°Poèmes.°

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02-09-2013 à 20:21:09
JE POSERAI SUR LE JOUR PROCHAIN TON VISAGE DÉFAIT.
Peu importe ta mort qui m'a ravis l'amour et le sel des baisés,
Peu importe la froideur terrible qui se glisse entre nous,
Peu importe les braises envolées de tes yeux,
Peu importe les joues pâles qui ne rosissent plus,
Et je jette à un vent affamé de sanglots,
Tous les mots regrettés,
Les infamies déniées,
Les cruels déploiements de rancœur tassée ;
Il ne reste de nous,
Que deux corps transis,
Enveloppés du givre dément du trépas.

Et quand bien même à mon poignet blafard,
Battent encore des veines charriant le flot carmin,
Je suis gelé au fond de veines en artères,
Des doigts jusqu'aux poumons,
Et du cœur jusqu'aux lèvres.

ALORS DEMAIN A L'AUBE JE TRACERAI SUR L'AIR,
NOS DEUX CORPS ENLACÉS POUR TOUTES LES JOURNÉES,
D'heures en minutes l'amour dégoulinant,
Des remparts azurés qui s'élèvent bien haut,
Jusqu'au fol enflammé amouraché des nuits ;
ALORS DEMAIN LA VIE REPRENDRA LES RÊNES,
QUE TES MAINS FROIDES,
TES DOIGTS GOURDS,
ONT LAISSÉES S’ÉCRASER,
Comme la gravité,
Ton corps abandonné,
Dans la neige glacée,
De l'hiver dernier,
Ô douce aimée,
Dame funeste,
Qui a saisit mon cœur,
Et jeté sur les rues nos lendemains neigeux...
22-01-2014 à 12:11:18
En hiver.
On eut dis que les astres s’étaient jetés du toit,
Qu’une fois éparpillés dans la rue vide et noire,
Ils s’étaient éclatés, sur le bitume,
Qu’en courses folles ils avaient quitté ;
A la fois une vêture de brume,
Et la nécessité d’une radiance ternie,
Par tant de nuées grises.

On eut dit à dire vrai, quoi qu’en disent les brumes,
Qui ce soir aux fenêtres collaient leurs doigts d’argent,
Qu’ils avaient soudain laissé choir une lumière,
Embarrassante peut-être, à force de tant briller ;
Pour mieux se draper d’ombres, et saisir d’une main leste,
Dans une ronde charnue de brouillards scintillants,
La maigreur glacée, plaquée contre la nuit.

En hiver.
Sur le sol, dans la ville,
Au creux clair d’une ampoule,
Les astres s’étaient choisis une cage de verre ;
Faisant leur nid doré, dans l’œil d’un lampadaire.
12-02-2014 à 18:02:06
Il frémit sous les branches ; c'est un oiseau sans ailes.

Il ne chante jamais, pas même pour l'aurore,
Ne plie pas le silence, sous le bruit de sa vie,
Reste simplement là, tendu, dans le sous-bois...
Les feuilles chuchotent son nom.
Mais on ne l'entend pas ;
Chut, écoutez l'air stagnant :
C'est une merveille-
Elle est morte.

Il frémit sous les branches ; c'est une lune éteinte.

Son sang coule comme du miel.
Il vit sans faire de bruit, lenteur
odorante à l'automne,
A l'ombre des forêts.

Je crois que j'ai vu son reflet
Dans les yeux chamarrés
Du ciel d'après la course
Des étoiles essoufflées

Il frémit sous les branche ; c'est un œil dans la nuit.
Il nous voit.

Ses mains portent mon souffle... Peut-être bien mon cœur ;
Il battrait, comme un draps dans le vent, entre ses doigts terreux,
Si je ne sentais pas, sa pulsation brûlante,
Cadence mystérieuse,
D'aiguilles tordues,
Qui tournent vers la mare,
Un regard,
Lourd.
Noir.
Poum-
Un arbre dans la tête.

