trouver une solution !
-Je ne peux pas...
-Quand tout semble perdu, abandonne tout superflu. Lève la tête au vent, et regarde en avant, répéta Jeck en s'accroupissant devant lui.
Un hurlement de femme lui jeta un violent frisson dans l'échine. Il serra les poings de toutes ses forces, versant quelques larmes sur le tapis.
-Je sais que c'est dur, lui dit son cousin en posant doucement une main sur son épaule. Mais on peut pas foncer tête baissée sans savoir comment procéder.
Kyle avait la respiration haletante, se contrôlant pour ne pas hurler de rage. Il sanglota. Qu'est-ce qu'il se passait dans ce putain d'immeuble ?!
-Il a raison Ryle, ajouta Sam, on ne peut rien faire avant d'avoir bien réfléchi.
-Mon nom, c'est Kyle, gronda l'intéressé entre deux sanglots.
Mais peu importait son prénom. Tout ce qu'il cherchait, c'était un prétexte pour laisser sa colère éclater. Parce qu'en fait, il détestait son prénom. Il était vide de sens, et porté par un douzième des ados américains.
-Pardon Kyle, mais c'est pas le moment de chipoter.
-Allez, viens cousin. On va te soigner et enfiler des fringues propres.
L'adolescent se contenta de se lever, sans un mot. Il repoussa l'aide de Jeck d'un mouvement de bras, et interrogea Sam du regard.
-C'est par là, dit-elle en désignant un couloir.
Le blond avança lourdement, précautionneusement, vers la direction indiquée. Et à peine fut-il arrivé au milieu du couloir qu'il vomit, à quatre pattes.
Et voilà qu'à présent il avait faim...

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
13-11-2011 à 09:26:11
"Quand tout semble perdu, abandonne tout superflu. Lève la tête au vent, et regarde en avant". Jeck avait déjà entendu cette phrase quelque part, mais où ? Peu importait, Kyle avait raison mais le paranoïaque ne voulait pas s'en convaincre. Les trois adolescents, malgré leurs différends, étaient tous dans la même situation, terrifiés et surtout exténués. La créature ou plutôt les créatures, car un autre "ami" s'était joint à la fête, donnaient l'impression de ne jamais se fatiguer. Elles tapaient, elles cognaient, elles gémissaient dans un rythme infernal qui ne s'arrêtait jamais...

Il leur fallait de la chance, une chance, et ils l'eurent. Une personne certainement affolée, en ne faisant pas attention avait attiré les bestioles vers elle, c'est à dire à l'étage supérieur. Le paranoïaque se posait des questions, ces créatures seraient elles attirées par le bruit ? Kyle lui ne se posait pas de questions, il voulait de tout son cœur aller aider cette personne en détresse, mais ses deux compagnons le retinrent et essayèrent tant bien que mal de le raisonner. Jeck fût étonné de la force de son cousin, il était déterminé et cela se ressentait. Sam par une habile mais douloureuse technique lui empêcha définitivement de partir jouer les héros. Ce qui laissa l'adolescent dans un sale état. Ce dernier semblait avoir besoin d'être seul, autant pour se remettre en condition que pour se calmer. Il avança donc dans la direction que Sam lui avait indiqué mais n'arriva pas à destination, son ventre lui rappelait qu'il n'avait pas mangé quelque chose depuis des heures...

