Le livre s'ouvrit comme une plaie, déversant toute sa vermine de mots, grouillants amas de lettres noires, moucherons lourds et cafards, vers boueux, scarabées, formes tordues et sombres.
Bombillant à sa bouche en rubans amoureux, elles s'enlacent à la langue qui filait sur mes doigts. Caresses diaprées d'ailes pâles, translucide éparpillement des corps, pattes de saxophonistes jetant sur les papilles des noirceurs volatiles ; c'est un grand festival comprimé entre les joues fibreuses de celui qui fut autrefois mon amour. Un long bouillonnement de ténèbres, mais c'est plein de richesse finalement. Fatras écarlate et onctueux, bouleversements d’aurores désaccordées en rouges- roses- jaunes bileux de la langue, éclairs de chair des veines, bleus saturniens fondant irriguant la limace, lourde et carmine, suant encore ses fluides. Les dents, nougats moisies, emprisonnent comme une fête d'aliénés infernaux ce carnaval éteint. Il n'y a de lumières qu'à leurs yeux en facettes, qu'à leurs ailes délicates, fanaux errants dans la cavité morte. Adieu parole, il n'y aura plus un mot : plus jamais de syllabes enroulées ici-là, de chants bas et de cris, de gémissements d'extase. Adieu la voix, tu ne peux plus monter, tes cordes coulissantes sont devenues trop molles, il n'y a plus qu'un coulis dans le ventre fécond, pour te faire un lit sale aux draps de pourriture, insectes en transite festoyant aux entrailles, qui résonnèrent jadis de tes élévations, s'embrasèrent aux giclées mûrissant en tes bonds, solfèges en grappe épanouis dans ton feuillage de notes. Elle était haute, la tessiture de l'homme, et il y avait dans la pulpe vibrante de ses lèvres de bien nombreuses musiques.
Ils quittèrent la Maison, ses poutres moisies, ses caves mortes et ses murs en lambeaux. Ils laissèrent derrière eux les bois froissés, la terre fangeuse, se dispersèrent vivement aux torrents noirs des routes. Ils allèrent au nord, à l'est, à l'ouest, et d'autres encore plus au sud qu'ils ne l'étaient avant entre les murs de plâtre qui se tordaient sans fin sur les terrains fangeux, ils suivirent les cours d'eau qui traversaient les villes, les fleuves d'asphalte grouillant de voitures. Ils vécurent près de forêts tronquées, près de ruelles hantées, en face de vieilles baraques où les enfants piaillaient, quand on y trouvait pas de mols amas de corps aux hiéroglyphes osseux, jetés pêle-mêle sur un tapis de seringues, mais jamais ces lieux ne leur firent peur, car ils avaient vu pire dans les couloirs de la Maison, la nuit, quand les murs s'effaçaient. Que les cloisons vivaient, que leurs fresques fanaient, qu'un troisième śil s'ouvrait et les engloutissait. Ils s'en allèrent au gré du vent et semèrent indifféremment leur jardin sur des terres riches ou des carrés de sécheresse, laissant partout les marques cryptiques de leur infirmité, sillons croisés de roues grinçantes, cratères creusés par des béquilles, boîtes de médicaments creuses et abandonnées. Ils tourbillonnèrent dans les flux urbains, en firent parfois partie, se mêlèrent aux longs flots de goudron convulsé qui emportaient les voitures dans leurs remous envahis de lumières pulsantes, eux même errants, navigateurs fiévreux trop souvent naufragés. Certains étaient aptes à conduire, alors ils se joignaient aux danses motorisées, fiers et fébriles et éternellement jeunes. Dans quelque recoin de secret de leur âme, quelque replis ombreux de leur corps, ils ne cessèrent jamais d'être enfants, d'être ses enfants à Elle, et peut-être son plâtre coulait-il dans leurs veines, ou peut-être étaient ils tatoués à l'intérieur, à l'envers de leur peau, des rêves, des cris et des noms de tous les disparus qui n'avaient jamais pu ou voulu quittés les murs de la Maison, dont les spectres rancis imprégneraient sans doute les décombres jusqu'à la fin des temps. Héritage ectoplasmique qu'ils étaient bien forcés d'accepter, puisque rien ne semblait en mesure de refermer tout à fait ces blessures anciennes qu'ils s'étaient faîtes là-bas, et dans lesquelles chantait autant de douleur que d'extase.
> la Maison les a suivit, elle apparait sur les murs, dans les frises murales, dans la buée des miroirs. Elle s'impose dans chaque intervalle de silence. Partout où il y a un once d'ombre et d'abandon, elle est là.
Quelqu'un va mourir. Il est temps de manger, de baiser et de s'écorcher vif. C'est le temps des banquets, des orgies et des pleurs. Il va y'avoir de longs torrents incandescents de larmes. Quelqu'un va mourir, donnez moi de la chair et du chocolat chaud, couvrez moi de caresses et dispersez mon âme. Une époque de hurlements approche. Faîtes moi rire et convulser de jouissance.
j'irais brûler les amoureux au gré des grands boulevards. je péterais leurs genoux et je scierais leurs doigts, je me nourrirais de leurs malédictions. il y aura ambroisie dans leurs larmes de rage quand de leurs mains meurtries j'arracherais l'être aimé, et je broierais les cśurs sous mes talons cirés en partant d'un grand rire et d'un claquement de langue. j'irais à travers les campagnes et les rues citadines pour bousculer les dulcinées sous les roues des voitures et poignarder les beaux et les casanovas, je tuméfierais toutes les juliettes radieuses sous les yeux excavés des roméos hurlants ; à travers les ponts et les places je ferais du jus et de la farce avec les tourtereaux, puis j'irais dans les bars pour séparer les couples à coups de barre de fer. je pisserais dans les bouches qui récitent des poèmes, je profanerais les couches qui puent d'intimité imprégnée à leurs draps, j'essorerais des chairs les sueurs amoureuses, j'irais sur les autels pour déféquer ma rage, au visage des mariés je répandrai ma brenne, et noierais leurs serments sous le fiel et la merde ; je ferais baver leurs poèmes à coup de langue, je mangerai leurs mots doux avec déectation et piétinerais sans vergogne tous les fruits de leur complicité. je ferais taire les cśurs qui gueulent trop fort et je couperais des langues, soyeuses, agiles et caressantes ; je clouerais leurs promesses et leurs yeux tendres de vénération comme on fait sous verre avec les papillons ;
Il portait le jardin avec lui, tuméfié et grouillant dans son crâne, emplis de verdures grasses et de plantes maladives, de bulbes cireux et de racines fébriles. Il y avait dans son jardin moult démangeaisons, de la voracité ; beaucoup de poisons et d'épines. Son jardin était pulsatile et rampant. Il était lourd, profond. S'il le déversait, quantité de ronces avides gicleraient de ses membres, sa bouche béerait sur des nuages de spores et de putrides filets, des serpentins moisis colonisant sa gorge, un mycélium fibreux accaparant sa langue. De ses oreilles dégoulineraient une pelouse en haillons, un terreau noir semblable à une liqueur.
