Fiches personnages-

13-10-2013 à 02:42:28
Luben Joseph Dreamy James
NOM + James. C'est courant, porté par beaucoup de monde. Parfait donc. Mais vous savez quoi ? C'est aussi le nom de ma sœur. Celle que suivent tous les Eagles. Celle qui les dirige.
Autant vous dire que je ne jouis pas d'une renommée très enviable auprès de ceux qui connaissent ma famille.
PRÉNOM(S) + Luben et Joseph. Joseph, mon grand père maternel. Luben, une fantaisie de la mère en question.
ÂGE + 20 ans.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE + 28 juin 2000. ( Cancer/Dragon de métal. ) En Grèce, sur l'île de Naxos.
ALLIANCE + Hell and darkness.
MÉTIER + Façonneur de rêves illégaux. On commande, je crée. J'ai une grotte douillette remplie de gens qui dorment ; je suis une sorte de gîte du sommeil pour les âmes en peine... On m'amène également de tristes bougres en fin de vie, à la recherche d'une mort douce. Je leur offre le repos éternel, au deux sens du terme. Un dernier rêve heureux, dans lequel tout est plus beau. C'est miséricorde de la part de leurs proches que de les laisser à mes soins.
J'ai aussi des drogués, des gens déçus par la vie. Les déchets de la société. A certains, j'offre un service non rémunéré.
La pitié me rend généreux.
Du reste, je vend du pavot. Sous toutes ses formes ; pâtisseries, breuvages, médicaments -surtout des somnifères- et même de l'opium à qui sait demander. C'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour rendre hommage à mon parent divin. Comprendra qui pourra.
J'ai dans mes clients des junkies et des mères de famille. On fait commerce de tout ; moi, je vend ru rêve... Sans mauvais jeu de mot. Ou point trop.
Il m'arrive également d'être plus amorale. Vous pourrez demandez à ces gens qui ne se sont jamais réveillés.
Oh non. Suis-je bête ! Ils sont morts.
STATUT CIVIL + Célibataire et veuf. Ô, Doli...
GROUPE + Demi-dieu, fils de Morphée.
AVATAR + Aaron Johnson. ( En vérité je ne connais absolument pas ce mec. /O/ )
DONS + Télépathie dite « avancée » (capacité : entrer dans les rêves des personnes, les voir, les contrôler et même pouvoir les y tuer).
Mes activités illégales reposent sur ce pouvoir. Merci papa.
Le principe ? Se trouver proche d'une personne endormie. Je dois la voir. Peu importe la distance : juste la voir. Bien sûr, tout est tellement plus simple si je suis proche ; plus encore si je la connais, même superficiellement... Mais qu'importe la facilité. Si je la vois, alors je pourrai entrer.
Une fois le contact visuel établi, il faut prendre son mal en patience. Attendre que ses paupières se posent, doux papillons, sur son regard illuminé de conscience. Ecouter la respiration de l'infortuné -ou du petit chanceux- que je frôlerai dans les profondeurs de ses rêves. Patienter. Elle finira par décroître, par se faire plus profonde et régulière. Si cela ne me suffit pas, il y a toujours cette petite traction dans ma poitrine qui me prévient, qui m'invite à le rejoindre. Il est là, tout proche, à portée. J'aspire à me tendre vers lui pour le toucher- sans la peau, plus intimement. Je sais que je le peux. Que je le veux. Alors, je tendrai mon esprit vers lui. A mon tour, je fermerai les yeux.
Et j'entrerai dans sa tête. Là-bas, tant de matière ! Tout est à ma portée. Je suis comme un artiste lâché au milieu de tous les instruments possibles. Je m'insère dans le noyau d'un rêve, et c'est comme trouver une pièce remplie de pinceaux, d'instruments pour tailler la pierre, de glaise fraîche... Je suis au cœur des choses. Un schéma est déjà établis, alors même que je viens d'entrer. Votre inconscient a sa petite idée de vos aventures oniriques. Le garnement a tout prévu ! Mais qu'importe ? Il me suffit d'un geste pour tout défaire, tout balayer. Et alors, je compose ma propre toile. Je recrée ce que bon me semble, et je peux tout choisir. Couleurs, formes, sons. Il ne tient qu'à moi de vous rendre plus sensible, ou de vous détacher des choses. Je choisis votre point de vue. L'apparence et le fond de ce qui vous entoure. Je peux m'amuser à manipuler votre inconscient lui-même en employant des symboles forts ; alors vous comprenez les messages que je vous envoie comme si j'étais lui même. Mais ce n'est pas le cas bien sûr. Ce n'est jamais le cas.
Je suis tout-puissant quand vous dormez. C'est si simple. On ne peut rien me cacher, rien me refuser. Je décide de tout. Vous êtes mon oeuvre. Ma matière première. Je change l'ADN de vos rêves. Je manipule votre esprit. Il se passe tant de choses importantes pendant le sommeil... Vous ne le savez peut-être pas, mais il est au cœur de votre personnalité. Vos rêves vous influencent. C'est à ce moment que votre inconscient peut vous parler, qu'il peut enfin communiquer.
Pour moi, c'est surtout à ce moment que je peux vous parler. Avec sa voix et son visage. A vrai dire, je suis fourbe. Mais si heureux... Je peux faire autant de mal que de bien. Je peux vous changer, positivement ou pas. Je ne suis pas malfaisant. Pas forcément.
Je peux vous guérir, ou vous rendre malade. Je peux être un remède ou un poison. Le plus doux des nectars comme la plus virulente des boissons. A moi de choisir si je vous répare ou vous ravage.
A vous de choisir si vous êtes ami ou ennemie. Pensez-y bien.
CARACTÈRE + Désintéressé. Par la vie, par les gens, par le monde qui tourne. Luben regarde d'un œil morne la guerre, les orphelins, les veuves éplorées- sa propre vie. Il n'a que faire des autres enfants de Morphée, ses frères et sœurs. Il vague un peu au hasard dans les rues, sans trop savoir pourquoi. Pour l'arracher à son indifférence, il faut se planter devant lui, se camper droit sur son chemin. Sans quoi il vous passera devant, d'un air absent.
Luben n'aime pas discuter avec vous. Il évite votre présence, arrondit les angles de sa vie sociale en espérant échapper à l'attention des gens qui l'entourent. Il est tellement plus simple de vivre seul, non ? Luben ne veut pas de votre présence. Vous êtes un intrus. Vous le dérangez.
Il a tendance à aider les autres, sans raison. Parfois, son corps, cet animal dans lequel on l'a cloîtré, prend le dessus et le dirige vers des complications. Luben approche alors, et tend la main. Il relève les enfants tombés sur le trottoir, offre son bras à une vieille dame. Il vide son porte-monnaie aux pieds d'un clochard, d'un air indifférent. Pourquoi donc ? Cela n'a pas d'importance. Les choses lui viennent ainsi. Parfois, on se montre donc reconnaissant, on le remercie. On cherche à l'approcher. Il s'en accommode. Pas très bien.
Luben est irritable, pincé. Il n'a jamais l'air d'apprécier votre présence. Pourtant, il ne vous rejette pas. Non. Il se contente d'être insupportable. Irascible, grinçant des dents trop facilement, prompt à grogner et si peu souriant qu'on pourrait tout aussi bien faire face à une porte de prison, jouet des bourrasques. Ce n'est pas tant qu'il ne vous aime pas ; il ne sait pas comment faire, c'est tout. Luben est vite excédé, il a du mal à vous montrer de l'affection. Le bougre est bourru, malhabile. Il manque de tact et de conversation. Pas très versatile, pas très bruyant. Pas très engageant. Du tout. Ce n'est pas la meilleur compagnie du monde.
Luben est brusque. Il ne sait pas prendre de pincettes. Il assène ses vérités sans les enjoliver, soupire hargneusement, lance des regards mauvais à ceux qui se moquent de lui, même gentiment. Il ne se montre pas doux, sauf dans ses gestes. Un orage couve derrière ses yeux. Perpétuellement.
On pourrait penser qu'il est violent et sombre. Mais il n'en est rien.
Nonobstant son mauvais caractère, Luben n'a pas la main leste. Il se contente de grogner, de se hérisser, d'éructer son mécontentement. Au fond, il n'est pas si méchant ; simplement solitaire, indompté. Une bête sauvage qu'on ne peut pas mater.
En tête à tête avec son ombre, c'est un homme calme et posé qui se complaît dans ses rêveries intimes. Par trop mélancolique, il cherche sa douleur enfouie et la tâte avec indifférence, comme un enfant agitant la dépouille faisandée d'un petit animal avec un bâton ramassé par terre. Curieux, intrigué ; elle lui appartient donc ? Il ne l'a jamais prise. Ne l'a jamais serré contre son cœur meurtris. Un jour, elle lui est tombé dessus. Luben n'a pas compris. Il a dévisagé cette créature qui voulait trouver une demeure dans son âme. Du bout du pied, l'a jeté. Depuis le premier jour, il garde ses distances avec elle, la reniant, refusant de se l'approprier.
Qu'elle aille ramper dans l'ombre de quelqu'un d'autre.
PARTICULARITÉ + - Demi-frère de Cléa.C Eaggle-James. Rien que ça.
-Fils de Morphée.
-Potentiel tueur à gage/espion, mais seulement avec un coéquipier apte à le conduire vers sa cible.
-Passe au moins une fois par jour à la boulangerie pour acheter des gâteaux. Pour lui et ceux de ses clients qui ont la chance d'arriver à la bonne heure.
-Veuf d'une demi-déesse fille d’Héphaïstos, Doli Lupa Hammer.
-Fais des offrandes à Morphée, parfois.
-Erre dans les rues.
-Quitte périodiquement Dublin pour des lieux plus sauvages. Histoire de ne pas étouffer dans cette ville trop grand et trop peuplée à son goût. Et bah non, en fait Luben habite dans la forêt voilà. ._. Venez le chercher dans sa grotte si vous voulez le trouver. /out
-La fleur préférée de Luben est... Le coquelicot. Surprenant, n'est-ce pas ?
-A un chat noir nommé Pandémon. ( Liz, si tu passes pas là. 8D ) ( DORIAAAN ) ( Voilà. )
-Son appartement est austère, vide et peu douillet. Mais pleins de plantes en pots.
-Ne possède pas une seule photo de ses proches. Même de sa sœur, avec laquelle il entretient de bonnes relations.
-Mange plus sucré que salé.
-Frileux.
-Mélomane.
-Appelle ses clients par des surnoms > Triste sire pour les hommes, Morne dame pour les femmes. On finit par s'y faire. Ou pas.

Ta relation avec la guerre. Es-tu contre, es-tu pour, es-tu un fervent combattant ou un habitant plus neutre ?
Oh. Je vous déteste tous. Vous qui prenez tant de plaisir à vous battre, qui aimez trancher les chairs, carboniser la terre. Vous êtes méprisables. Je vous hais. Je ne vous respecterai jamais, quand bien même vous protégez Dublin. Vous êtes des bêtes sans foi. Ce monde est détruit, et vous vous disputez le peu qu'il en reste. Ces os sur lesquels la vermine que nous sommes s'accroche tant bien que mal par la volonté des Dieux ; nous sommes comme des vers rampant désespérément sur un cadavre déjà rongé jusqu'à la moelle, y cherchant encore un peu de carne à se mettre dans les intestins. Et vous, êtes les pires d'entre nous. Vous vous déchirez alors même que nous aurions dû profiter de cette chance de survie pour reconstruire un monde plus juste... Mais c'était trop demander à des créatures aussi violentes, n'est-ce pas ?
Cependant, ce n'est pas pour cela que je vous hais, pactisants de la guerre. Non. J'ai une autre raison : vos bisbilles ridicules ont tué Doli. Doli, qui était aussi stupide que les autres. Doli, qui s'était engagée dans le combat. Puissiez vous brûler dans le Phlégéthon.
...
J'e devrais vous dire tout cela. Sûrement. Mais peu importe mon avis. La guerre ? Faîtes donc ; je m'en lave les mains. Ce n'est pas la mienne. Elle a prélevé son pain dans mon cœur comme dans celui de beaucoup d'autres. Voilà. C'est tout. Je n'arrive plus à m'engager contre, à ressentir de la haine pour vous. Combattez si cela vous chante.
Pendant que vous gorgerez la terre de sang, moi j'y sèmerai des coquelicots. Pendant que vous tuerez des Hommes, moi je les ferai rêver.
A chacun ses loisirs. A bon entendeur.

Comment s'est passé la fin du monde pour toi ?
Mal. Comme pour tout le monde, non ? C'était sur une petite île de Grèce, le soir. Le sapin brillait, la maison pulsait de lumière ; tout frémissait sous un voile versicolore qui clignotait doucement. Nous attendions, impatient comme de coutume ; quand l'heure est arrivée, nous avons déballé nos cadeaux et ris ensemble. Le monde était si beau alors, si vaste. Sous la platine enluminée d'or roux de la Lune, notre petit bout de terre sentait le bonheur et l'éternité. L'île était là, pleine de bruits étouffés, de braises en verre dans leur écrin de moire, et rien ne changerait. Jamais. En fermant les yeux, je pouvais sentir frémir partout autour de moi, sur des kilomètres de terre émaillé d'étoiles fauves et tremblantes, bruissantes sur le fil argenté des guirlandes, les gens qui s'endormaient et s'éveillaient, succombant à la fatigue ou sautant du canapé pour courir vers les paquets sensuellement enveloppés de papier brillant... Ce soir là, je pouvais entendre les rêves qui soupiraient ensemble, à portée de toutes mes mains quintuplées par le Don de Morphée.
Puis soudainement, tout a été engloutis. Les lumières ont été soufflés, les souffles se sont éteint. En un instant, Naxos a disparu, avec chaque lumière, chaque cœur, chaque lieu aimé et ceux qui l'habitaient ; Naxos a disparu avec tout ce qui lui était propre.
C'est tout.
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07-12-2013 à 14:31:25
NAFANAËL STIGULF


« Dieu aima les oiseaux et inventa les arbres. L'homme aima les oiseaux et inventa les cages.»