-AH c'est vraiment dégueulasse ! s'exclama Sam, horrifiée.
-Putain ça va, viens m'aider à le soulever au lieu de râler comme ça ! lui répondit Jeck d'un ton tout aussi sympathique.
Les deux adolescents se dirigèrent d'un pas pressé vers Kyle, à terre, presque agonisant.
-Allez mon vieux, j'vais te trouver un truc à becqueter t'inquiètes pas, le rassura son cousin tout en le soulevant.
-La cuisine c'est par là-bas... murmura Sam.
-Ok, tu peux marcher mec ? interrogea le paranoïaque.
-J'ai les crocs, lui répondit son cousin, mal en point.
Jeck se dirigea vers la cuisine tandis que Sam était restée dans le couloir, elle aussi en avait marre de tous ces évènements, marre de ce qu'il se passait. Tout se déroulait si vite...
Jeck arriva dans la cuisine, elle était spacieuse, cela lui fît penser à tous ces bons plats que lui cuisinait sa mère, sa mère qu'il ne verrait peut-être plus. En pensant à ça, une larme coula sur sa joue. Une larme qui n'aurait jamais dut tomber, en effet selon son père seuls les faibles laissaient leurs sentiments s'échapper. Il ouvrit le frigo et y trouva du lait, des fruits et du beurre. Cela suffisait à créer un petit goûter improvisé et rapide. Jeck revint vers son cousin...
-Hé Kyle, t'aimes ça j'espère, parce qu'il y a rien d'autre, dit le jeune homme d'un air taquin en lui tendant une pomme.
Kyle repoussa violemment le fruit et répondit d'un ton glacial:
-J'veux pas de ça, j'veux quelque chose que j'aime, qui me nourrisse, de la bonne carne !
-Euh attends j'vais chercher encore, répondit Jeck d'un air vraiment pas rassuré.
Le jeune homme trouva finalement deux morceaux de biftecks d'au moins 500 grammes chacun, à côté du réfrigérateur.
-Hé y en a pour quatre ou cinq là, tu vas vraiment manger tout ça ? l'interrogea Jeck un peu amusé.
Ce dernier posa la viande sur la table, et eût à peine le temps de reculer. Kyle s'était sauvagement jeté dessus. Le paranoïaque fût surpris de voir comme son cousin avala les deux énormes parts de viande. C'était à peine s'il mâchait la viande crue, et froide... Le paranoïaque perçut un grognement sauvage s'échapper de la bouche du grand blond.
N'osant prononcer un mot, comme paralysé, le paranoïaque était parti dans le couloir, en compagnie de Sam.
-Alors il va mieux ? Demanda t-elle.
-Ouais...enfin je sais pas, jl'ai jamais vu dans cet état, il a bouffé la viande cru...il s'est littéralement jeter dessus...on aurait dit une bête, sérieusement il me fait flipper sur ce coup...
-Quoi ?! Cru ?! Vous avez vraiment des drôles de traditions dans vôt' famille ! s'exclama la jeune femme.
-Ouais, bon pour le moment on doit penser à sortir d'ici, Kyle t'as fini ?

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18-12-2011 à 11:51:11

Le jeune homme sembla répondre d'un grognement, ce que les deux jeunes gens prirent pour un oui ; ils pénétrèrent dans la cuisine, rencontrant un spectacle peu ragoûtant.
- Pfff... Bah dit donc... Pauvre viande. Y'en avait pour un kilo facile, c'est que ça coûte cher ce truc.
Kyle, sans se soucier de cette interruption, se tenait immobile, adossé à l'un des murs de la pièce. Sur la table, des lambeaux d'une chair arrachée, broyée, crue, ensanglantée. Et l'adolescent qui marmonnait, le visage pâle, qui marmonnait...
- Faim...
Les sourcils de Sam se froncèrent, elle jeta un regard rempli de sous-entendus à un Jeck qui n'en menait pas large. Tout comme elle.
- Il fume ton copain ?
Le jeune homme lui répondit par un geste de dénégation.
- Tant pis. On va faire avec. Les zombies semblent plus trop s'intéresser à de pauvres hères comme nous. Faut en profiter merde. Faut en profiter. On va pas jouer aux lapins plus longtemps.
Elle s'empara de sa chère batte laissée au sol, réprimant un frisson de délice. Sentir le bois dur bien calé au creux de sa main... plaisir suprême.
- Il arrivera jamais à nous suivre, argua Jeck.
- Il nous suivra. On a pas d'autres choix de toute façon. C'est ça ou crever ; le choix est vite fait.
Elle jeta un dernier coup d’œil à Kyle, puis enjamba Nabuchodonosor.
- On va pas sortir à vide, lança t-elle à Jeck, tout en se dirigeant vers la salle de bains. Dans le placard à gauche, y'a quelques sacs de rando. Après, tu fais comme tu veux...
Elle délesta sa sacoche de toutes ces choses qui allaient lui être parfaitement inutiles dans les heures à venir, la remplissant de ce qui lui semblait être la moitié de l'armoire à pharmacie. Elle passa ensuite dans sa chambre, puis dans le salon, puis revenant à sa chambre, tandis qu'un profond dilemme faisait rage dans sa tête.
Deux lampes-torche pour les jeunes hommes, sa lampe frontale pour elle, de la bouffe, une corde tachée de boue (qui pourrait bien sûr servir), un plan de la ville et de ses environs, et puis de tout le pays tant qu'on y était, une bonne dizaine de mètres de bandages, des allumettes... et la liste était encore longue.
Le regard de Jeck la suivait, ahuri, tandis que la moitié de ses possessions y passaient petit à petit.
- Faut penser à tout hein ?

