-Animations__Concours-

06-06-2013 à 17:08:51
-Août 2010-
Feu et marquis-


Le marquis souffla bruyamment, suffocant sous la masse des manteaux de fourrure qui l'entourait. Quelle idée avait-il eue de se cacher dans le stock de fourrures pour l'hiver ! Il faisait si chaud ! Certes, toutes étaient exquises, mais le bal de Noël n'aurait peut-être pas lieu cette année. Ernog gémit en pensant qu'il n'aurait pas sa dose de marrons glacés. Ce constat l'emplissant de fureur, il décolla ses petites mains boudinées de ses hanches suantes, et entrouvrit la porte de l'armoire. Les rustres du comte Klauss n'étaient toujours pas là. Bien. Le marquis se releva en soufflant, ses dix mèches survivantes plaquées sur le front, et sortit à grande peine, et renfort de jurons distingués.

-Quelle horrible journée ! Oh, bouse de bouse !
Certes, ce n'était pas vraiment adapté à la situation présente. Mais un noble devait rester correct en toutes circonstances, aussi dramatiques soient elles. Fier de ne pas avoir succombé au langage cru des culs terreux, Ernog se mit à courir dans le couloir. Il lui vint à l'esprit, que partir sans même manger serait peu judicieux : le temps de s'éloigner de cette région, il allait avoir faim. Son ventre gras poussa un soupir de soulagement quand cette pensée vint à l'esprit du marquis. Il se dirigea vers les cuisines en soufflant comme un bœuf, et se déchargea avec regret de son haut. Ses bourrelets retombèrent mollement en un amas de chair flasque, vers son entrejambe, mais il continua son chemin. La chaleur le frappa d'un seul coup, et le gras marquis tourna sa tête vers une fenêtre : dehors, les maisons brûlaient. Sûrement avec leurs occupants. Les larmes lui vinrent aux yeux, en pensant aux récoltes gâchées, et il souffla bruyamment. Tant de nourriture brulée pour rien ! Vraiment, la guerre n'était qu'un grand gâchis. Des images de champs brûlants à l'esprit, Ernog se remit à "courir" vers la cuisine. Finalement, il s'arrêta, pantelant, devant les portes de la pièce sainte de son manoir.
Le noble eut un sourire malgré la situation, et pénétra dans sa salle favorite, en exhalant un soupir satisfaction. Il se dirigea vers un placard, et l'ouvrit à la volée. Là ! Ah, oui, du jambon. Il tendit son bras, mais réalisa que celui ci était trop court. Le marquis, affolé par la perspective que son en-cas puisse lui échapper, se tourna avec une rapidité surprenante pour son poids, et chercha une chaise des yeux. Finalement, il ne trouva qu'un tabouret. C'était toujours cela de pris.
Ernog s'approcha, et se saisit de l'objet qui l'aiderait à attraper sa collation, en bénissant les cuisiniers d'avoir fui sans penser à prendre avec eux le jambon. Bah, quelle bande d'idiots. Le visage rougi par l'effort, de devoir porter le tabouret sur dix mètres de distance, le marquis s'autorisa une minute de pause, avant de monter dessus. De suite, il se pencha, les yeux exorbités, la bave aux lèvres, et le souffle coupé par la pression du bois contre son ventre. Sa main toucha le saint jambon.....Et la porte s'ouvrit, laissant entrer des braillements de soldats, et de cris étouffés poussés dans le lointain. Le noble paniqua, et saisit le jambon en vitesse, en entendant une exclamation de surprise. Dans sa précipitation, il tomba en arrière, et atterrit sur le dos, une flèche sifflant au dessus de sa tête. Il poussa un gémissement, et dans un mouvement pachydermique, rampa derrière un plan de travail, dans une protestation du sol, et de son pantalon qui se déchira. L'urine qui mouillait exclusivement son caleçon jusqu'à maintenant, se répandit sur le carrelage. Un nouveau mugissement, et un ordre aboyé lui apprirent que les soldats étaient encore dans la cuisine. Par un miracle des plus inattendus, de ceux qui laisseraient même une personne ouverte d’esprit pantoise, Ernog se releva en vitesse, et saisit un couteau à pain, son jambon collé contre sa poitrine.
N'approchez pas, vils félons, ou je vous passerai sur le fils de ce... couteau !
Même si sa voix n'avait pas été exceptionnellement aiguë, et tremblotante, la vision d'un noble gras serrant un jambon contre lui, un couteau à pain brandi devant lui, n'aurait sûrement pas impressionné les vétérans. Sciés par cette vision grotesque, ils éclatèrent de rire à l'unisson. Les nerfs du marquis interprétèrent mal les gestes, et il balança son arme de fortune. Deuxième miracle. Le couteau se planta dans une gorge, et un rire se mua en gargouillis. Décidément, Ernog aimait la cuisine, et elle le lui rendait bien. Sûrement diffusait-il des bonnes ondes, ou avait il un bon karma ? Quoi qu'il en soit, cinq secondes passèrent avant que les compagnons du soldat touché ne remarquent que leur confrère mourrait. Ce fut le fracas du corps enrubanné de métal qui les firent sortir de leur fou rire. Le marquis s'était déjà éclipsé. Les vétérans jurèrent, achevèrent l'agonisant, et se précipitèrent en trombe dans le couloir par lequel le noble était arrivé. Le sujet de leur fureur se releva, tremblant. En réalité, il s'était juste rebaissé derrière le plan de travail en s'attendant à des représailles. Mais visiblement, les soldats avaient jugés bon de croire qu'il avait été assez courageux, pour tenter de fuir en risquant de se faire attraper. Grosse erreur de leur part. Il se dirigea vers la porte, sans reprendre le couteau à pain, mais le jambon toujours en main. Le noble avait des priorités biens définies.....Il sortit dehors, et se remit à courir, malgré la chaleur suffocante.

