-Projets abandonnés-

06-06-2013 à 12:50:35
Dorian Stornwarks : Prophétie - 2009-2010

Dans le soleil matinal une silhouette avançait. Un adolescent apparemment. Celui-ci marchait vers le collège de "Graber lipe" en fixant le paysage devant lui, un large sourire s'étalant sur son visage pâle encadré de cheveux marrons bouclés. Grand et maigre il avançait vers l'établissement scolaire avec un calme surprenant. Dorian Stonwarks avait toujours été un enfant bizarre, et le fait que des phénomènes inexplicables se produisent dans son sillage n'arrangeaient rien à sa réputation d'enfant perturbé. En effet plusieurs "incidents" comme disaient ses proches ne faisait que renforcer cette rumeur. Le jour où l'eau de la piscine s'était transformée en siphon alors que Dorian avait été insulté était l'un des nombreux "incidents" qui se produisaient, mais il y avait aussi la fois où les arbres de la forêt avaient inexplicablement bougé alors que l'on avait organisé une sortie pour ramasser les déchets ou encore cette journée où un élève qui l'avait tapé s'était mystérieusement retrouvé sur le toit de l'école... Bref Dorian Stonwarks était un enfant étrange que les autres fuyaient, ou au contraire martyrisaient. Aujourd'hui il était de bonne humeur et le large sourire qu'il abordait, le prouvait. Le jeune garçon s'arrêta devant la grille à franchir. Son sourire s'effaça pour être remplacé par un visage fermé, ténébreux. Une douce fraicheur habitait sa main aux doigts fins, sûrement due aux étincelles argentées qui dansaient entre ceux-ci. Soupirant il ravala sa magie et pénétra dans la cour bondée du collège. La terre avait été généreuse avec Dorian, il avait hérité d'un don rare : on lui avait donné la magie. Ô pas n'importe quelle magie bien sur, c'étaient des dons élémentaux qui lui conféraient cette puissance, des dons d'une puissance rare. Il avait aussi quelques autres aptitudes et pouvait déplacer des objets à distance, son pouvoir s'arrêtait là. Regardant autour de lui avec lassitude il repéra ce qu'il cherchait : Maxime Root's. Son seul ami à vrai dire. Maxime avait toujours trouvé merveilleux ce que faisait Dorian et était vite devenu son seul et meilleur ami. Le jeune garçon s'avança vers lui en pensant à tout autre chose. Depuis quelques temps il se posait une question : Et si des personnes comme lui existaient ? Et s'il n'était pas seul ? Il rêvait sans cesse de ce doux songe, ce magnifique espoir qu'on viendrait le chercher pour l'amener là où était sa place, car il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle n'était pas ici. Enfin il atteignit son but.

-Salut Max ! Le jeune garçon releva la tête du livre qu'il lisait. Max était un petit rouquin au visage parsemé de taches de rousseur. Ses yeux verts étaient étrangement accusateurs aujourd'hui.

- Laisse moi.

- Quoi ?Mais je ne compr...

- VA T'EN ! JE NE VEUX PLUS TE VOIR ! Il prit son livre et s'en alla d'un pas rageur. Et voilà c'était fait : Il était seul. Dorian savait très bien ce qui avait du se passer, il imaginait sans peine les autres venir vers Max et l'insulter, lui dire qu'il pourrait avoir des amis s'il lâchait ce cinglé de Dorian. Oui il imaginait... C'était bien dommage. Le jeune garçon en resta quelques peu ébranlé mais ne fut pas choqué : après tout Max avait le droit d'avoir une vie normale, qui pouvait lui reprocher de vouloir s'intégrer ? Soupirant pour la deuxième fois de la journée il marcha vers le préau en pensant que si des personnes devaient venir le chercher, elles devraient le faire vite.

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La matinée avait été épuisante : Maths et français le matin, une coupure puis S.V.T et histoire.Dorian avait eut deux vingts en maths et en Français et avait fait seul son activité de SV.T car sa voisine discutait avec les collégiennes de la table de derrière, bref la journée était monotone. Le jeune garçon mangeait à la cantine, aujourd'hui c'était épinards, patates.La cantine avait un don pour rater tous les repas et même s'il aimait les épinards, manger ceux-ci se révélait être un véritable supplice : Ils étaient gluants et beaucoup trop beurrés, la sauce n'allait pas du tout avec les patates cramées le flan qui leur servait de dessert se révélait être d'une couleur quelque peu douteuse. Dorian avait tout de même manger son assiette et but de l'eau chaude et acide avant de sortir du bâtiment pour s'adosser à un mur. Il n'avait plus aucun ami, donc le jeune garçon commença à faire ses exercices de mathématiques, qui étaient particulièrement facile : Nombres relatifs, rien de plus simple. Après avoir fini la série il s'attaqua au français, toujours adossé contre un mur. Finalement vers le milieu de la récréation il avait terminé, et il se dit que finalement la journée se passerait sans problèmes : Dorian ne s'était jamais autant trompé. Alors que le jeune garçon rangeait son cahier une petite troupe d'adolescents s'avança vers lui, avec à leurs têtes un grand brun au regard porcin qui rigolait : Percy Parbasse. Aïlle, c'était mauvais signe. Dorian essaya de se rassurer : "Il vient juste ici par hasard..." Il se trompait. Le jeune homme comprit de suite quand il vit derrière eux un petit rouquin qui avançait timidement. Ainsi Max était avec eux... Soit, il lui ferait payer sa trahison. Bien sur il n'attaquerait pas en premier mais, Max paierai cher cette traitrise. Comment avait-il osé amener Percy et sa bande ? En ce moment Dorian s'énervait vite et généralement, le jeune homme avait du mal à maîtriser ses pouvoirs dans ces moments-là...

- Alors Dodinou, on fait ses devoirs ?

- Dégage Percy.

- Ô mais Dodinou s'énerve ! Vite, vite, appelez l'hôpital psychiatrique sinon il va tous nous tuer ! Tous ses amis éclatèrent de rire -Même Max-.