< les gens portent des "jardins", incarnations de leurs pensées, de leur imagination, de leurs sentiments et de leur univers intérieur. Les jardins parfument les gens selon leurs émotions, et ils peuvent parfois s'incarner physiquement en s'extirpant du corps de leur propriétaire.
On l'avait conçu dans le brûlant creuset de la souffrance. Il s'y était formé en chuintant, en hurlant, en produisant d'ignobles borborygmes. En émettant certains sons que seules des bouches emplies de sang sont capables de faire, bulles de salive cloquées de sang et brodées d'écume rose, éclatant aux babines. En expirant de ses poumons de l'air en haillons et une bruine sanguine- de délicats napperons de bave fait de verre et d'argent, filigranés de filets écarlates.
A vous les hommes du brouillard
A vous les silhouettes de nuit
A vos soupirs et à vos larmes
A vos lisières de crachin
Brouillées de gestes et de larmes
De trébuchades en silences
Au grand chaos ferreux des trains
Vous perdez vos contours humains
Le grêlon furieux des fusils
Crépite en volutes de plomb
En ardents flocons d'acier
Qui font la chair une brume
Des haillons dansants et des abîmes sanglants
His voice was a velvet ribbon, his words were a tide of honey. There were cream and candies and satin in his mouth, his tongue was a dancing flamme of alchool, tender and sweet and burning, as inebriation. There were rituals candles in his eyes, reflects and gazy lights. Herein the lost shaky pendulum of a great magician, an hypnotic gleam of razors blades and mirros shards. His orbit were filled and swarning as a ripped tombstone.
[...]
<< - So what did you did ?
- I punched him in his pretty absorbing face. I hate to be charm by fuckings prestidigitater. He should keep his magic magnificence for himself. Maybe he will do the next time.
- The next time ?
- Yeah. He still needs some lessons, if you know what i mean. And i still need some training to be sure that not any damn fascinating hunk will catch my gloomy heart.
- Of course.
- Yes. Indeed.
- You're seduced, don't you ?
- Come on guy. Just. Shut up please ?
- Yes yes my lord, i shut my mouth my lord. But my eyes still sees and my ears still hears. If you know what i mean.
- I hate you.
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Sa voix était un ruban de velours, ses mots une marée de miel. Il y avait de la crème, des bonbons et du satin dans sa bouche, sa langue était une flamme dansante d'alcool, tendre et douce et brûlante, comme l’ivresse. Il y avait des bougies rituelles dans ses yeux, des reflets et des lumières brumeuses. Il y avait le pendule perdu et vacillant d'un maître magicien, une lueur hypnotique de rasoirs et d'éclats de miroirs. Ses orbites étaient peuplés et grouillants comme une tombe ouverte.
Son ventre était un vortex de douceur où convergeaient tous les duvets de son corps. Une conflagration de peau satiné s’épanchait entre ses côtes dentelées.
je palpe tes frontières avec mes doigts d'écume, mais je n'ose appuyer un contact sur ta peau de crème, par crainte d'y laisser une marque, une souillure, d'en putréfier le pâle abîme de douceur par un geste d'amour corrupteur.
Fleurissant d'entrailles malades, coquelicots en bataille dans la poitrine ouverte. Fleurs liquides dégoulinant aux côtes en carmin bouillonnant, prairies pulsant dans la viscère.Tout un jardin souterrain s'affolant au printemps de la respiration, forcé à une exhibition qui fanerait toutes ses nuances exquises.
J'ensemence ta chevelure sur un autel perclus d’encens et de lumières, bouffis de jus, de vapeurs et de pulpe. Animaux morts et fruits écrabouillés sont le terreau fertile du sacrifice.
I make this world peace by peace.
J'ai pénétré la forêt infernale. Il m'a fallu des années de traque avant de parvenir à son orée. Elle m'a échappé depuis le premier jour, rampante et sinueuse comme un python d'acier. Lourde et pourtant vivace, elle me narguait sans cesse.
Il était toujours aussi frais qu'un galet
C'est trop d'aurores coulées à son corps fauve, ondulations d'ecchymoses à travers l'épiderme doré, délicatement brunie/à travers l'épiderme embrasé de lumière.
Ce garçon est une vague
suffocant de douceur ; corps d'écueil et de vallée profonde ; mousse, humus, eau de montagne et épices ; malaxé d'astres en formation
Azaria aime se glisser entre les premières mains tendues, caressantes ou impérieuses, pour y devenir un simple outil. Sans volonté ni résistance, se laisser posséder. Couler entre leurs paumes comme un long ruban de crème, une arabesque onctueuse enroulée à leurs doigts.
Se lover dans leurs mains, onctueux, fluide et obscène d'humilité sacrée. Celle d'un être choyé, virginal, conduit vers l'autel sacrificiel après un long bain de lait, d'huiles parfumées et des caresses soyeuses.