Bourrelets tressautant au vent, mains boudinées agitées de droite à gauche, un jambon fermement tenu entre des doigts cylindriques aux ongles manucurés, le marquis entreprit une course sans grâce ; vision absurde dans un enfer de flammes. Courant au hasard, il passa devant une bonne dizaine de foyers d'où s'échappaient des cris. Mais il n'avait pas le temps de les aider. Pour garder bonne conscience, il souhaita tout de même bonne chance à une famille qui hurlait le nom de leur enfant resté prisonnier des flammes. Finalement, au gré des ruelles, il réussit à tourner magistralement en rond, pour revenir devant son manoir. Avec toutes ces habitations en feu, retrouver la sortie de la ville n'était pas bien aisé.....Soit. Ernog fit son possible pour ne pas se faire remarquer, rasant les murs en soufflant aussi fort que le vent s'engouffrant dans une vieille maison. En déployant tous ces efforts (aussi dérisoires et pathétiques étaient-ils) à rester discret, le gras noble réussit à passer devant son manoir, désormais lui aussi en flammes. Essayant de ne pas penser à toutes les réserves de viande qui avaient dû bruler avec ses autres possessions de moindre importance, le marquis fit une croix sur les lamentations, et se précipita vers les collines qui bordaient son cher manoir aujourd'hui en train de se consumer. Rouge comme jamais, soufflant du nez, des oreilles, et de la bouche, en courant d'une manière désordonnée et ridicule, il s'approchait des collines avec une rapidité hésitante entre la marche et le trot. Rien de très glorieux donc. Il arrêta finalement de trotter au bout de quelque minutes, et marcha définitivement.....Jusqu'à un camp ennemi.
Le marquis poussa un gémissement, et entreprit de rebrousser chemin. Haletant, la langue sèche et pendante, le teint cramoisi, Ernog mit un pied devant l'autre avec difficulté, un point de côté douloureux lui coupant le souffle, et des crampes le faisant marcher au ralenti. Ce qui étant donnée sa vitesse de pointe, relevait de l'avancée d'un escargot. Un escargot obèse et particulièrement lent qui s'évertuait à échapper à une bande de soldats enragés qui avaient pour but premier de l'empaler sur leurs épées et de servir ses brochettes aux rats dans les caniveaux de sa ville. Ça lui rappelait une recette avec des rats.....Une sauce au maïs avec des épices. Un délice.
Alors qu'il en était à saliver dans le vide en fixant la nuit, sans se rendre compte qu'il s'était arrêté, l'alerte fut sonnée et les soldats sortirent au galop de leur camp. Bien que tardivement, le marquis réalisa qu'il était repéré. Le noble recommença donc vainement à courir, son jambon fermement serré contre la poitrine.
Visiblement, les collines ne l'appréciaient pas autant que sa chère et défunte cuisine. Le terrain en pente décida de le trahir, et Ernog trébucha. Sa graisse racla le sol mais son jambon ne lui échappa pas. Finalement, une roche dépassant de la terre arrêta sa chute. Le fait qu'il soit soudain collé et exposé depuis le haut d'une colline aida grandement l'ennemi. Son poids joua un rôle décisif dans sa mort. En effet, il le rendait difficilement ratable, même pour le plus incompétent des archers. Les flèches le transpercèrent. Les soldats s'y reprirent à plusieurs fois, dubitatifs : peut-être les pointes ne traversaient-elles pas le gras de leur cible ? Finalement, une trentaine de projectiles enfoncés dans le ventre, un autre dans l'œil, avant de mourir, Ernog eut un regret.
Il n'avait pas eu le temps de manger son jambon. Quel gâchis.
Puis la mort l'emporta, où que soit l'enfer, ou le pays des cuisines, le marquis y atterrit sûrement.
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06-06-2013 à 17:13:34
2010, quand je mettais encore cinq point de suspension même dans mes textes. /meurt



Epreuve numéro un.

Courbe verte, indolente,
Se glissant paresseusement,
Le Snake poursuit sa pitance juteuse.

L’arène souillée par ses fluides visqueux,
Tombeau sinistre, écarte et mélèze,
Se voit emplit d’un corps qui s’accroit.

Masse de chaire gonflée,
Gueule avide distendue,
L’enfer s’ouvre sur des crocs effilés.

Pauvres fruits sacrifiés,
Abandonnés, balancés,
En le prédateur affamé !

Et pourquoi ? Pensez-vous,
Mais pour quoi ?! Criez-vous !
Bien pour VOUS, pauvres fous !

Détendeurs d’une sourie,
D’un clavier infernal,
Doigts et mains coopèrent,
Pour délivrer l’enfer !

Triste fin pour des pixels,
Que celle qui les attend :
Par un monstre dévoré,
Puis ensuite digéré.

Ô ! Cruels Muxxiens !
Esclavagistes, négriers !
Avez-une une conscience ?
Un cœur bat il en vous ?

Ainsi tuer d’innocents fruits,
Envoyé le malin à leur trousse,
Le trompeur du jardin !
Vous êtes tous le Diable !

Joueurs de Snake,
Vils démons,
Monstres immondes,
Bientôt vos murs tomberont !
Viendra la lumière,
Par delà les ruines sombres,
Et enfin sortiront,
Les cohortes enfermées,
Dans les plus noires pensées …..

Le temps de l’irréel approche.


Epreuve numéro deux.

Connaissez-vous le génie qui a un jour dit : « La Terre est bleue comme une orange » ? Et bien, si non, ce sera bientôt le cas. En effet, c’est sur cette citation, que je vais introduire l’histoire de la fin d’un monde. Pour vous en informer, ce génie n’est autre qu’un poète répondant au nom de Paul Eluard Oh, bien sur, il compte bien d’autres œuvres que cette simple phrase, à son répertoire ! Cependant, c’est celle-ci qui nous intéresse maintenant. Attention cependant ! Je vous préviens que cette histoire ne parle pas d’oranges, et encore moins de choses bleus. Pourquoi l’introduire par une phrase parlant d’une orange bleue, me demandez-vous donc ? Ah ! Pauvres incultes ! Et bien, car cette histoire voulait être introduite par un fruit azuré. De plus, elle apprécie vraiment cette comparaison, et a insistée pour que je la commence en la citant. Ceci-fait, je pense que je peux lui laisser prendre les rênes, et que désormais, elle peut s’écrire toute seule. Je ne voudrais pas tous faire. Ce serait dommage de ne pas laisser cette histoire s’exprimer toute seule, vous ne pensez pas ? Après tout, elle aussi a le droit de défendre ses idées. Même si aucune idée n’est à défendre, en cet instant. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas vous en informez ! Après tout, le savoir est la clé du pouvoir. Et je suis sûr que vous êtes avides, vous. D’ailleurs, c’est d’avidité que veut parler cette histoire. Enfin, disons cela comme ça. Vous voulez bien l’écoutez ? Non ? Ce n’est pas grave, de toute manière, les histoires ne parlent pas : Elles s’écrivent. Quoi qu’il en soit, je vais laisser l’occasion à Ginette de se commencer.
Bonjour, donc. Je remercie mon auteur de son introduction, et je lui suis gré de m’avoir présentée, et mise en valeur. J’espère que vous allez me lire, et que vous m’apprécierez, car je suis venue au monde il y’a quelques instants à peine. Mes parents s’appellent « pensées » et « folie », et c’est pour cela que je compte vous parlez d’une pensée folle, ou tout du moins, d’une pulsion irréfléchie.
Tout commença dans une grande ville de porcelaine, dans la contrée de l’étagère vitrée. C’était une grande tour de verre, qui était pourvue de trois étages, où vivaient des fèves pacifiques. Elles étaient dispersées sur ces trois étages, mais n’avaient pas beaucoup de place pour vivre. De plus, elles ne pouvaient pas bouger. Ce n’était pas une vie très agréable, car le Possesseur passait beaucoup de temps près de l’étagère, et les fèves devaient donc être calmes, silencieuses. Les pauvres, restaient statiques presque toute la journée ! De plus, le Possesseur ramenait toujours de nouveaux habitants, et la place commençait vraiment à manquer. Pour tous vous dire, il n’y avait presque plus d’espace : Seulement des petites figurines collées les unes aux autres, agglutinées, immobiles, fixant la porte de verre. Toutes rêvaient secrètement de partir à la conquête du monde de la Chambre. Que d’avidité ! Mais c’en était une bonne, car après tout, n’est-ce pas une vertu que de vouloir découvrir l’inconnu ? Certes, la bible condamne la convoitise et la curiosité, mais c’est selon moi, un des fondements de la vie, que de vouloir étendre ses connaissances. C’est ainsi qu’on apprend. Mais je m’égare ! Et il ne faut pas, car je suis une histoire disciplinée, malgré tout.
Je disais donc qu’elles rêvaient toutes des vastes plaines de parquet, qui s’étendait devant la tour de verre, (car derrière, il n’y avait qu’un mur blanc.) et les fixaient avec envie durant toute la journée. Alors, un jour, les fèves décidèrent d’ouvrir l’étagère. Elles poussèrent toutes sur la porte qui s’ouvrit lentement, et certaine tombèrent. Des éclats de porcelaine et de céramique jonchèrent bientôt le sol, se dispersant en débris colorés. Cela fit un joyeux tintamarre. Mais même si le bruit était assourdissant, et que la mort en attendait beaucoup, certaines fèves allèrent jusqu’à se suicider, sautant contre la porte pour l’ouvrir plus encore. Celles-ci heurtèrent le verre, puis finirent par chuter vers le sol, avant de se briser en plusieurs morceaux. Cependant, la pratique paya, et bientôt, la paroi transparente fut repoussée sur le côté. Folles de joie, les fèves du premier étage se précipitèrent en dehors de la tour. Seulement, les autres étaient trop loin du sol. Elles restaient donc bloquées ! De dépit, elles décidèrent alors de faire tomber la tour : Toutes poussèrent vers la droite, et firent basculer l’étagère. Des hurlements retentirent, alors que les fèves tombaient les une sur les autres, et se heurtaient contre les vitres. Le parquet se rapprochait incroyablement vite, et les pauvres petites créatures commencèrent à regretter leur choix. Elles soupirèrent à l’unisson, et alors….. Le monde explosa.