- Je te conseille de partir, tu pourrais te retrouver sur le toit de l'école à pleurer ta maman comme la dernière fois sinon, répliqua Dorian d'un ton chargé d'ironie.

Le teint de Percy vira au cramoisis.

- Répète ça, pour voir, gronda-t-il d'un ton chargé de menace. Cette fois-ci personne ne rit : Une bagarre allait surement avoir lieu.

- Bête et sourd en plus... Désespérant.

- Tais toi ! Moi au moins je suis bien l'enfant de mes parents, espèce de cinglé ! Il avait touché une corde sensible : Le jeune homme avait été recueilli et ses parents adoptifs ne lui portaient aucun amour, c'était à peine s'ils faisaient attention à lui. Il avait toujours vécu seul, même chez lui et lui rappeler qu'il était seul, on ne pouvait pas lui faire pire. Des étincelles grises crépitèrent autour du jeune homme.

-Ferme-la Percy.

- Ô mais Dodinou veux me faire taire ? Bhouuuu il va me faire quoi, me jeter un méchant sort ? Va rejoindre tes parents à l'asile !

- LA FERME ! Il ne pouvait plus se contenir : Un flot de magie se déversa de lui et frappa le sol, des débris volèrent et des bouts de goudron se mirent à voler autour du groupe effrayé qui commença à gémir. S'en était trop même pour Percy qui se mit à pousser des petits cris aigus et prit ses jambes à son coup. Tous firent de même alors que des bouts de goudron les poursuivaient à travers le préau dans des gerbes d'étincelles grises... Puis tout s'arrêta. Autour du jeune homme il ne restait plus que de la terre battue entourée de goudron : Il avait dépassé le point de non retour... Une silhouette apparut.

-Bravo petit,quelle potentiel ! Suis-moi il est temps d'aller rejoindre les tiens mon garçon.[/cite]

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-Quoi ? Abasourdi Dorian fixa d'un air incrédule l'être qui se tenait devant lui : Forme humain, grand,1 mètre 60 peut être, la peau violette et des longs membres osseux... Ses yeux bleus regardait Dorian avec un amusement certain et le sourire qui s'étalait sur son visage encadré de cheveux de cristal renforçait cette théorie. La chose (car il ne faisait aucun doute que ce n'était pas un humain.) ouvrit alors la bouche.

- Je vois petit que tu as l'air abasourdi. Une réaction anormale, pourtant tu connaissais tes pouvoirs. Je m'attendais plutôt à un accueil chaleureux, tu voulais qu'on viennent te chercher non ? Bouche bée Dorian ne répondit pas. Comment cette créature l'avait-elle su ? Il n'avait fait que penser...

- Qui êtes-vous ? parvint-il à articuler.

- Quelle question ! Je suis Marsus. La chose tendit la main au jeune garçon qui la regarda avec une surprise non feinte. Ô je vois. Tu voulais dire "quelle créature es-tu", non ? Sans lui laisser le temps de répondre Marsus continua : Je suis un elfe, envoyé de Traïatine pour te chercher.

- Traya quoi ?!

- Traïatine, le monde des mages. Et toi mon petit tu as un potentiel énorme. Tellement grand que tu vas aller à Mortate. La plus grande école de magie de toute la planète précisa l'elfe devant la mine perplexe de Dorian.

- Heu d'accord... Mais pourquoi venir me chercher maintenant ?

L'elfe leva les yeux au ciel.

- Tu as vu les dégâts que tu as fait ? Libérer tant de magie d'un coup c'est un coup à tuer un humain. Ils ne sont pas fait pour supporter ça.

- Vous n'insinuez tout de même pas que...

-Oui tu n'es pas humain coupa Marsus. Es-tu déjà tombé malade ? As-tu déjà eu des blessures graves ?

Non ça ne lui était jamais arriver. Le jeune garçon s'était toujours dit qu'il avait de la chance, mais visiblement s'était autre chose...

- Je t'expliquerais plus tard. Suis moi. Alors seulement Dorian remarqua que derrière l'elfe s'étendait une forêt, pas de ce monde-ci vu la taille des arbres. Sans poser de questions il dépassa Marsus et pénétra dans ce monde inconnu, inconscient du danger qui l'y attendait...

**************************************************

Après avoir pénétré dans ce monde étrange Dorian avait tout de suite compris que rien ne serait plus jamais pareil. L'air était moins lourd et tout semblait plus vif, et surtout une chose qui l'avait suivie comme son ombre depuis de très longues années avait disparu : Un poids lourd sur ses épaules. Frissonnant dans la brise fraiche du matin le jeune garçon aspira une grand bouffée d'air frais, un air sain et non pollué. Ici c'était encore le matin. Marsus avait refermé le portail qui amenait de ce monde à l'autre. Il avait vite demander des explication à l'elfe... Celui-ci n'avait pas daigner lui répondre. Dorian s'était vite rendu compte que l'elfe avait perdu sa joie de vivre, il semblait désormais froid et distant. Dans le silence ils avaient traversé la forêt pendant quelques jours pénibles où peu de mots furent échangés exceptés des "merci" "de rien" "d'accord" et autres broutilles quotidiennes. Ce silence convenait parfaitement à Dorian, ses questions pourraient attendre.
La forêt était étrange : les arbres à l'écorce marron foncée semblaient aspirer la lumière et leurs cimes se perdaient dans les nuages, tandis que leurs feuillages constitués de feuilles vertes claires, translucides laissaient passer le soleil. Une chose pour le moins insolite était le fait que les rayons qui filtraient à travers le feuillage changeaient de couleur, devenant rouge, vert, jaune, bleu éparpillant des taches colorées sur le sol. Avançant dans ce paysage semblant onirique les deux acolytes avaient des émotions totalement différentes : émerveillement pour l'un et indifférence glaciale pour l'autre. Finalement au neuvième jour ils sortirent de la forêt, devant eux s'étendait une vaste plaine... Et une ville. L'elfe marcha d'un pas vif vers celle-ci, à la fin de la journée les deux compagnons étaient arrivés dans la cité, un endroit étonnant : les bâtiments énormes étaient tous gris ou blancs, les rues pavées emplies de toutes sortes de créatures humanoïdes débordaient de vie... Et de bruits. Ça changeait après le calme paisible de la forêt. Continuant à marcher ainsi pendant un temps qui parut interminable à Dorian l'elfe ne se débarrassa pas de son comportement glacial, aussi froid que la brise de la nuit en fait. Enfin ils trouvèrent une auberge ou dormir : "Le magibar". L'endroit puait, mais au moins il faisait chaud. Marsus avait commandé une chambre et tous deux étaient montés, suivis du regard d'un malfaiteur caché dans l'ombre, un rôdeur au regard dur et au cœur froid qui allait à tout jamais changer la vie de Dorian.