La blessure est au-delà de l'os, au-delà du palpable nougat du squelette, de l'amas globuleux des muscles, elle s'ouvre déchirante et sulfureuse, lambeau igné d'agonie dardant ses brasiers tendres à travers les calques successifs qui font le corps par couches, une aube carnifiée, un éclat calcaire et une imposante cascade de jus après l'autre, dans la plus
La forêt qui s'enroule
Ils s'enferraient dans des cocons de caresses et de baisers
Ils se faisaient des jours de caresses et de baisers
Corps de fange et de pluie
- Ma mère m'a dit d'aller au diable, alors je suis venu vous voir.
De pâles amas de corps cyanosés, exsangues à bout de fracas dérapant sur leurs membres, des fracassés, des tristes, en suspension dans une chute infrangible ; des faillibles éreintés suçotés par le malheur comme de vieux berlingots, des foutus branquignols qui jouent avec leurs doigts en ravalant un rire, un rire de désespoir pour mieux montrer les dents, mieux cracher leur terreur. Et quelque par au fond de leurs yeux, dans leurs orbites d'encre et de moire, une absence, un appel, un silence qui implose. De la violence en fleur qui leur raidit les doigts, le printemps du saccage affleurant à leurs lèvres. En vadrouille à leur corps une saison explose. Partout ça germe en tremblements, en chair de poule- le long des bras, en bord de bouche, en spasmes caressants qui palpitent aux narines.
Si vous ne les tuez pas ils vous boufferont tout crus.
Il construit son paradis une fumée après l'autre. Brasillement, expiration, brouillard. Les volutes âcre d'un cocon brumeux s'épanchent autour de lui, s'étirent, félines, en filets caressants.
la langue épaisse du sommeil roula sur lui en une vague onctueuse, l'emportant en douceur dans l'abîme crémeux où grouillent ls rêves.
Les amarres virevoltent au vent de ma désespérance
Les chaînes sinuent et leurs maillons me claquent.
Les agrafes de mes vertèbres lâchent l'une après l'autre ; ma colonne vertébrale s'écroule, tas de viande et d'ivoire. Mon dos s'effondre, les muscles s'entrecroisent, dérapent, sa vautrent en grappes humides. Le filet des nerfs lâchent. Plus rien ne tient, tout s'en va vers le bas. Il n'y a plus rien qu'un entassement. Épais nougat d'os et de moelle, tendres amas d'entrailles molles, et le parfum pénétrant des viscères, onctueux brouillard de mort surplombant le carnage. Je m'étiole. Ma peau s'enroule et se détache en languettes carnées tapissés de velours, comme de longues épluchures ondulantes. Des pelures moites s'amoncèlent, parfumées par les fluides et par les gaz du corps.
Semez des asphodèles au gré de mes décombres, dans le chapiteau éventré de mes côtes, dans les méandres desséchés de mon ventre. Avec les flétrissures viendront autant de fleurs ; faîtes de moi un jardin, languide et bariolé.
Je veux mourir le cśur en plein été. Laissez le printemps coloniser mon corps.
Poses
Tes mains de gadoue sur mon corps infertile. Tes mains de boue et tes lèvres de feu- sur le pâle amas d'os, sinueux amas de membres. Mon méandre ruineux, aride anatomie. De creux en bosses, ameutes y le printemps. Sois fanges et pluies dégoulinant sur moi, emportes l'alluvion de tes doigts fait torrents ; et déposes le, dans chaque sillon, calfeutres toutes mes failles. Sèmes donc dans ma chair morte, retournes l'épiderme comme ferait une charrue, tendrement aères l'ombre, malaxes tous mes nśuds, palpes le grand massacre avec de longues caresses. Et des petites aussi, des miniatures de gestes posés dans les confins, au bout du bout du corps. A l'envers de ma chair, mets des baisers soufflés, quelques morsures peut-être. Sois enjôleur de nerfs, sois charmeur de carcasse, fais danser mes entrailles et palpiter mes muscles. Foudroies moi jusqu'au cśur, électrises mes artères. Je peux être à nouveau irrigué d'étincelles. Je peux encore prétendre n'être jamais tombé.
Abats sur moi une armada des douceurs intrusives, tout ce qu'il y a d'amour circulant dans ta moelle. Injectes tes baisers dans le creux de mes veines- piques moi de la langue dans le velours du cou. Je veux refleurir des orteils jusqu'aux tempes, épines et pétales pardessus les décombres. Débarrasser l'espace du tumulte de ma solitude. Il n'y a plus au dedans que barbelés et ruines ; mais ce n'est pas une fatalité.
Tout peut changer encore.
Réaménages l'horreur, repeuples le tombeau ; j'en ai assez d'être un cimetière avalé par les cendres. Assez d'attendre mou que l'ombre me dilue. Je veux revoir l'aurore, réaspirer le ciel. Comprendre à nouveau que le jour peut venir. Revivre toujours pour ne que mieux faillir.
Et calancher encore au gré des mêmes empreintes. M'écorcher aux tournants déjà connus d'hier. Répéter les erreurs qui m'ont assassiné.
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(Mêles
Tes membres à mes mes membres, tes lèvres à mes plaies. Fonds en moi, je suis tiens, fragile et affamé, perméable et piégeux. Il n'y a pas de fin au désastre qui loge tout au fond de mon crâne. Aimes quelque chose en moi ne fut-ce que pour une heure. Je serais doux, aimant, quand je te dévorerai.)
il enfila la fourrure et devint la fourrure, devint la chair animale et la rage dans la peau et les os
+ il avait sortis la fourrure de nul part, l'avait tiré d'un trou, d'une tombe, d'un monticule quelconque, une fourrure pleine de terre, sale ; quand il l'enfile, un air de divinité païenne, de créature magique bestiale.
continuer à virevolter d'une catastrophe à l'autre, se faire plaindre des astres pour avoir à endurer trop de tempêtes, continuer à couler dans les étreintes de toutes les catastrophes qui me tendront leurs bras, faire de l’śil à l'abîme et du pied à la tombe. Embrasser chaque possible cataclysme car le chaos est roi sous ma peau, derrière les lignes définies mais décousables du corps, et il y'a des tumultes dans mon cśur de pierre qui sont comme le magma enrageant dans sa gangue, car "moi" n'est qu'une ombre en plein soleil, une mince aiguille plantée dans l'amas circonvolutif et crépitant du cerveau ; quelque chose qui peut-être se métamorphose.