Épreuve numéro trois.

Sa peau si douce, offerte, que je venais de plonger dans l'eau bouillante..... Comment ne pas se délecter d'une telle vision ? Rien n'est plus beau que la souffrance. Rien n'est plus beau que cette douleur inextricable, qui fait d'une peau blanche, un carnage écarlate. Elle se lit sur son corps nu, partout, grâce à cette eau qui la cuit lentement. J'en fais en animal. Elle retourne à l'état primaire. Mes victimes devraient me remercier, de leur offrir un moment si intense..... Bien qu'après tout, ce ne soit rien. Car, moi aussi j'en profite. J'en fais une œuvre d'art, que j'admire et je touche. Je peux la modeler comme bon me semble. Je peux effacer une oreille, et la coller autre part, ou dessiner sur sa peau, de la lame de mon couteau. Je peux en faire ce que je veux. C'est moi qui la contrôle. C'est moi l'artiste. C'est elle ma glaise. Je vais pétrir tout ce qu'elle me donne. Je vais pétrir sa chaire, et la changer. Je vais la raffermir, avant tout. La pâte n'est pas assez tendre. Dés que j'aurais finis de l'humidifier, je la frapperais. Jusqu'à ce qu'elle soit plus simple à manipuler. J'espère l'entendre hurler plus fort encore que maintenant.
Que ces plaintes sont douces à mes oreilles ! Mes tympans vibrent de plaisir, ma gorge s'emplit comme d'un nectar voluptueux, qui s'écoule dans mon corps ! Ô, symphonie de mes rêves ! Que ton toucher m’est onctueux ! J'aime l'entendre souffrir. J'aime l'horreur qui habite sa voix. C'est moi qui provoque ça en elle. C'est moi qui pousse son âme, en les plus sombres retranchements de l'homme. Mais hurle donc, ais-je envie de crier, hurle ! N’hésite plus, et lâche la douleur ! Redeviens sauvage ! Haïs moi.
Ah oui, la haine….. La haine est si satisfaisante à endurer. Savoir qu’une personne veut votre mort, c’est vivre dans un imminent danger, qui parait être constant. C’est une vie excitante. Mais il y’a mieux : C’est de pourvoir museler le détendeur de cette haine. Là, alors, vous voyez la rage impuissante. Et quelle douce sensation, que celle de mener le jeu de la vie, de pouvoir la réduire à un silence humiliant, puis d’ensuite lui redonner la parole, simplement pour gouter à sa souffrance ! N’est-il pas grisant d’être Dieu ? De décider de la vie et de la mort ? De l’espoir et du désespoir ?
Il m’arrive de me perdre dans cette liberté, et de commettre des erreurs, hélas. Quelques-fois, je me fais imprudent, et lâche mon ébauche. Je lui laisse l’opportunité de s’échapper. Il peut paraître idiot, d’ainsi laisser à ma muse, un corps sublimement torturé, la possibilité de m’abandonner, n’est-ce pas ? C’est laisser l’inspiration artistique s’envoler….. Et quel sens aurait ma vie, sans que je ne puisse pratiquer mon art ? Si peu de personne comprennent la beauté de la douleur. Il y’a bien des aveugles en ce monde ! Mais ce n’est pas si grave. Moi, j’ai conscience de mon talent. C’est pour ça, que je la laisse ramper hors de mon humide cabinet, mon local merveilleux. Elle peut alors voir mes autres œuvres, offertes à la divine pourriture, et à la sainte décomposition. La nature fait incroyablement bien les choses, vous ne trouvez pas ? Grâce à elle, mon art est pareil à la chenille : Le temps le sublime, faisant de lui un papillon. Certes, ma main sait quelles courbes décrire sur une chaire tendre, mais la nature, peut transformer un corps en une masse grouillante. Elle seule a ce pouvoir prodigieux ! Beaucoup l’envierait ; mais pas moi. Je suis un homme bon, et je préfère travailler en collaboration avec elle. N’est-il pas meilleur, de n’être entouré que d’amis ? La Terre, elle, approuve mon art. C’est pourquoi elle le touche et le décompose. C’est pour y participer. Je lui suis gré de son approbation. Elle est mon unique publique, et je fais toujours en sorte de la combler : J’ouvre les brèches qui permettent la mort la plus lente, pour qu’elle puisse tirer le meilleur de mes œuvres, ou encore, lui offre une partie d’un corps, pour qu’elle fasse, par exemple, d’un cœur arraché, un magnifique spectacle. Il est incroyable d’être ainsi béni par la Terre ! Mon art est le plus beau de tous. Me croyez-vous, maintenant ? C’est pour cela que je torture cette jeune femme. Pour en faire une nouvelle œuvre. C’est une fin fantastique, que mes mains lui délivreront. Une fin divine. Sublime.
Je le sort de l’eau, employant mes deux bras. Elle est lourde. Cependant….. Sa peau est aussi rouge que le sang versé, et agréablement distendue. Je ne peux m’empêcher de la caresser. Son contact m’est si bon ! Je sens tous en moi s’emplir d’un plaisir voluptueux. Oui, tout. Chaque partie de mon être charnel. Il faut que je délivre cette sensation….. Je vais l’offrir à mon œuvre. (Ma bonté me perdra !)
J’écarte ses jambes. Ses yeux s’écarquillent. Elle hurle de nouveau, essayant de libérer son corps de l’étau de fer dont je l’ais enveloppé. Une œuvre de ma conception : Un magnifique manteau d’acier, aux longues manches serrées. Les femmes aiment la mode, et je sais les contenter. N’est-ce pas généreux de ma part ? Bien, je m’en vais pénétrer en elle. Il faut que je lui fasse partager mon désir. De plus, les hurlements d’un corps violé me manquent….. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait preuve d’autant de gentillesse envers une femme. Il faut vraiment que je sois un peu moins professionnel ! Après tout, même les artistes prennent du plaisir. Bien, allons-y. Ô réjouissance…..