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La nuit à l'auberge de "magibar" n'avait pas été très agréable, rats et souris avaient afflué pour se précipiter sur les miettes oubliées, où les bouts de repas pourrissants cachés sous les meubles. L'odeur de moisissure dégagée par les draps n'avait rien arrangé, de plus l'elfe n'avait pas ouvert la bouche ajoutant pendant une partie de la soirée un silence pesant, qui finit par être rompu par les chansons paillardes chantées à l'étage du dessous. Bref la nuit avait été longue, très longue car Dorian n'avait presque pas dormi. Il s'était levé épuisé, les cheveux en bataille, les yeux cernés et la mâchoire décrochée à force de bailler.

- Dépêche toi, la rentrée aura lieu dans trois jours. C'était les seuls mots qu'avait - Sur un ton cassant - prononcer l'elfe avant de descendre. Le jeune garçon avait en hâte enfiler ses affaires et était à son tour descendu : c'étaient les mouches et les alcooliques effondrés sur le sol - ou sur les chaises - qui avaient à grand renfort de ronflements et autres bruits tous aussi "agréables", Dorian. Le jeune garçon enjamba un des multiples corps étaléx sur le parquet sale de l'auberge et rejoignit Marsus... C'est alors qu'il remarqua qu'un client caché dans l'ombre semblait l'observer. Vêtu d'une cape à capuchon marron, d'un pantalon noir et de bottes assorties, l'inconnu se fondait parfaitement dans le paysage. Dorian se demandait s'il dormait, peut être que...

-Un rôdeur dit l'elfe sur un ton de dégout, interrompant le fil de pensées du jeune garçon. Un criminel en fuite ou un fils de rois, né d'une liaison, un de ses voleurs vous attendant dans les ombres noirs au détour d'un chemin ou encore un assassin. L'elfe cracha. Un débri de l'humanité.

- Je ne comprends pas....

- Il n'y a rien à comprendre trancha Marsus. Il mit fin à la discussion en tournant le dos et se dirigea vers la sortie après avoir payer les chambres louées pour la nuit. Après tout il n'y avait pas de s'inquiéter se dit Dorian. Le jeune garçon suivit l'elfe sans même remarquer le rôdeur qui s'était levé et dirigé telle une ombre, à son tour vers le comptoir, comme pour faire écho aux pas du duo.

**************************************** *******

Les deux compagnons étaient désormais sortis de la ville, un jour déjà qu'ils voyageaient... Suivis par une ombre. Dorian n'avait rien dit car un obscur instinct lui soufflait de se taire, mais ils étaient suivis, le jeune garçon le sentait, le voyait quelques fois mais surtout l'entendait : Un craquement de branches quand il allait chercher l'eau, un crissement de bottes tandis qu'il allait s'endormir. Il prit sa décision à l'orée du deuxième jour, une fois Marsus endormi il filerait voir qui les suivait... Ou quoi. L'elfe tomba bien vite dans les bras de Morphée après cette journée de marche tout deux étaient exténués. Dorian se glissa hors de son sac de couchage et quitta la lueur rassurante du camp pour s'enfoncer sous le couvert des arbres. Le jeune garçon connaissait quelques petits tours, il donna magiquement naissance à une petite boule de lumière blanche grande comme une pierre qu'il déploya devant lui gardant contrôle sur elle grâce aux filaments de magie rattachés à ses doigts. Avançant nerveusement Dorian chercha un bruit... Rien ? Non finalement il avait du se faire des idées, quel idiot pourquoi donc s'était-il inquiété ? Marsus l'aurait remarquer si on les suiv...

- Te voilà petit. Une voix ! Une voix juste derrière lui... Il se retourna et... Une main se plaqua sur sa bouche, elle appartenait à un bras recouvert d'une manche grise. Sous une cape à capuchon couleur de cendre, il sentait deux yeux froids le fixer : le rôdeur les avaient suivis.
En désespoir de cause Dorian tenta le tout pour le tout, il réunit son pouvoir en une seule boule magique, flamboyante et sans savoir quel effet cela aurait propulsa celle-ci dans sa bouche. Il sentit une sensation de douce fraicheur remonter depuis son ventre, traverser ses organes et envahir ses veines, son corps tout entier... Puis tout refouler pour remonter dans la gorge et emplir sa bouche, l'impact de la magie le fit hoqueter : un jet d'étincelles argentées avait jaillis de sa bouche ouverte faisant bruler les gants du rôdeur qui surpris lâcha prise laissant le temps au jeune garçon de ravaler sa magie et de faire volte face en se collant contre un arbre, il voyait son ennemi. Grand, maigre assez musclé semblait-il. La capuche était tombée révélant un visage aux traits durs encadré de cheveux bruns courts. Deux yeux d'une étrange couleur jaune vif le fixaient. Une barbe de plusieurs semaines recouvrait le visage du rôdeur.

- Tiens on sait se défendre déclara-t-il d'un ton ironique. Bravo je te félicite c'est bien. Ô en fait tu es tombé dans un piège. L'inconnu leva la main : une vingtaine d'archers embusqué dans les arbres en cochère leurs flèches. Dorian grogna, dans quel pétrin s'était-il fourré ?

- Que me voulez-vous rôdeur demanda-t-il d'un air digne et assuré bien qu'il tremblait intérieurement. Me détrousser ? Je n'ai pas d'argent de toute façon.

- Bien sur que non ! Je veux discuter gamin.

Déconcerté le jeune garçon regarda quelques instants, incrédule, l'homme en face de lui.