Surnom Triste-Rire.
Nature Chimère.
Profession Bouffon.
Allégeance Comte Harkonen. ( Pour le moment. )



DESCRIPTIONS



Personnalité
La lune, dame adipeuse et blafarde enroulée dans ses soies sombres. La Lune, hautaine et toute en bourrelets argentés ; criblée de sons gris par la vérole, catin opulente des cieux, glorieuse noblesse astrale s'abandonnant à toute les luxures... La Lune, cette garce obèse, luisante et mélliflue qui l'écrase chaque nuit. Nafanaël lui voue une haine féroce.
Il est venu au monde sous son sourire moqueur, seul, nu et glacé tandis qu'elle se riait de lui, environnée des lumières de son aristocratique armada d'étoiles, dégoulinante de mépris, jaunâtre, cireuse, laide mais entourée. Il s'est traîné dans le sable froid, plus faible qu'un nouveau né, étouffé par les ténèbres, alors que la Dame Sélène s'épanouissait dans les cieux en compagnie de sa cour diaprée. Elle l'a regardée souffrir, seule témoin de sa naissance, sans l'aider, ses jupes argentées retroussées pour laisser l'ombre des dunes gigantesques le noyer dans des ténèbres glacées. Il a rampé sous elle, vaste sourire crayeux dont les brocards silencieux frappaient ses oreilles encore bourdonnantes de la chanson du Chaos, et crut mourir cent fois quand son corps dévalait des pentes grises qui le ramenaient aux brumes de sa mère spectrale... Mais ses volutes le fuyaient, et son souffle le rejetait toujours contre le sable cendreux. Il lui aura fallut attendre qu'une bourrasque l'emporte avec les dunes, éphémères, vouées à disparaître chaque nuit pour se recomposer autre part aux abords du Chaos. Aussi léger qu'une plume, ballotté dans un vent furieux, presque magique, venu de quelque recoins de ces contrées désertes, il tourbillonna dans le ciel jusqu'au prochain foyer des dunes vagabondes... Aux frontières du Chaos, ces choses là peuvent arriver. Et la chimère, plus légère qu'un enfant, pas plus lourde qu'un sac de plumes, aura suivi le sable gris dans ses errances, pour, la nuit suivante, réussir à quitter les Dunes, de nouveau démunie sous la Lune, rampant contre le sol sec et fissuré en maudissant la Dame Sélène... Ses déambulations au travers du monde l'auront ensuite façonnées, ce Nafanaël qui existe aujourd'hui.
C'est un être d'une douceur proverbiale, gentil et prévenant... Presque un ange, pourrait-on dire, si les coassements de sa voix ne portaient pas tant de fiel parfois. Ses paroles peuvent être un poison tout autant qu'un baume. Leur teneur en amertume et en acidité ne tient qu'à son humeur ; qu'elle soit bonne, et malgré ses intonations rauques, elles auront la douceur du miel. Qu'elle soit mauvaise, et alors Nafanaël vous entraînera dans ses propres tourments. Il sait parler. Il sait employer les bons mots. Il n'a que faire de vos propres sentiments, seuls les siens propres lui importent. Il vous donnera le meilleur comme le pire, sans regrets aucun... A moins que vous ne soyez noble, et que vous l'entreteniez. Alors, il saura se montrer flatteur et mielleux. C'est là son côté félin, sa part de ruse, d'avidité. Nafanaël n'a pas de scrupules à bafouer ses opinions, à se souiller, pour parvenir à ses fins quand il a affaire à une personnalité influente ; il sait devenir un flagorneur quand il le faut. Ce n'est pas là méchanceté de sa part, ni même une faiblesse : simplement une preuve que la Chimère a conscience de ce qui est bon pour elle. Et que pour l'obtenir, elle ne recule pas devant les laideurs inhérentes aux histoires de la Haute Société, devant les bassesses, les manquements morales, les complots, les fourberies. Un noble a tout intérêt à se méfier de lui.
Si Nafanaël sait servir, il sait aussi trahir. Bon bouffon, voué corps et âme à son art, artiste véritable qui donne aux soirées qu'il anime quelque chose d'inoubliable et de grandiose ; il contentera par ses services, mais ne fera jamais d'amis fidèle pour quelqu'un de puissant. Une oreille attentive, à n'en pas douter... Mais sûrement pas de celle dans laquelle on peut susurrer des secrets sans qu'ils ne soient vendus.
Nafanaël, c'est aussi une pauvre chose. Triste créature, qui a erré de longues années sur les routes, craintive et fragile, rôdant aux abords des brumes du Chaos sans pouvoir s'y perdre de nouveau, s'égarant au hasard dans des contrées sans nom à son égard, âme en peine effrayant les voyageurs, nue et haute, allant sans but. La Chimère a souffert de sa solitude. Elle a souffert des souvenirs qui vaguaient dans sa mémoire, l'assaillant d'images fugitives. Dans le passé, semble t'il, l'espace d'un instant au moins, une famille l'a entourée. Lors d'un autre, elle fut un être différent ; puis cent êtres, informes, tremblotants, s'évanouissant dans les volutes blanchâtres du Chaos avant même d'avoir entrepris d'exister vraiment, mais ayant pourtant fait perdurer leurs futiles souvenirs en elle. La survivance de ces existences brèves et vaines le tourmente. Trop souvent, il se souvient de ce qu'il a été, de ce que furent chacune des parcelles d'êtres qui le composent. Des rêves perdus, hantant les brumes du Chaos en gémissant lugubrement, des apparitions fulgurante nées du néant, des esprits piégés, ersatz d'Originaires décédés puis avalés par les brouillards blêmes. Nafanaël rêve d'une nuit qui ne lui soit pas ravit par ces souvenirs... Bien optimiste, alors. Ses songes ne lui appartiennent pas : ce sont ceux d'autres êtres, ayant existé avant lui. Il en est frustré. Blessé. Peut-il vraiment exister, lui aussi, en tant qu'être individuel ? Il ne veut pas être qu'un patchwork, une chose recomposée. Sa chair doit lui appartenir. Elle est sienne. Pour la conquérir, il l'a soumit aux plaisirs et à la douleur, aux voluptés comme aux morsures ; cela n'a pas suffit. Rien ne suffira jamais.
Nafanaël, ce n'est pas ce que cela. Il est aussi l'éternel amant des lieux abandonnés. La poussière est son amie intime, le silence un vieux compagnon. Il aime les retrouver, dans quelque endroit que ce soit, entre le murs d'une demeure fastueuse ou environné d'étourdissants horizons. Souvent, ceux qui le suivront tant bien que mal, le trouveront perché quelque part, comme un oiseau accroché à sa branche, en équilibre précaire. La plupart du temps proche du vide. Tout près de la mort. Il fixera quelque chose, éperdu, le visage ravagé par la mélancolie ou la tristesse. Alors, ses paroles sont douces et poignantes, ou cruelles, sèches, pleine de morgue, d'ironie, de cynisme. Les larmes semblent parfois lui être un suave nectar. D'autres, ce sont les rires qui le comblent et l'illuminent. Ce qui lui tient lieu d'âme n'a pas de désir certain. Tout change, tout est en mouvement... Rien n'est figé, jamais. Un jour votre compagnie lui sera le plus beau des cadeaux, alors que le prochain vous serez un fardeau sur ses frêles épaules. Il vous cherchera, tâtonnera vers vous, puis fuira l'ami que vous serez devenu. C'est un être instable et sans espoir. Si son corps a sut trouver une forme, lui n'a jamais cessé d'être une part de brume mouvante, que des vents contraires modèlent selon leurs fantaisies.
Peut être peut on dire de lui qu'il est lunatique. A moins que schizophrène ne convienne mieux ? Il n'est pas seul, là dedans, au fond de lui. Son esprit n'est pas qu'une seule et même entité, c'est un amalgame d'existences plus ou moins brèves renées dans la solitude et le froid. Nafanaël est instable. Fourbe, charmeur, fascinant et instable. Agréable, raffiné, doux, cruel et instable. C'est un danger permanent pour ceux qui le côtoient. On ne peut pas faire confiance à Nafanaël.
On ne peut que l'admirer, comme l'être exceptionnel et captivant qu'il est, sans jamais, ô grand jamais, l'approcher pour lui accorder la plus petite once d'amitié... Sans quoi, après quelques moments plaisants et riches de tout, l'on s'en repentira.
Cruellement.

Physique
Douce, sa peau. Pâle et satinée, sucre glace et soie blanche tout à la fois, immaculée, délicate, si veloutée qu'un contact semble suffire à la souiller. La toucher serait un crime : un être aussi délicat ne devrait pas marcher parmi les mortels. Il n'a pas sa place en ce monde pragmatique, enfant du Chaos trop fragile pour en supporter les rigueurs, pauvre et magnifique créature qu'un souffle emporterait... Littéralement. La chimère ne pèse pas plus qu'un sac de plumes, pas plus qu'une colombe, c'est un rideau de poussière, ou peut être une neige, dont le moindre vent peut se saisir pour en faire ce que bon lui semble. Ses mains sont longues et gracieuses, aussi légères et prestes que des oiseaux, et on pourrait s'attendre, d'un être si blanc, à une froideur certaine de la peau ; son toucher est chaud pourtant, d'une douceur agréable et d'une légèreté qui fait de chaque contact une caresse. Ses ongles sont d'opales, ses formes sont moindres mais gracieuses. Chaque courbe est une oeuvre d'art, qui en forme une plus grande. Sa langue est blanche, comme nacrée, ses dents semblent des perles dans un écrin de soie rose... Tout est beau et fragile chez lui, jusqu'à sa chevelure de lin, longue et soyeuse , si fine, qu'on la penserait presque encline à déserter son crâne au moindre souffle de vent.
Beau oui, cela va sans dire, mais aussi dérangeant. Nafanaël est si blanc qu'on le croirait poudré à outrance, ou tout juste sortit d'une tombe, la seule couleur venant égayer son visage, et son corps en générale, étant le violet de ses prunelles et de ses lèvres. C'est si peu, qu'il semble incongru de l'avoir doté de ces moindres teintes, plutôt que de lui laisser une pâleur intégrale, fantomatique. Ce contraste violent et inepte le rend d'une certaine manière plus étrange encore, bien qu'il soit doux somme toute.
Du reste, rien n'est certain. Parfois, la chimère se couvre de plumes éphémères qui tombent comme des larmes de ses joues. D'autres, c'est d'un poil de chaton qui s'évanouit au moindre frôlement... Et, à l'occasion de ses tours, de tout.
Quand vient le temps des bouffonneries, son corps se fait une chose incertaine et mouvante. Une queue peut surgir pour rattraper des balles folâtres, des ailes claquer soudain dans l'air pour mieux disparaître l'instant d'après ; un bec se saisit de quelque objet voltigeur, des pattes d'oiseaux se juchent au milieu des plats, et un visage halluciné vous guettant de ses pupilles fendus, se met à vous coasser à la figure pour votre peine et le plaisir des autres. Il n'y a qu'à ces occasions là, que Nafanaël démontre sa nature véritable de chimère. Le reste du temps, ce n'est qu'un homme mortellement pâle et grêle, presque étique, qui semble danser plutôt que marcher... Néanmoins, touchez sa peau, et c'est un fin duvet soyeux qui glissera sous vos doigts.
Car au fond, Nafanaël est incertain en toute choses, et chaque rencontre faîte avec lui, sera placée sous le sceau de la singularité : de nouvelles surprises desquelles s'intriguer, la chimère en a moult...



COMPORTEMENT


Ambitions Vivre confortablement, être libre de se rendre où bon lui semble. Peut être trouver une famille un jour, mais Nafanaël n'arrive pas à se poser, et seul un être semblable à lui l'attirerait... Autant dire que depuis les quelques trente cinq ans qu'il erre dans le royaume, il n'a trouvé personne, et à raison.
Il se plaît également à relever des défis, et son ambition à se rapprocher des puissants le pousse à virevolter d'une Maison à une autre. Il aimerait connaître chacune d'elle, et être le bouffon de tout les comtes. Son plus grand plaisir serait d'avoir officié chez chacun d'eux ; mais sans jamais s'être donné tout entier à aucun.

FACE A UN DANGER Tout dépend du danger en question. Si ce n'est pas la violence pure et dure qu'on lui oppose, Nafanaël trouvera ses aises à résister, à manipuler les gens autour de lui et à se battre avec son esprit. Face à un danger de cet ordre, il fait appel à ses finesses innées et déploie tout ses charmes pour vaincre son adversaire.
Mais face aux poings et aux lames, il ne peut rien. Alors,la chimère s'enfuit, et avec un art certain ; c'est là sa capacité première. Personne ne peut rattraper Nafanaël quand il fuit. Comme un chat, une colombe, un corbeau... Prenez garde, tout de même : le félin en lui a la rancune tenace. Si c'est en son pouvoir, ou si il y tient vraiment, Nafanaël se vengera de vous.
Et alors, vous comprendrez à quel point il peut être dangereux, sans pourtant porter aucune arme...
FACE A UNE PROVOCATION C'est un bouffon. Face à une provocation, c'est donc en bouffon qu'il réagit, avec légèreté et humour, en s’arrangeant pour tourner au ridicule la personne qui aura osée l'indisposer. C'est là sa part humaine, capable de ruses subtiles pour ne jamais perdre la face.
Il répond donc presque toujours à une provocation, mais pour se faire mordre les doigts à ceux qui auront à supporter ses bouffonneries vengeresses.
FACE A UNE NOUVELLE RENCONTRE Tout dépend de son humeur. Qu'elle soit bonne, et la chimère se complaira en risettes et amabilités ; mauvaise, et alors il fuira tout contact, et sûrement ne l’apercevra t'on même pas.
FACE A DES SENTIMENTS NOUVEAUX Aucune réaction. Nafanaël analysera silencieusement la situation pour savoir comment mettre à profit les troubles qui l'habitent.
FACE A UNE PERTE / LA TRISTESSE On le trouvera aussi bien dévasté à l'outrance, écroulé et fané de tout son être, que dans une fureur sourde et implacable. Mais il n'y a pas de juste milieu pour la chimère, face à ce genre de situation.




COMPÉTENCES


Capacités & Talents La légèreté d'une plume, l'agilité d'un chat, et la promptitude à fuir d'un oiseau. Voilà les trois talents dont fait montre Nafanaël.
Une bourrasque pourrait le porter : il pèse moins qu'un sac de farine. Cette extrême légèreté lui est autant un fardeau qu'un don utilitaire. Si cette dernière l'aide à réaliser ses tours, et fait de lui un artiste hors pair, un vent violent et c'en est finis de la chimère. Même un enfant pourrait aisément le porter ou le mettre à terre... Une bousculade, et le voilà tournoyant jusqu'à chuter.
Du moins, pour peu qu'on puisse le toucher. Pour cause, il n'y eut jamais plus rapide fuyard que Nafanaël ; sa capacité à s'éclipser pour échapper à ses agresseurs est légendaire. Il ne peut compter que sur elle, étant trop faible pour combattre physiquement. Seule moyen de survivre à une confrontation rapproché eet palpable pour lui : utiliser son agilité et sa rapidité pour s'enfuir loin, hors de porté, à la distance la plus conséquente possible de ceux qui lui font face. N'importe qui pourrait le tuer sans trop d'effort, même le premier bambin grassouillet venu, pour peu qu'il lui mette la main dessus.
On comprendra donc que la chimère ait apprise à s'esquiver prestement... D'autant plus quand sa langue trop acérée peut lui attirer tant d'ennuis.

Equipement

Toute sorte de balles de jonglage, de cordes, de quilles, des sachets de poudres pour enflammer des torches à balancer dans l'air, des tissus chamarrés, des pièces... Un bric-à-brac qui l'aide à officier dans les maisons nobles qu'il sert, dont il ne s’embarrasse pourtant pas le moins du monde : tout ces outils de pitrerie sont enterrés quelque part, en un lieu que lui seul connait. Il déplace régulièrement sa cachette, pour éviter la découverte de ses précieux accessoires, mais ne s'embarrasse jamais de tout cet équipement pour voyager ; il n'aurait, de toute manière, pas assez de forces pour le porter lui même.
Du reste, la chimère se plaît dans la sobriété : elle va nues-pieds, et se vêtit simplement, souvent de blanc. Quand l'envie la prend d'officier à une cour, elle s'amourache pourtant des soieries, des habits chamarrés et des dentelles, pour peu que le tout soit léger et aérien. Nafanaël aime être vu et savoir qu'on le regarde. On le trouvera aussi bien confortablement engoncé dans de vieilles frusques, qu'enveloppé de riches atours colorés. En les lieux qui ont sa faveur, il devient vite le gandin de service, parfois même tristement gommeux... Tant que cela l'amuse.



