_Innachevés-Dépotoire_

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13-06-2018 à 15:25:35
APPELLATION
Azaria. Évocateur d'azur, douce aquarelle des cimes ; foudre bleue dans les cieux, cœur ondulant d'une flamme. Éclat sourd glissant le long des vagues, d'une échine insoumise l'autre, d'un froufrou d'écume à une nouvelle froissure de broderies acatènes ondulants dans les vents, spumescences cavalières sur l'échine océane. Bleu feu, bleu fleur, en myosotis vainqueur. Azur cyanosé, exsangue à bout de fracas, tranchant comme un rasoir- bleu d'asphyxie, bleu de froidure. Bleu dérive. Onirique ou iodée. Bleu coulant emplie d'air. Implacable et douçâtre. Azaria, c'est du bleu. Du bleu crépon très doux, du bleu de papier de verre, aussi, du bleu cobalt en rock, solide. Tsunami implacable d'azur caressant, d'une longue, souple langueur, chaude et ductile, tendre cérulescence gainée d'un fourreau de crème. C'est sensuel, pourtant chaste, brûlant, et pourtant froid- c'est d'un bleu qui vous happe, vous illumine et vous projette ; vous étouffe tendrement, dans une étreinte moelleuse.
On dit aussi le Rossignol. Pour le déferlement d'onctuosité qui se propage de sa gorge, chaude mélodie des mots, des chants. Il y a dans son phrasé une exquise ponctuation rythmique, dans la douceur de sa voix, une épaisseur charnelle, presque même une texture, un palpable enchantement ; c'est un long ruban de crème, une arabesque douce, giclée de feutrine aux entrelacements de soie, arborescence tissée, liquide ; une ardente bousculade d'escarbilles cavalantes, braseros renversés sur un tapis de velours. Il y a des cocons de cendres qui éclatent sur sa langue, propageant leurs nuées d'étincelles au gré de ses syllabes- travaillées avec application, délicats ouvrages de salive et de musique, petites bulles de lumière défaites au sein de la brise. Il y a des filets de miel entretissés aux phrases qu'il délivre comme tout autant de cadeaux. Filigranages somptueux. Il y a des oiseaux qui nichent dans cette bouche là, qui roucoulent dans sa gorge, intrus des cheminées répandant leurs échos. Flocons étranglés de cuivre, migrateurs éclopés.
Il y a des iceberg qui se tapissent pourtant au gré des vocalises. Zébrures qui déchirent le long ruban de la voix. Poignards dans le velours, écrous planqués dans le moelleux de la langue, petites graines de rouillure ; la tessiture d'Azaria n'atteint des pointes angéliques de pureté, un céleste carillonnement de grelot presque grotesque de clarté, pour ne que mieux se fracasser en déchirants abîmes de raucité crissante. C'est parfois douloureux d'avoir à l'écouter, mais toujours captivant, quand il modèle un chant. Car il va d'une mélodie à l'autre, apprivoisant l'oreille de chamarres lexicales, domptant les partitions ; papier musique au bout de la langue, quelque violon dans le cœur. C'est ce qui fait du garçon un curieux animal- ça y ajoute, à sa délicate étrangeté de fanal. C'est un sublime façonneur de musique. Un méticuleux articulateur de colombes frémissantes, maestro des syllabes, doux ingénieur du souffle. Tout oiseau chanteur, toute bestiole roucoulante, toute créature plumeuse, entité vibrionnante de chants, peut naître de sa gorge rauque, s'envoler de ses lèvres, créature fugitive, minutieusement confectionnée par lui, avec une intolérable tendresse, un pur amour de l'art. Filée comme une œuvre de verre, un ouvrage cristallin, délicat et intense, palpitant d'émotion. C'est cela, qui lui vaut le surnom de Rossignol. C'est cela, Azaria. Un tendre confectionneur d'oiseaux. Un accoucheur de moineaux. Le vivant nichoir d'une nuée migratoire.
On dit aussi, par moquerie, par tendresse ou par admiration : Nazareth et Madone. Pour les paupières trop lourdes effrangés de cils denses, pour la douceur comateuse de sa gueule androgyne. Pour son frissonnant dévouement de martyr, ses sourires lumineux et blessés, pour sa détresse de biche. Sa douceur de sainte vierge, son iconique passivité. Pour la lumière qui infuse derrière sa peau de velours, et qu'il irradie dans un éternel ralentissement sépia. Intemporel Azaria, dégueulé d'une peinture ou d'une photographie. Il y a chez lui quelque chose de mystique, une langueur christique, un rayonnement si doux qu'il s'efface aisément d'un retrait, d'un silence ; un magnétisme sourd aux fluctuations imprévisibles, imperceptibles, qui vous entraînera dans l'orbite moirée du garçon-rossignol pour peu qu'il parvienne à la frontière de l'audible, qu'il sorte de son agitation servile, rêveuse et atone, pour prendre la parole. Et quoiqu'il en face, la sublimer par des gestes onctueux, par une une diction vibrante, propageant l'harmonie et la paix dans les âmes, même fugacement, par l'impérieux faisceau de sa sérénité. Implacable douceur, presque effrayante, et tyrannique. Mais toujours si chaleureuse, si sensible, si pleine de volupté, qu'on se laisse aisément étouffer, une lourde vague après l'autre.
Azaria est comme un encensoir balançant dans une pièce, répandant dans son sillage un brouillard opiacé. Certains susurrent pour cette raison d'autres surnoms encore, quand ils ont capté contre leur gré le charme accaparant et comateux qu'il a fait prisonnier : Morphée, Sieur Coquelicot, Monsieur Pavot, Grand Loir. Les plus observateurs, suivant l'exemple inspiré d'on ne sait qui, se laissent parfois aller à le désigner par un néologisme évocateur, curieux et même un peu cruel, préférant Tristelin à tous les autres surnoms. Et ceux là, comme tous les autres, ont tout à fait raison.