- Discuter ?

- Oui c'est si dur à comprendre ? Je peux t'expliquer mot à mot dit-il en reprenant un ton ironique.

Ne réagissant pas à la provocation Dorian hocha la tête et attendit. Au bout de quelques secondes de silence le rôdeur prit enfin la parole.

- L'elfe t'amène à Mortate hein ? Le jeune garçon mit quelque temps à se rappeler que c'était le nom de l'école de magie où l'amenait Marsus.

- Heu oui... Mais en quoi cela vous regarde-t-il ?

- Pas besoin de prendre ce ton cassant petit. Je viens t'aider.

- M'aider ?

- Oui, t'aider, l'elfe t'amène à la mort.

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Dorian resta un instant la bouche ouverte. A la mort ? C'était idiot, Marsus voulait juste l'amener dans une école de magie ! Ce serait une expérience formidable !

- Je suppose que tu as des questions ? dit le rôdeur en voyant l'expression du visage du jeune garçon.

-Heu... Oui. On m'a dit que j'allais aller dans une école merveilleuse et là d'un coup un inconnu sorti de nulle part viens m'annoncer que je vais me faire entraîner vers une mort certaine...

- Désolé de gâcher ton idéalisme gamin.

- Dorian, corrigea le jeune garçon.

- Et bien... Dorian, vois tu, Troïatine est en guerre. Avant que celui-ci ai eu le temps d'ouvrir la bouche le rôdeur leva sa main pour le faire taire. Tout ceci est une mascarade. L'endroit où on t'amène était bien une école, mais désormais c'est là bas qu'on entraine les futurs guerriers qui s'opposeront aux armées ennemies...

-Donc... On m'amène dans un centre de formation pour faire de moi un soldat ?

Le rôdeur approuva, heureux de constater que son "élève" suivait bien.

- C'est là que ça se complique : Tu n'as pas le choix. Ils t'attrapent et ils t'emmènent. Ton avis ne compte pas selon eux, mourir pour le pays est sensé être un honneur. Il haussa les épaules. Façon de voir, personnellement je ne voudrais pas être à ta place.

- Et ? Vous êtes venu pour quoi ?

- Je suis venu pour t'offrir une chance. L'elfe dort, tu pourra venir avec nous.

- Rien ne me dit que vous ne mentez pas, de plus je ferais quoi avec vous ? J'écumerais les routes ?!

- Nous pourrons te renvoyer chez toi.

- Youpi ! Je pourrais de nouveau goûter aux joies d'un monde rempli d'idiots....

- Que veux-tu ? Tu ne veux pas voyager mais tu ne veux pas rentrer chez toi ! Bon sang, choisis !

- Je ne sais pas... Mais je ne veux pas être un fugitif. Je ne veux pas être un criminel. Je ne veux pas retourner dans un monde où je ne suis pas compris... Ce que je veux c'est tenter une expérience nouvelle. Qui sait ? Je deviendrais peut être un grand mage...

- Oui, je vois le topo. Tu crois la vie parfaite ? Tu es bien naïf petit... Mais ce n'est pas grave. Si tu ne veux pas venir je ne te forcerais pas. Il y a d'autres personnes dans ton cas.

- Et bien je ne veux pas venir.

Le rôdeur esquissa un sourire et disparut entre les arbres. Le calme était total, n'avait-il pas rêver ? Il retourna au camp, près de la rassurante lumière du feu et s'assit. Pendant un moment les paroles du rôdeur tournèrent dans sa tête comme une tornade de mots. Quand le sommeil se fit trop fort et qu'une attraction irrésistible commença à se dégager de son sac de couchage il finit par aller se coucher. Ses rêves furent peuplés d'archer, d'elfe et de guerre... Ceci s'enchaina pour montrer son monde habité par des gros singes stupides... Quand il se réveilla, il put constater que l'elfe était déjà debout, et fin près à partir. Un regard froid fut son seul accueil. Il grommela : rien que pour ça il aurait peut être du suivre le rôdeur. Tous deux se remirent en marche ...
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06-06-2013 à 12:51:29
Fic sans nom - 2010

Dorian sortit de chez lui sans faire de bruit, sa mère dormait sur le canapé et il ne voulait pas risquer de la réveiller, cela aurait provoqué bien de trop de problèmes, et qui disait problèmes disait aussi retard. Il ferma donc la porte le plus calmement du monde et se mit à marcher sur l'allée de gravillons qui tel un chemin immaculé allait toucher le pas de porte. Le jeune garçon de 16 ans avança d'un pas posé et ferma le portail après son passage. Celui ci grinça quelque peu mais rien de bien grave, la couche de bois et la distance qui le séparait du canapé empêcherait tout incident fâcheux. Il continua son chemin en se relatant la règle de base de sa vie : "Furtif, calme et discret." Il avait toujours été comme ca, solitaire et sombre.....Ou du moins c'est ce qui lui paraissait. Depuis le jour de son voyage initiatique plus rien n'était pareil. Comme tous les enfants du pays il était partit de chez lui avec son premier pokémon, un feuforêve trouvé en forêt en l'occurrence pour Dorian.Il avait refusé de choisir un tortipousse,un ouisticram ou un tiplouf, faisant donc son choix lui même l'enfant avait attendu dans la forêt qu'un pokémon vienne à lui, un feuforêve était sortit des fourrés et là ils s'étaient fixés. Après quelque minute Dorian avait posé une pokéball devant lui, un sourire avait éclairé le visage du pokémon qui était entré dans la ball sans ciller. Il avait été si heureux ! Tout lui paraissait si cool à cette âge, le voyage, le pokémon, les gens qu'il rencontrerait.....Mais non. Rien n'avait été cool pour lui. Il existait des dresseurs ratés qui n'arrivaient pas à dresser leurs pokémons, lui c'était autre chose de bien plus sombre. Six mois après le début de ce voyage qui l'avait attendu avec tant d'impatience, le jeune garçon était revenu chez lui profondément changé, sombre, comme cachant un terrible secret.....Non, il n'avait pas toujours été comme ca en réalité. Ha voilà, il venait d'arriver devant le lycée. Avant il était normal, avant il avait des amis.....Et maintenant.....