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18-12-2011 à 20:09:18
Kyle crevait de faim. Son estomac couinait de douleur. Le kilo de viande n'avait pas été suffisant. Il lui en fallait plus. Les voix de ses "compagnons" étaient difficiles à déchiffrer, comme s'ils parlaient une autre langue. Il se donna une claque, qui raisonna dans tout l'appartement. Ses idées redevinrent claires, mais sa joue en avait pris un sacré coup. Il sortit de la cuisine, et regarda Sam prendre tout un l'arsenal du petit aventurier. Elle marmonna quelque chose dans sa barbe.
-Tu crois vraiment qu'on va avoir besoin de tout ça ? demanda le grand blond un peu perplexe. Peut-être qu'ils ne sont que dans l'immeuble, ces trucs.
-Et s'ils sont dans toute la ville ? contra la jeune femme.
Cette hypothèse jeta un froid entre les deux voisins.
-Bon d'accord. Mais j'ai une idée.
-Dis ? demanda Jeck.
-On monte jusqu'à mon appart'. On prend des affaires. J'ai une pharmacie, des fringues discrètes, et des armes. Une fois en haut, on pourra voir si la ville est infestée de ces machins. Si c'est le cas, je propose qu'on reste en haut pour monter un abri. Sinon, on va dans l'immeuble d'en face et on avertis les gens pour qu'ils appellent l'armée.
-Je suis d'accord, répondit son cousin.
Sam sembla hésiter, regardant sa batte de baseball d'un air distrait.
-Quel genre d'armes ?
-Un fusil de chasse, une carabine à plombs, et des couteaux de boucher. En plus, y a mon chat là haut. J'ai pas envie de le laisser crever tout seul. On devrait aussi trouver quelques piles pour les lampes, sauf si je trouve une lampe dynamo dans mon bordel.
-Bon, c'est d'accord. Mais tu restes en arrière pendant qu'on monte. T'es pas en état de te battre.
Un bruit fracassant raisonna à l'étage du dessus.
-Je crois qu'ils ont réussi à casser la porte... lâcha Jeck d'une voix triste.
-Même si ça me fait mal de dire ça... profitons qu'il soient occupés pour... pour monter, avant qu'ils nous attrapent, proposa Kyle en versant une larme.
Le cousin s'approcha du zombie à terre, lui retira le hachoir du crâne avec dégoût, et se prépara à déplacer les meubles qui étaient devant la porte.

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
25-12-2011 à 17:45:18
Jeck était à bout de nerf, malgré son apparence calme. Cela faisait plusieurs heures que les trois adolescents étaient cloitrés dans l'appartement, sans rien, juste certain restes de nourriture ainsi que quelques armes basiques. Pour la périlleuse sortie, Sam prenait tout ce qui lui passait par la tête, tout ! Le paranoïaque ne pût s'empêcher de commenter cet acte.
-Tu crois pas que t'exagères un peu là ? Même ma mère ne prendrait pas autant de choses...lui dit il d'un ton macho.
-Si j'prends pas ça, tu risques de crever à la moindre égratinure, si y'a infection !
-Bon, vas-y prends tout c'que tu veux, mais comptes pas sur moi pour porter tes bagages.
-J'ai besoin de personne...marmonna t-elle.
Jeck était lassé, il se sentait délaissé de toute part. Chaque intervention auprès de la jeune femme se terminait par une violente contre-attaque de la part de Sam. Kyle sortit de la cuisine pour rejoindre les deux adolescents. Il n'était pas en super forme malgré son petit festin carnassier, mais allait apparemment bien mieux.
-Hé mec, j'espère que t'es d'attaque, parce que moi j'veux bouger de là, lança le jeune homme dès qu'il aperçut son cousin.
En effet il fallait sortir d'ici, Jeck en éprouvait le besoin. Un besoin tellement fort qu'il était près à prendre les risques nécessaires, ce qui n'était pas à son habitude. Kyle proposa de remonter à son appartement, cette initiative rendît le sourire au paranoïaque qui acquiesça d'un signe de tête et verbalement en même temps.
Il se sentait maintenant revigouré et prêt à affronter son destin. Un bruit tapageur retentit soudain dans l'immeuble. C'était comme le signal, le signal de leur aventure, de leur destin. Les adolescents étaient inquièts mais prêts à en découdre, Jeck retira fermement le hachoir qui était planté dans le cadavre gisant sur le tapis, Sam semblait inquiète mais elle se garda de le dévoiler, quant à Kyle il semblait plus en forme que jamais auparavant. Le paranoïaque se mit à déplacer les meubles en premier, suivit par Sam, puis par son cousin. Ils passèrent dix bonnes minutes à cette tâche épuisante, il faut dire qu'ils s'étaient bien barricadés. Enfin le dernier meuble imposant fût retiré, la porte se dressait maintenant libre, devant les jeunes adultes...
Jeck s'avança, déterminé. Son cousin lui saisit le bras.
-Attends mec, on sait pas ce qui peut y'avoir derrière cette porte.
-Faut avancer cousin, on a pas le choix maintenant, rétorqua le jeune paranoïaque.
-Ouais sur ce coup il a raison, insista Sam.
Jeck saisit fermement la poignée et l'abaissa doucement. La porte s'ouvrit dans un grincement lugubre et froid. Le monde de ténèbres s'ouvrait devant les adolescents. Un monde inhospitalier et morne dans lequel se trouvait des créatures plus effrayantes encore que l'appel de la mort...

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