ÂGE
Il a toujours eu cette maigreur moelleuse et ce visage trop doux- toujours été un peu plus vieux au dedans qu'au dehors. Mais en se déployant de sa carcasse mômesque en une longue arabesque duveteuse, membres-velours sur les os de nougat, Azaria s'est vu gratifier d'un temps plus sirupeux que celui de la plupart des gens. Sur lui, les années passent comme des caresses, l'émoussent et le polissent sans jamais le vieillir, sans jamais l'aiguiser. Les courbes juvéniles se préservent de la flétrissure dans les recoins duveteux de son corps de grenier, s'accrochent à son squelette, se nichent d'un creux à l'autre comme des chatons aimants. Il déborde d'une tendresse palpable, foisonne de courbes alizéennes. Il semble avoir vingt ans, garçon d'ambre et d'aurore, mais il touche en vérité la trentaine déjà du bout de son nez, prêt à y basculer ; il ne faudrait qu'un an pour qu'il y mette les pieds.

NATIONALITÉ
C'est indéniable : il y a quelque chose d'orientale qui frissonne des entrailles jusqu'aux orées veloutées d'Azaria, une goutte diluée de la pluie Arménienne qui ondoie dans son corps. Propagée dans ses veines, lisible à ses lisières, conférant un éclat singulier à sa carcasse moirée. Humecte son regard d'une longue ondée d'octobre. Pourtant, il se souvient de la France, et pas d'une once d'orient.