Histoire


Tout commença avec la Lune. La Lune, les ténèbres, et des étoiles.
Il s'extirpa des brumes blafardes du Chaos sous sa lumière falote, flasque et valétudinaire, larve misérable sur laquelle le hasard avait posé un fin duvet de plumes blanches. Depuis ce jour maudit qui le vit naître, il voue à la Lune une haine tenace. Hautaine et méprisante, elle le nargue chaque nuit ; lui, feule vers sa face gibbeuse en faisant claquer ses aies pour espérer l'atteindre.
Après qu'il se fut abandonné au monde trop vaste qui s'étend au delà du Chaos, Nafanaël a connut l'angoisse et la solitude. Durant deux interminables journées, il a rampé sur la poussières de dunes grises, cherchant à atteindre leur sommet sans jamais réussir à les gravir. Il n'a jamais réussis ; le vent aura finis par l'emporter en même temps que les cendres, car ces dunes là n'étaient pas de celles qu'on peut visiter avec la certitude absolue de les revoir : elles vagabondaient aux abords du Chaos, se reformant au gré des humeurs éoliennes. Il tournoya donc en leur poudreuse compagnie, accompagnant dans son voyage l'étrange poussière voyageuse. Ainsi fut la première journée de la chimère : céleste. Littéralement. Il la passa à dériver dans le ciel, ballotté par les bourrasques, retenu seulement parmi les cendres vibrantes par la singulière magie qui faisait se mouvoir les dunes. Il devint l'oiseau, en perdition dans son nuage invisible et bohème, la créature sans aile que portaient des vents froids. Ses dérivations ne lui plurent pas. Il en garde un souvenir atroce. Impuissant et gelé jusqu'à la moelle, affamé, entouré d'une lumière trop crue et d'immenses nébuleuses d'humidité blanchâtre qu'un miracle avait condensé pour son plus grand malheur. Il fut noyé par les nuages.
Désormais, à qui veut bien l'entendre, il prétendra avoir vu au delà du Chaos. Il dira : "J'ai entrevu des contrées merveilleuses qui s'étendent après la fin de nos terres... Ce qui nous appelons notre monde n'est qu'une parcelle d'un univers plus vaste, oh oui, bien plus vaste, et le Chaos se charge de mettre un frein à nos conquêtes ; mais au delà des brumes, il est des berges fantastiques sur lesquelles s'épanouissent des civilisations où la grâce et la beauté n'ont de cesse de s'accoupler ensemble ; j'ai vu des cités d'argent et de verre, j'ai vu des êtres beaux comme l'aube et fluides comme l'ondée qui dansaient dans des rues jonchés de fleurs séchées, et près de leurs villes grandioses, s'étendaient des champs dorés où éclataient les corolles d'un millier de plantes grasses et luisantes, allant jusqu'à sembler suinter d'un nectar aussi épais que le miel. Sur une tour, perché, un homme m'a regardé, buvant dans un verre étincelant la sève d'un arbre qui poussait au sein de la verdure opulente d'un jardin suspendu... Elle brillait comme une larme lunaire, oh oui !, et nous savons tous que je rêve de voir la Lune pleurer, beaux seigneurs. Mais voilà, sires sémillants : tout cela est au delà du monde, bien lointain aux marges de nos contrées... Vous ne pouvez que m'en croire, et vous nourrir des mots que j'ai cueillis pour parler de ces berges lointaines, car il est des merveilles qui nous sont interdites." Et tout n'est que mensonges, mais quelle importance ? La Chimère saura transformer ses contes les plus fantasques en vérités douloureuses, pour que l'enfer de ses premiers jours se fasse un voyage fantastique dans la mémoire collective.
Il lui plaît de mentir, car rien ne fut beau pour elle avant longtemps. Après avoir suivis les dunes, elle fut posée au abords du Chaos. Rien n'avait changé. Elle rampa vers les brumes, et tenta de s'y perdre, grelottante, traumatisée par ce premier jour hors du giron voluptueux de sa mère évanescente. Mais il n'y avait plus de place pour elle dans ces brumes joueuses. Des souffles chauds la rejetèrent dans l'air froid, des bras apparus dans le seul but de la pousser au dehors, prirent forme pour s'évanouir ensuite. On la mit debout, et on lu ordonna de marcher. Le Chaos lui parla, au travers d'une soeur éphémère, une Chimère que l'on ne verrait jamais fouler le sol des royaumes d'Inverness... Il lui expliqua qu'elle ne pourrait revenir avant que sa mission ne fut accomplis, mais refusa de lui décrire celle-ci. Avec des mots simples et dures, jaillit en brumes légères d'entre les lèvres frémissante de la Chimère qui portait la voix du vaste Chaos, on lui expliqua qu'elle ne devait en aucun cas s'éloigner pour le moment. Il lui fallait marcher jusqu'aux côtes des contrées stériles qui bordaient ses brumes originelles, pour se perdre dans une ville malfamée dans laquelle... Et bien,on ne lui en dit pas plus. Il ne savait qu'une chose : marcher en exilé tout près du royaume de brouillard qu'il aspirait à rejoindre, errer dans les rues puantes d'une cité pleine d'êtres étranges qu'on lui faisait nommer "humains", puis attendre que ne vienne une chose obscure... Voilà comment devait commencer son histoire en dehors du Chaos. L'histoire d'un être né de cinq esprits... D'un être où se mêlaient la colombe, le corbeau le chat, l'Homme, et... Et... Une créature secrète, qui, scellée au fond de lui, ne sortirait pas avant que ce ne fut nécessaire.

Il vagua aux frontières du Chaos, habité de sentiments étranges et contradictoires. Bien que la terre fut sèche sous ses pieds duveteux, il y avait quelque chose d'incroyable à la sentir si ferme ; bien que l'air fut emplis de poussière, que son goût fut âcre sur sa langue, un inexplicable délice habitait ces saveurs nouvelles ; bien que le monde fut vide et aride, le voir si stable rendait sa vision délectable, magnifique, grandiose... Ce monde nouveau était excitant, au fond, et déjà la jeune chimère se sentait l'envie de l'explorer avec hardiesse. Mais elle savait que partir au hasard dans cet étrange désert ne la mènerait qu'à la mort... Mieux valait suivre les directives du Chaos. Il avait conçu des plans pour lu, et il se devait de les suivre, en bon rejeton qu'il était... Un temps du moins, jusqu'à ce qu'il puisse faire autrement. Déjà, Nafanaël développait la volonté farouche d'être libre de ses actes.
S'il avait su, eut être n'aurait-il pas été se perdre dans les rues de Terrilvile.
On l'y conduisit avec une rigueur implacable, lui fournissant une nourriture surgit des brumes, à sa spéciale attention. Il se nourrit d'autres chimères, nées pour finir entre ses mains, ses griffes, ses serres... Puis arriva face à la mer, écrasé par une chaleur étouffante. Mère Chaos fit surgir de sa matrice blafarde une chimère pour le porter à travers les flots, un être dément qui empruntait à la baleine, à la pieuvre et à l'oiseau. La mer n'en fut pas troublée longtemps, car la créature disparut rapidement, retournant se blottir entre les bras brumeux du Chaos, une fois Nafanaël déposé sur les quais, la nuit tombée. Si loin du brouillard desquels elle avait émergé, la chimère sentit l'étreindre une viscérale angoisse. Elle resta un instant immobile, nue, vêtue des seuls embruns salés d'une mer tiède. Silence relatif. Plus de voix pour la guider. Que faire de cette liberté ? S'enivrer avec elle ? On lui avait demandé se se perdre dans les rues de ce grand port... Mais désormais, elle n'était plus sous l'influence d'une entité aux projets inavoués. Alors, plutôt que d'obéir... Mieux valait fuir. Avec trop de promptitude, elle se transforma, devenant un ange maladroit qui vola dans les rues.
On la vit. Depuis les bordels, les tavernes, les habitations, les commerces... On la vit fendre la nuit, se cogner aux fenêtres, heurter les murs. On la vit traverser les rues, tombant, reprenant son essors, perdant ses plumes sur la chaussée. Son vol anarchique éveilla la cité. Elle se précipita dans les bras obscures de l'inconscience, en fuyant une foule hurlante qui agressait ses sens. Un mur rencontra son visage. Pus ce fut tout.

En s'éveillant, la chimère se découvrit en cage. Elle ne comprit pas tout de suite. Elle passa ses bras entre les barreaux, laissa baller ses jambes. Pendant quelques minutes, elle joua avec son corps, s'agrippant dans toutes les positions, explorant cette espace infime. Puis, elle s'en lassa. Voulut sortir.
Elle ne pouvait pas. Son visage se hérissa de fourrure blanche, ses pupille s’effilèrent ; elle feula. Rien ne se passa.
Elle étudia l'espace, nyctalope et grognant sur un ton bas. Autour d'elle, il y'avait d'autres cages. Certaines vides, d'autres occupés. Des chimères faisaient leur vie à l'intérieur. Le plupart avaient face humaine, certaines semblaient même d'innocents enfants... Mais elle savait reconnaître ses soeurs. Les filles du Chaos. Silencieuses, apathiques. On les retenait.
Pourquoi ?
Première ébauche d'une pensée véritablement humaine. Le questionnement, la réflexion. Peser une situation, s’interroger sur le monde. L'animal avide de liberté, traître à son maître, découvrit chez lui un esprit aiguisé. Il y'avait là, parmi tout les instincts, quelque chose de plus profond, d'effrayant et de salutaire. C'était une mémoire pleine de compréhension, un merveilleux Eden qui regorgeait de connaissances. Car on ne l'avait pas livré au monde totalement démunis : les débris de plusieurs êtres flottaient dans cette parcelle de son esprit. Ils formaient quelque chose de vague, une identité grandiose et floue, encore informe, qu'il fallait s'approprier avec le temps puis modeler à sa guise... Pour le moment, ce n'était qu'une masse d'informations et de souvenirs qui devait l'aider à appréhender ce monde dans lequel on l'avait jeté. En l'exploitant, il pouvait former des pensées, accéder à la compréhension.
La bête savait : je suis emprisonnée et je veux sortir. L'esprit humain expliquait : on m'a mis en cage pour me vendre, je suis unique, je suis un enfant du Chaos, et en tant que tel, je représente une merveille qui pèse son poids en or. Peu importait de savoir d'où lu venait cette certitude, ces connaissances ; elles étaient là, et changeaient la donne. Il pouvait jouer avec le monde, car on lui avait donné le potentiel de le faire.
Émerveillée, la chimère venait d'accéder à sa part d'humanité. Elle découvrit le plaisir d'expliquer les choses, de donner au monde qui l'entourait une complexité hors de portée de l'esprit simple et pur des animaux. Soudain, ce fut le grand amour. Elle savait que plus jamais, elle ne pourrait se passer de cette analyse, de cette délicieuse part d'elle même qui s'avérait être un outil si pratique. Ô, fourbe créature pleine d'une ruse innée ! Voilà qu'était né l'ébauche d'une personnalité.
Calmement, la chimère s'immobilisa dans sa cage, et fit le tour de ses sens. Elle avait conscience que sa chair pouvait frémir d'une manière absolument formidable. Il suffisait de se concentrer sur une moindre et quelconque vibration de sa peau, pour que son corps ne change soudain. Consciencieuse, elle explora ces sensations étranges, et éprouva les changements fluides que subissait son anatomie. Des doigts, des serres, des pattes... Sa peau était nue, couverte de plumes, ou bien douce d'une fourrure immaculée. Sa vision changeait, pour peu que son regard ne se concentre vraiment sur les ombres. Elles étaient anonymes, puis, l'instant d'après, habitées d'un monde étranger aux couleurs. Et il y'avait, dans son dos, des ailes cachées. Ses os s'étiraient, pour former une queue. Sa taille elle même, pouvait varier soudain. D'adulte, il devenait enfant. Don étrange que le sien... Il était semblable à l'eau, qui pouvait prendre différente formes. A la chenille, capable de se transcender. Au feu, qui s'étirait et se résorbait. Ainsi donc, voilà quelle était sa chair... Une matière de laquelle se jouer.
Il n'y avait pas de limites, si ce n'était sa créativité. Et l'Homme en regorge. Forte de son esprit pratique, elle pouvait laisser libre court à sa curiosité, à son envie de jouer. Expérimenter, pour apprendre sur les possibilités de ce corps incroyable. Dans sa situation, cela ne pourrait que lui servir...

Dans sa cage, plutôt que de paniquer, la chimère se gaussa donc pour la première fois de la logique naturelle, changeant de formes pour mieux connaître son potentiel caché...

Vendue sur le marché. Achetée par un homme. Remise en cage ; mais heureuse, oh oui, heureuse.
Le chimère s'était découverte douée de parole, et détenteuse d'une ruse qui pouvait lui permettre de décider où elle marcherait, et aux côtés de qui. Quelle surprise, quand on l'avait laissé seule sur l'estrade, des hommes la cernant, des acquéreurs partout devant elle ! Heureusement, elle n'avait pas perdu son temps : en souriant, la chimère s'était mise à faire montre de ses talents, sautillant, coassant, déployant des trésors d'imagination pour prendre en valeur. Elle avait été jusqu'à parler à la foule, brocardant certains clients, en flattant d'autres... Cherchant le bon poison, le gros, celui qui brillait. Et il était là, le regard aiguisé, les lèvres étirées d'un sourire. Richement vêtu, semblant doué de quelque finesse agréable, c'était, elle le sentait intuitivement, un homme d'importance.
Il fallait que ce soit lui qui l'achète. Sans aucun doute.
Alors la chimère avait raillée l'assistance, ne s'affirmant digne que d'un seul homme, et le désignant d'un doigt immaculé avec un sourire plein de morgue. Aux regards de ses geôliers, elle avait compris que si son plan échouait, on la maltraiterait pour ce jeu audacieux. Mais bien heureusement, il n'en fut rien. L'homme jugea sa valeur assez conséquente pour investir en elle, et sans autre forme de procès qu'un sourire éclatant face à sa vivacité, l'acheta à un prix qui avait de quoi flatter.La chimère ne manqua pas de s'en targuer en moquant les mines défaites ou furibondes de son assistance, riant d'une voix de corbeau et sifflotant un petit air qui portait sur les nerfs tandis qu'on la remettait, une chaîne autour du cou, à son nouveau propriétaire... Du moins, à l'homme qui investissait pour son propriétaire.
En effet, on lui apprit sur le chemin qu'elle appartenait désormais à la maison Atréides, et qu'on ne serait que trop heureux de lui enseigner là-bas comment exploiter au moins ses capacités. La Chimère en fut ravis ; on allait lui donner les clés pour s'échapper, après l'avoir nourris et logée... Quelle belle entrée dans ce monde nouveau ! Bien entendu, il restait quelques points à éclaircir, notamment celui de l’identité et du caractère de son "propriétaire" -l'imbécile qui croyait pouvoir la contraindre à rester en place pour toujours en faisant quelques risettes pour le divertir- mais elle aurait le temps pour ça. Toute une vie que lui avait donnée le Chaos... Une existence qui s'annonçait trépidante.