Continuer à faire des ravines dans la chair-glaise, faire des torrents avec les yeux, et du théâtre avec les mains. Avoir des chapelets de tremblements qui grelottent sur les/au fil des nerfs comme des boules de noël sur un arbre malade, livré au vent, dans une maison en ruines. Prétendre avoir assassiné la douleur et dompté les angoisses, mentir sur la présence des fauves encagés dans mon crâne, sous ma peau, parler des nuits trop longues mais pas de ce que y vit. Tout dire en ne révélant rien, garder pour moi l’ignoble des images qui cherchent à se tailler un costume dans ma chair, pour devenir des blessures qui s'habillent, des plaies avec un corps.
Une piscine ou des thermes/sauna abandonné(e)(s) où vivent nymphes et faunes.Bassins emplis de boues, de nénuphars, d'eau parfois fraîche ou parfois chaude ; air lourd, onctueux, mouvements de jambes crémeuses et de pattes animales, scintillement des lèvres et des rires perlés (dents enfilées sur la voix comme des perles sur un fil), oscillations de chevelures et fourrures râpant contre les murs, contre les chairs, grognements bestiaux et musiques cristallines + musiques de vents, clapotis de marais et de chair mouillée, creux suants, dos sculptés par l'effort + volutes de vapeur caressant les membres, plafond suintant d'humidité, sol crasseux couvert de moisissures tendres et des mousses, amas gluants de feuilles mortes dans des coins, niches de branchages, de feuilles agglutinées, de mousses, de matières douces détrempées (satin, velours, coton), amas de buissons moites et viridiants ailleurs, dans des pots à moitié brisé, petites mottes de terres où survivent des fleurs, délicates ou grasses, arbres fruitiers en pots ou en bacs + faunes gambadant, copulant ensemble ou avec des nymphes, corps suants, contractés, brûlants ; ou alanguis, et tièdes, noueux comme des entrelacs de racines ; perpétuelle nervosité d'un corps de faune, tension inexorable + nymphes, gouffres veloutés, abîme de fourrure et de chair onctueuse ; fruits tendres et vins capiteux, pichets et gobelets en terre cuite, en étain, en fer, odeur de sucre et d'épices
he pushed his bloated shaft into the soft abym of flesh, sliding in a moist universe of sensuality, griping the smooth body against his own hard and husky torso.
Les nuits pleuvent à l'envers dans un grésil d'étoiles
Ma mère était une femme aux cuisses aussi légères que de la crème fouettée. Elles s'envolaient à toutes les brises venues les caresser, leurs courbes câlines enroulées dans les vents. Leur tendre lividité était une grande invitation à la palpation, un cri d'appel lancé aux mains errantes.
Dans la ville basse, les plantes fleurissent. Dans la ville haute, les cierges brûlent.
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mosaïque ville haute, caillasse ville basse
Le crabe maniaque agite ses pinces pour capturer les reflets du soleil. Les algues lui caressent le dos, la lumière joue sur lui. Le crabe fait claquer ses étaux, cliquète de ses pattes dures sur les fonds minéraux. Il danse,à gauche, à droite, en jouant des castagnettes.
Il n'est pas maniaque à cause de ces mouvements précautionneux, cela-dit, même précieux à vrai dire, un peu pédant pour être clair. Il est maniaque en raison de ses autres obsessions, à cause de ces façons qu'il a de courir après certains poissons, certaines couleurs d'écailles. Il est maniaque, ou dit, considéré et désigné comme tel dans le récif, car on a peur de lui. Car on le dit dangereux. Et au fond, qu'importe de savoir s'il s'agit du bon mot, maniaque, pour décrire ce trouble-fête caparaçonné ; dans le langage commun, cela fonctionne très bien. On dira même : c'est un guedin. Un psychopathe. Car on ne se soucie pas du sens académique contenu dans ces mots, on se balance (avec douceur, en ces courants si chauds, si ondoyants de soleil) de l'analyse clinique. Il est maniaque, un point c'est tout. Regardez le danser, c'est une vrai dinguerie de faire ça pour soi même. Sans considération d'un publique, sans partenaire à séduire. Simplement pour se sentir beau- ou bien- ou pour ne plus rien sentir, le monde, son poids, et ses instincts. C'est un comportement déraisonnable, dénaturé. Vraiment bizarre. C'est quand même bien loufoque de s'estimer assez pour agir de la sorte, dans le simple intérêt de se faire plaisir en reniant- non en ignorant superbement la nécessité d'un regard pour aimer ou détester ou bien s'indifférer de la scène.
La bête d'aurore (personnage)
La bête d'aurore s'hérisse, feux et nuées pour toute fourrure.
Les hommes vinent en armes. On les tua.
Alors leurs fils vinrent en arme à leur tour. On les tua.
Ainsi les veuves et les mères éplorées s'armèrent elles également. On les tua.
Et c'est pourquoi les enfants prirent finalement les armes. Et eux seuls ils vainquirent.
Je ne veux plus personne, l'amant peine à chaque fois. Laissez moi donc crever.
Des cernes prématurées s'éjectaient de ses paupières bleuies.
Ses paupières bleuies accouchaient de cernes grises, fines et richement irriguées
C'était un amour plein de caresses. Ils s'aimaient avec de tendres mouvements d'araignée.
Ah, Bartel ? Ses couilles dansent la polka sur les fesses de ton père.
Sort qui allonge et fait gonfler la langue ; tombe au sol, lourde, convulsée
Est-ce qu'on se révèle plus en présence des autres ou dans la solitude ? Quand est-on le plus vrai ? Est-ce qu'on écrit une fiction sur soi même quand on est seul ; est-ce qu'on s'adapte juste toujours à l'interlocuteur suffisamment pour que la personnalité alors modelée soit très éloignée de ce que l'on se dit être ?
> la personnalité est un spectre. Il y a de nous d'un bout à l'autre de ce spectre.