-Salut Dodinou, ca va ?

Maintenant il avait des ennemis. On le suivait. Ne réagissant pas, il resta parfaitement calme, continuant à marcher, ses yeux gris fixant l'horizon, comme en quête d'un point. Il pénétra dans la cour.

-Tu as perdu ta langue ? On te l'a volé ? Comme ton cœur ?

Des rumeurs circulaient....Pendant son voyage on lui aurait volé son cœur, voilà ce que l'on disait. Il ne laisserait pas le tragique épisode de sa vie être souillée par la langue fourchue de Marco. Il se retourna.

-Peut être bien que oui, je pourrais avoir envie de le remplacer, tu me prêtes le tien histoire que je puisse ensuite te le faire avaler par le nez ?

Tous ses amis pouffèrent, Marco était un grand brun massif aux larges épaules, seul le statut de brute lui conférait un quelconque pouvoir sur ses "amis" .Il valait mieux être avec Marco, être contre lui s'était s'attirer les foudres d'une bande de débiles attardés qui comme ils n'avaient pas de conscience, n'hésiteraient pas à faire du mal sans aucun remord. Ainsi sans vraiment être ami tous les idiots du village qui n'avaient jamais pu devenir dresseur en raison évidente de leur manque de neurones ou d'autorité avaient formé une bande dont les membres se moquaient les un des autres ou se tapaient dessus à la moindre occasion. Quoi qu'il en soit le chef auto proclamé ne se laissa pas faire.

-Il faudrait que tu saches ce que c'est pour pouvoir me le voler, mais tu n'en jamais as eu. Comment ca fait de n'avoir jamais aimer personne ?

Trop. C’en était trop. En une seconde Dorian se retrouva devant Marco, bien que plus petit - Un mètre soixante- il n'en était pas moins effrayant, une aura palpable de danger émanait de lui....De danger, c'était étrange, du danger.....

-Ne parle pas d'aimer. Tu ne sais pas se que c'est. Ton minuscule cerveaux ne peut pas connaitre un sentiment aussi fort qu'aimer, sa le ferais exploser. Mais après tout cela ne te changerais en rien.

Marco mit quelque secondes avant de comprendre qu'on l'insultait, il prépara son poings et.....

-M.r Stanlor, puis-je savoir se que vous faite ?

Une voix suave avait brisé l'atmosphère tendus qui régnait. Ce n'était d'autre que celle de M.r Targ, le surveillant le plus craint du lycée. Un sourire s’étalait sur son visage.

-Avait vous donc oublier ? Vous êtes ici car être dresseur vous était impossible. Les étudiants de notre lycée ne se frappe pas, nous ne sommes pas comme ses brutes qui passent leurs temps à se battre ! C’est ici que naissent les scientifique qui crée les pokéball, ici qu'apparaissent les géni qui expliquerons au jeunes dresseur se qu'ils savent sur les pokémons ! Dans des écoles comme les notre qui elles lâche des gens civiliser dans la nature, pas des brutes sans cervelles qui ne savent rien faire sans leurs pokémons !

Son sourire s'effaça.

Pas des idiots qui exploite les pokémons et les font se battre comme si l'on était dans un vulgaire jeu ! C’est nous qui faisons fonctionner se monde ! CE SONT LES ÉCOLES COMME LES NOTRE QUI FORMENT LES INFIRMIÈRES, LES PROFESSEURS ET LES INGÉNIEURS , PAS SES COLLÈGES OU ONT LEURS APPREND A SE BATTRE !

Le surveillant, rouge de colère et essouffler mit quelques secondes a reprendre son calme. Puis il se remit à sourire.

-Alors baissez moi se poings tout de suite.

La brute baissa son poings en fusillant le surveillant du regard. M.r Trag était un grand homme maigre atteint de calvitie, il souriait constamment de ses dents irréellement blanches. Mais il était surtout le seul surveillant à tout le temps rôder près des batailles, comme si il était équipé d'un sonar lui permettant de les détecter . Celui ci prenait un plaisir vicieux à faire la morale aux élèves et bien que souriant, il s'emportait facilement. Il disais toujours qu'on ne reconnaissait pas le travaille des écoles normales à leurs juste valeur et que seul "ses écoles d'abrutis" récoltait les mérites qui n'était pas justifier. " INJUSTE " répétait il tout le temps....

-C'est bien M.r Stanlor.Le surveillant se retourna. Dorian suivez moi. Le jeune garçon soupira intérieurement et suivis Gilbert Trag à travers les couloirs, les mains dans les poches. Vous me décevez Stowark's. Nous en avions parlé. Vous êtes notre meilleurs élément mais il ne se passe pas une semaine sans qu'il y'ai un problème avec vous ses temps ci.

-On me provoque M.r : je réplique.

-Apprenez donc à vous maitriser !

-Qu'ils l'apprennent donc eux aussi. rétorqua le jeune garçon du tac au tac. Il avait l'habitude qu'on lui dise sa. Depuis quelque temps sa règle de vie était bouleverser par la faute de tout ses idiots qui le provoquait. Il n'y pouvait rien si tout les abrutit des villages venaient déverser leurs frustrations de ne pas avoir de pokémons sur lui.....Et oui, car Dorian en avait. Bien qu'il n'ais passer six mois avec Feuforêve à voyager, cela ne voulais pas dire qu'il n'avait attrapé aucun autre pokémons. Certes depuis l'incident le jeune garçon ne les sortaient que pour les laissez gambader, mais cela suffisait largement à le détester selon Marco et sa bande.....

-Ils n'ont rien a apprendre, vous savez tout aussi bien que moi que nous ne les prenons dans cette écoles seulement pour garder bonne conscience, ils finiront presque tous mineurs à Charbourg ! Le jeune garçon retins un sourire, il savait déjà tout sa mais l'entendre dire de la bouche de quelqu'un d'autre était particulièrement plaisant. Vous êtes notre meilleur élément, je le répète. Nous ne voudrions pas avoir à vous renvoyer Stonwark's.....Le surveillant s'arrêta devant une porte et fis signe à Dorian d'entrer. Celui ci savait très bien ou il allait : Chez le directeur. Le jeune garçon entra.