GOÛTS
Il aime les gestes de la danse et le travail du chant. Il aime modeler la lumière de ses doigts, tracer aux feuilles des arabesques vives, abstraites, et des visages fugaces étiolés en traits minces. Il aime le papillonnement éphémère de la musique entre ses mains, dans son oreille ; l'accoucher presque douloureusement, avec fougue, avec intensité. Enchaîné au piano, bichromie onduleuse, suant les partitions qui caracolent sur son échine mouvante ; projeter les arabesques colorées de son souffle dans le corps mince et brillant d'une flûte traversière, ou ciseler sur un alto vibrant des sanglots et des chants. Azaria aime parler à travers le corps profilé des instruments. Corps creux et vibrants, tempétueux, animés et vivants ; dotés d'une âme en sommeil éparpillée, nécessitant ses mouvements et sa respiration pour retrouver une sublime cohésion. Chaque instrument est comme le morceau d'un squelette, et leur âme, un voile de gaze et de lucioles dans un os évidé. La musique est une bête géante, une créature immense surplombant le ciel même- un dieu de velours bleue malaxé d'étoiles, une vaste entité d'onctuosité vibrante, aux arabesques lourdes, stellaires, arborescences nébulaires en mouvements. Azaria est un dévot de ce dieu. Il l'entend dans les modulations du vent, dans la pluie, le guette avec attention dans les paroles des gens. Il aime les écouter parler, apprendre les rythmiques qui s'emparent de leur bouche. Projections, expirations, claquements. C'est important pour lui : la voix des autres. Il les aime, graves ou carillonnantes, profondes et riches, caustiques et maniérées. Les plus expressives ont sa préférence ; les voix douces lui font fermer les yeux, et les voix d'hommes, quand elles sont basses, le plongent dans une transe sereine. Il se laisse étreindre, caressé par les voix, aime se sentir cajolé par les mots, peu importe leur sens, qu'ils lui soient adressés à lui ou à un autre. C'est une des raisons pour lesquelles, quand il n'enchaîne pas ses lèvres à des chansons, Azaria parle peu. Il est doué pour l'écoute, y est plus familier. Il inhale et observe le monde- le touche peu, de peur d'y créer un mouvement, une bousculade quelconque. Mieux vaut rester contemplatif. Mieux vaut ne pas ouvrir la bouche, quand ce n'est pas pour dire une chose intéressante. Mieux vaut servir en silence, un doux sourire épinglé sur les lèvres, se contenter d'être ce rayon de lumière révélant la dramatique beauté de la poussière. Une discrète pincée d'épice dans la fadeur du monde.
Azaria aime tout autre que lui. Avec tendresse, avec chaleur, une tolérance aveugle. Presque distraitement parfois, dans son infrangible bienveillance d'archange. Il est empli de bonté, de compassion, déborde d'empathie, et aime épuiser toutes les ressources de sa sensibilité pour rendre la vie plus agréable aux autres, dans une écœurante servilité dénuée de tout calcul. Il aime ne produire que de belles choses, et c'est pourquoi il s'exprime peu, ciselant chaque mot, chaque geste, jusqu'à s'ériger sans orgeuil ni pudeur en métaphore éhonté du sublime. Incarnation même de la magnificence, appelant à l'outrage par sa seule existence.
Azaria aime le thé, la menthe, le café noir saupoudré de cannelle, les kiwis, les galettes à l'orange, les meringues flambées, les quartiers de pommes caramélisés nappés de poivre doux, les champignons au vinaigre et la chair des poissons. Le citron, les agrumes, les brises clémentes et l'odeur de la mer, des sous-bois et de l'effort. Il aime les matières douces, liquides et caressantes, les vêtures colorées, le chatoiement des astres. Il aime les parfums pénétrants des jardins, les fragrances bariolées des cuisines, les arcs en ciels d'épices, le pain d'épice, les patates douces et le fromage de chèvre. Il aime lire les poètes et les faiseurs d'histoires. Il aime étudier les peintres et leurs œuvres. C'est