Dés que je suis seul avec moi même, dés que je m'immobilise et que je ne parle plus, j'ai simplement envie de disparaître de la surface du monde. Tout devient subitement insoutenable.
Il avait les membres prolixes en gestes, flore tropicale saccadée jaillissant violemment à ses entours troublés. Tout un jardin de signes vrillait de sa carcasse sous l'impulsion des coups dont il frappait le monde, soulevés brutalement de l'humus de la chair.
Des enfants minces et pâles comme des coulures de cire ruisselaient dans les rues. Ils les parcouraient comme un torrent de vermine, roulant à travers leurs réseaux de cicatrices humides.
La plupart des gens vous diront qu'Azaria est très beau, mais ces gens manquent de vocabulaire. Et même en le possédant, il n'est pas difficile de comprendre qu'on ne saurait malgré tout retranscrire le velouté de sa chair, la liqueur de ses cheveux, le velours de sa bouche et le tendre magma de ses yeux. On trouve difficilement les mots pour décrire le sublime.
Il est partit sans mot dire, sans prévenir, à la manière d'un faune. Petit bouc d'aquarelle dilué dans ls fourrés.
L'enfouir ensevelir de mots, la faire danser au son de sa voix, produire un discours suffisamment dense et suffisamment fluide pour occulter tout le reste. Faire couler la parole au lieu de l'articuler.
Des enfants jouent au pied d'une cascade, et un flot de sang arrive = la guerre. Au cours des jours suivants, des corps viennent s'amonceler dans le bassin et au bord des rives.
Visage polis d'ivoire
Il faut aspirer l'âme des villes. Si elles ont trop d'âmes elles deviennent folles et tyranniques, elles accumulent des âmes et gagnent en pouvoir et en longévité ou s'enragent jusqu'à s'éteindre, délabrées et désertes.
Des obèses cuivrés emmagasinaient le soleil, semblables aux énormes bulbes bruns rouges de plantes grasses.
La brume s'est levée dans la ville, la terre s'est mise à respirer. A l'exhaler, épaisse, onctueuse, souffle pesant et dense qui s'élevait de ses pores dilatés, et de ses bouches secrètes. La boue était grasse, huileuse, vivante. Et le brouillard crémeux, roulant, délicat comme un enfant aux manières de chatemitte. Elle posait des doigts frais et furtifs sur les joues, les carreaux, s'étalait en rosée mince sur les feuilles, gonflait aux abords du sol pour envelopper les cailloux, les ivrognes, avec une étreinte insidieuse,
Le chaud creuset de la chair et du sang
Il était convaincu que qui mentait une fois dans la maison en y croyant serait destiné à le faire tout le reste de sa vie.
Ils s'enfonçaient dans la nuit de velours au gré du fleuve d'asphalte. Des rideaux d'arbres humides bruissaient autour d'eux, leur cachant les coulisses de la nature sauvage,où s'affairaient les renards et autres bêtes nocturnes. Ils avançaient toisés par les étoiles.
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Histoire > il ne voulait pas savoir ce qui se passait dans la voiture ou tout au bout du chemin. Il aurait voulu pouvoir s'arrêter pour choisir d'emprunter un chemin dans les bois . Toujours dans les films et histoires il aurait voulu pouvoir s'arrêter sur un segment, choisir sa propre voie, insatisfait de ne pouvoir pas explorer à sa guise.
Au loin la lune orange et translucide ressemblait à un quartier de clémentine abandonné dans le brouillard du ciel.
Il se cogna à toutes les ivresses, bouscula tous les vices, frôla chaque addiction, tournoyant doucement autour des cages douillettes que l'existence avait à proposer. Quand il en trouva une suffisamment accueillante, il y entra et referma lentement la porte derrière lui.
Il n'aimait pas les enfants. C'était une cohorte de marmots livides aux bouches molles et aux membres frêles, un vol erratique d'yeux mouillés sous des paupières trop lourdes et bleuies d'insomnie.
Il se tourna vers le garçon, désastre d'os et de sueur aux creux marécageux. Il reposait au sol comme la maquette défoncée d'un pays arrosé de cataclysmes, exhibant ses abîmes spongieux, trempés de moire et de satin, qui respiraient lourdement dans des mouvements de côtes. Les ravins creusés par la famine dans le linceul translucide de sa chair fleurissaient d'ombres pourprées, hématomes en batailles, parterres de meurtrissures dorées et violacées, entrelacées aux ténèbres complices répandues à ses côtes comme une flasque de liqueur marine. Un foisonnant jardin d’ecchymoses palpitait mollement à l'ombre de ses os- sous les arcades drapées de chair, sous les vignes volubiles de veines, là où le sang faisait des tourbillons languides. Il était parsemé d'une prairie faîte de petites douleurs.
Il prend la parole, du miel coule sur des braises.
Il sentit sur lui un regard froid qui cherchait à lui retrousser la chair pour y planter une écharde de glace. En se tournant, il put constater que le regard n'était pas simplement vide mais aussi habité par la mort, qu'il y avait dedans comme une lumière faîte de chairs décomposées, un halo de feux follets régurgités par des corps doucement anéantis. Il descendit sur le visage où s'ouvraient ces yeux en déchirures, comme dérapant à travers une pente de neige molle, et fut intercepté par une bouche puissante, presque musculeuse, dont le sourire semblait déverser un marais tout entier. Ce n'était pas qu'un sourire visqueux ; il était également piégeux, comme investis d'une force gravitationnelle qui lui octroyait un pouvoir de traction. Billy se sentit attiré par la bouche, dans son éteau épais, son lourd anneau de viande.
Messe frappage de cul, chacun frappe le cul du voisin, celui qui fait le meilleur bruit est valorisé socialement. Zoom sur le différentes techniques utilisées pour avoir un bon son et un touché agréable ; privilégier un cul gras ondulant ou un cul bien tonique, propice au bruit sec qui traverse l'espace, clairement.
En réalité tout est dans la main qui claque, son mouvement, sa raideur ou sa souplesse, l'élan pris par la main. La noblesse engage les meilleurs claqueurs de cul = ils entraînent leur dextérité en jouant du piano et autres juste pour le claquage de cul publique de la messe ; on engage des claqueurs de cul pour mal faire sonner le cul du voisin.