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Roger Sorbier soupira. Son Alakazam venait de le prévenir de l'arriver de Dorian. C’était la troisième fois de la semaine....Celui ci attendis, et effectivement quelque minutes plus tard l'étudiant fit son apparition : Ses cheveux noir était en bataille, comme à son habitude il portait un haut gris et un pantalon noir qui pouvait le faire passer pour ombre dans l'obscurité. Ses yeux bleu/ gris glaciale fixèrent le directeur un instant. Celui ci frissonna. Le regard de ce jeune garçon le mettait mal à l'aise. Cependant il parla :

-M.r Stonwark's.....Je vous en pris arrêter sa ! Loin de moi l'idée de na pas apprécier votre présence, mais pitié arrêter de venir dans ce bureau pour de mauvais motifs ! Vous êtes dans notre école depuis 3 ans et demi et huit fois sur dix je ne vous ais vus venir ici pour vous féliciter de vos résultats excellents. Alors pourquoi choisir votre dernière année ici pour vous faire mal voir ? De tous nos élèves vous êtes le meilleur, mais pour passer en étude supérieur il faut savoir se maitriser.

-Je sais M.r.

-Si vous avez un problème vous pouvez vous confiez.

-Je n'ai aucun problème M.r.

-Êtes vous sur ? Roger fronça ses sourcilles broussailleux. Il sentait que Dorian lui mentait.

-Oui M.r.

-Très bien alors partez, et que je ne vous revois plus. Enfin, pour vous sermonner. Ajouta-t-il avec un sourire malicieux.

Le jeune garçon avança vers la porte. Il posa sa main sur la poigner mais ne l'abaissa pas. Il parla alors :

-Vous seriez ben mieux que votre frère au poste de scientifique spécialiste de Sinho M.r. Mais, si je puis me permettre, il aurait été un bien piètre dirrecteur.

Puis il partit. Roger Sorbier resta sans voix. Quelle audace ! Se jeune étudiant lui avait parlé ouvertement, comme sa. C’était la première fois en trente année d'enseignement qu'un de ses élèves osais commettez sa vie personnelle. Pendant quelques minutes le directeur regarda une vielle photo en caressant pensivement son menton recouvert de poil dru. Son frère et lui était bien différents, se petit connaissait sa frustration....Etrange. Quelle audace pensa t'il encore une fois. Pourtant il ne put retenir un sourire : Le jeune garçon lui faisait penser à lui à, son âge.

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Dorian sortit du bureau du directeur et regarda autour de lui une fois sortit. Celui ci soupira, et pris quelque chose dans son sac. Quelque chose de rond, noir partout, excepter le bouton blanc en son milieu: C''était une un ombre balle. Dorian avait toujours été fort en construction, cette ball était sa dernière création, il avait acheter une pokéball traditionnelles et l'avait démonter,, remonter, peinte, changer.....Le résultat était satisfaisant. Le jeune garçon appuya au centre de la ball, un déclic, un rayon vert....C'était terminer. Il avait fait en sorte que la ball n'émette aucune lumière, pour éviter qu'on le repère quand il sortait son Feuforêve. Le pokémon était assez étrange, ses yeux n'était pas violet mais d'un vert intense et surnaturelle. Il regarda son maître d'un air de reproche.

-Je suis désoler....Tu sais pourtant que je ne peux pas te laisser sortir dans l'école normalement. Le pokémon continua à le fixer. Une voix se fit entendre dans l'esprit de Dotian : "Tu aurais pus me sortir, quand nous étions à la maison."Oui, je sais.....Mais ma mère n'aime pas sa. Elle croit que je t'ai relâché à cause de....De tu sais quoi. Il sentit une tristesse sans fond l'envahir."Tu n'insinue pas que ce soit à cause de moi ? Continua la voix implacable. Non....Non...Mais...Depuis se jour, tu le sais très bien. Je sais se que tu veux mais c'est non !"Pourquoi ? Pourquoi veux-tu rester ici ? Nous pourrions recommencer à voyager...Comme avant."Oui et ensuite ? Je veux un avenir."Tu te mens à toit même, je sais que tu veux voyager. Je le sens...Mais à cause de se qui c'est passer....Pourquoi te barricade tu sur toi même ?"Car le monde est cruel avec les inconscients. On se retrouve à la sortit.

Le jeune garçon partit laissant son pokémon seul." Je sais qu'il le veut...."Le feuforêve partit se loger dans les ombres des couloirs de marbres blanc, invisible....Si il avait sus se qui se passerais, si il avait sus que une foule de souffrances les attendaient tout les deux, il serais rester prêt de son maître....Seulement voilà, il ne savait pas.
06-06-2013 à 12:52:33
Premier texte d'un recueil de légendes Pokemon détournées ; avorté - 2010 -2011 ?