Magalie frissonna, fixant son tortionnaire depuis la barre des victimes.
Mêmes entourée de ses proches et de son avocat, elle restait tétanisée face à lui. Ses yeux….. Ses yeux luisants de plaisir, et son sourire serein….. Elle voyait sa jubilation. Même pendant son procès, il se délectait de sa peur. De toute manière, la jeune femme savait que c’était pour cela qu’elle était en vie : Pour lui offrir une dernière vision de plaisir. Il le lui avait dit….. Alors que la police déboulait dans l’entrepôt, une fois qu’il avait fini de la violer, et qu’il s’apprêtait à éplucher sa peau, son tortionnaire c’était figé. Il savait qu’on allait l’arrêter : les bruits de pas et les exclamations de dégout emplissaient ce qu’il appelait son musée. Oui, c’était à cet instant, qu’il s’était baissé vers elle, et qu’au lieu de la tuer, il avait chuchoté à son oreille. Un murmure glaçant.

« Offre-moi une dernière fois ta terreur au procès. Jette-moi un regard haineux, mais tremble de peur. Souffre de ton impuissance, ô toi ma glaise si tendre. Je veux partir en laissant derrière moi une œuvre vivante….. Une œuvre qui ne m’oubliera jamais. Un œuvre détruite, une âme décomposée. Une âme qui perpétuera mon art. Comme mon maître m’a initié, c’est à toi de poursuivre notre grand Dessein. Soit la nouvelle artiste. Soit ma descendante. »

Fracas du marteau contre le bois. Il fut jugée coupable. Bien sûr. Magalie sentit un tic agiter son œil droit. Il l’observait avec un air grave et sérieux. Sans savoir pourquoi, la jeune femme hocha doucement la tête.
Désormais, elle avait aussi envie de tuer. C’était en elle. La pulsion du meurtre avait remplacé une fois celle de son cœur, et l’esprit affaiblie de Magalie ne trouva pas le courage de repousser le venin qu’il commençait à répandre en elle.
Et puis, elle avait toujours rêvée d’être une artiste.
06-06-2013 à 17:34:35
-2008/2009-
Legend Wing-

Chapitre 1 : Introduction

C'était aujourd'hui que tout commençait... Il pleuvait ce jour-là, et de sombres nuages masquaient le soleil. Elena savait qu'elle devrait bientôt se battre... Mais la jeune femme ne pouvait s'y résoudre. On était venu la réquisitionner comme tout combattant valide ayant au moins 18 ans. Elle avait pleuré toute la journée dans le chariot qui l'avait amenée au pied des pentes... Ses parents qui étaient malades n'avaient pas été pris dans l'armée et impuissants avaient regardé leur fille amenée de force avec son dinoz. Oui car les jeunes gens ayant des dinozs étaient obligés de les emmener avec eux pour combattre, et ainsi Elena avait amené son cher Ptéroz Ouragan. Son seul réconfort avait été de savoir que son petit frère ne mourrait pas, car elle ferait tout pour empêcher l'armée ennemie de détruire les siens. Ainsi elle était là, à regarder le ciel sombre avec autour d'elle des jeunes gens tout aussi angoissés et soucieux. Tous les gens qui l'entouraient n'avaient pas plus de 30 ans... On les avait réunis en deux classes : ceux qui avaient des dinozs et ceux n'en avaient pas. Ouragan sur son épaule, elle rentra dans sa tente pour regarder le seul souvenir qui lui restait de son doux foyer : une fleur. Une rose magnifique d'un blanc éclatant qui embaumait l'air de son parfum envoûtant… Pour la troisième fois de la journée elle pleura la perte des siens en se roulant en boule.

Chapitre 2 : Nouveau camp

- Ouragan, nous ne les reverrons jamais ! Se lamenta la jeune fille d’un air triste.

Le ptéroz venait du pays de ses ennemis... Il avait deux yeux bleus clairs qui contrastaient avec sa peau couleur de coquelicot. Elle avait grandit avec lui et toujours il avait su lui apporter du réconfort dans les moments difficiles. Il émis un doux caquètement et blottit sa tête contre l'épaule de sa maîtresse.

-Merci, murmura-t-elle.

Il se contenta d'émettre un nouveau caquètement et s'envola vers l'entrée de la tente. Elena connaissait ce signal ; une personne arrivait. Séchant ses larmes elle se leva et pris un air impassible. Avant qu'elle ait atteint l'entrée, un homme au visage dur arriva : il avait des cheveux blancs et une moustache proéminente, ses bras semblaient aussi solides que l'acier. L'homme était accompagné par un Wanwan au visage balafré qui comme son maître observait le lieu sans aucune émotion.

-Soldat Elena?

- Oui c'est bien moi. La jeune fille eut beau essayé d'empêcher sa voix de trembler et d'avoir l'air assuré, elle ne réussit pas.

-Vous avez... Il jeta un regard dégoûté à Ouragan. Un ptéroz à ce que je vois.

- Et alors? répliqua-t-elle sur un ton cinglant.
- Vous serez en dernière ligne. Suivez moi, vous allez changer de quartier, vous allez rejoindre les autres possesseurs de ptérozs. Il sortit de la tente. Ouragan se posa sur l'épaule d'Elena qui suivis l'homme au visage dur.

- Je m'appelle Victor Rock, soldat, ajouta-t-il alors que la jeune femme sortait de sa tente, sa rose à la main. Vous serez sous mon commandement : vous serez employée comme éclaireur.

- D'accord, balbutia-t-elle.

- D'accord général, ajouta l'homme avec un ton cassant. Ils marchèrent ainsi sans un mot de plus environ une dizaine de minutes avant d'atteindre un campement situé sous le couvert des arbres.

- Voici votre nouvelle section: le campement Delta, annonça-t-il. Puis il partit, la laissant seule contempler son nouveau foyer: une trentaine de tentes alignées les unes devant les autres. Cela ne changeait pas beaucoup de son autre campement si ce n’était à une exception près : Des gens... Oh oui comme là-bas, sauf que ceux-ci rigolaient et souriaient, et si invraisemblable que cela puisse l'être ils étaient de bonne humeur. S'approchant timidement la jeune femme essaya de se faire discrète mais avant qu'elle ait pu parler, une voix retentit derrière elle:

-Tu es nouvelle ?