Nobles sur une estrade en face du peuple pour le claquage de cul.
Tip était le maître des horloges. Elles tictaquaient derrière lui en un amoncellement d'aiguilles et de chiffres figés dans leur ronde, comme prêtes à déverser leurs mécaniques vicieuses pardessus le comptoir. Elles jaugeaient ceux qui pénétraient chez Tip du haut de leurs murs à rayures.
Le soir, la ville se met à scintiller. Les ombres clémentes rendent sa saleté moins évidente, elles gomment ses ruelles les plus scabreuses. On peut entendre les gens rire, chanter et s'aimer à l’abri des regards ; l'odeur grasse des repas et les parfums lascifs des lupanars se déversent dans les rues, pardessus l'immuable couche de misère et de crasse, comme un fleuve d'ambre, de crèmes et d'épices courant sur un vieux lit de limon. On peut ainsi oublier, pendant un temps au moins, les horreurs qui résident dans le cśur de chacun, la crasse qui grimpe aux pensées comme aux murs, en un déversement fétide, puissant, pour se mettre à aimer la ville et les gens qui l'habitent.
"J'ai connu la matière quand elle était plus jeune, plus instable, plus violente. Je peux lui rappeler cette jeunesse fougueuse ; mes mains apportent la jouvence. Mais pour ce faire, elle amènent également le chaos." = forme de magie manipulant la matière pour en faire une énergie destructrice et régénératrice, un bouillonnement chaotique.
Chute. Dans un froissement d'apesanteur, il bruisse son agonie. Son corps d'albâtre panique les brises en cédant aux affres de la gravité ; ses paupières étincelantes d'aurores blessées se déchirent sur deux perles d'azur, deux gouttes de pluie posée délicatement au coffret moiré de ses orbites creusés, comme un vague témoignage angélique, une réminiscence de pluies, une offrande laissée là par une journée d'été. Ses pupilles élastiques claquent en silence, répandant un abîme dévorant à travers les iris céruléennes qui cerclent leur noirceur- dans les prairies de cernes bariolées qui lui ravagent la gueule, une veine éclate en émissaire trompettante d'hématome, ponctuant la surtension nerveuse qui foudroie son corps exempt de toute résistance. Une nuit de plus éclose sur son visage autrefois magnifique.
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Dans un univers alternatif merveilleux où Tobias finit par se libérer de Lüe ou juste avoir des remords.
Ou alors un truc bien plus bourré.
Poppy qui vient tuer Elly pour le délivrer de Lüe.
Il vient faire son exorcisme pépouze à coups de fusil à pompe.
Peut-être emprisonner son âme dans un objet ou autre en espérant la remettre ailleurs plus tard.
La nuit étendait langoureusement son corps céleste gras, constellé d'astres réduis en servitude. Elle était corsetée de fourrure et scintillait d'étoiles prisonnières, pépites d'argent mises aux volutes bleutées du sa chair-ciel.
L'eau était si froide qu'il eut l'impression d'avaler des lames de métal, glissant dans son gosier pour se fracasser aux confins de ses entrailles crispées.
L'homme s'avança lourdement dans la pièce, faisant rouler les muscles noueux de son corps d'ogre. Un prodigieux mouvement les mis en branle travers l'étendue de sa charpente épaisse, faîte d'os larges et longs voués à donner un appuis fiable à une grande quantité de matière- la sienne, masse de viande abondante et gorgée. Sa poitrine puissante se développa dans une respiration profonde tandis qu'il fouillait méthodiquement la pièce du regard. Ses lèvres étaient invisibles derrière l'immense et broussailleuse moustache qui plongeait au sein de sa barbe : un exubérant déferlement rugueux de pilosité brune dont la cascade roncière se répandait à travers ses vastes pectoraux trempés de sueur comme un éboulement. Ses épaules de colosse luisaient dans la faible luminosité, accrochant des reflets qui se nichaient aux reliefs de sa musculature.
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Puissant mâle vigoureux opulent abondant foisonnant titanesque bestiale primale- poitrine profonde/caverneuse
Quand on va à un endroit donné, si on emprunte un chemin différent, le lieu auquel on parviendra sera lui même plus ou moins différent à chaque fois (en partie question des symboliques croisées sur le chemin)
La nuit, la nuit la ville hulule, elle se remplit d'amour ! Elle grince et jappe et se trémousse, les corps se font des allumettes frottées en rythme sur son échine ardue, et de leurs danses synchronisées aux bruits qui rugissent dans le ventre lourd de pierres de la cité, ils embrasent le pavé, et les maisons, et les salles où la fête bat- bat- bat comme un cśur rendu fou, distillant de l'alcool dans ses veines de plâtre, de ciment, de verre mis en fusion par les lumières dorées ; la ville bave du parfum et fait cliqueter ses dents sur les trottoirs qu'elle mâche, elle lape la pierre des rues et marque les ivrognes de son haleine parfumée, poudreuse, épaisse.
Ses joues cendreuses ressemblaient à deux billes d'acier.
Ses joues étaient aussi molles et blanches que de la pâte à pain, elles appelaient à être malaxées, cajolées, pétries avec douceur, par une main experte.
Les rondeurs moelleuses de ses joues roulaient dans les creux satinés de son visage osseux.
C'était un rude gaillard à la barbe de miel étalée largement sur une poitrine géante, bombée et chaleureuse. Il avait de grands bras cajoleurs, noueux, forts et velus, mais fait pour les étreintes. Son visage n'était ample que dans le seul but d'octroyer plus d'espace à ses vastes sourires, véritables arcs de lumières fulgurant sur ses traits ; ils foisonnaient d'aurores froissées, tout un coulis de matinées, chaudes, ondoyantes, qui donnaient à sa bouche une force magnétique, une douceur immense.
Un homme plus barbu qu'un lion pénétra dans la pièce
promenant son imposante moustache
La tour de la cité s'écroula dans un déluge de marbre et de cristal. Les monstres qui dansaient dans la rue rugirent à la gloire de cette destruction brillamment orchestrée- avec goût, avec fougue, sur un tempo sacré. Leur ronde frénétique doubla d'intensité.