Toute les nuits, à la lueur de la Lune, je retourne la terre et entame une nouvelle course.
L'astre blafard me berce de sa lumière et m'invite à le contempler. Mais je n'ais pas le temps. Le ciel qui rougeoie me chuchote le temps que passe, et presse mes pas en mordant mes talons. Alors je cours. D’autres aussi font de même, tout autour de moi, pressés par la disparition de la pupille des cieux, l’œil argenté qui nous fixe et nous hypnotise, envoûte nos esprits de son éclat mirifique. Elle n’est pas mauvaise, mais c’est une femme fatale. S’attarder pour l’observer serait signé notre fin. La pauvre. Qu’elle doit se sentir seul, là, au milieu du cortège froufroutant des étoiles, qui dansent pour elle, mais en faisant toujours les mêmes pas….. La Lune est triste, dans sa robe du soir. Elle attend un nouveau soupirant, mais personne ne vient. La nuit dernière, elle a pleurée sur la solitude de son existence, et sa larme de feu a dégringolée le long de sa parure d’ombres. Quand elle c’est écrasée, un incendie à embrasé la silhouette lointaine d’un mont de légende. Depuis, nous courons vers lui avec plus d’ardeur encore. Nous savons que la grande reine du soir n’a pas pleurée que du feu. Il y’avait d’autres choses au milieu du brasier.
Et elles aussi, vivent quand le sombre velours de la Lune se déploie dans les cieux.
Alors, nous rejoignons ces êtres descendus d’en haut, et sur notre chemin, semons les graines de la vie. Notre peuple en a besoin. C’est la naissance au bout du chemin, quand elles germeront au prochain cycle lunaire. Nous serons déjà bien loin, mais qu’importe ? Tous nos parents finissent par atteindre le même lieu….. Et nos enfants aussi, rejoindront le grand mont. Ce n’est qu’une question de temps.
Ce temps fuyant, ce temps cruel, qui appelle au départ de la lune, la vile et terrifiante lumière. Le soleil n’a cesse de bruler nos feuilles, nos peaux et nos yeux qui ne supportent que la seule lueur de la grande reine du soir.
Grande reine de nos vies et des ombres salvatrices, grande reine de notre monde du soir et du réveil de nos esprits, grande reine qui dicte le cycle et répète sa ronde morne pour notre survie.
La terre murmure pendant notre sommeille, et elle nous dit combien le soleil est infâme : Il incendie toujours une partie de son globe, jetant son feu céleste à l’assaut de sa croûte. Nous, ses enfants, elle nous protège des rayons, et hébergeant nos corps de son étreinte chaleureuse. C’est une mère aimante. Nous faisons sa volonté en courant sous la lune, pour rejoindre le mont qui touche les cieux, en nous cachant au plus profond des cavernes, là où personne ne va jamais, et là où personne ne sait que nous nous terrons. Il y’a une faille dans les murs, minuscule….. C’est là notre tanière. La terre perdue, la terre promise, la terre d’espoirs et de rêves, se cache dans la montagne. En ces entrailles, nous retrouvons la forêt souterraine, celle d’où sont sortit nos ancêtres il y’a bien des éons. Nous nous dirigeons tous vers le grand mont. Nous savons que Ceux qui dansent le soir finiront un jour par venir nous rejoindre. Alors, nous préparons leur descente depuis la cime de la montagne, et entretenons la terre promise.
Car notre Mère nous a contée, que les larmes de la Lune permettent à ses fils prodigues de la rejoindre. Il y’a bien longtemps, elle les a envoyé dans les cieux, pour tenir compagnie à sa sœur, la reine du soir. Mais ceux-ci se languissant de leur foyer, cherchent à retrouver la Terre. Ils laissèrent donc des œufs à la surface de la Lune, en promettant qu’ils écloraient et l’habiteraient, le jour où tous auraient rejoins le monde qui les a vus naître. Cependant, cela ne suffisant pas, elle exigea que les fils de la Terre dansent pour elle tous les mois, pour que sa solitude ne soit pas trop forte, le soir venant. Ils promirent, et elle commença alors à les envoyer sur le grand mont, chaque mois, après que ceux qui avaient déjà rejoins notre Mère aient dansé. Bientôt tous seront retournés au foyer ancestral.
Et nous, nous courons, encore, toujours, pour les servir, et soigner la forêt souterraine….. Une fois que nous serons tous réunis, notre Dieu pourra se réveiller. Celui qui a créer la Terre et façonner sa sœur. Il retrouvera son pouvoir d’antan, celui qu’il détenait avant que son frère maléfique ne le lui vole, le trahissant honteusement. Ce fourbe….. C’est lui qui a créer le soleil, celui sème le malheur sur notre terre, brulant la reine d’argent et la souveraine de la vie ; la Terre et la Lune. Nous maudissons cet astre de feu, cet enfer flottant dans l’espace, mais qui même de cette position éloignée, nous brule de toute sa cruauté.
Mais il mourra bientôt. Ce n’est qu’une question de temps. Nous allons tous réveiller Dieu.
Notre Dieu de ténèbres et de glace, celui qui créa tout ce qui existe et ce qui a exister….. Il réparera son erreur. Il tuera l’usurpateur et son soleil maudit. Bientôt, nous serons libres.


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Et ils continuaient de courir. Encore, toujours. Ils se dirigeaient tous vers le mont légendaire, la montagne de pierre où tombait le feu de la Lune. C’était là que l’ombre dormait, repliée au fond de la forêt souterraine, cachée des entrailles de roche, couverte par les frondaisons des arbres d’une sylve dont l’âge se comptait en millénaires. L’homme avait oublié son véritable créateur. Celui qui avait vraiment façonné l’univers, et non pas de mille bras pareilles à des reptiles sinueux, mais de deux seulement, pâles et maigres. Oui, ce Dieu même. Tout le monde avait depuis longtemps oublié son nom, son culte et son apparence. On ne connaissait même plus les légendes qui parlaient de son œuvre. La grande toile lumineuse. Celle qui brillait de mille feux éternels. Mais pour combien de temps encore ?
Arceus se doutait que son frère se réveillerait bientôt. Il pourrait bien accélérer la dissolution du cosmos dans le néant. Cela lui était possible….. La fin était peut être plus proche que les enfants de la Terre ne le pensaient. Leur course serait elle assez rapide ? La Lune finirait de pleurer dans un mois.
D’ici là, ils devaient avoir atteint le mont Sélénite.
Les enfants de la Terre devaient finir leur course. Alors, sous l’éclat onirique de la Lune, des centaines de pieds bleus accéléraient leur mouvement. Le ciel commençait déjà à se teinter de sang, l’aurore écarlate s’épandant lentement, comme une plaie qui s’ouvrait, éclatant ses sutures d’ombres nocturnes.
Parmi eux, l’un mimait les feuilles de printemps, sa peau d’un vert profond jouant avec la lumière de l’astre du soir. Ses yeux avaient la couleur de l’ambre velouté, se mouvant doucement en les orbes de son regard. Ils pétillaient d’espoir. Le jeune Pokémon savait qu’il atteindrait bientôt son but. Le but de tous les enfants de la Terre….. Oui, l’espoir d’atteindre le grand mont, et de se libérer du joug étouffant du soleil. De pouvoir vivre plus que quelques heures par nuits.
Comme tant d’autres Mystherbe.