La géographie, l'Histoire, les usages de la Cour. On lui avait apprit le nécessaire avant qu'il n'atteigne son nouveau foyer, tout en pierre celui-ci, à mille lieu des brumes du Chaos. Un espace clôt, délimité strictement, des murs durs, un sol stable... Voilà qui était bien différent de ceux à quoi on l'avait habituer. Nafanaël y prit goût rapidement.
Tant qu'à faire, on lui avait aussi donné un nom. Quelque chose comme Feulcôasse, s'il sa mémoire était bonne... Mais quelle importance après tout : il avait changé le jour même, déclarant qu'il s'appelait Nafanaël. D'où lui était venu l'idée ? Il n'en savait rien. Son esprit s'était simplement rebellé instinctivement, comme si on lui eut fait une grave offense. A croire qu'on l'avait vraiment désigné ainsi un jour ! Quelle absurdité... Quelle troublante absurdité.
Depuis quelques semaines, il officiait donc chez les Atréides, chaque jour convié par un homme dans une salle pleine de machines, de cerceaux, balançoires... De quoi jouer avec son corps, s'exercer pour prendre du muscle, ou se récréer entre deux contraintes menées à terme. Ici, il y'avait de quoi faire pour s'entraîner à la voltige. Nafanaël y passait de longues heures à tournoyer dans l'air, à sauter au dessus d'un vide immense en dessous duquel s'étendait un tapis, s'aidant de quelques métamorphoses pour pallier les distances trop conséquentes.
10-12-2013 à 21:18:45
"Pourquoi est-ce que demain existe si fort dans mes pensées ?"

○ Prénom et Nom :Némo Cendre.
○ Age : Douze ans.
○ Nano Monde : École Aylaying. ( ENFIN PAS ENCORE MAIS BIENTÔT. )
○ Race : Humain. Pour de vrai même.
○ Métier/classe/mutation/pouvoir : JE. JE SAIS PAS. Me faîtes pas de mal. Mais c'est un Elynawan ayant des affinités avec l'air et l'eau.
○ Compagnon et objet : Une mouette aux yeux roses vif. (Séléné ) Et si. Son Objet attitré est tout aussi étrange : un tube à bulles.




Nuage - vagabond

Némo, dans le passé était. Némo.
Un gosse banal avec une vie banale dans une ville banale. Effacé, sage, moyen. Il semblait décalqué sur de l'air : un enfant discret, vagabond. Si vous lui demandez de raconter son histoire, Némo ne saura pas où commencer ; il y a si peu à dire...
Né un jour quelque part dans le monde. Il sourit en parlant de son pays, éludant vos questions. Devinez tout seul d'où il vient. Cherchez la réponse dans ses yeux qui se gorgent d'étoiles, sur ses lèvres frémissantes.
Après être né ce jour là, quelque part dans le monde, Némo a finis par constater qu'il avait deux sœurs, quand il fut en âge d'y penser. Des jumelles. Plus âgés, de- peu importe. Deux sœurs. Il ne prononce jamais leur nom. Némo parle de leur cheveux, de leurs yeux, de leur peau trop clair ; il rit en vous confiant leurs facéties, vous lance de timides sourires pour étayer ses souvenirs heureux... Mais leurs noms, jamais, ne franchiront ses lèvres.
Némo, on ne sait pas vraiment ce qu'il était au fond. Riche, pauvre, moyen ? Nationalité ? Famille proche ? Citadin, campagnard ? Farfadet ou extraterrestre ? Le gamin se complaît dans son mystère ondulant.
Ce môme en serait presque intimidant.
Il a parfois l'air de s'inventer une vie. De construire un empire entier sur du vide. Son existence semble aussi éphémère qu'un battement d'aile, aussi fuyante à votre esprit qu'une étincelle courant sur l'amadou ; sans jamais crépiter en flammes ensuite.
Il raconte les journées heureuses, les heures d'écoles, ses amis, et son envoie dans cette étrange établissement magique. Il raconte les chansons des kermesse, les noms des pokemons, les jeux dans la cour de récréation.
En fait, Némo raconte un tas de chose. Mais jamais il ne se raconte lui.
Ne cherchez pas une histoire à Némo. Il l'écrit pour vous, mais ne courre pas après la sienne. Peut-être l'a t'il oublié. Peut-être fait-il toujours semblant. Ou alors, chercherait-il à vous cacher quelque chose ? A vous tenir à distance ?
Impossibleà savoir.
Ecoutez le donc parler, et faîtes comme lui : acceptez l'histoire qu'il déblatère joliment, sans jamais y placer de vérité limpide.



Tronche gommée-

Némo est aussi remarquable que le vent qui passe en agitant les feuilles. Sans vous toucher.
C'est un gamin frêle, petit, pâlot et chétif. Ou du moins se voit-il comme tel. S'il n'est pas faux qu'il fait plus jeune que son âge réel, il n'a pas l'air d'un enfant de sept ans comme il se l'imagine si bien. Au jugé, on lui donnerait dix ans peut-être, mais pas moins.
Némo avait tout, ce sont des cheveux. De dos, le gamin ressemble à une barbe à papa en lévitation. Ses boucles épaisses et anarchiques forment un terrible maelstrom châtain clair au dessus de ses grands yeux ambrés. Les mèches qui en réchappent retombent sur sont front, sûrement porté disparu pour toujours. Ne pas avoir l'occasion de voir ses sourcils est d'ailleurs perturbant. Ce manque flagrant sur son visage lui donne une neutralité un peu effrayante.
Du reste, rien de notable. Ses lèvres sont. Pâles ? Son nez. Heu. Un nez quoi. Il est également probable que Némo possède des oreilles, mais ses cheveux interdisent toute affirmation.
A son âge, il n'est pas vraiment étoffé. Il a encore ce petit quelque chose d'enfantin, des épaules étriquées, un corps sec, un visage pointu. Au soleil, il se couvre de tâches de rousseur.
Némo est un mignon petit gamin aux yeux immenses et à la présence vague.


C'est dans ma tête !

Une esquif en papier mâché sur le coin d'une étagère. Le bateau dans la bouteille. La décoration de noël qu'on a oublié de ranger, qui traîne quelque part dans un angle de la maison. La peluche à laquelle on ne fait plus attention. Un grain de poussière sur le parquet. Une guirlande en macaronis dans les cartons.
Un chien abandonné sur le bord de la route. Némo est un peu paumé dans sa vie.
Il a parfois l'air de ne pas savoir où mettre les pieds. De chercher son existence à bout de souffle, d'un regard un peu troublé, hésitant à prendre la parole. Il ne sait pas ce qu'il fait là. Pas vraiment. Il erre dans le monde, légèrement à côté de la plaque. Il regarde les autres qui avancent pendant qu'il tourne sur lui même, pour essayer d'embrasser du regard tout ces gens qui marchent autour de sa pauvre existence frémissante. Il observe, en se mordant les lèvres. Et si un pas le portait jusqu'à eux ? Non ? Non.
Némo ne connait pas le monde. Il en parle souvent, comme quelqu'un qui a vu beaucoup de choses. Mais il serait plutôt comme ces gens qui lisent tant et n'expérimentent guère ; il a entendu parler de tout ça... Mais ce n'est pas sa vie. C'est celle des autres.
Némo est issu d'un rêve en perdition. Il est aussi évanescent et fugitif que le souvenir d'une aventure onirique. Il passe à côté des gens comme une feuille en automne, raclant le bitume tout près de la foule. Il ne fait pas beaucoup de bruit, n'est pas très grand ; c'est un peu le courant d'air la nuit, quand tout le monde dort. Il est là. Personne n'en sait rien.
Il n'est pas disposé à changer l'état de fait. Némo voudrait rester figé dans le temps. Ou alors faire un grand bond d'un coup. Mais vivre tous ces jours pressés et pointus avant d'arriver à l'action fatidique... Non. Il n'en a pas le courage.
Au fait. Le saviez vous ? Némo n'est pas ici par hasard. Il a une mission. Mais chut... C'est un secret. Comme tout le reste.
Il n'y a qu'une seule chose que vous connaissez de Némo en définitive. Il vous le répète tant ; sa joie est si réelle quand il évoque ce rêve mille fois rabâché... Cela, vous pouvez en être certain, n'est pas un mensonge. Némo vous le déclare à l'improviste, vous le chuchote, vous le sourie ; Némo rit en y pensant, le mime dans les couloirs, s'y essaie sur les bancs, s'écarquille en vous en parlant... Peut-être ne vit-il que pour ça.
"Un jour j'apprendrai à voler."
Pauvre môme.
10-12-2013 à 21:20:19
"HEY T'AS TROP UNE GUEULE DE COQUELICOT EN FAIT"

○ Prénom et Nom : Zachée Mourjan.
○ Age : Quatorze ans. Sauf dans sa tête.
○ Nano Monde : Ecole Aylaying.
○ Race : Officiellement humain, mais c'est même pas vrai d'abord. Zachée est convaincu d'être un émissaire extraterrestre ; un jour sa peuplade alien reviendra le chercher et il aidera à établir un contact avec les humains.
Il y croit dur comme fer. Et son acte de naissance c'est du pipeau okay ? Zachée, il a le swag intergalactique. Alors chut.
○ Métier/classe/mutation/pouvoir : Affinité avec la Terre et l'Eau. C'est vachement cool pour faire pousser des plantes choupis, vous saviez ?
○ Compagnon et objet : Un ours. Genre. Un grand truc plein de poils. Un vrai. Mais c'est une bonne patte, no worries les gens, zeeeen. C'est d'ailleurs lui qui porte l'Objet de son humain attitré, en bandoulière autour de son large cou : un arrosoir en plastique vert. Avec des autocollants moches dessus. Mais ça, c'est un rajout de Zachée parce-que "les autocollants c'est trop chou et puis-OH DIS JE VAIS AUSSI COLLER DES ETOILES PHOSPHORESCENTS HAAAAAAAAAAN" alors voilà.




"...et même qu'en fait mon papa c'est un poulpe qui vole et qu'il est ambassadeur auprès des jupitériens et..."

> Histoire du perso <


"Mes cheveux sont des senseurs qui sondent l'aiiiiir."

> Description physique <


"HEY REGARDE UN PAPILLON HEY DIS REG-ah non. C'était une feuille. Mais n'empêche. DIS REGARDE DIS DIS DIS REGAAAARDE UNE FEUILLE !"

Zachée, ça sonne un peu comme saké. C'est peut-être pour ça que le zèbre concerné a toujours l'air un peu bourré.
<< Non mais en fait, l'herbe c'est un peu comme les poils de Terre tu vois ? Et genre, si tu tire avec trop d'insistance dessus et bah elle éternue, et pouf, ça déclenche un ouragan quelque part dans le monde. >>
Il ne connait pas trop le monde réel, ou alors de loin. Pour Zachée, tous les gens sont des supers héros cachés qui veulent sauver la Terre. Il est convaincu de mille et unes autres choses absurdes du même genre.
14-12-2013 à 19:09:13
Nom : Sylvain.
Prénom : Eren.
Description physique : Cet air ébahis qui lui colle à la gueule, oh cette tendresse planquée au coin d'un rictus... C'est Eren qui vous sourit de ses lèvres pleines, plisse ses joues éclaboussées d'étoiles crevées en pluie ; les tâches de sons sur son visage blafard, un peu comme la neige, c'est Eren, un peu comme une porcelaine qui gît là dans son carton. Et elles glissent en danse merveilleuse en dessous de ses yeux verts, elles font des sauts sur ses pommettes criblées.
Il est toujours à bout de souffle Eren. Ses cheveux d'étoile filante s'ébouriffent pour un rien quand il courre, ses joues se colorent bien vite à l'énergumène, elles explosent en rougeur ; bouffées de joie soufflées fort sous la peau.
Eren il est a grandis comme un arbre sur la lande- un peu vite, un peu mal. Il est tordu Eren, il a la maigreur rongée des gens qui ont pris trop vite en jambes. Il ressemble à ces arbres que le vent fait ployer ; il ne le fait pas exprès d'être un peu courbé Eren, c'est comme ça, simplement.
Il a des longs membres et pas assez de chair des fois. Il a quelques pansements sous le menton et dans le cou, parce-ce-qu'il ne se rase pas si bien Eren. Et parfois, sur ses joues, y a quelques flammes en gerbes qui se rallument, mais juste pour un temps. Il les éteint vite fait. Juste maladroit, un peu, quand il se coupe bêtement face à son miroir en pensant à. Tout.
Eren, c'est comme un ciel étoilé. Avec cette face de lune, ce teint laiteux qui ne prend jamais le soleil ; et les constellations en farandole sur son visage, là partout sur son front, et son nez- sur ses épaules même. Toute une averse il s'est prit, Eren, tout un orage.
C'est la nuit, Eren ; la nuit martelés d'astres, la voie lactée dans son manteau de moire.
Description morale :
Loisirs : Il ne sait plus. C'était il y a longtemps les poèmes pour Liba, pas vrai ? Et si Liba n'est pas plus là, à quoi bon les poèmes ? Alors il n'a plus rien Eren. La nostalgie, c'est son dernier loisir- c'est qu'il faisait tout pour elle, vous savez, pour sa Liba ? Maintenant, la vie est vaine.
Chose qu'il/elle aimerait changer dans son passé : Sauver Liba. Sauver Liba et tous les autres, et tous ceux qui n'ont plus de visage. Sauver sa propre vie avortée.
14-12-2013 à 19:10:39
Nom : Liosh.
Prénom : Ambroz.
Âge : 19 ans.
Race : Demi-elfe.


Origine et histoire : Ambroz est né à Kairec et y a toujours vécu. Il n'a jamais quitté la vaste forêt, et pour cause : sa mère, bannie de son village pour avoir été l'amante d'une créature de la sylve tant redoutée, ne l'a jamais laissé s'aventurer hors des sa terre d'exile. Du reste, son père absent car folâtre n'était pas là pour contester la décision de cette femme qu'il avait engrossé sans plus s'occuper d'elle par la suite. Ambroz ne lui en veut pas : les Elfes des bois ont rarement un sens très aiguë de la famille.
Le jeune homme donc été élevé dans la forêt, avec pour compagnons les animaux surnaturels, créatures magiques et autres êtres singuliers qui habitaient Kairec. Ses amis ? Des loups télépathes, des fées, élémentaux et autres étrangetés notoires... Il a joué avec eux durant son enfance et entretient encore des contacts avec une partie. Mais sa meilleur amie, c'est avant tout la forêt elle même. Il l'aime profondément et la considère plus que n'importe quoi ou n'importe qui d'autre ; il ressent sa présence comme plus maternelle que celle de sa mère même. Depuis toujours, il lui voue donc une grand affection. Il la connaît bien, comme un amant, et ses habitants sont pour lui des visages en grande partie connus.
Son histoire n'a pas connu de grands tournants, si ce n'est qu'il a quitté sa mère pour prendre son indépendance à l'âge de seize ans ; il vit maintenant dans un grand arbre prêt d'un lac. Qu'il n'a nullement aménagé d'ailleurs, d'aucune façon ; il se contente de dormir entre les branches, et de faire parfois la sieste au creux de ses épaisses racines.
Sa vie était donc paisible. Puis Ambroz a rencontré Fly.
Et tout a changé.