un secret, mais il aime les hommes roux, la coloration exquisement délicate ou violente de leurs lèvres, le flamboyant hérissement de leur pilosité, leurs cils translucides, coulures d'ambre et de miel, lumière cristallisée en raies graciles, et les captivantes nébuleuses amarrées à leur peau lactescente quand le soleil les a éclaboussés. Azaria est sensible à la beauté plastique autant qu'à celle des âmes. Il l'entrevoie partout, dans le moindre détail ; ne nourrie de désir qu'envers son propre sexe. N'en fait pas plus un mystère qu'il n'ira l'affirmer à la moindre occasion. Le révélera parfois, par ses mots, et toujours par ses attitudes, fussent-elles exemptes de flirt. C'est dans son regard, l'hésitation de ses mains, dans la prudence de sa gestuelle et le jeu cristallin de ses doigts quand ils s’égarent entre les mèches dégoulinantes d'auburn liquéfié qui bondissent à ses joues.
Azaria aime l'ardeur qui brûle à d'autres foyers que sa poitrine dévastée de maladies. Il est sensible à leur charisme, à leur fougue, est vite magnétisé par le moindre éclat d’humanité palpitant face à lui. Il aime la chaleur qui se dégage des êtres plus flamboyants et confiants qu'il ne l'est, se plaît à graviter paisiblement au gré de leur orbite, tel une lune crémeuse capturée par une force mécanique, et puise de la force, de la joie, dans leurs accomplissements. Azaria aime sa propre abnégation, son écœurante servilité, pour tout ce qu'elles ont d'esthétiques comme pour la paix qu'elles lui permettent d'atteindre. Il se plaît à servir de passerelles entre les êtres, à se faire le tisseur délicat et discret de liens entremêlés. Azaria rapproche les gens, avec douceur et subtilité, crée des ponts délicats entre des rives lointaines. Il est le diplomate, l’entremetteur, le pigeon voyageur.
Sieur Coquelicot aime vivre par procuration. Par pudeur ? Par prudence ? Dans toute sa bienveillance, il y a de l'abandon. De la lâcheté, une fuite. Azaria n'aime rien tant que d'être une belle image, muette. Un beau mensonge. Rien qu'un sourire de cendres et qu'un regard très doux dans un halo doré. Rien d'autre qu'une madone arrachée d'un tableau.
Azaria semble parfois exister derrière un filtre sépia posé à même sa peau, flotter à l’abri d'un mélancolique rideau de lumière automnale. Est-il surprenant qu'il soit blessé par l'individualisme, l'intolérance et craigne de s'exposer à l'attention publique ? Qu'il ait le vacarme en horreur, se sente vite aspiré et dilué par les espaces trop vastes ? Il ne tolère l’immense que fractionné dans l'art. Se méfie instinctivement de toute autorité, mais s'y plie malgré tout- ne fait dissidence qu'à sa manière tranquille. Azaria a peur de ne pas être utile, peur d'être abandonné, peur de se déliter à la moindre bourrasque. Il a le sentiment qu'un seul vent suffirait à l'emporter dans les tréfonds du ciel pour l'y éparpiller. Malgré son apparente langueur, il a l'inactivité en horreur, déteste les heures sombres qui sarabandent la nuit, préfère être perpétuellement occupé et serviable, toujours entouré bien que fantomatique, plutôt que d'avoir se confronter à ses propres pensées.
Et plus que tout
Azaria déteste la violence, n'est pas en mesure de supporter l'outrage, à la chair,à l'esprit, quand il se fait dans la brutalité- il tolère mieux le sarcasme et les piques. Étranger à sa propre colère, il ne connaît par contre que trop bien celle des autres. Il en capte les signes, et se replie alors. Augures d'orages rétractant sa lumière. Il l’abhorre et la craint, pour tout ce qu'elle comporte de coups, d'éclats. La vu du sang ne le fait pas flancher, mais celle d'un rictus ou d'un poing serré suffit à le faire pâlir. Ne lui demandez pas de secouer sa carcasse avec une rage guerrière : il n'y a pas dans son corps le soupçon d'un brasier. Rien que des cendres douces, désastre caressant, tendre poussière d'étoiles.