O-O-O-O-O-O-O-O-O

Replié au fond de la noirceur du néant, il définissait l’existence, unique enfant auquel le vide avait donné naissance.
Son corps blafard se découpait en des courbes douces, lignes blanche qui délimitaient le corps du premier être vivant, le Dieu tout puissant né de l’inexistence totale. En faite, le terme d’existence et d’inexistence étaient apparut en même temps que lui : Avant, il n’y avait que le vide, et rien d’autre. Donc personne pour affirmer une réalité, ou même une absence de vie. Avant, il y’avait juste les ombres, qui elles, sont encore là. Les ombres sont les seules choses éternelles dans notre univers. Elles étaient là au début, et jamais depuis elles n’ont disparue. Les ténèbres sont le foyer des immortelles. Et celui de Dieu.
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Le premier né s’éveilla lentement au milieu de son royaume d’obscurité. Son sommeille avait duré si longtemps, que notre monde aurait eut le temps de mourir mille fois de vieillesse pendant. Depuis sa naissance, il n’avait fait que dormir.
Mais cela allait changer.
Il libéra ses genoux de l’étreinte de ses bras, et les étendit devant lui, dans le vide. Sa chevelure se mêlait aux ombres, et retombait devant son torse nu, ondulante. Il attendit un instant. Le silence était plus profond qu’un abysse. Il n’y avait rien à part lui. Il était la seule vie et la seule matière du néant. Le reste n’était que ténèbres. Depuis des éons il en était ainsi.
Dieu se leva, et sa chevelure se fondit dans l’ombre. C’était un grand être, pâle et maigre. Ses os saillaient, et ses membres déliés étaient si fins et longs, qu’ils semblaient près à se briser au moindre pas. Ses yeux blanc n’avaient ni prunelles, ni pupilles. Ils étaient au nombre de trois, et marquaient son visage de leur forme immaculées, alignées et humides. Son nez caduc surmontait deux lèvres rouges et pulpeuses, scellées en un contact qui se briserait bientôt. Tout en lui évoquait la faiblesse et la mort. Malingre et blafard, tout en os et en membres indolents.
Il était la personnification de la beauté, là, nu au milieu du vide, pâle et maladif. L’unique perfection que comptera jamais l’univers. Ce Dieu aux cheveux d’ombres, à la peau flasque et aux yeux blanc. Hélas, aveugle à sa propre beauté, il ne nous créa pas à son image, faisant de nous d’insipides mortels laids et stupides. C’est là le grand fléau : L’univers aurait pu être parfait, si Dieu avait eut le pouvoir de voir son œuvre. Mais ce ne fut pas le cas, et il fit le monde tel que nous le connaissons.
D’abord, il créa le son, en descellant ses lèvres. La première voix fut grave et éraillée. Elle retentit dans toute sa splendeur divine, au milieu du vide absolue, et comme il n’y avait pas de fin au néant, son écho ne se perdit jamais. C’est la vibration de Dieu qui porte nos voix si mornes.
Mais cela ne suffisait pas. Alors, il empoigna la chair flasque de son torse, et l’arracha de ses ongles, dévoilant l’intérieur de son corps parfait, qui saignait et souffrait pour inventer la douleur que nous offrit notre Seigneur. Le premier né déversa ses entrailles et son sang dans le vide, et créa la matière. C’est avec son corps qu’il modela les planètes, et parmi elles, il n’y avait encore ni la Terre, ni la Lune.
Mais cela ne suffisait toujours pas. Alors, Dieu souffla sur chacune des sphères qu’il avait façonnées avec ses entrailles, et créa l’air. Mais celui-ci s’échappait. L’être Divin eut alors le géni d’alourdir l’air avec l’eau de ses yeux. Seulement, il ne savait pas pleurer. Alors, il attrapa ses yeux, et les pressa au dessus de chaque planète, tout en soufflant dessus. L’air les enveloppa.
Mais cela ne suffisait pas. Alors, Dieu créa la première vie, en découpant un bout de son cœur. Il pétrit la matière spongieuse entre ses doigts osseux, et lui donna la forme d’une minuscule créature. Son talent était tel, qu’il faillit réussir à se reproduire malgré sa cécité. Quand il plaça la créature sur une des planètes, elle resta immobile.
Alors, Dieu créa le temps qui passe, en urinant dans le vide. Tant que son essence coulerait dans le Néant, le temps continuerait de passer. Et le Néant n’a pas de fin.
La petite créature, sur la planète, put enfin respirer. Elle fit un pas, mais celui-ci l’amena jusque dans le vide, où elle tomba en hurlant. Dieu l’observa, et comprit.
Alors, il inventa l’espace, en découpant un os de ses bras, dont il dévora la moelle, avant de le jeter dans le vide. Il était maintenant creux, et l’espace naquit à l’intérieur.
Dieu modela une nouvelle créature à partir de son cœur, mais celle-ci, hélas, fut loin de sa perfection. L’échec apparut avec elle, et depuis, nous les enfants de la Terre, maudissons notre ancêtre Mew, pour tout le mal qu’il fit en ne mourant pas.
Car Dieu créa d’’autres créatures, avec son foie, ses poumons, et chacun de ses organes, pour que Mew se nourrisse et tue en son honneur. Les sacrifices à la gloire de Dieu le rendirent plus puissant encore, et bientôt sa force fut telle, qu’il habita tout ce qu’il avait créé.
Il y’eut même une planète, habitée par des êtres parfaits qui étaient en tout point semblables au Créateur.
Hélas, bientôt, le vide enfanta une nouvelle fois. Ainsi, Arceus vint au monde, au milieu de la création de son frère parfait, et jalousa son œuvre splendide.
A peine né, le fourbe se promit de changer le monde, en trahissant la confiance de son frère, dés qu’il entrerait dans un nouveau sommeil : Il détruirait l’œuvre du Dieu originel. Et il savait comment faire…..
Sans que personne ne le sache encore, dans son esprit, Arceus créa la lumière, pour combattre l’ombre parfaite de Malsain, notre Créateur…..
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