Physique : On pourrait penser qu'en diapason de ses origines elfiques, Ambroz est grand et élancé... Mais c'est faux. Il mesure un mètre soixante dix et quelques, et n'a pas de grâce particulière. Il ressemble plus à humain qu'à un elfe en réalité.
Sa vie au grand air l'a buriné, bien qu'il soit encore jeune. Quand certains ont encore un visage lisse au même âge, Ambroz a déjà quelques rides et des cheveux blancs ; il fait un peu plus vieux que son âge, mais l'éclat de ses yeux bleu lui donne une candeur propre qui contrebalance son apparence générale.
Ses cheveux ondulés lui arrivent à mis-torse et traînent parfois en mèches bouclées plus bas que son front, occupant son regard ; il les coupe seul, à l'occasion. Châtain, légèrement blondis par le soleil, émaillé sde quelques raies blanches, ils offrent un panel de valeurs claires qui lui confèrent une crinière lumineuse. Quoiqu'un peu rêche, surtout quand il oublie de démêler ses cheveux.
Il est bien fait et robuste, sa vie l'ayant confronté à la nature sauvage et non au confort. Pour autant, son existence n'a pas été désagréable, mais Ambroz ne restait pas chez lui toute la journée, et passait son temps à vagabonder, à grimper, à courir... Il a les muscles d'un jeune homme de son âge en bonne forme, mais guère plus. Ses épaules sont larges, mais pas assez pou lui tailler une silhouette vraiment frappante. Avec ses bras, ce sont cependant les parties de son corps les plus étoffés et robustes ; pour cause, il sollicite plus ces muscles que n'importe quels autres.
Du reste, son visage fin aurait été juvénile sans la barbe blonde et châtain qui lui ébouriffe le menton et le bas du visage en général, jusqu'en dessous des joues, et les pattes touffues qu'il s'est laissé pousser. Sa moustache n'est pas vraiment étoffée, en plus d'être claire ; elle trop peu visible pour cacher ses lèvres pleines, redessinant juste un peu plus largement ses sourires.
Seul héritage de ses origines semi-elfiques : la pointe accentuée de ses oreilles, couverte d'un duvet blond vaporeux.

Caractère : Ambroz est quelqu'un d'actif. Vraiment. Il ne fait pas beaucoup de bruit, et on le voit souvent flâner dans l'herbe, ou assis au pied de l'arbre qu'il a adopté comme demeure ; voir se baignant dans le lac, ou couché quelque part. Pourtant, il n'est pas si fainéant qu'il a en l'air. Simplement, il prend sont temps, indolent, fait les choses à son rythme. Il mène une vie paisible qu'il affectionne beaucoup. Malgré tout, ce n'est pas un être aussi mou qu'il peut le sembler.
Quand il ne se détend pas, Ambroz cherche des baies, plante des graines et des pépins. Il participe à la vie de la forêt qu'il chérit tant, s'occupant avec tendresse des petites pousses qu'il trouve parfois dans l'herbe, soignant les arbres infectés avec sa magie curative, aidant à l'occasion des animaux dans la détresse. Il a conscience de l'équilibre du monde et ne le remet pas en cause ; c'est con côté pragmatique, qui peut le faire passer pour quelqu'un de cynique. Mais il accepte simplement le fonctionnement du monde. Il aime la terre et ses cycles, la forêt profonde, l'odeur riche de la décomposition... Cela peut sembler étrange à plus d'un titre, mais Ambroz se réjouit devant un cadavre sous les feuilles. Il ne voit pas un dégoûtant tas de chair ; il voit la vie transmise, la flamme éteinte d'une existence qui se rallumera dans d'autres.
Ambroz, c'est aussi un oreille attentive, une épaule solide sur laquelle poser sa tête. Il est attentif aux autres comme il est attentif au monde. Il ne pose pas de questions indiscrètes, ne tente pas d'en savoir plus sur la peine des ceux qui versent des larmes face à la lui ; il se contente de le les soutenir, tentant d'apaiser la douleur de leurs blessures. Il prend soin de ceux qui l'entourent comme de la forêt qu'il aime tant.
Il n'est pas vraiment exubérant Amrboz. On ne le remarque pas forcément. C'est une force tranquille, une bonne patte, et il n'est pas tellement loquace, alors... On l'oublie facilement.
Mais il y a truc avec Ambroz, quand même. Un truc q'on ne peut pas nier, qu'on ne peut pas critiquer.
Il est toujours là. Toujours là pour vous, Ambroz.

Objectif : Conquérir Fly ?

Aptitudes : Magie liée à la musique de sa flûte de pan, qui agit sur son environnement en général. Son plus grand don cependant, tient en sa magie de renforcement. Ambroz peut l'utiliser pour rendre celle des autres plus puissante. Elle n'agit cependant pas sur lui.
Du reste, il est très bon archer, car il a fait du tir à l'arc une de ses activités régulières. Viser une cible, se concentrer... Le détend. Depuis des années qu'il s'entraîne dans un but purement méditatif et récréatif, il est donc devenu vraiment bon.
14-12-2013 à 19:12:58
Âge : 21 ans.

Espèce : Humaine.

Physique : Un grand diable blond à barbe plus ou moins rousse, aux yeux clairs d'un gris morne. Ses cheveux sont longs et délavés, sa peau tannée et crasseuse. Solide sans que ce soit particulièrement remarquable, il est taillé pour les marches longues et fastidieuses, et malgré sa grande taille, pour se glisser au milieu des gens sans se faire remarquer, étant svelte et fin somme toute. Il porte des gants de cuir, des bottes éculées, et tout ce qu'il faut pour voyager dans une contrée froide. Fourrure, cape, surcouches de vêtements... Avec sa dégaine de vagabond du septentrion, Ivan attire les regards en ville.

Histoire : Comme beaucoup d'enfants après une quelconque guerre du nord ouest, il fut abandonné par ses parents, dernier né, bouche indésirable, avec deux de ses jeunes sœurs. On le recueillit dans un orphelinat où il passa quelques années, jusqu'à apprendre à parler, à lire, écrire et compter. A l'âge de huit ans, cependant, on le tira des lieux pour l'engager dans une guilde ; ses soeurs restèrent derrière lui, et il ne les revit jamais.
Ivan devint un petit tire-laine.
Il se manifesta plutôt doué pour le métier et ne rencontra pas trop de problèmes avec l'autorité. Sans être bien traité, il n'avait pas à se plaindre quand même, le ventre plein, molesté seulement à raison, et lié à ses camarades de vol. Le temps passant, cependant, il se prit à rêver d'une nouvelle vie... Sans doute parce-qu'à l'âge de douze, on commença à lui faire comprendre qu'on ne le garderait pas toute sa vie dans la guilde. Il ne s'en offusqua pas outre mesure. Avec un de ses compagnons, son plus proche amis, Gleb, il en sortit à ses quatorze ans, et... Et quoi ? Qu'auraient bien pu faire deux foutus orphelins de cet âge dans cette société qui changeait si vite ? Les machines à vapeur, les fusils, la fin de la guerre, la paix, la défaite, les grands bâtiments... Le monde tournait trop rapidement pour eux deux. Alors, il se firent un peu vagabonds. Pendant un temps. Mais il y'en avait d'autres, des vagabonds, plus vieux et plus costauds ; il fallut bien trouver autre chose.
Ivan et Gleb, sous le ciel gris de leur pays, cherchèrent dont un emplois pour subsister. Ils ne trouvèrent pas seuls, bien entendu, et le blondin retourna donc à l'orphelinat d'où on l'avait tiré dans l'espoir qu'on les aide à trouver un métier, quel qu'il soit. Bien leur en pris, car ce fut le cas, par l'intermédiaire du directeur : Gleb devint apprentis d'un forgeron, Ivan d'un ébéniste. Tout aurait pu aller pour le mieux. Ils se seraient contentés de poursuivre leur formation respective assez longtemps pour pouvoir travailler à leur propre compte, si Cynthia n'était pas apparut. Mais elle apparut. Et ce fut le drame.
Gleb tomba amoureux, Gleb commença à la voir régulièrement, Gleb en parla à longueur de journée, Gleb lui offrit des fleurs, Gleb se mit à faire un tas de projets désespérants de niaiseries amoureuses, Gleb vu la vie en rose, Gleb voulut tout savoir de sa bien aimée ; Gleb sut bien vite tout ses problèmes. Une grosse avalanche de problèmes.
Drogue, prostitution, maquereau fâché... Quelle connerie, de tomber amoureux d'une radeuse. Il dût bien se résoudre à les régler, tout les problèmes à sa jolie fleur des pavés. Mais s'attaquer aux souteneurs de Cynthia ? Non.
Il s'enfuit. En prévenant Ivan, bien entendu. Et puis quoi ? Laisser Gleb s'en aller seul ? Mauvaise idée, vraiment. Il suivit.
Ainsi gâchèrent-ils leur avenir, à vingt ans et quelques ; ils en cherchent maintenant un meilleur, loin des marais, tourbières, steppes et forêt de pins, plus à l'est, dans les plaines et prairies qui bordent la Grande Forêt... Mais arriver là-bas ne se fera pas sans efforts. Traverser les contrées rudes et impitoyables qui sont les leurs n'est pas aisé, surtout plus à pied, et par ce temps rigoureux d'hiver...

Caractère : Ivan est pragmatique. Rigoureusement logique. Il croit aux faits, à la science, et à tout ce qui se complète d'explications. Très peu pour lui, les discours fumeux des religieux, les promesses fourbes, les tours de passe-passe des magiciens, les délires sibyllins des vieilles peaux nullipares et frigides qui s'intitulent voyantes.
Il méprise les flambards et les bourgeois. Les premiers pour leur orgueil, les deuxièmes par principe.
C'est un ami fidèle, quoique pas vraiment démonstratif. Derrière ses airs renfrognés et son regard lassé, sa mine de déterré, ses expressions blasées ou agacées, on peut lui trouver des qualités. La patiente, la persévérance et la rigueur dans le travail. Il aime les chose bien faîtes. C'est un perfectionniste, toujours aspiré par ce qu'il fait. Autant dire que les gens dispersés l'exaspèrent... Un peu comme Gleb, en fait.
Il n'est pas idéaliste, mais pas cynique pour autant. On le trouvera très informé de la politique et critique vis à vis de cette dernière, mais finalement perdu quand il est question de choisir un idéal de société. Si on lui demandait, il répondait qu'aucun ne lui convient, et que de toute manière, jamais on ne pourra en trouver un qui rende tout le monde heureux.
Du reste, il sait se décoincer à l'occasion d'une fête, et sans ripailler avec le même entrain que Gleb, c'est malgré tout un bon convive. Comme sa voix est agréable, il chante souvent pour accompagner les festivités.

Objectifs : Redevenir apprentis d'un ébéniste. Faire sa vie. Protéger cet imbécile Gleb. Fonder une famille. ( Ce serait bien, quand même. )

Possessions : Ses vêtements, et une épée volé par Gleb à son maître. Pas qu'il sache vraiment s'en servir, mais sentir le fourreau qui lui bat la hanche est plutôt rassurant... Puis, pas besoin d'être épéiste pour intimider les brigands, avec sa taille, l'arme et Gleb.
Du reste, rien du tout à part sa vie.

Aptitudes : Tailler le bois, lire, écrire, compter. Ivan sait également comment on tient une épée, ce qui est déjà pas mal. L'utiliser, une autre histoire. Sinon, bon, chasser à peu près, si les proies sont petites...

Autres : Ivan déteste les rats. Il y'en avait dans son dortoir, à l'orphelinat, et pendant l'hiver, ils s'enhardissaient parfois jusqu'à venir leur grignoter des extrémités. Pas mal de gosses ont échappés de peu à des mutilations et des maladies... D'autres pas.
Depuis, il est quelque peu ( mais rien qu'un peu ) traumatisé par ces affreuses bestioles.
14-12-2013 à 19:14:11
Nom : Inconnu.

Prénom : Gleb.

Âge : 21 ans.

Espèce : Humaine.

Physique : Gaillard de taille moyenne au coffre remarquable, Gleb a ce qu'il faut dans les épaules et dans les bras pour être forgeron. Son cou est épais, ses membres longs et noueux de muscles. Son corps est tout ce qui le démarque, cependant : ses cheveux sont châtains et plus ou moins courts ; mal peignés pardessus le marché, depuis qu'il vagabonde avec Ivan et Cynthia. Ses yeux, d'un marron verdâtre. Il porte une barbe, ce qui n'arrivait pas avant, mais moi volumineuse que celle d'Ivan, et encore courte. Il la taille maladroitement parfois, avec un poignard.
Ses vêtements sont les mêmes que ceux de son vieil amis, mais il est d'apparence plus avenante que celui-ci.

Histoire : Somme toute, son histoire est semblable à celle d'Ivan. De nombreux enfants ont eut la même à vrai dire, aussi n'y a t'il rien d'étonnant à cela. Abandonné, élevé premièrement dans un orphelinat, donné à une guilde... Il n'était pas un voleur très doué, contrairement à Ivan, n'ayant ni son agilité, ni sa rapidité, ni sa discrétion. On le forma plutôt au combat, dans l'optique de l'envoyer se battre contre des guildes rivales, le jour où il aurait assez grandis pour cela. Contrairement à Ivan, on l'aurait gardé jusqu'à ses trente ans au moins, un combattant dans la force de l'âge étant plus utile qu'un adolescent. Il ne participa finalement à aucune rixe : à la surprise de tous, Gleb suivit Ivan malgré l'avenir qu'on lui promettait. Le reste de son histoire, vous la connaissez.
Attardons nous néanmoins sur sa rencontre avec Cynthia... Elle se fit alors qu'il était âgé de dix neuf ans, dans une taverne. La jolie brune s'oubliait dans l'alcool. Il en fut troublé, et étrangement peiné, alors il l'approcha et engagea la discussion. Si elle fut d'abord réticente à lui parler, Chianti se montra vite chaleureuse, comme tout à coup prise d'une révélation, et il tomba sous son charme sans même s'en rendre compte. En quelques jours, il fut tant épris d'elle qui se trouva près à tout pour sa dulcinée. La suite a déjà été contée... Mais ne pensez pas tout savoir, car il est des choses dont seule Cynthia peut témoigner.

Caractère : Gleb est gentil. Trop gentil.
C'est un imbécile heureux, un bon bougre qui fait facilement confiance aux gens et sourit beaucoup. Une compagnie inestimable, mais pas vraiment un penseur. Il n'est pas très malin, ni de très bon conseil. Niais et fêtard invétéré, il n'en reste pas moins travailleur, dur au labeur et ne rechignant pas à faire ce qu'on lui demande avec application... Mais son esprit bat la compagne, il est incapable de se concentrer et à tendance à entreprendre trop de choses à la fois. Gleb a toujours deux fers sur le feus, soyez en sûr.
Il a beau avoir de bonnes intentions, c'est un gentil fardeau pour les gens à qui ils cherchent à apporter son aide. Le jeune homme a tendance à compliquer les situations plutôt qu'à les résoudre.
Mais on s'attache vite à lui. Avenant, sociale et toujours disposé à fêter quelque chose, on ne s'ennuie pas avec Gleb pour compagnon. Il a tendance à boire trop, mais on lui pardonne vite généralement. Difficile de lui en tenir rigueur, car il tombe de sommeil plutôt que de déambuler saoul quand c'est le cas, ne faisant tout du moins, nonobstant son ébriété, de mal à personne... Exception faîte des bras destinés à la porter, car soulever sa masse n'est pas aisé. Vraiment pas.
On ne le met pas facilement en colère, et il est rare de le voir triste. En bon imbécile heureux, c'est un éternel optimiste... Il ne connaît rien ou presque du monde qui l'entoure, se rapprochant par là d'un paysan, peu instruit et n'en sachant pas assez des sujets importants. Cette bêtise lui confère cependant un certain charme, puisqu'elle s'accompagne d'une ineffable joie de vivre... Cherchez l'erreur.

Objectifs : Se marier à Cynthia, avoir des enfants d'elle, lui offrir une vie nouvelle, travailler à son compte un jour, et mourir vieux si possible.

Possessions : Ses vêtements, un marteau, et une épée. Il ne sait pas du tout s'en servir, contrairement à Ivan qui a quelques rudiments d'escrime... Mais ça impressionne toujours, une épée.

Aptitudes : Forger, lire et compter. Si savoir mettre facilement à l'aise les gens est une aptitude, alors Gleb la possède aussi.
14-12-2013 à 19:15:55
Nom : Arul.