ARRIVÉE DANS L'ESQUISSE
(La durée pendant laquelle votre personnage a arpenté l'Esquisse jusque là, et très succinctement la façon dont il est arrivé au Laboratoire)

Caractéristiques

Pour chaque caractéristique/compétence, indiquez l'échelon où vous pensez situer à peu près votre personnage, ainsi que la raison qui vous fait le placer là.

?? CONSTITUTION PHYSIQUE : Très basse. Rien que de très normal pour un gamin de crépon à la chair perméable à toutes les maladies. Les glaires s'amassent à sa carcasse comme des cartons dans un grenier, les toux se nouent en grappes dans le faisceau feutré de sa gorge gracile, se glissent au sein de ses bronches, chantonnent dans ses poumons et chuintent entre ses lèvres, poisseuses, iodées. Fleurissent en gerbes pataudes à sa bouche, emplissent d'ambre et d'émeraude des océans de mouchoirs. Azaria est poreux, laisse éclore à ses viscères onctueuses un milliard de crispations fugaces, de longs réseaux de douleurs qui tremblent sur ses nerfs et y tintent comme tout autant de clochettes. L'ossature délicate se peuple de raideurs, s'enlumine de fractures, Azaria n'y peut rien, n'y veut rien, ne cherche plus à combattre toute la malice des vents. Que le moindre pollen fasse gonfler ses narines, que la moindre brise d'automne sème en lui les germes de maladies à venir. Qu'une caresse même puisse suffire à lui laisser des marques. Il abandonne sa peau à une roselière d'ecchymoses en bataille, bourbier versicolore d'hématomes fugitifs qui éclosent en parterres, fanent en aquarelles pâles, se renouvellent sans cesse en de nouveaux motifs. Il se laisse embrasser par les coins de table, les encoignures de porte, accepte les zébrures du parquet sur sa peau. Virevolte indolemment d'une blessure à une autre, accueille la maladie avec un doux sourire. Prend le thé avec les rhumes incessants et les bronchites chroniques. Et se demande, sans cesse, quelle toux l'emportera finalement dans la tombe
Mais se le demande sans y penser vraiment, sans y porter réellement d'attention- avec le flegme gracieux d'une branche de saule. Qu'importe l’œillade persistante de la mort ? Puisqu'envers les aurores liquéfiées à sa peau, envers les intérieurs moirées encrassés de glaires lourds, il peut encore danser, bondir, s'affranchir des cauchemars, des angoisses, de la stratégie mesquine des mots. Anéantir la pesanteur d'un seul mouvement du bras, en ondulant d'une épaule jusqu'aux confins de ses doigts.
(fragilité osseuse et respiratoire ; hémophile C)
?? HABILETÉ : Plutôt élevée. Ses mains sont fines, habiles, ses doigts longs et dansants, ses gestes sont précis, onctueux, appliqués et empreint d'une douceur qui irradie de tendresse, même envers les choses inanimées- pour ce qu'il y en a désormais de dociles, dans ce monde incroyable. Des années de gestes artistiques ont modelé ses mains pour les rendre aussi fuselées et caressantes que des corps de dauphins.
?? FACULTÉS MENTALES : Intermédiaire. Il y a dans ce crâne là d'intenses cogitations, un esprit plus aiguë qu'il n'y semble. Ne vous fiez pas à sa langueur, à ses doux yeux de chiot : Azaria analyse les êtres qui l'entourent avec une terrifiante acuitié, comprend sans mal les enjeux des différentes situations auxquelles il doit faire face. Il observe et comprend, d'abord par l'intuition puis en prenant le temps d'assembler lentement les éléments entre eux. Son intelligence est aussi vive que la sensibilité qui lui remue les tripes, mais elle ne s'exprime que trop peu par les mots. Azaria semble voué à la contemplation, à une sagesse muette, à une compréhension intuitive qu'il n'ose pas ou n'est pas en mesure de faire partager. Ses questions sont rarement anodines, ses manœuvres sont aussi délicates que manipulatrices- et il s'adapte à son environnement ainsi qu'à ceux qui le peuplent.
Mais l'Esquisse est trop vaste, trop étrange et bien trop chaotique pour que ces qualités lui aient suffit à en percer le mystère. Et Azaria ne s'y est pas attelé autant qu'il l'aurait dû, car il s'est voué aux autres plus qu'à cet univers ; n'a pas cherché à le remettre en question autrement qu'en silence, trop occupé à se concentrer sur les choses qui sont restées les mêmes : les liens qui unissent une personne à une autre, les mécaniques sociales, la formation d'un groupe. Il s'adapte lentement sans émettre aucun commentaire à moins qu'on ne lui demande. N'exprime guère son avis, ne cherche que de petites réponses aux soucis quotidiens, sans se soucier de savoir comment mettre au tapis des Objets enragés. Il n'a pas l’orgueil ou l'ambition d'être un explorateur ou de percer les grands secrets de l'Esquisse ; ne s'y emploiera que si on a l'idée malavisée de lui confier cette tâche. Azaria s'essaie à créer des liens entre ceux qui l'entourent. Il ne se voue pas à faire des connexions entre le monde et eux ; en révèle tout au plus la beauté saugrenue par quelques mots errants, sans trop oser pourtant encenser son troublant esthétisme de gribouillis furieux. Ce serait risquer la colère des guerriers et des plus pragmatiques. Paraître dangereusement singulier à leurs yeux, pour s'être adapté trop facilement à l'absurde scabreux de cette Esquisse démente.
Car à la vérité, ici ou ailleurs, Azaria a toujours été un simple enfant perdu.

Pas facilité par son persistant sentiment d'absence
(Rappel de l'échelle : Particulièrement bas / Très bas / Plutôt bas / Intermédiaire / Plutôt élevé / Très élevé / Particulièrement élevé. N'oubliez pas que les facultés mentales dépendent aussi de la connaissance de l'Esquisse, et que votre personnage vient généralement de débarquer.)

?? MÉDECINE : Adepte.
?? BRICOLAGE : Adepte.
?? MAÎTRISE DES ARMES BLANCHES : Inconnue.
?? MAÎTRISE DES ARTS MARTIAUX ET DU COMBAT À MAINS NUES : Inconnue.
?? MAÎTRISE DES ARMES À DISTANCE (arc, pistolet, lance-pierre..) Inconnue.
?? CUISINE : Expert.
?? SCIENCES APPLIQUÉES (chimie, biologie, géologie, etc) Adepte.
?? CONDUITE DE VÉHICULES : Inconnue.
?? COMPETENCES ARTISTIQUES : Expert. (peinture, dessin, danse)
(Rappel de l'échelle : Inconnue, Adepte, Expert. Vous pouvez rajouter une ou deux compétence(s) que vous pensez pouvoir être utiles et où votre personnage est au moins Adepte).

