Vous qui levez vos coupes en scandant votre nom,
Voyez les invisibles qui tiennent votre maison,
Soyez sensibles à ceux qui vous prêtent leurs dons.
Les petites mains vous soignent ou versent le poison.
Les mains de fées bénissent et leur colère corromps.
Méprisez vos servants, courroucez les sorcières,
Et vos vicissitudes deviendront comme un lierre ;
Vous étoufferez lentement sous la vengeance de ceux,
Que vous avez blessé par vos dédains pompeux.
Curieux de vos châteaux, de vos nobles lignées,
Des êtres indomptés se glissent à vos côtés :
Souvent aux cohortes de vos domestiques,
Se glissent les hérauts de la nature magique.
Vous l'avez oublié, le monde est tellurique.
Foulez un cœur et son amour ardent,
Punition vous attend, même à vous les Très Grands,
Car l'arbre qui s'élève au beau milieu des bois,
Déployant sa ramure et imposant sa loi,
Aux végétations basses qui le cernent et qui ploient,
A beau captiver la lumière à ses fins,
Un insecte suffit à le tuer de sa faim.
Volez au papillon ses tendres poudroiements,
Pour le jeter ensuite à la fureur des vents,
Et ses larves rongeront vos dignes dynasties,
Vos nobles héritages, suinteront de sanie.
Vous qui croyez pourtant échapper à ces règles,
Rappelez vous maintenant que je vous fais ce legs.
L'un de vous a bafoué un contrat qu'on ne rompt,
Qu'à ses périls futurs, sa propre damnation.
Car on ne promet guère au peuple féerique,
Si un mensonge est là qui se terre en aspic.
Mais les crochets du vice se cachaient à la bouche,
Qui donnait des baisers à mes lèvres farouches.
Il a juré l'union en plongeant dans mes yeux,
Pour une nuit de passion il m'a promis des vœux.
Mais quand au matin ont séché nos sueurs,
Il n'eut plus qu'un regard plein de condamnations.
Des mots de dégoût et de malédictions,
Débordaient de la bouche qu'avait choisis mon cœur,
Ce nichoir à colombes qui n'était rien qu'un leurre.
On m'a froissé de l'âme en craignant le scandale,
Cet amour en mon cœur est entré en vandale.
Il m'a dépouillé des nobles sentiments,
A porté la fureur jusqu'aux froids firmaments,
Pour un titre et de l'or,
J'ai été mis dehors.
Nulle impunité à qui se joue des fées,
Qu'il soit pauvre ou bien né il lui faudra payer.
Des années de malheur pour ceux qui m'ont dupé,
Mon ire aura raison des privilèges gagnés.
Puisque la peur a dicté le choix de mon aimé,
C'est la peur également qui conduira les siens :
Au prochain des enfants de sa triste lignée,
Je promets la malchance, pour des péchés anciens.
De ses choix aux hasards qui émailleront sa vie,
Surgiront des désastres et calamités.
Il n'aura droit qu'aux cris,
Et de cuisants ratés.
Pour conjurer le sort et changer le destin,
Il ne faudra user d'aucun recours malin.
Accepter les échecs, apprendre des erreurs,
Ne faire appel cette fois qu'aux ressources du cœur.
Qu'à cet enfant maudit on ne fasse nulle offense,
Pour avoir le fardeau de purger son lignage.
L'assomption résidera en cette descendance,
Et elle les conduira jusqu'au prochain des âges.
Qu'à cette malédiction proférée en ce jour,
Ne réponde que l'amour et la compréhension.
l'histoire : une fée est tombée amoureuse d'un noble. s'est accouplée à lui sous la promesse d'un mariage mais il l'a chassée juste après. humiliée, elle a promis à la famille que le ou la prochaine née apporterait le malheur à tous avant qu'une complète acceptation ne la délivre.
comme le noble aurait du l'accepter au lieu de craindre sa famille
en gros, il faut qu'on accepte cet enfant même s'il apporte le malheur