Prénom : Cynthia.

Âge : 24 ans.

Espèce : Humaine.

Physique : Une brune, entre deux tailles, plate mais large de bassin. Ses yeux sont verts, son visage pâle et criblé de tâches de sons. Il y'a de la rousseur dans ses cils, du soleil sur ses lèvres charnues. Ses longs cheveux noirs sont d'une opulence à couper le souffle, et forment des boucles lourdes au niveau de ses épaules jusqu'au bas de son dos. Ses jambes sont longues, sa démarche sensuelle... Dommage que des épais vêtements la couvrent, dissimulant tout cela aux yeux du monde.

Histoire : On vous en aura sûrement parlé. Mais si. Vous savez ? Ces gens qui naissent pourvus de dons ! Ah, les créatures que voilà... Liées à l'antique magie, et dangereuses à n'en pas douter. La plupart quittent les villes, préférant à la civilisation des espaces sauvages et incultes. Ils n'indisposent personne, somme toute. Ceux-là. Juste ceux-là.
Il y'a aussi ceux qui restent en ville, parmi les autres citoyens... Et tout de suite, la magie, on la sent mieux. On la perçoit. Ou pas. Tout ce qu'on en sait, c'est les dommages qu'elle cause.
Cynthia a eu l'insigne malchance de naître embrassée par la Magie. Comme beaucoup de gens à vrai dire, mais dans ses veines, l'appel de la Terre était puissant. Elle pouvait sentir les flots qui parcouraient les sous-sols du monde lors son enfance même... Ce qui n'était pas pour déplaire à ses parents, mages bourgeois descendant d'une ancienne lignée elfique. Leur fille était la première de leur quatre enfant à manifester un talent quelconque pour les arts magiques. Si la vie avait poursuivit son cours normalement, et que l'industrie familiale avait continuée de tourner, si la petite fille avait put continuer d'apprendre à vivre lentement avec son don -fardeau en ce pays glacé qui se couvrait de villes, enfumé par des machines qui vagissaient de la vapeur, en bons nouveaux rejetons des progrès de la science qu'ils étaient-, si personne n'avait jamais découvert l'horrible vérité sur les Arul, si leurs associés n'avaient pas été par trop avides de les vendre, si... Quantités de choses auraient changées, à vrai dire, et toute ne tiennent qu'à à "si" dérisoire. Mais parlerons-nous de ce qu'il aurait pu advenir, ou ce qu'il advient ?
Pendaison des parents, reprise de l'industrie, dispersion des enfants dans de la famille proche, après vérification qu'ils n'étaient pas une engeance corrompue bien entendu. Cynthia passa entre les mailles, le plus ironiquement du monde grâce à son pouvoir, ce dernier consistant à aplatir les hommes à ses pieds en manipulant leur esprit... Quelle chance que la société fut encore phallocentrique dans ce pays ! Face à une femme, la fillette aurait échouée, et serait morte. Entre autres choses.
Elle atterrie chez un oncle envieux du succès qu'avaient eut ses parents. Il trouva en elle un exutoire à sa convoitise frustrante. Ce n'aurait pas posé problème outre mesure, si l'oncle en question n'avait pas été lui même pourvus de dons magiques hélas dûment exploités... La fillette comprit bien rapidement que tout les hommes ne pouvaient pas être soumis. Qu'ils aient conscience de la magie qui dormait en eux, et alors... Alors on se taisait. On souffrait. Et on ne pouvait rien y faire.
Après avoir été violée et battue quelques cinq années, à l'âge de dix ans, Cynthia fugua pour ne jamais revenir. Elle laissa une pâtisserie agrémentée de baies de belladone derrière elle, dans l'espoir de ne pas abandonner un foyer, mais plutôt une tombe très prochainement occupée.
On se doute bien que cette fugue ne servit pas à grand chose d'autre qu'à la conduire tout droit entre d'autres bras qui chercheraient à l'étouffer plutôt qu'à la réconforter... Cela ne manqua pas. De fil en aiguille, Cynthia se trouva sous la coupe d'un souteneur, et le comble dans cette histoire, doublé d'un sorcier parvenu ayant sut déceler son don. La suite, on l'imagine sans peine. Il l'exploita de toute les manières possibles, la rattrapa chaque fois qu'elle essayait de fuir, utilisa son pouvoir pour embarrasser des hommes politiques, basa toute sa réussite sur elle... Sans pour autant l'empêcher de se droguer pour tout oublier, et de devenir alcoolique dans l'optique de faire mourir sa mémoire par noyade. Peut être aurait-ce fonctionné, si la magie ne restaurait pas son corps, l'empêchant de faire de ce dernier une loque à l'image de son esprit. Elle ne réussit même pas à éprouver de dépendance ou à faire des vestiges de son intellect ; le vieil héritage elfique de sa famille l'en empêcha malheureusement. Elle persista à tenter de se détruire malgré tout.
Des années et des années. A tourner en rond, en se révoltant pour mieux se faire mater. A tenter le suicide, sans jamais réussir à aller au bout, soit trouillarde, soit interrompue, soit sauvée. Pus, Gleb arriva.
Il était naïf, il était fort- c'était un homme. Banal. Sans magie dans le sang. Elle pouvait le contrôler. Et alors, tout devint clair : il fallait se servir de lui pour échapper à cet enfer qu'était sa vie. Il saurait la protéger, et au pire des cas, mourrait tandis qu'elle aurait le temps de s'enfuit. Aussi Cynthia commença t'elle à le travailler activement, et cela dura près d'un an. Elle dût s'accrocher pour entretenir une relation durable avec lui sans que Yanneck ne l'en empêche ; mais elle réussit, envers et contre tout, à glisser entre les mains du souteneur. Certes, Gleb n'était plus seulement un outil à ses yeux après tout ce temps... Mais pas un amant non plus. Elle l'avait pris dans son lit, mais ce n'était rien somme toute : pour peut qu'il paie, n'importe quel homme aurait eut la même place à ses côtés la nuit. Mais payer cher, cela allait de soit. Être courtisane, ce n'était pas se vendre à bas prix. Même si on continuait à se vendre.
Désormais, elle parcourt les routes avec lui, pleine d'espoir à l'idée de trouver une existence nouvelle par-delà Kairec, qui devrait mettre assez de distance entre elle et le pays glacé qui l'a vu naître . Par chance, ce grand bougre d'Ivan les accompagne. A l'occasion, ce sera toujours un sacrifice à faire à ses poursuivants, plus acceptable à son coeur que celui de Gleb à qui elle s'est attachée.
D'ailleurs, ils ne devraient pas tarder à les rattraper...

Caractère : Cynthia a deux faces. Elle joue un rôle.
En apparence, c'est une jeune femme énergique et vulgaire, qui prend plaisir à faire rougir les hommes, à faire des allusions salaces, met de l'ambiance là où elle passe et n'a strictement aucune gêne. Somme toute, quelqu'un de jovial et d’extravertis avec un fond de tristesse pour ternir son sourire à l'évocation du passé. Puis, il y'a la véritable Cynthia.
Calculatrice, déterminée et sans pitié. Un être brisé et affligé prêt à tout pour accéder à un avenir prometteur. Pitoyable, désespérée et destructrice ; fourbe, cauteleuse et craintive. Voilà la Cynthia qui se cache derrière les rires, les joues roses, les cheveux en bataille.
La Cynthia qui risque de n'apporter que la mort autour d'elle...

Objectifs : Être libre... Et ne pas faire trop de mal à Gleb, en le quittant.

Possessions : Deux dagues, deux couteaux, deux poignards. Rien que ça. Sinon, pas plus que ses vêtements fourrés. Et, d'une certaine manière, Gleb.

Aptitudes : Menteuse hors pair, agile, et douée d'un talent secret : aucun homme ne lui résiste. Son pouvoir les met tous à ses pieds. Ils n'ont aucune chance de se garder de son aura... A moins d'être sensibles à la magie. Comme se fut le cas pour Yanneck.
14-12-2013 à 19:19:09
Nom : Halvor.

Prénom : Wido.

Âge : Cent cinquante ans, soit la trentaine pour un Elfe. ( Une année elfiques = cinq années humaine. )

Race : Elfe.

Description morale : Un Elfe. Serein, plein de sagesse et proverbialement pondéré ? Non. Pas vraiment.
Wido est énergique et souriant. Contrairement aux idées reçues, il est même capable d'humour et de sarcasme, l'ironie étant l'amour de sa vie. Une langue acérée et un regard pétillant sont le secret de son charme, bien qu'il fasse parfois preuve d'une morgue agaçante ; du haut de ses cent quarante ans, il pense en avoir vu assez pour pouvoir donner des leçons à tout le monde. Légèrement hautain donc, Wido peut être aussi bien drôle et agréable que proprement agaçant, voire insupportable. Il s'attire aussi bien ennemies, qu'amis, sans avoir à faire plus que de sourire ; un sourire de sa part peut tout dire sans parole. Dédaigneux, amusé, généreux, triste, lugubre, sardonique, heureux... On peut lire sur ses lèvres les paroles qu'il n'a pas encore dit, ou qu'il préfère tout simplement taire. Sans être un livre ouvert, son visage ne manque pas d'expression, contrairement à la placidité qu'on apparente à ceux de son peuple.
Outre son humour mordant, Wido est aussi doté d'un sang froid remarquable. Il fait face à peu près n'importe quelle situation sans broncher, réactif à outrance peut être, encaissant les chocs et surmontant les épreuves sans s'épancher ni en plaintes, ni en vains étonnements. Il avance sans emprunter d'autre chemin que celui qu'il a décidé de prendre quand il a commencé à marcher ; tient, le voici donc également buté. Et susceptible, il est bon de le préciser, quand on s'attaque à lui en pointant ses plus flagrants défauts. A savoir la condescendance, l'entêtement, la lassitude mélancolique qui s'empare parfois de lui, et peut être aussi son irritante franchise, qui semble trouver sa source dans un inépuisable plaisir sadique de choquer et de rire aux dépends des autres... Peut être un certain cynisme, également ? Qui s'explique d'un navrant et implacable réalisme Bon. Wido n'est pas foncièrement mauvais, mais ce n'est pas un saint non plus.
Pour équilibrer quelque peu ce caractère plus que rebutant, on peut lui trouver quelques qualités, tout relatives : courage, persévérance, un pragmatisme qui a quelque chose d'à la fois rassurant et déprimant, ainsi qu'une curiosité -souvent mal placée, soit- incroyable dont a résulté une vaste gamme de connaissances, ce qui fait de lui un homme plutôt érudit.
Wido, somme toute ? Quelqu'un d’insupportable la plupart du temps, mais sur qui on peut compter. Aussi fiable que moqueur. C'est dire.

Description physique : Un grand gaillard aux épaules larges et carrées. Son corps est nerveux et musclé, mais sans que ce soit particulièrement apparent. Pour cause, il ne possède pas une stature de forgeron, mais plutôt d’épéiste, toute en longueur, en musculature sèche, en souplesse. Wido n'a pas le corps d'un guerrier. Il serait incapable de manier une hache ou un masse d'arme malgré sa force, étant plus endurant que puissant ; ce qui est parfaitement visible.
Son port pourrait être gracieux, son cou étant long et sa silhouette altière, mais Wido se cache derrière une barbe bouclée qui lui descend jusqu'à la poitrine. D'un auburn foncé, tout comme sa chevelure dont les boucles épaisses tombent en cascade sur ses épaules, elle achève décidément de démentir les clichés standards de l'elfe blond et glabre... Bien que ses yeux soient d'un bleu indigo peu courant, et son visage fin, nonobstant la vie rude qu'il mène.
La chasse et des prédispositions naturelles l'ont rendues aussi silencieux qu'agile, tandis que des années de voyage lui valent une endurance hors paire. Souple et tout en membres sculptés, Wido n'a rien d'imposant quand il marche, d'un pas leste, léger... C'est quand il s'arrête, se plante face à quelqu'un, que cette personne prend la mesure de sa force physique, loin d'être moindre comme le laisse supposer ses déplacements aériens. Wido n'a pas que le grâce qu'on attribue aux Elfes, n'ayant pas grandit dans une quelconque cité pleine de merveilles et de beauté, il a développé les capacités de son corps autant que celles de son esprit. En tant qu'Elfe sylvain, il vit bien plus durement que les citadins dont on vante le raffinement et la digne sérénité ; ne vous attendez pas à ce que Wido réponde à ces clichés dépeignant des êtres calmes et sages. Si il correspond à l'image froide et hautaine que les autres peuples se font des elfes, il n'a pas hérité de leur noblesse, et reste tout de même plus proche du commun des mortels que ceux de ses semblables qui habitent de magnifiques cités.
Du reste, on peut se douter en toute logique que sa manière de pensée et sa condition physique ont évoluées en conséquence.

Armes / Magie : Encore une fois, il rit au nez des idées préconçues : Wido n'a ni arc, ni flèches. Il se bat à l'épée double, au couteau, poignards, et autres armes blanches qui lui permettent d'exploiter sa souplesse et son agilité.
Sa magie a deux faces, tout comme sa lame. Elle est aussi bien intrinsèque qu'extérieur ; c'est à dire que Wido dispose de dons héréditaires, instinctifs, qui consistent en la géokinésie et la maîtrise des vents, ainsi que d'une magie apprise auprès de son créateur ( voir son histoire ), qui lui permet de faire directement appel à la forêt elle même, de communiquer avec celle-ci, d'étendre ses sens via le courant sous-terrain de la Magie, et de parler par la pensée. Les courants d'énergie qui irriguent le monde lui permettent donc de développer un sixième sens, pour peu qu'il soit en phase avec eux.