?? PARTICULARITÉS :

doigs-flûtes et peau se muant en partitions de musique, en crépon, en papier mâché ou en aquarelle ; ses ecchymoses suintent en peu comme de la peinture; certaines parties de son corps sont aussi douces que du velours.
(à remplir si vous avez des particularités esquisséennes ou non (ça peut être une texture de peau particulière ou un handicap que vous aviez avant d'arriver dans l'Esquisse) pouvant avoir une influence sur vos actions)

?? NIVEAU DE DIFFICULTÉ SOUHAITÉ :
(Rappel des niveaux : Facile / Normal / Difficile / Suicide.)
Description
J'aime le thé à la menthe, le café saupoudré de cannelle et le jus d'orange.
Des quartiers de pommes fondants caramélisés et saupoudrés de poivre, des morceaux de kiwi, des galettes à l'orange et du poisson arrosé de citron... Ou une salade de fruits.
Doigts-flûtes, peau papier-musique/poème.
Voit le bon en chacun, quoique plus calculateur et observateur qu'il ne le laisse paraître.
Azaria aime se glisser entre les premières mains tendues, caressantes ou impérieuses, pour y devenir un simple outil. Sans volonté ni résistance, se laisser posséder. Couler entre leurs paumes comme un long ruban de crème, une arabesque onctueuse enroulée à leurs doigts.
Se lover dans leurs mains, onctueux, fluide et obscène d'humilité sacrée. Celle d'un être choyé, virginal, conduit vers l'autel sacrificiel après un long bain de lait, d'huiles parfumées et des caresses soyeuses.

C'est trop d'aurores coulées à son corps fauve, ondulations d'ecchymoses à travers l'épiderme doré, délicatement brunie/à travers l'épiderme embrasé de lumière.
Ce gaçron est une vague

La description est, concrètement, le champ dans lequel vous nous dites tout sur votre petit personnage. Vous pouvez choisir de diviser cette partie en plusieurs sous-parties (par exemple, caractère/arrivée ou caractère/histoire/arrivée) ou de n'en garder qu'une seule. Si vous avez aussi le choix d'aller à l'essentiel ou de vous étaler sur de longues pages, il y a quoi qu'il en soit plusieurs éléments importants qui détermineront la validation de la fiche et ce que nous nous attendons à retrouver :

• Si votre personnage possède des traits physiques non visibles sur l'avatar, il faudra les mentionner.
• Il faudra assez d'éléments pour cerner le caractère de votre personnage (si cela paraît évident, c'est toutefois un écueil qu'on à l'occasion retrouve dans les descriptions en un bloc).
• L'histoire peut être mentionnée de façon vague, mais si elle est écrite et paraît peu cohérente sans pour autant que votre personnage soit "fou" (= ait une vision altérée de ses propres souvenirs), cela ne passera pas.
• Nous accordons une partie importante à la partie "Vie dans l'Esquisse" de votre personnage. Son contenu dépendra du temps que votre personnage a déjà passé dans l'Esquisse. Dans tous les cas, il faudra inclure ses premières impressions et sa réaction face à ce nouveau monde, soit de façon narrative soit de façon plus descriptive. Dans le cas où vous auriez un peu d'ancienneté, il vous faudra également parler de ce qu'il a fait après son réveil, naturellement.
• Que cela soit inclus dans votre description ou mentionné dans un coin à part, nous aimerions également que le rapport de votre personnage à l'intrigue soit mentionné (avis sur les cyantifiques, sur la situation, sur le lieu en cours, position, implication, rôle, "but".. bien sûr, votre personnage peut avoir les idées floues ou être en perpétuelle introspection, de grandes lignes suffiront)
• Si c'est votre premier personnage dans cette époque, nous aimerions également que vous insistiez un peu sur l'univers en lui-même, à travers des éléments de description. Il ne s'agit pas de copier/coller ou de réécrire les annexes, mais plutôt de nous montrer que vous avez tout compris (nous préférons voir ça dès la fiche plutôt que de devoir reprendre quelqu'un sur un RP parce qu'il a oublié que le ciel n'était pas bleu par exemple).
• Enfin, n'oubliez pas qu'il y a quelques règles énoncées au sujet des personnages dans le règlement !

PS : Visuellement, il suffit de rajouter des titres avec de belles petites balises h3 ou de mettre des espaces blancs pour créer plusieurs "sections".