they never look to see me fly — rédactions

06-06-2013 à 14:17:23
Extraits de guerre — 2009/2010

1
A la place de l'auréole angélique, le spectre des deux Catastrophes anciennes qui plane.

4
Après tout, quoi de plus qu'une bagarre entre frères ? La haine. Dans l'obscurité des Ténèbres, un noir plus puissant. SANS RAISON. Les claquements en l'air des balles qui fusent. SANS RAISON. Un village qui brûle. Parmi tant d'autres. SANS RAISON. La fin de plusieurs vies. Sans raison...

5
La mort au bout du chemin. Est-ce vraiment ça, le destin ?

11
Tu me parles de guerres, et moi je vois l'image si forte de cet enfant petit et fier au fusil trop lourd, souriant inconsciemment. Un petit enfant noir, les yeux pétillants de joie. Les mains qui tremblent serrés à son arme. La guerre lui a pris sa vie, son âme, et pourtant il est si jeune. Il sourit de pouvoir aider ses aînés, mais sait-il seulement pourquoi ? Pour la mort, pour la haine.
Pensez-vous seulement qu'ils ont le droit de l'enlever des bras de sa mère ? Est-ce qu'un enfant n'est pas trop jeune pour tuer ? N'est-on pas, d'ailleurs, toujours trop jeune pour tuer ?

16
Le poids de notre famille s'est encore allégée de quelques milliers.

23
La mort, la guerre, lointaine, et pourtant si proche, n'est-ce pas ?

47
Encore un désert né hier passé devant nos yeux sur une mélodie à faire pleurer. Un village déserté, le vent qui claque par les portes dévergondées et les cendres d'une vie commune. Les ruines d'une puissance incinérée vivante. Ses fils, nos frères, gisant et jonchant le sol amer où courent les rats. Des vautours affamés dans le ciel, tournant en rond. Sous les décombres, peut-être trouverez vous la poupée d'une enfant ? Une dernière lettre, un dernier mot, à ceux qui ont fait ça.

100
Qui donc est à blâmer ? Je dirais ces gens qui ont pacsé avec le Diable, et qui tuent par centaines. Les femmes, les hommes, les enfants, les paysans, les dirigeants. Les civils et les soldats. Les bébés et les personnes âgées. Les prisonniers et les innocents. Les coupables. Personne n'en réchappe. Et ces gens qui leur font faire la guerre. Ces gens qui achètent des gamins. Ces gens qui vous montrent l'horreur comme un trophée. Et tous ceux qui restent là sans rien dire.

122
Je vois des cimetières partout, hantés par ces fantômes de l'oubli.

130
Le cataclysme, la fin du monde dont tout le monde parle tant. Il y en a un chaque jour.

131
La Terre saigne, le monde pleure vos horreurs.

200
Et cet ange innocent qui pleure sa mère, plus sincère que ses aînés qui avalent leur malheur.

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06-06-2013 à 14:18:02
Résister — 15/12/2010

Un seul mot
Ne passera pas mes lèvres
Pour guérir les maux
Et finir le clavaire

Juste un mouvement
Oublie une dernière fois
Un brusque déchirement
Le son de leurs voix

Une dernière bouffée d'air
Reviens à moi espoir
Il n'y a plus rien à faire
Je ne partirai pas ce soir

Juste une minute
N'y pense jamais plus
D'un monde la chute
Tu n'aurais jamais pu