Histoire : Wido n'est pas né en ville, de parents de chair et de sang... Il est venu au monde d'un arbre. Kairec étant le berceau de la magie du monde, il arrive que cette dernière voit en son sein, naître d'étranges créatures. Les elfes sylvains font partit de ces dernières.
Parfois, les racines d'un vieil arbre plongent si profondément dans la terre, que la magie les abreuve au même titre que l'eau. Alors, le temps passant, cet arbre développe une conscience, des sentiments ; une âme s'y forme, un esprit capable de réflexions. Et alors, il lui arrive d'éprouver une fascination frustrante envers les animaux. Afin d'y palier, l'entité végétale peut alors faire deux choix : entamer une transformation qui, à terme, fera d'elle une créature mouvante, soit d'écorce, de pulpe et de sève, soit nourrie par la chair des animaux morts, et donc elle même possédant organes, sang et corps articulé de muscles, ou... Donner naissance à un animal auquel elle sera liée par la magie, ce qui lui fera partager ses perceptions, ses sentiments.
C'est ainsi qu'est né Wido, d'un chêne ( Quercus petraea ) embrasé par l'automne.
Il passa son enfance aux pieds de ce dernier, dans l'insouciance et le bonheur simple de vivre au jour le jour, nourrie de fruits, de magie et d'eau. L'arbre le protégea, et le garda près de lui assez longtemps pour qu'il ne grandisse. Ce ne furent qu'après cinquante années de douces rêveries et de jeux solitaires que Wido, alors âgé de dix ans en son corps, quitta les environs où poussait son géniteur ; son père, sa mère... Qu'importe, l'être duquel il était né, qui l'encouragea à explorer le monde, à exister pour eux deux de tout son soul. Il ne le déçut pas. S'enhardissant hors de Kairec même, il voyagea à travers le continent, solitaire, jusqu'à l'âge de vingt ans ( cent années ), endurant parfois le froid et la faim, manquant même de mourir, mais forgeant ainsi son caractère et faisant de lui ce qu'il est désormais. Il prit autant de plaisir à éprouver la douleur que le plaisir, conscient que rien de tout ça n'était perdu, qu'aucune sensation ne lui était exclusive ; il partageait tout avec son arbre, et pour lui, chacune de ces sensations était un miracle dont il savourait la venu. Seule l'arrêta dans son fou parcours qui le mena jusqu'aux confins de Natoul, dans le sud absolu, une rencontre fatidique : celle de sa femme, Tanstielle Halvor. En quoi une allumette blonde dégingandée habillée d'une robe blanche vaporeuse changea son existence ? Certains auraient dis, en le faisant frapper par la foudre de l'amour.
Non ? Pas du tout.
Tanstielle lui donna une identité. Elle le nomma. En apprenant qu'il venait de Kairec, elle l'appela Wido, "Celui qui habite la forêt". Or, il n'avait jamais eu de désignation véritable, changeant au gré de ses envies, l'arbre qui lui avait donné naissance ne l'ayant pas nommé, et ses voyages l'amenant à côtoyer sans cesse différentes personnes. Aussi, que Tanstielle lui offre un nom le désappointa agréablement. Il la laissa le prendre par la main, et elle ne le lâcha plus.
Elle le guida à travers sa cité elfique, grandiose et magnifique, perchée sur une falaise surplombant l'immensité céruléenne d'une mer dont l'eau était singulièrement chaude. Sans jamais lui demander son avis, elle le traîna aux quatre coins de la ville, des palais élancés aux blanches maisons aux toits de verre, jusque sur les plages de sable fin et les criques de galets ; elle l'amena chez lui, enivrée par l'inconnu qu'il était, l'imposa à ses parents, deux excentriques qui avaient fait de leur fille cette jeune femme tout a fait charmante et étrange, totalement différente de ses compatriotes, puis enfin, le mit dans son lit, ne doutant pas un instant qu'il était totalement ensorcelé par sa grandiose personne. Et elle avait raison.
Wido tomba amoureux avant d'en prendre conscience, après quelques heures de perplexité face à cette joyeuse folle furieuse, au rythme débridé de leurs courses à travers les rues, mains dans la mains, ces journées durant lesquelles elle lui souriait hardiment, collait sa paume contre la sienne, et se mettait à courir en l'entraînant à sa suite. Des journées innombrables qui le comblèrent et firent de lui un homme heureux en tout point. Tanstielle le retint vingt cinq ans entre les murs de sa cité ensoleillée, ayant pris les commandes de sa vie alors qu'il se laissait faire, tourné tout entier vers le bonheur que lui procurait cette femme dont il savait qu'elle serait son premier et son dernier amour, aussi longtemps qu'elle voudrait de lui.
Ils finirent cependant par quitter la ville, et ce fut au tour de Wido de prendre son aimée par la main, pour la guider vers son propre foyer cette fois-ci. Ils voyagèrent durant quinze ans, durant lesquels leur couple s'enrichit de deux enfants, deux filles qu'ils nommèrent Palandre et Wildarde, vivant pendant quelques temps dans des villages, ne pouvant faire le chemin d'un trait en raison des grossesses de Tanstielle, puis de l'arrivée des nourrissons.
Wido était donc âgé de vingt sept ans ( cent trente cinq années ) quand il retrouva la forêt. Il s'y installa avec sa famille, faisant jaillir du sol une habitation dont il modela chaque pièce grâce à sa magie... Le tout étant fait autour du vieux chêne qui lui donna naissance. Depuis trois ans, à chaque automne, leurs deux filles s'en vont courir au milieu des feuilles cuivrés qui parsèment la cour de leur maison de terre et de pierre, sans se douteur que leur père doit sa chevelure auburn à la saison qui leur offre ces jeux enfantins dans lesquelles vient se mêler l'arbre centenaire...
Pour en finir avec l'histoire de Wido, on peut en dire qu'elle aurait pu se poursuivre sur la même ligne gaie et frivole, si les Darkons ne s'étaient pas mis à rôder dans le sous-bois de Kairec. Depuis, l'elfe ne dort plus que sur une seule oreille ; d'autant plus que son troisième enfant vient à peine de naître, une autre fille, nommée Eldavienne, par l'arbre lui même.
Cela fait maintenant deux jours que Wido a quitté les siens. Il ne leur a laissé pour toute protection que celle de l'arbre, ainsi que les propres aptitudes de Tanstielles, et s'inquiète viscéralement pour sa famille... Mais il a conscience que réunir des Gardiens est primordiale.
Aussi attend t'il dans la clairière, rongé par l'angoisse, mais résolu... En contactant régulièrement Tanstielle par télépathie. Tout de même. Sans quoi il ne tiendrait pas, à rester assis sans rien faire.
14-12-2013 à 19:30:48
Nom : Ermance. Prononcer "érmance".

Âge : 19 ans.

Origine : Capitale de la région.

Physique : Des cheveux bouclés comparables à de l'or fondus, encadrant un visage pâle. Ses yeux sont d'un bleu frappants, tantôt glaciale, tantôt profonds. Ses lèvres fines, n'esquissent que rarement un sourire. Son corps est tout en rondeurs, agréable et attirants.

Caractéristiques : D'une beauté à couper le souffle, Ermance a un caractère orageux et la langue bien pendue. Ce qui ne l'empêche pas d'être bonne actrice.....

Pouvoirs : Encore inconnue, elle n'en a jamais fait usage, mais un maniement des armes quasis parfait, hérité de dix neuf ans à devoir survivre plutôt que vivre véritablement.
14-12-2013 à 19:32:18
Nom : Chostavino.

Prénom : Sergey.

Âge : 15 ans.

Comportement : Sergey est taciturne, placide et profondément laconique. Il parle peu, seulement pour répondre de manière courte et précise, et reste distant envers la plupart des gens. Il ne s’ouvre que rarement, et peu de personne connaissent son véritable fond, plus doux, plus ardent et rêveur. Il se concentre sur le moment présent, afin de vivre pleinement chaque instant, mais passe un temps non négligeable à ressasser son passé, à parcourir ses souvenirs et à se morfondre. La perte de sœur l’a marquée plus qu’il n’a jamais voulu le montrer. Il sut mentir à ses parents et à un psychiatre, protégeant son cœur meurtrit et l’heure secrète de son silence. La seule personne qui connait sa véritable peine est Akemi. En apparence, Sergey parait las de la vie, et ses paupières lourdes lui confèrent un air blasé des plus convainquant. Il reste pourtant avide d’aventures, et pour combler la routine de son existence, se plonge dans des livres qui le transportent dans des mondes meilleurs. Mais encore une fois, cette passion est gardée secrète : le jeune homme ne tolère aucune intrusion dans sa vie privée ; excepté de la part d’Akemi, qui apaise son âme met du baume sur sa douleur enfouie. Avec elle seulement, il parle d’Elèna. Mais sa relation ambiguë avec celle-ci le laisse déconfit, perplexe.
En contact d’autres personnes, il reste renfermé, pas froid ni hostile, mais imperturbable et pragmatique.

Physique : Sergey est un jeune homme dégingandé à la démarche gracieuse, sélénite. Large d’épaule mais courbé, il ne se tient droit que pendant l’heure secrète ; ce qui change radicalement son apparence. Ses membres sont déliés, ses gestes envoutants mais fermes. Il dégage une impression d’effacement singulière, comme si malgré sa taille, il pouvait disparaitre d’un moment à l’autre, en le décidant, simplement en arrêtant de parler ou de porter de l’intérêt au reste du monde. Ses cheveux sont d’un châtain clair terne, de cette couleur morne qui a perdu de son éclat. Il les porte courts mais touffus, coiffés selon un mouvement étrange qui leur donne l’apparence d’ondulations figées. Pour peu, il pourrait être qualifié de fantôme… Même sa peau, pâle mais burinée par un fait des plus singuliers, échappe aux rayons du soleil, et ses yeux d’un bleu limpide ne semblent pas faits pour en supporter la lumière. Ses paupières retombent lourdement sur son regard, finissant de lui conférer un air éteint et distant.

Histoire : Sergey habite Bixby depuis sa naissance. Ses parents ont fuient l’URSS et se sont installés dans cette petite ville, afin d’échapper aux nationalistes des grandes villes, qui chassaient alors les Russes. Pour que leur cadette, Elèna, âgé de cinq ans, et leur futur fils n’ai pas à subir de persécutions nées de la méfiance du communisme, ils décidèrent d’aller se réfugier en Oklahoma, près du désert- loin de l’URSS et des chasses aux sorcières. Sergey a vécut toute sa vie à Bixby, dans un milieu modeste qui avait tendance à osciller vers la pauvreté, étant donné la quasi-insalubrité de son lieu d’habitation. Cependant, il découvrit dés son plus jeune âge que la nuit recelait plus de merveilles que des monstres, à Bixby : sa sœur, plus âgée, l’entraina dans les rues silencieuses, et ils parcoururent Minuit de longues années, ensemble. Le fait que tout deux soient nés à minuit pile était des plus surprenant, mais cette information leur était alors inconnue. Elèna, grâce à ses talents de télépathes, perçut au fil des ans, la présence de deux autres midnighters. Ils se rencontrèrent et formèrent un groupe… Qui fut brutalement démantelé. Une nuit, alors qu’Elèna était âgée de treize ans, comme par ironie, un Darkling l’enleva, et l’emporta dans le désert. Elle ne revint plus jamais. Sergey resta profondément marqué par sa disparition ; sa mort. Car cela ne faisait aucun doute, sa sœur était morte. Les créatures de minuit n’étaient pas herbivores. C’est ainsi qu’à partir de huit ans, il apprit à craindre et haïr ces monstres que les merveilles de Minuit lui avaient cachés. Dés lors, son amitié avec Akemi ne fit que se renforcer, jusqu’à devenir un amour secret et silencieux, tut par ceux même qui le ressentait. S’ensuivirent une suite d’années sans saveur, pendant lesquelles l’oublie se fit toujours plus présent, toujours plus vorace. Jusqu’à ses quinze ans, maintenant, il n’a eut de contacts amicaux avec personne d’autre qu’Akemi et le Voyant du groupe.

Don : L’invisibilité. Pur et simple, pour quatre des cinq sens ; l’ouïe, la vue, l’odorat et le toucher. Il est transmissible à un objet pendant la journée, et à une personne pendant l’heure secrète, mais Sergey redevient alors lui-même visible. Un contact est nécessaire pour la retrouver. Mais comme chaque pouvoir, celui-ci a une contrepartie. L’oublie. Il pioche au hasard dans ses souvenirs et les avalent, qu’ils soient proches ou lointains. Il perd également toute notion du temps. Mais je n’en dirais pas plus, vous découvrirez le reste le long du rp !
14-12-2013 à 19:37:30
Nom : Génémeis.

Prénom : Kiro.

Âge : Dix neuf ans.

Physique : Taille moyenne, teint pâle. Un visage anguleux encadré de cheveux châtains délavés et épais, ce qui donne plus de masse à sa chevelure qu'elle n'en a en réalité. Yeux marrons clairs, soulignés de cernes légères, nez aquilin. Prémices d'une barbe désordonnée sur les joues et le menton. Mince, épaules larges mais peu puissantes, membres déliés, vêtements simples qui se résument à une tunique verte foncée, une ceinture en cuir usée, des braies noires des bottes éculées.

Comportement : Un air malicieux qui lui sied trop bien, accentué par l'ombre de sourire qui tord légèrement ses lèves fines en tout instant du jour et de la nuit. C'est un conteur dans l'âme : il se plaît à assourdir ceux qui l'entourent d'histoires abracadabrantes tout droit sortit de son imagination. Sa passion ? Inventer des récits, de fausses légendes, imaginer des choses surprenantes et bizarres pour en faire des histoires qu'il met... En image, pourrait-on dire. Il se sent obligé de prendre voix et poses des personnages de ses folles élucubrations, entraînant ainsi eux qui l'écoutent dans des pièces de théâtre improvisées qui se déroulent parfois même en pleine marche. Kiro est une bombe constamment proche de l'explosion, plein d'une énergie inépuisable qu'il déverse à grands flots de mots. On pourrait le considérer cinglé ; il ne s'en vexerait pas. Il accepte tout les jugements qu'on porte sur lui et accorde à peu près autant d'intérêt à ce qu'on pense de lui qu'à un pet au milieu d'un orchestre symphonique. Kiro n'a aucun scrupule, aucune gêne ; c'est un trublion toujours profondément, horriblement, tragiquement... Heureux. Il éprouve un bonheur tel à vivre qu'il cherche à le transmettre à tout ceux qui l'entourent. Lui, penser à la mort ? Non. Pas un instant de son existence. Il vit, et il en est radieux. Béat à chaque seconde... Bref. Épuisant.

Elément : Foudre.
23-12-2013 à 16:57:36
Bartel Pan

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté


-Paul Eluard


-Identité d'une ombre_



Nom : Pan. Mais seulement depuis onze ans...
Prénom : Bartel.
Date de naissance : 1 Décembre 1986. ( Sagitaire )
Âge : 27 ans.
Sexe : Homme.
Orientation sexuelle : Bisexuel. Peu importe qui, pourvu qu'on éveille son désir. Et qu'il est simple d'émoustiller Bartel... D'attirer son regard avide, et d'être pour lui une proie.
Monde d'origine : Terre.
Monde actuel : Inferna ? Plus ou moins. Bartel voyage, vogue entre les mondes. On ne sait jamais où il se trouve vraiment. Néanmoins, il semble avoir une préférence marquée pour Démentia et Inferna... Allez savoir pourquoi.
Groupe : Égaré.
Profession : Aucune. Il sait tailler le bois, faire de la poterie. Peindre. Dessiner. Mais Bartel n'a pas de métier. Il vole, séduit et accepte de petits boulots sans suite pour subvenir à ses besoins très restreints.



&#9644; Pouvoir- Empathie
Il sent l'émotion qui s'élève de vous. Vos sens lui parlent, votre corps fredonne pour lui ; température subtilement élevée, dilatation d'une pupille, souffle bloqué, frémissement d'une narine et crispation d'une gorge... Bartel comprend tout ce que disent votre cœur, vos poumons, les trais de votre visage. C'est autant instinctif que magique, à part égal un pouvoir surnaturel et un don inné sans origines fantasques. Il est né sensible au monde- le voilà devenu un un chasseur d'émotions.
Bartel ne comprendra pas forcément ce que dit votre corps. Il sent tout cela, sans aucun doute, et il y a une part de surnaturel dans sa manière de décrypter vos sentiments, mais il peut se tromper. Il n'est pas infaillible. Ce pouvoir s'allie à son propre jugement, et tout ce qu'il croit comprendre est donc parfaitement réfutable. Il n'est rien sans l'interprétation des signes envoyés... Et c'est là qu'il devient dés lors délicat d'en user.
Car tout est subjectif, et que Bartel ne sait qu'avoir raison. La plupart du temps, quand il est question des autres, il n'a pas tord. Il sait les juger, il connait leurs réactions à son égard, leurs intentions. La plupart du temps. Ou pas. Tout dépend de son humeur, et de ses pulsions. Il n'est sujet, pour lui, que de les assouvir, et en ce sens, il est facilement manipulable... Mais faîtes attention. Il déteste être dominé, abhorre l'autorité. Si jamais il prend conscience d'être un pion, alors Bartel fera appel à la violence qui dort sous son affabilité coutumière.
Du reste, prenez garde à ce pouvoir, qui bien qu'à double tranchant, lui révélera presque toujours un danger à venir. L'homme n'a pas survécu si longtemps seul pour rien.