Elle se retourna pour voir à qui appartenait cette voix cristalline. C'était une fille qui devait avoir un an de plus qu'elle, des taches de rousseur parsemaient son visage souriant encadré par des boucles rousses, et ses yeux étaient d'un bleu ciel d'une pureté étonnante.

- Oui répondit Elena, se détendant en voyant le visage radieux de la jeune femme. Je m'appelle Elena.

- Moi c'est Pauline... Mais tu peux m'appeler Paupau. Alors t'as rencontré Vicki ?

-Vicki ?

- Victor, dit-elle en riant devant l'expression perplexe d'Elena. C'est comme ça qu'on l'appelle ici. Hé, regardez tous, une nouvelle ! Tous les visages se tournèrent vers la jeune femme mal à l'aise. Elle dit qu'elle s'appelle Elena!

-C'est un joli nom, dit un garçon blond aux yeux verts pétillants. Un ptéroz blanc de neige aux grands yeux bleu accroché à son bras droit tel un faucon. Je m'appelle Quentin.

-Moi c'est Hana, ajouta une fille aux cheveux longs et noirs. Elle tenait un livre qu’elle lisait sûrement avant l’arrivée d’Elena.

- Elle est un peu bizarre, mais elle est gentille quand même, dit un garçon aux cheveux roux emmêlés et aux yeux noisettes.

- C'est faux ! Répliqua Hana, vexée.

- Ça c'est mon idiot de frère, Marthin, dit Pauline en riant. Viens, nous allons te présenter aux autres ! Nous ne sommes que douze ici mais Vicki compte trouvé une trentaine d'éclaireurs, lui apprit-elle avec un air sombre. Quelques secondes plus tard elle présentait Elena à deux garçons à la peau sombre nommés Auguste et Richard, à une fille aux yeux noirs qu'ils surnommaient Cloclo, mais aussi à Léon un grand brun au sourire chaleureux.

- Il y a aussi Clara et Léna... Ils les ont envoyées en éclaireur et elles ne sont toujours pas revenues...

Il y eu un silence.

- Et alors… que sommes nous sensés faire, nous, ici? Demanda Elena qui n'avait put s'empêcher de poser la question.

- On doit aller voir se qu'il se passe plus loin: la progression des ennemis, leurs positions... Ils nous choisissent car nos ptéroz peuvent voler et donc plus facilement les repérer, dit Quentin.

-Je vois…

- Ne t'inquiète pas, ils sont encore loin et ne risquent pas d'arriver avant un bout de temps, dit Pauline en voyant qu'Elena remuait de sombres pensées.

- En attendant, viens, on va te montrer ta tente, poursuivit Marthin à la place de sa sœur. Ils partirent vers une tente déjà habitée: Il y avait une couverture dans un coin.

-C'est ma tente, mais on va partager dit Quentin en souriant.

Chapitre 3 : Dans les montagnes

Le mois passé au camp avait été merveilleux... Les autres étaient devenus sa deuxième famille et elle se sentait parfaitement intégrée, Elena avait même développé des affinités avec Quentin. Si seulement cela avait pu durer... Mais voilà qu’aujourd'hui les éclaireurs étaient en deuil : Clara et Léna avaient été retrouvées mortes, balancées de la montagne, leurs ptérozs attachés à elles, complètement ensanglantés. Ils avaient tous pleuré, même Elena qui ne les connaissait pas mais qui restait choquée par tant de violence. Et ce n'était pas tout… Deux nouveaux éclaireurs devait être envoyés : elle et Quentin avaient été choisis. Ils étaient partis à l'aube après avoir serrés leurs compagnons dans leurs bras. Ils avaient alors commencé à grimper... C’avait été horrible. Pendant des jours ils étaient montés toujours plus haut bravant les dangers... Et enfin Brise, le ptéroz de Quentin, était revenu apportant avec lui de terribles nouvelles: l'ennemi était là, tout près, silencieux et dangereux, avançant lentement mais sans se faire repérer.

-Il faut partir Elena !

-Oui allons-y maintenant Quentin. Essayons de redescendre sans nous faire repérer. Ils étaient donc partis... Descendant lentement la montagne sans faire de bruit... Puis ils avaient vu le ptéroz noir qui les survolait. Glacés d'horreur les deux compagnons regardèrent derrière eux : sans bruit un Caushemerien les avaient suivit dans l'espoir qu’ils le conduiraient au camp Islancarien. Puis dans un son presque inaudible une flèche fendit les airs... Et toucha Quentin en plein front.Le regard hagard et la bouche pleine de sang il tomba en arrière et mourut avant d'avoir pu crier.

- NON! Dans un geste purement impulsif elle s'était jetée sur lui et l'avait secoué. Réveille toi... Je t'en supplie... Réveille toi...
Mais ça ne servait plus à rien : Quentin était mort. Le Caushemerien la regarda et encocha une nouvelle flèche... Puis tomba à son tour sur le sol rocailleux la vie quittant son corps. Brise et Ouragan venaient de lui fracasser le crâne d'un coup de bec chacun. Aidé par les Ptérozs, elle se leva le regard vitreux et descendit la montagne sans vraiment le remarquer. Pendant les jours qui suivirent elle se contenta de regarder devant elle sans vraiment voir le paysage qui l'entourait. Quand elle arriva au camp tout le monde explosa de joie.

-Tu as réussi ! Pauline courut vers elle... Et s'arrêta en voyant le regard vide d'Elena.

-Que s'est-il passé ? dit Marthin.

-Elena, murmura Hana, où est Quentin ?

Chapitre 4: Dernière bataille

Comme il en était de son devoir Elena avait fait son rapport.

- Très bien avait dit Vicktor. Très bien... Il ne semblait pas du tout contrarié par la mort de Quentin, sans doute jugeait-il inutile de s'émouvoir pour la perte d'un seul soldat.

La jeune femme était retournée au camp Delta puis avait reprit ses esprits... Pour pleurer toutes les larmes de son corps en compagnie de ses amis. Après la mort de Quentin, Brise était resté avec Elena et semblait perdu. Il n'allait presque plus chasser et ne faisait que dormir. Ouragan, lui restait avec sa maitresse pour l'aider à surmonter l'épreuve.

Les autres membres du groupe étaient tous tristes et choqués et une tombe avais été dressée pour le jeune homme, à côté de celles de Clara et Lena.