Il frémit sous les branches ; minuit est son visage.
Il voyage dans les airs, assoupis sur une feuille.
C'est une racine du vent-
Peut-être.

Quand on tourne l'humus, il nous sourie
dans les vacarmes tendres,
Qui habitent sa demeure.
Il va dessous la terre,
Chercher les joyaux bruts
Qui sont nés d'une prairie ;
Plante ces graines dans les clairières :
Regardez.
Le coquelicot, dans les sous-bois.
C'est lui.

Il frémit sous les branches ; je crois qu'il nous regarde.
Son nom méconnu me taraude... L'esprit
frémit sous son ombre embaumée.

Il ne veut rien me dire,
Je crois qu'il ne sait plus.
Il s'oublie,
Dans les fumées.
Il s'éteint,
Dans l'asphalte.
Qui donc se souvient encore ?
Une ombre sur l'Histoire ;
Quelqu'un doit bien savoir.

Ce soir, je demanderai aux bois.
08-01-2017 à 18:07:37
"C'est la beauté qui sue de langoureux poisons,
Maladies et douceur planquées sous les jupons,
Promis aux égarés de ses regards fardés,
Invitant à la perte entre ses cuisses gainées.

Persuasions susurrées, invitations voilées,
Elle se jette à la mer du désir érigé,
A tous ceux qui la paient elle offre l'assomption,
Les serments volubiles d'une nuit de passion.

Ne t'y trompe pas ami,
Non ce n'est pas ta mi :
Tu n'es rien qu'un poisson,
et son corps est l'hameçon.
21-05-2017 à 20:13:00
Vous qui levez vos coupes en scandant votre nom,
Voyez les invisibles qui tiennent votre maison,
Soyez sensibles à ceux qui vous prêtent leurs dons.
Les petites mains vous soignent ou versent le poison.
Les mains de fées bénissent et leur colère corromps.
Méprisez vos servants, courroucez les sorcières,
Et vos vicissitudes deviendront comme un lierre ;
Vous étoufferez lentement sous la vengeance de ceux,
Que vous avez blessé par vos dédains pompeux.

Curieux de vos châteaux, de vos nobles lignées,
Des êtres indomptés se glissent à vos côtés :
Souvent aux cohortes de vos domestiques,
Se glissent les hérauts de la nature magique.

Vous l'avez oublié, le monde est tellurique.

Foulez un cœur et son amour ardent,
Punition vous attend, même à vous les Très Grands,
Car l'arbre qui s'élève au beau milieu des bois,
Déployant sa ramure et imposant sa loi,
Aux végétations basses qui le cernent et qui ploient,
A beau captiver la lumière à ses fins,
Un insecte suffit à le tuer de sa faim.

Volez au papillon ses tendres poudroiements,
Pour le jeter ensuite à la fureur des vents,
Et ses larves rongeront vos dignes dynasties,
Vos nobles héritages, suinteront de sanie.

Vous qui croyez pourtant échapper à ces règles,
Rappelez vous maintenant que je vous fais ce legs.

L'un de vous a bafoué un contrat qu'on ne rompt,
Qu'à ses périls futurs, sa propre damnation.
Car on ne promet guère au peuple féerique,
Si un mensonge est là qui se terre en aspic.
Mais les crochets du vice se cachaient à la bouche,
Qui donnait des baisers à mes lèvres farouches.
Il a juré l'union en plongeant dans mes yeux,
Pour une nuit de passion il m'a promis des vœux.

Mais quand au matin ont séché nos sueurs,
Il n'eut plus qu'un regard plein de condamnations.
Des mots de dégoût et de malédictions,
Débordaient de la bouche qu'avait choisis mon cœur,
Ce nichoir à colombes qui n'était rien qu'un leurre.

On m'a froissé de l'âme en craignant le scandale,
Cet amour en mon cœur est entré en vandale.
Il m'a dépouillé des nobles sentiments,
A porté la fureur jusqu'aux froids firmaments,
Pour un titre et de l'or,
J'ai été mis dehors.