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la ville dansait en rythme avec les monstres, ses bâtiments ondulaient, se cabraient, chaloupaient violemment dans un mouvement synchrone = une ville détruite par des monstres qui dansent, transmettant cette danse à la ville en elle même. corrompent le bois et la pierre, leur inocule une fureur
"Le feu peut mourir et d’ailleurs, il a peur de la mort, il se recroqueville sur la fin, comme s’il implorait qu’on le sauve."
(vient d'ici http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,31488.0.html )
Il mit l'oiseau en terre avec des gestes doux. Ses petites mains creusèrent un peu la terre, puis dan s le trou, glissèrent le corps plumeux, immaculé, avec une tendresse toute simple qui disait tout de sa gentillesse dénuée d'éclat- discrète, souvent muette, et toujours efficace.
Il observa un instant le corps de la colombe, petit réservoir d'air, d'os et de lumière captive.
< fait pousser un arbre à oiseaux
Les yeux en trompettes et la bouche en batterie, les dents qui percutent, cymbales d'ivoire sur la mâchoire. Une cascade de velours à la place de la langue, des lèvres en couperet pour découper la voix en minces rubans de sons, une lamelle musicale après l'autre.
J'ai commencé à trop manger pour combler le trou en moi. Mais le trou a commencé à déborder, il a étendu les limites de mon corps, un kilo après l'autre. Alors tout le monde a pu voir qu'il y avait un trou à partir de ce moment, tandis qu'avant il était invisible.
J'ai connu une autre cité... La ville entière dormait sous les roses du temps de mon passage.
Île ou pays parcouru d'un réseau de grottes souterraines, naturels ou creusés, emplie d'eau, de boue, de sang, de tous les fluides versés par les habitants ; dans ces rivières cachées, des enfants en formation flottent paisiblement, recroquevillés + sortes de nymphes des profondeurs qui batifolent dans ces flots putrides.
-So, what do you want from me ?
- Rough fucking. And poetry.
[…]
I live in a pretty house -in -my -head,
I live in a quiet place -in -my -brain,
That's all comfortable and warm, in there,
That's all reassuring and nice -in -my- -spaaace
But the apocalypse is ready to show her teeth
I can feel the soft breeze of a putrid futur
Caressing , kssing, the slight fuzz on my neck
In the fuzz on my neck, an electric contact
An electric, tantalizing shock
Would the void be so sweet ?
The void said
yes
yes
yes
Au velours de sa gorge les oiseaux viennent mourir, repliant à sa glotte leurs ailes portées de chants- de brises- de mélodies vibrantes tissées en vents d'aurores, déferlées en caresses du bout du bout du ciel, tout du fond de sa gueule, de son grand gosier bleu, là où naissent les tempêtes, où se façonnent les aubes. Un millier de musiciens migrateurs, suspendus dans les cieux, comme des origamis jouant au bout de leurs fils, comme des mobiles tournants bousculés par un souffle. Un millier d'oiseaux gourds qui viennent s'assassiner pour composer un chant...
Un gamin joue dans les bois. Il trouve un homme blessé au-delà de tout espoir (ou marqué par la maladie). Impassible, sans paniquer, il le prend par la main et l'emmène à ses proche ; les adultes choqués. Se rendent compte que leurs enfants grandissent avec la guerre et que ce n'est pas seulement quelque chose dont ils se souviendront mais également quelque chose qui les forge, et qui construit notamment leur rapport à la mort, à l'horreur ; qu'ils grandissent en s'adaptant à cet état de guerre, et qu'ils en viennent finalement à être mieux adaptés à celui-ci que les adultes eux même.
+ le passage est un intermède dans le roman qui s'ouvre avec des enfants qui jouent au pied d'une cascade quand soudain des flots de sang et de corps déboulent sur eux portés par les flots. Au cours de toute l'histoire, intermèdes centrés sur le village où les enfants vivent, au fil des mois. Ellipses d'un épisode à l'autre.
La ville s'endort sur ses pattes de chat. Quelques milliers de petites pattes de chats, grises, blanches, rousses et noiraudes, bâtonnets de feutrine imprégnés de la moiteur des rues. C'est une moiteur froide, faîte du suintement des pierres. Elle donne l'impression que la ville s'est mise à baver, plongée dans un sommeil qui ne connaît pas la honte. Ce n'est pourtant, en fait, bel et bien qu'une simple impression. Les rues ne dorment pas. L'humidité nocturne est celle d'un corps suant, lubrique sous son gros draps de suie. Si la ville est moite, c'est qu'elle attend la nuit avec la même excitation et la même impatience que celles manifestées par les habitants.
monde où les villes deviennent vivantes au fil des générations, au diapason des émotions/souvenirs de leurs habitants. Cela arrive car on les fonde au-dessus d'une tombe/tombeau où est enterré «un ancêtre» ; en réalité ce dernier est une poupée/statue/représentation simulacre d'un humain,dans lequel les premiers habitants de la cité ont mis leurs valeurs, croyances et espérances pour l'avenir. La marionnette finit par devenir marionnettiste se réveillant afin d'influencer les gens pour qu'ils agissent en accord avec le modèle qu'on lui a inculqué, à l'aube de la fondation de la ville.
une ville d'artistes très libertaire, mais où s'est établie une dictature de la créativité et de la primeur de la pensée et du concept sur l'utilité ; de ce fait, peu d'actions réelles plus que symboliques. Courants différents : les corporels qui font du corps leur principal sujet, les spirituels qui sont des conceptuels, les ingénieurs qui inventent d'autres manières de penser l'espace et se concentrent sur des questions d'ordre pratique ou esthétique pour ; tous les courants sont en constante guerre d'idées et la ville change au gré du courant dominant.
Personnages : Elise et Martha, forment un couple. Elise esquif de chair dans un voile de cheveux bruns (châtains), pantalons blancs légers et vaporeux ; Martha, sultane aux cigares et boucles brunes opulentes, dorée et solaire.