Mais il n'y eu bientôt plus de temps pour la tristesse : les ennemis étaient arrivés.Dans un grand chahut les Alphas (troupes sans dinozs) furent les premiers à combattre. Les épées s'entrechoquaient avec fracas et les casques volaient en tout sens... La deuxième vague arriva et se furent aux dresseurs de Wanwans de se lancer dans le combat en ordonnant à leurs dinozs d'effectuer diverses attaques foudroyantes qui ne laissaient dans leur sillage que la mort ... Puis des ptérozs ennemis arrivèrent, les Deltas durent à leur tour se lancer dans la bataille. Hana prenait ses adversaires par surprise et les tuait au poignard tandis que Vent Divin son ptéroz attaquait en piqué. Marthin et son dinoz exécutaient une danse meurtrière l'un dans les airs l'autre au sol tandis que Pauline s'était changée en machine à tuer commandant son ptéroz et embrochant les ennemis. Pendant ce temps, pensant à venger Quentin, Elena tuait sans retenue lançant des poignards et coupant les têtes alors que Brise et Ouragan faisaient équipe pour créer un duo meurtrier. Pourtant tout cela ne suffit pas... Un véritable massacre s'ensuivit et les Deltas se replièrent tandis les Maîtres de vagues prenaient la relève avec leur Sirains. Sur les neufs membres du groupe seuls quatre avaient survécu. Pauline était épuisée mais en bon état, Elena était horrifiée de ce qu'elle avait fait tandis que Hana paraissait avoir totalement perdu l'usage de la parole. Seul Marthin avais été gravement blessé... Il était venu se replier avec eux hors du camp réduit en cendres, la jambe tailladée et... le bras gauche coupé.

-Marthin !

Pauline s'était précipitée vers son frère et lui avait chuchoté des mots réconfortants en essayant vainement d'arrêter l'hémorragie : Marthin était mort une heure plus tard suite à ses blessures.

- Ça va aller, lui avait murmuré Hana et Elena tandis qu’elle pleurait sur le corps sans vie de son frère. Quelques minutes plus tard cependant Hana succombait empalée par une épée le corps de son ptéroz gisant à ses pieds... Les deux derniers membres de la section Delta et les trois ptérozs restants désormais sales et couverts de sang étaient encerclés.

- A la vie comme à la mort, dit Pauline brandissant son arme.

-Oui, murmura Elena en hochant la tête. A la vie comme à la mort.

Puis dos à dos, décidées à en découdre une fois pour toutes les deux amies se lancèrent dans le combat désespéré qui s'offrait à elles.

Chapitre 5: Legend Wing

Martha et Norbert Wing étaient devant la tombe de leur fille. Elena était morte en combattant, on avait retrouvé son corps dos à dos avec celui d'une certaine Pauline Légende. Les Wing avaient enterré leur fille avec son ptéroz Ouragan. Ils se rappelaient le matin ou ce soldat était venu leur annoncer la fin de la guerre... Et la mort de leur fille. Ils avaient pleuré... Ils avaient tant pleuré. Leur fils Nicolas était venu voir le retour de sa grande sœur le sourire aux lèvres et les yeux pétillants de bonheur, un dessin représentant leur belle famille au complet à la main... Puis il avais entendu la terrible nouvelle. Lâchant le dessin il s'était effondré. Malgré son jeune âge il savait que les morts ne revenaient pas. Ce que les Wing ne savaient pas en revanche... C'était que dans ce même village la famille Legend devait supporter la nouvelle de la mort de leur aînée, Pauline. Mais ce qu’aucune des deux familles ne savait c'est que quelques mois plus tard, Nicolas Wing et Zoé Legend se rencontrant par hasard au cimetière et ayant fait connaissance, se promirent de créer un clan pour honorer leurs défuntes sœurs ainsi que tous les autres combattant de cette guerre terrible et injuste.

- Nous l'appellerons la Legend Wing, avait dis Zoé Legend.

- Oui, affirma Nicolas Wing, et ce sera le plus fort de tous les clans."
06-06-2013 à 17:51:04
-Noël 2009-
Après Noël.

Jamais il ne fut celui que l'on disait......Moi je l'ai toujours sus, qui il était, lui, celui que les enfants aime. Croyez vous vraiment qu'un gros bonhomme vêtu de rouge descend du ciel tout les 24 juste pour déposer des cadeaux aux pieds du sapin familiale ? Non. Tout le monde le sais, que les parents achètent tout ses paquets, qu'ils les enrobent de papier scintillant.....Oui tout le monde sais sa. Mais voila, personne ne sait que tout les ans il toque à ma fenêtre, personne ne sais que tout les ans il fait des choses....Les enfants sont endormis, des cibles facile pour lui. Il leur fait des choses, des choses que je ne peux écrire ici. Se sont mes mémoires, lisez, lisez donc se texte, mais faite attentions, certaine révélations pourraient allumer en vous la flamme de la folie.....

24, le jour fatidique. Tous les ans, quand cette datte vient, une paranoïa sans nom vient souffler sur Ozoir. Plus précisément au 18 X rue de la source, chez moi..... Car le 24 est un jour maudit, maudit par les venus de celui que j’ai appelé P.N……À chaque noël il revient, avec sa hotte et ses habits rouge….Oui.je me rappelle la première fois, j’avais six ans, la neige tombait à gros flocons et une couche immaculé recouvrais le jardin. J’étais monté dans ma chambre, de mon lit je regardais le Vélux, de la neige masquait a mes yeux le ciel étoiler …..Puis à minuit, il y’eut une secousse. La neige tomba. Ce que je vis me fit crier : Un visage rond aux joues recouvertes d’une barbe blanche me fixait, ses yeux noir luisait dans l’obscurité, et un sourire s’étalait sur son vissage, un sourire pervers…..Il a toquer à ma fenêtre, d’abord doucement…..Puis plus vite, mais toujours avec cette exaspérant sourire. Je ne voulais pas voir son visage, alors j’ai pris les choses en main : Une peluche à voler pour s’écraser sur le Velux, s’était certes idiot, mais au moins son sourire à disparus après sa…..D’ailleurs il est partit, j’ai crus à un mauvais rêve…..Mais il est revenus, années après années. Aujourd’hui j’ai seize ans, dix ans qu’il vient frapper à la fenêtre. Depuis j’ai pris mes précautions, spray, barre de fer, somnifère, sel, rasoir…..Oui tout .Le problème s’est qu’après trois ans de combat, il a commencer à se lasser, lui aussi à pris des armes : Carabine, corde, hache…..Puis son habituel cargaison de…de…Non, je ne peux pas vraiment pas l’écrire..Quoi qu’il en sois nous étions tout deux armé, après dix ans il avait pris la main. Cette fois il a réussis à entrer, pour la deuxième année…..Mon véluxe à éclater, le verre percutant le sol n’a bien entendus réveiller personnes, la magie de minuit avait opérer : Un peu de poudre dans les repas, bien sur ne compter pas sur les adultes, jamais ils ne m’ont crus, et ont même voulus m’envoyer chez le psy ! Quoi qu’il en soit il a sauté, quand P.N à atterris j’ai pus de nouveaux voir son sourire, son sale sourire…..Il a beau être gros, ses gestes sont rapide pour un vieux gâteux, la corde est sortit de sa manche et m’a entourer….J’ai toujours sus que se couteau suisse servirais. Je crois que je n’ai pas besoin de vous décrire la scène, on voit sa tout le temps dans les filmes. C’est tout de même dommage je gardais se couteaux pour tailler le bois…mais bon, on n’a pas tout dans la vie, et puis au moins le rouge qui est sortit de son entrejambe était naturelle. Voilà qui était fais, plus jamais il ne s’amuserait avec les enfants…..Pour tout dire j’ai faillis y passer, la hache m’a frôler l’oreille, mais à son âge c’est normale de rater, faillais s’opérer de la cataracte vieux porcs ! Le temps qu’il essais de calmer l’hémorragie j’ai eut le temps de filer dans les escaliers. Si seulement il ne m’avait pas suivi…. J’ai dut tuer se soir la .Quand il est arrivé devant moi j’ai été obligé de sortir le couteau à pain que j’avais pris dans la cuisine, je ne voulais l’utiliser, mais si vous aviez vus son visage….Vous auriez fais de même. Après tout si son visage avait été devant le votre, qu’auriez vous fait d’autre ? Et puis, il n’avait pas besoin de ses jambes. Après sa j’ai fermé la porte et nettoyer le sang dans les escaliers, dans la chambre et même enlever les éclats de verres….Je n’ai pas dormis de la nuit. Le lendemain matin j’ai été vérifié dans la cuisine : Il n’y avait rien.