Nulle impunité à qui se joue des fées,
Qu'il soit pauvre ou bien né il lui faudra payer.
Des années de malheur pour ceux qui m'ont dupé,
Mon ire aura raison des privilèges gagnés.

Puisque la peur a dicté le choix de mon aimé,
C'est la peur également qui conduira les siens :
Au prochain des enfants de sa triste lignée,
Je promets la malchance, pour des péchés anciens.
De ses choix aux hasards qui émailleront sa vie,
Surgiront des désastres et calamités.
Il n'aura droit qu'aux cris,
Et de cuisants ratés.

Pour conjurer le sort et changer le destin,
Il ne faudra user d'aucun recours malin.
Accepter les échecs, apprendre des erreurs,
Ne faire appel cette fois qu'aux ressources du cœur.
Qu'à cet enfant maudit on ne fasse nulle offense,
Pour avoir le fardeau de purger son lignage.
L'assomption résidera en cette descendance,
Et elle les conduira jusqu'au prochain des âges.

Qu'à cette malédiction proférée en ce jour,
Ne réponde que l'amour et la compréhension.


l'histoire : une fée est tombée amoureuse d'un noble. s'est accouplée à lui sous la promesse d'un mariage mais il l'a chassée juste après. humiliée, elle a promis à la famille que le ou la prochaine née apporterait le malheur à tous avant qu'une complète acceptation ne la délivre.
comme le noble aurait du l'accepter au lieu de craindre sa famille
en gros, il faut qu'on accepte cet enfant même s'il apporte le malheur
13-06-2018 à 15:33:30
Abel a bel ah bêle abeille
Bourdonne entonne et même floconne
Enlace la fleur, répand le miel
Lis dans les morceaux de sucre quelques bonheurs à venir

Commémore un berger fait d'encre de poussière

Affriolant l'azur tracté jusqu'à ses lèvres
Babille des milliers de bulles, de lainages qui s'envolent
Empile des moutons sur tous les murs qu'il croise

Dérègle les syllabes avec des mots pour lui

Achalande ses vallées avec toute la blancheur, qu'il pourra ameuter
Barbotant dans ses rêves, moelleux de tant de sourires qui assouplissent ses lèvres

Fébrilisé d'amour envers les nébuleuses qui bêlent au sein de son crâne
Tout amiteux et tendre il vit en filigrane


Acrobate à bouche tendre, crémeux abîme de feutre, aux mains de mousseline fraîche, modelées pour la caresse

Géant de cœur et nain des neiges

Avorton qui s'envole pour le pays des contes
Biberonnant aux mamelles des brebis d'Arcadie
Enfant du clair de lune filigrané d'argen

tHanteur qui erre, semeur de rêves
Bouffeur de ciel aux dents grelots


Abel s'enchante aux floconnements vivants
Brouillard de notes et de mouvements

Igniteur des songes bas qui s'enflamment à son front

Archange de sucre blanc à la bouche d'enfant roi, petit prince de mollesse aux doigts en allumettes

Jugulant ses paroles à la gloire du silence, dérivant tous ses mots pour des sourires d'aurore

Acharné délicat de l’onomatopée, qui s'enchaîne sans vouloir à des labiales pluvieuses
Barbouillis de langage, balbutiements mômesques

Insufflant des nuages dans ses respirations

Angelot d'aquarelle expirant de l'encens

Kermesse inexorable au sein du crâne onctueux

Abel s'enchante aux floconnements vivants
Brouillard de notes et de mouvements

(Mignonnet doux aux yeux de lait
Agneau de brume un peu simplet)


Abel déchante si le frère hante
Baragouine bas-
Efflue

Et puis nonchalamment renaît au royaume onirique

Aux alpages frissonnants gainés de dentelles blanche, il erre, s'aère,
Berger achromatique à la voix de grelot
Éffleureur de poussière, inhalateur d'azur
L'infant de crème fouettée dérivant sur les cimes
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