Quand l'écho naît, dans la grotte, il n'aspire qu'à s'envelopper avant de disparaître. Ce n'est qu'une vibration tenue, et elle se sait sur le point de mourir dés lors qu'elle a été créer, alors elle se met en quête d'un vaisseau dans lequel se loger. L'écho fébrile bondit d'une paroi à une autre. Il va chercher l'humidité qui recouvre les pierres, la poussière qui s'accumule dans les recoins et les fissures, racle les mousses qu'il peut trouver. Au raz du sol, il prend ce qu'il peut de boue, de toutes petites pierres, de simples grains de rocher. Quand il a suffisamment de cette matière, il s'attaque aux champignons. Il les saisit par dessous le chapeau et les entraîne à danser, il s'enroule autour de leur tige et en fait des bouquets qu'il emporte dans les airs. A ce stade, l'écho est bien au chaud, dans un cocon boueux, une petite sphère faîte de poussière bien collée, de petits cailloux, de mousse. Alors il travaille vite la matière pour la mettre en ébullition, la faire fondre.
< grotte où les échos prennent vie, réunissent de la matière pour se former un corps dans lequel subsister. Personnalité/but différent selon le bruit duquel il naît. C'est rare qu'un écho parvienne à la vie, car il doit réunir beaucoup de matière.
La chair de poule habille ses membres plus complètement que ne le ferait aucun vêtement, courant en frissons stridulants au travers de son corps. Elle s'étend un peu plus un hérissement d'épiderme après l'autre, petites dents de scie qui surgissent sur l'os, sur la toile noueuse des nerfs, où chaque léger tremblottis éclot comme une fleur sur le tapis d'une jungle.
Une entité emporte les enfants dans une baraque paumée au milieu de nul part. Ce sont tous des gosses cassés et paumés à des degrés divers ; certains restent là-bas toute leur vie.Au bout d'un certain temps/âge ils s'endorment simplement, et au bout de quelques jours (?) l'entité vient les chercher pour les entreposer quelque part, où ils sommeillent jusqu'à leur mort (mais on ne l'apprend que plus tard, quand les personnages découvrent cette pièce/étage dédié aux endormis). Certains s'en contentent, d'autres essaient de s'enfuir. Ils ont beau essayer, ils ne trouvent pas la porte qui conduit vers la sortie ; en réalité la porte est dans leur cœur, et ils doivent atteindre un certain équilibre intérieur pour espérer l'ouvrir.
+un personnage qui a disparu mystérieusement justement car il a trouvé la paix.
+entité = gros manteau noir volant, vêtement déchiqueté empli d'ombres.
Un pensionnat où l'on envoie parents et enfants pour rééduquer les deux et leur apprendre à communiquer entre eux selon des méthodes approuvées par la société. Les parents aussi bien que les enfants sont pris en charge comme des élèves et des éléments problématiques.
Personnage disséminant des copeaux d'oranges/mandarines/clémentines partout dans son espace personnel. Les laisse là pour qu'ils embaument l'atmosphère, les renifle parfois.
L'herbe ruisselait entre ses cuisses, laissant sur sa peau une humidité argentée qui luisait aux caresses de quelques rayons de lune.
Il avança sur la pente herbeuse. Au fond de la cavité, il y avait un lac noir où couraient quelques reflets d'argent, zébrures de lune sur du vinyle. Des chardons poussaient tout autour, dispersés en touffes épineuses parmi les herbes folles. Ses pieds le menèrent à travers d'épaisses franges de végétation humectées de rosée, dont s'extrayaient des plantes fleuries aux tiges cassantes ; plusieurs duvets roulèrent entre ses cuisses humides.
[…]
Au fur et à mesure de son avancée il sentait que quelque chose de lourd remontait des profondeurs du lac. Quelque chose d'ample et de lent qui sortait d'encore plus loin que des ténèbres assoupies sur la vase.
Ah, cet homme là ? Il a cueillit tant de fleurs d'aurores qu'on l'a appelé le Jardinier.
Les tissus lourds voletaient au rythme de la danse en chaudes ondulations d'aurores. Des teintes automnales se frôlaient avec d'amples mouvements de vague, laissant dans l'air un remous orangé.
un voile vaporeux d'incarnat.
Idée : les vibrations parcourent le monde entier. Pour faire de la magie, on oriente et concentre des vibrations pour remodeler le monde, car tout l'univers est défini par des fréquences. Ainsi, la danse est un acte magique. Groupée, elle est plus puissante.
Un homme tire des flèches vers le ciel tous les jours en attendant que l'une d'elle s'envole pour retrouver une personne de laquelle il souhaite se venger.
VARIATION
Un magicien tire des flèches dans le ciel tous les jours (depuis sa haute tour d'ivoire) et elles s'envolent à la recherche de la personne de laquelle il souhaite se venger, mais la personne en question parvient à les contrer, chaque jour.
VARIATION
A force de tirer des flèches qui patrouillent dans le ciel au-dessus de la ville, quand le magicien devient vieux et sénile, les flèches se détraquent en même temps que son esprit et finissent par attaquer les habitants et décimer la ville... La cité devient une ville fantôme, encore hantée de nuées de flèches qui volent à travers le ciel et dans les rues. (ville inspiration dark souls et flèches de métal)
il n'avait jamais pensé à regarder ses pieds , salle de balle = conte morale sur un noble maudit par un magicien/sorcier/truc parce-qu'il méprise les petites gens et qu'il s'est laissé abusé par le déguisement/l'apparence du sorcier/lui a refusé le mérite qui lui est dû en raison de ses grandes capacités, seulement en raison de ses origines roturières. Puisque le noble estime ne pouvoir s'adresser qu'à ses égaux et à ceux qui lui renvoient une image qu'il connaît bien/qui correspond aux attentes de la noblesse/est inscrite dans un moule, tous ses reflets seront maudits. Il couvre tous les miroirs et toutes les vitres, mange avec des couverts en bois précieux... Mais il oublie que le sol de sa salle de bal (il est friand de danse) est si bien ciré que l'on peut s'y refléter. Ainsi vient sa perte.