Voila, désormais vous savez, vous connaissez mon histoire .A votre avis, pourquoi n’était il pas dans la cuisine ? Je ne sais pas, mais une chose est sur : J’ai bien tué se vieux salopard. Pourquoi ? Le sang sécher du couteau est encore la pour en témoigner….Le 24, fermer votre chambre, vos fenêtre et tout le reste : Se n’est pas pour rien que l’on fête noël chez sois et pas dehors. D’ailleurs, faites attention rester sur vos garde, on dis que l’esprit de noël ne meure pas…
06-06-2013 à 17:51:55
-2011-

La vue de l'autre-

Je somnole, morose, couché sur la pierre brûlante. Je sens ses reliefs coupants contre ma peau, mais je n’ais pas la motivation de me lever. Dans le ciel, le soleil est haut, à son zénith, et ses rayons ardents tombent dans mon enclot comme pour m’y enfermer de manière plus désagréable encore. Comme si les barreaux et la paroi artificielle ne suffisaient pas ! Je suis bien assez mal. Gardé prisonnier pour le plaisir de quelques humains bruyants. Si bruyants, tellement bruyants… Ils ne savent pas communiquer, ils hurlent constamment. Dans ma savane d’Afrique, ils n’auraient aucune chance. Petits mammifères geignards et sans force, si faibles, si lents. Quelques foulées exquises pour les attraper dans ma gueule. Broyer leurs os minuscules, mâchonner leur chair abondante. Il faut réguler leur nombre… Si je n’étais pas en cage, leur ville serait ma savane. Pauvres petits humains. Dans ma savane, ils n’auraient aucune chance. Dans ma savane, je serais le roi. Leur seigneur, leur bourreau. Ils le savent, alors ils se moquent, ils rient de moi depuis leur place surélevée… Ils me retiennent par dépit, par vengeance, pour croire qu’ils pourraient quelque contre mes griffes et mes crocs. Petits humains envieux, petits humains cauteleux.
Je reste couché depuis la pierre, les yeux levés sur eux. Ils défilent, s’extasient, rient. Moi, je ne peux qu’observer, silencieux, immobile. Je sens mes muscles qui n’attendent qu’une traction, mes pattes que je sais puissantes, ma gorge qui voudrait s’emplir d’un nouveau rugissement. Je sens la force de mon corps, je connais le rasoir de mes griffes. Je sais que je les impressionne ; j’ai fier allure. Je suis massif, doré, sauvage. Je suis un fauve, le roi de la faune. Ma crinière se déploie en couronne, pour leur signifier ma suprématie. Je suis un lion. Celui de ce lieu, de cette foire qui porte le nom de « zoo ». Un zoo. Ainsi se nome mon royaume. Le royaume de Zoo. Mais je ne puis quitter mon palais. Je suis le roi de l’illusion. Ils ne veulent pas reconnaître la légitimité de ma domination sur eux. Les hommes me parquent et me volent ce territoire qui m’appartient… Après m’avoir arraché aux vastes savanes. Mes savanes.
Une seule femelle pour me contenter, comme si je ne valais pas mieux. Ne suis-je pas digne de tout un harem ? Mes héritiers seraient aussi puissants que moi. J’ai bien assez de force pour engrosser toute les femelles qu’on me présentera ! Mais non, ils ne me présentent que celle-ci, que j’ai déjà saillit tant de fois, depuis tant d’années. Je suis las de ma vie. Ce n’est qu’une routine insupportable. Une existence insupportable. Les petits humains, mes petits sujets, se donnent même le droit de me nourrir. Je ne chasse plus. Je suis comme un chat de salon, un petit minet ; non pire. Un gros matou, gras et inoffensif. Un félin de seconde zone. Voilà à quoi ils me réduisent, ces petits humains. Je les maudits.
Mes yeux coulissent sur la rangée qu’ils forment. Ils me regardent tous. Qu’ils sont bruyants, qu’ils sont laids. Tous des brindilles- ou d’informes masse de chair sans muscles. Ils me dégoûtent. Leurs dos droits, leurs mains aux doigts si longs, leurs épaules étriqués, leurs cous fins… Si j’en poussais un par terre, il se casserait. Aucun n’a la carrure d’un roi, mais ils se donnent le droit de nous imposer leur joug. Petits humains présomptueux. Que vous êtes laids.
J’observe la foule, je bats de la queue. Fouette l’air, fouette l’atmosphère brûlante. Elle remue comme prise dans une mélasse ardente, infinie, qui aurait envahit chaque parcelle de vide de ce monde si vaste. Je suis las, si las ; combien d’autres seigneurs parqués à travers cet univers d’humains ? Combien de rois nourris par des petits singes blafards ? Je remue la queue, et la foule attend, attend, attend… Puis poursuit son chemin. D’autres viennent. D’autres partent. Je suis une attraction. Un roi devenu bouffon.
Les hommes passent, disparaissent, reviennent. Leurs progénitures m’observent avec crainte et respect. Eux, ils savent : ils sont jeunes, et leur instinct n’est pas encore brouillé par un orgueil d’adulte. Les petits humains me regardent comme tous devraient le faire. Comme un roi. Pas comme un bouffon. Dans leur esprit qui s’éveille, je ne suis pas un vieux lion couché dans une cage… Je suis un être puissant et magnifique, un fauve à la fourbure doré qui s’enflamme sous le soleil. Mais cela ne durera pas, non. Ils vont oublier. Et apprendre. Apprendre qu’un lion n’est rien de plus qu’un seigneur déchu. Que je suis emprisonné par leur race… Par leur ingéniosité de petits singes brailleurs.
J’aime les enfants. De tous les humains, ce sont les seuls qui me respectent encore. Ils feraient de bons sujets, et des proies faciles. Ils sont flasques, empâtés, si niais ! Des petites jambes, un visage qui s’éclaire à chaque découverte, et des grands yeux qui ne voient jamais les choses au bon moment… Et pourtant, je les aime. Ils sont faibles et geignards, mais il y’a quelque chose de beau en eux. Une force étrange. Un charme que je ne saurais expliquer. Peut être cette notion stupide… L’innocence ? La candeur ? Je n’y ais jamais crus. A l’instant même de sa naissance, un corps a besoin de nourriture. Il doit avaler la viande d’un autre corps pour subsister, sans quoi, il meurt. Nos fibres sont imprégnées du meurtre et de la chasse. Cela vibre en nous, quoi qu’en dise les hommes ! Chaque parcelle de leur peau a été celle d’un autre un jour. Leur corps présent appartient à la vie passée Un enfant n’a jamais été innocent. Tout en lui est issue de la mort, qui a servit à former ce qu’il est. Et c’est bien ainsi. Pourquoi chercher une autre vérité ? Les humains se mentent toujours. Ils veulent imposer au monde des choses qui n’existent pas. Des principes rassurants, étriqués. Même si ils dominent ce monde, ils n’en sont pas moins ignorants et stupides au fond d’eux même. Ils n’ont rien appris de la nature, rien retenu de la force de leurs ancêtres, rien gardé de leur vie saine. Non. Les humains sont un insupportable paradoxe. Des contradictions qui s’entrecroisent pour former une logique qui n’appartient qu’a eux, des modes de pensées complexes qui n’aboutissent à rien, une histoire incohérente… Ils aiment faire du bruit ; « rire », communiquer. Ils aiment la peur et la tristesse. Ils sont si éloignés de la nature première de tout être, qu’ils cherchent même à se stimuler par la diffusion d’images parlantes, et par cette activité étrange, incompréhensible ; l’immobilisation du corps pour la concentration du regard, sur une étrange créature de leur invention, qui raconte des histoires. D’une forme singulière, régulière, sentant l’encre et le pétrole… Une créature faîte d’arbres compressés et de liquide figé. Ils la nomment « livre », cette forme de vie artificielle créer de toute pièce, cette chimère qu’ils observent pendant parfois des heures ! Les hommes sont fous.
Mais ils sont les nouveaux maîtres de ce monde. Ils nous asservissent… Même moi. Un roi. Comment tout cela finira t’il ? Un monde gouverné par des fous est voué à disparaître. Sa perdition a déjà commencé ; et je ne peux pas même me battre. Je suis fatigué… Si fatigué. Je n’ai plus la force dont je me vante. Je ne peux plus me targuer d’être un chasseur. Quel roi fais-je donc ? Je suis misérable…
Et ce soleil qi frappe, dont les rayons incandescents, pareilles à des lignes de fer brûlantes viennent s’écraser sur ma peau… Je suis transpercé, mis à terre. Ma queue cesse de battre, mon souffle ralentit. Je sens mes paupières lourdes qui se ferment, la noirceur du sommeil qui s’empare de ma vision. Mon cœur prend graduellement un rythme indolent, et je sais que je vais m’endormir. Devant tout les petits singes. Cette pensée me traverse, et…
… Je me réveille. Ma peau est moins chaude. Un petit vent frais souffle sur mon corps. J’ouvre les yeux, constatant que le soleil a baisé. Ce n’est pas encore la nuit, ou même le crépuscule, mais le ciel est moins clair. Une grisaille lourde l’emplit ; non. Il n’en est pas emplit, il est cette grisaille. Je le sens presque, alourdis, qui penche vers le sol, se bombe vers la terre. En levant les yeux, j’ai l’impression de fixer un plafond prêt à s’écrouler.
Étrangement, moi, roi du soleil et des vastes savanes… Je me plais sous ce ciel lesté de plomb. Mais il y’a une raison à cette sympathie nouvelle envers l’orage : il fait fuir les hommes. Déjà, mon royaume de Zoo ne résonne plus que d’échos. La pluie m’apporte la paix. Les prémices d’un reposant silence s’installent, doucement, sagement, et je savoure déjà la nuit à venir. Pitoyable. A-t’on déjà vu un roi régner le soir ?
Je relève la tête, et porte un regard satisfait vers la haute corniche, celle qui surplombe mon « enclot », ma salle royale. Derrière les barreaux, une seule présence : une jeune humaine. Je la fixe, attendant son départ. Ses yeux plongent dans les miens. Et c’est comme si le monde ne se résumait plus qu’à son seul visage.
Elle est glabre, blafarde… Non. Opaline et crémeuse. Sa chevelure d’ébène retombe dans son dos, cascade bouclée, liquide, dont les reflets gris semblent glisser comme des ombres pâles à la surface d’une eau huileuse. Ses traits délicats irradient d’une lumière indépendante, qui s’échappe de chacune des courbes aériennes dessinant son visage. Jamais je n’avais trouvé une humaine attirante. Mais de son être, se dégage une sensualité impérieuse, irrésistible. Ses lèvres pleines s’entrouvrent, et alors que je ne sais habituellement pas nommer les grimaces simiesques, celle-ci porte un nom précis. Surprise. Surprise dans l’incarnat de ses lèvres, surprise dans ses joues relevées, surprise dans ses sourcilles qui se haussent. Et dans ses prunelles bleues de nuit, une ronde d’éclats outremers se perdent dans une lueur qui les noient soudain. Ressent-elle aussi cette attirance qui ne souffre pas de différence ? Je me relève, me dresse sur mes pattes. Quelque chose tremble dans mon cœur. Cela remonte dans ma poitrine, s’élève dans ma gorge. Je me sens vibrer. Une énergie crépitant emplit ma gueule- puis s’en échappe. Le silence est déchiré par un grondement puissant, un rugissement qui se propage dans l’air en le laissant affolé. Le vent même en reste ébranlé. Le tonnerre né de ma poitrine s’étend jusqu’aux limites du monde.
Je reste dressé, fière, la gueule ouverte, fixant l’humaine dont le visage a été repeint par un ébahissement magnifique. Je lui ais fais l’honneur d’une reine. J’ai grondé de toute mon âme pour elle. Mais à l’instant même, je le regrette. Oui… Comment pourrait-elle comprendre ? Son instinct de singe brise le charme. Cela n’a duré qu’un instant. Un regard, et le roulement du tonnerre dans ma gorge. Elle s’échappe, poussant ce triste hurlement, fade, éolien, qui disparaît déjà, à peine éclot dans sa bouche qu’il est mort dans la seconde. Je suis debout, fixant ce vide qui me parait d’une étrange profondeur. Sans elle, il me semble que l’air est soudain devenu creux.
Les ventres gonflés des nuages se déchirent. La pluie s’abat sur mon royaume. Imprègne mon pelage. Zoo est trempé par l’orage, qui rugit dans le ciel gris. Il rivalise avec mon grondement, m’aplatit, me hurle son mépris : sa force est autrement plus impressionnante que la mienne.
Je suis un roi oppressé.
Et je suis seul.
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