Rang Désiré : Chasseur d'horizons - Ombre sauvage


&#9644; Physique
Souple et usé, comme une corde qu'il faudrait bientôt changer- Bartel est coincé entre deux âges. Ou peut-être même trois.
Il a le corps sec et noueux d'un homme qui ne connait par le repos. Tout en muscles durs qui lui taillent une silhouette résolument frappante. Épaules larges et robustes, longues jambes d'un marcheur avéré, torse aux reliefs immuables qui invitent à la caresse d'une main. Un corps captivant, une fois en mouvement, fascinant dans le roulement fluide de ses muscles. Bartel se déplace comme un fauve, ou presque. Il a la démarche assurée et prédatrice d'un homme qui a vécu près du danger toute sa vie ; et la grâce étrange d'un habitant des bois, d'une personne habituée à se déplacer en silence, cherchant ses appuis sur le sol pour ne pas prévenir sa présence.
Souple donc. Bien charpenté, agréable au regard. Mais usé aussi, râpeux au toucher.
Il n'est pas de ces éphèbes glabres qui attirent l’œil par leur teint de porcelaine pas même entaché de l'ombre de duvet. La vie au grand air, les voyage, le soleil et le vent l'ont façonnés tout entier, lui conférant autant ce qu'il y a de séduisant en lui que ce qui ne l'est pas. N'attendez donc pas de sa peau qu'elle soit lisse, satinée- il n'en est rien.
Tanné, le teint abrasé du vieux bronze, il est sous la paume tout à la fois rêche et dur. Ses bras n'exhibent pas de muscles nues et luisants qui reflètent pompeusement la lumière. Ils sont couvert d'une rude toison qu'on retrouve sur son torse, ses clavicules, en poils dressés sur ses épaules. Il n'est pas plus poilu qu'un autre, mais il n'a pas pris soin de le cacher, et les tissus râpeux ont durcis ce poil noir. Sur ses jambes, ils bouclent, s'entremêlent, et suivent le trajet jusqu'à ses pieds calleux. Sur son visage, ils forment un buisson obscur et épais.
Point de courbes épanouies qui lui dessinent une face agréable. Les contours en sont brouillés par des explosions noires qui lui dévorent les traits. Barbe drue en friche qui pousse sans crainte du rasoir, aussi fournie que l'est la forêt en feuilles. Dense plus que de raison, accentuant l'aspect sauvage de l'homme. Elle sillonne son visage, le domine.
En diapason, ses cheveux ont poussé sans qu'on se donne la peine de les mater. Ils ont bouclés, se sont emmêlés, ont déversés leur flot d'un châtain sombre ternis par le soleil sur ses épaules. Il les démêle parfois, rarement. Mais le plus souvent, ils restent semblable à des broussailles sèches, prolongés par sa barbe exaltée.
Pilosité dominante, laissée à ses fantaisies. Ce n'est pourtant pas elle qu'on remarque de prime abord, mais bien sa démarche, déjà évoquée. Elle le caractérise plus que cette toison abandonnée à une pousse sauvage.
Du reste, il ne se définit plus que par peu de choses. Ses yeux sont d'un marron verdâtre, qui tend à être plus clair que foncé. Sa taille le place légèrement au dessus de la moyenne, il en serait presque grand. Presque.
Il n'a de vêture que ce qu'il juge approprié selon le monde dans lequel il voyage. Des bottes la plupart du temps pour toutes chaussures, ou il va pieds-nus. A Inferna, il ne porte presque rien, tout au plaisir de se laisser voir et se gorgeant de soleil ; Aerials le voit engoncé dans ce qu'il trouve de plus chaud, tandis que pour Neverland une vêture légère lui couvrira le dos. Quant à Ténébris... Mieux vaut se fondre dans la masse.
Ne parlons pas de Démancia. Peu importe ce qu'il porte en ces lieux. Etant ce qu'ils sont, ils n'exigent pas d'attention vestimentaire particulière.
En conclusion ? Le physique de Bartel est en diapason avec sa nature profonde. Il correspond à ce qu'il est, simplement. Corps souple, usé par les éléments, rude, d'apparence sauvage. Pas de faux-semblants. Le voir, c'est le comprendre d'office. Cependant, par quelque tour de l'existence, on ne peut pas lui donner d'âge précis. Sa carrure et sa barbe le font paraître d'âge mûr, oscillant vers la trentaine, ou la mis-trentaine. Sa démarche souple lui donne une vingtaine d'année bien sentis. Sa voix équilibre le tout.
Et ses yeux, avides, le rajeunissent encore. Alors même que ses gestes étoffent le compte de son existence.
Bartel est piégé entre vingt et quarante ans. On ne peut lui donner d'âge fixe, et ce n'est pas lui qui ira le révéler. Impossible de jauger cet aspect de sa personne- mais du reste, il est limpide. Sa sauvagerie est inextricablement mâtinée d'une franchise brutale... Et d'une sensualité qui affole les sens.
Pour son plus grand plaisir.

&#9644; Psychologie
Les mondes n'ont que des horizons- sans limites, il s'étendent, se déroulent. Point de murs aux yeux de Bartel... Il n'existe que des ouvertures.
N'attendez jamais de lui qu'il se pose quelque part plus d'une semaine, le bougre en est incapable. On le voit parfois, indolent, flâner plusieurs mois dans la ville basse d'Inferna, mais c'est que l'endroit lui plaît beaucoup. La liberté dont jouissent les âmes qui s'y perdent, et que certains considèrent comme une récompense, une faveur agréable que l'on obtient après quelque action rémunérée gracieusement, est pour lui une simple raison de vivre. Il s'y trouve donc tout à son aise, et, chose rare, plutôt apprécié. Quand d'autres mondes condamnent son impulsivité, sa promptitude à rire ou à hurler, et sa dépravation, Inferna lui offre un doux havre où se vautrer dans une existence sensuelle.
Sensuel, c'est d'ailleurs le mot qui décrit le mieux Bartel. Il jouit de son existence, surtout physiquement ; pour lui, pouvoir sentir est une bénédiction de tout instant, et il ne se prive pas de savourer les sens que la nature lui a offerte. Il aime toucher la matière qu'on lui oppose, palper les corps, goûter la chair offerte, glisser ses doigts dans des cheveux défaits ; humer le parfum d'une peau, effluves de sueur et d'odeurs qui se traînent languissantes, dans la courbe d'un cou, au bout des doigts dépliés... Entendre les voix qui se parlent dans le vide, sans même comprendre leurs mots, simplement pour s'emplir des chansons qu'elles échangent comme des morceaux d'arc-en-ciel, se boucher les oreilles dans une tentative de changer le monde avec des sons assourdis... Embraser d'un regard ardent la Lune pulpeuse d'un sourire qui décroche les étoiles pour les glisser sur les joues, dans les yeux ; descendre le long d'une clavicule au relief frémissant pour s'enivrer des courbes qui s'entrecroisent aux hanches, et là-bas glisser contre les jambes, pour mieux remonter ensuite. Et recommencer. Avec tous ceux qui croisent sa route, avec tous ceux qui viennent s'échouer sous son regard avide.
Bartel veut éveiller les sens d'une humanité entière au contact des siens propres.
Un pêché lui colle donc à la peau : la luxure. Avec lui, suivent la gourmandise, et l'orgueil. De ce fait Bartel donne parfois l'impression de ne connaître que les plaisirs, et de se vautrer dans une existence vaine qui ne parle qu'au corps et pas à l'intellect. Mais c'est faux. Nonobstant sa propension à la luxure, il n'en reste pas moins un homme intelligent. N'allez pas faire l'erreur de voir Bartel comme une bête sauvage, car ce serait oublier qu'il n'a pas toujours été ce voyageur exalté qui parcourt les mondes selon son bon-vouloir. Il aura vécu une vie entière d'une banalité relative avant d'en arriver là, comme tous les Égarés. Son éducation bafouée n'est pas totalement inhibée, et il a sut en garder les côtés arrangeants, à défaut de la décence. Jugez le comme un mufle, mais pas comme un imbécile. Derrière sa spontanéité et ses airs bravaches, se cachent la ruse et la réflexion. Et si de la première il fait peu usage, si ce n'est quand il est question de séduction, on ne peut pas en dire autant de la deuxième...
De séduction d'ailleurs, il est souvent question avec Bartel.
Il a pour toute gente confondue un appétit vorace, et au cours de onze années d'errance, sa faim insatiable de chair fraîche est devenue légendaire. Il est connu à travers les cinq mondes pour cette seule raison, et parfois son nom même est remontée jusqu'aux oreilles des Architectes... Car l'homme ne se contente pas que de folâtrer avec la populace, se mêlant à elle pour danser, chanter et plus si affinité ; il va jusqu'à harceler certains Guides, avec une ténacité qui frise l'obsession. Il lui arrive de les traquer assidûment, de suivre leur trace pour les débusquer et tourner autour d'eux, les empêchant parfois même de faire leur travail correctement... Ou faussant les comptes d'Essences de ces chers Architectes en menant lui même les pauvres hères nocturnes entre les bras d'Inferna, narguant les Guides des autres mondes pour se venger avec mesquinerie d'une rebuffade essuyée. Le seul moyen de s'en débarrasser ? Céder, ou tenir bon assez longtemps pour que Bartel se lasse... Mais il a pour lui la patience du chasseur.
Autant dire que l'homme n'est pas très apprécié des Architectes en général, ni de leurs Guides. Qu'il le veuille ou non, sa conduite leur met périodiquement des bâtons dans les roues. Parfois sciemment... Parfois non. Peut importe : Bartel est une gêne occasionnelle pour à peu près tout le monde.
A moins bien sûr qu'on accepte de lui prendre la main. Qu'on se laisse tenter à lui donner ce qu'il cherche- du plaisir. De l'attention. Et peut-être une agréable surprise attendra t'elle ceux qui se laisseront aller à cette faiblesse ?
Bartel a beau être rustre, il a pour lui la chaleur, la joie de vivre et la franchise. En sa compagnie, le monde semble tourner plus rond, tout est plus simple et plus beau. On en viendrait presque à se demander, à le voir sourire pour un rien, s'il n'est pas le seul à bien mener sa vie tout compte fait. Il est heureux après tout, et ne s'embarrasse pas de la mainmise des Architectes qui mènent leurs guerres futiles sous son nez indifférent. Sa compagnie n'est pas déplaisante une fois qu'on cesse de la rejeter ; c'est sa manière de s'imposer qui hérisse la plupart des gens, mais c'est au fond un homme sympathique et agréable qui en plus d'avoir de la conversation, se démarque par son excentricité. Ce n'est pas dans la bouche du premier venu que se glisseront les mêmes mots que les siens... Et peu nombreux sont ceux qui feraient preuve de la même brusque franchise, de ce manque total d'inhibition qui le caractérise. A ceux qui savent que ce qu'être un Égaré implique, il n'hésite pas à raconter son passé. On pourrait d'ailleurs lui poser des questions sur tout et n'importe quoi, qu'il tenterait de répondre dans la mesure du possible. Parfois bien longtemps après la conversation menée ; s'il vous a à la bonne -ce qui arrive souvent-, Bartel ira chercher les réponses de lui même, pour vous les donner avec un large sourire un beau jour, quand bien même vous auriez sûrement oublié jusqu'à votre dernière altercation avec lui.
C'est peut-être son principal atout psychique d'ailleurs : sa mémoire. Elle n'a pour lui aucun secret, et il l'explore à son aise, sans avoir à faire d'efforts particuliers... Mais comme par un jeu du sort, il lui faut faire de monstrueux efforts pour ingérer de nouvelles connaissances.
Bartel est doué en tout ce qui lui est inné. Ses capacités sont naturelles, et il lui a fallut peu forcer pour les développer. Cependant, apprendre une chose qui n'allait pas de soi à ses yeux a toujours été une véritable gageure. Mathématiques, géométrie, philosophie, langues étrangères... Autant de matières à méditer en une vie passée, qu'il a laissé de côté pour mieux se pencher sur ses talents innés. Le dessin, l'écriture, le travail manuel. Bartel a toujours été attiré par l'Art. Toucher le bois, la glaise, la pierre... Gratter une feuille, et chercher la bonne nuance de peinture en barbouillant une feuille de pâtés d'essaies. Tenter le crayon, l'aquarelle, le stylo, s'essayer à la graphite comme à la craie ; explorer les possibilités que lui offrait un matériel à portée de main, et se pencher sur les œuvres d'autres artistes avec une fascination muette quasi-autistique. On ne penserait pas en le voyant ainsi à se complaire dans la sauvagerie d'une existence prosaïque, qu'il puisse être, lui, l'homme sans attaches prônant la liberté et les lois de la jungle, un ancien amateur d'Art, étudiant littéraire aspirant à un travail simple et calme loin de l'agitation citadine...
Aujourd'hui, il a presque atteint son but. Presque. Si les rues d'HellishDale lui sont devenus un lieu lointain, il fréquente encore occasionnellement la ville. Et c'est là que se situe le problème : aussi sauvage qu'il veuille se faire paraître, Bartel reste attaché à son existence passé. Il n'a jamais oublié sa famille, ni ses amis, ni tous ces lieux qui ont composés son monde étriqué pendant seize ans, avant qu'il ne cède son Essence au maître d'Aérial. En parler ? Soit. Évoquer son passé, relater ses souvenirs avec une indifférence à demi-feinte seulement... Mais il ne peut s'empêcher parfois de douter de son choix. Et qu'aurait été sa vie finalement, en tant qu'ennuyeux citadin sédentaire d'une société outrée par un rien ? L'idée le révulse. L'attire parfois. C'est sa dualité secrète... La bête sauvage qui regardait vers les lumières de la ville. Ce paradoxe empêche son humanité de flétrir.
Plus ou moins. Il tente de s'en défaire. Pour commencer, en brisant toutes ses entraves.
Car Bartel n'a que des amants, mais de famille, il n'est plus question. L'ancienne l'a oublié, la nouvelle ne s'augure pas. Il est en de même pour le reste de ses relations sociales. Ses amis sont rares, et il les fuit quand leurs liens deviennent trop fort. Il ne veut pas de chaînes. Il ne veut pas de cœur qui batte pour lui. A sa manière, Bartel est lâche ; il s'esquive dés que point une affection trop forte. Les lendemains soudés l'effraient. A leurs maillons forgés, il préfère ses voyages tortueux, ses folies.
Il ne connait que la passion, la franchise, la pulsion. Céder à leurs délices lui plaît ; s'enticher au point d'être emprisonné... Non. Il ne supporterait pas de retrouver la plus frêle attache. Ce n'est pas que Bartel soit infidèle ; ses sentiments sont toujours sincères, il ne les cache pas, ne travestit pas la réalité. Sa vérité n'est pas absolue, mais elle n'en demeure pas moins implacablement martelée par son honnêteté.
Cependant parfois, il tait certaines choses. Ses départs ne sont pas toujours annoncés, et il a un rien du gamin qui cherche à cacher sa bêtise, quand il s'apprête à fuir. A laisser ceux qu'il a harcelé, poursuivi, puis réussi à séduire finalement libéré de sa présence, à laquelle ils n'auront pas manqué de s'habituer jusqu'à même l'apprécier. Soudainement. Sans prévenir.
Bartel connait les mots pour dire au-revoir, mais il n'aime pas les prononcer. Alors souvent, il quitte ceux qui ont su se faire à sa présence ardente sans les prévenir. De la même manière qu'à l'accoutumée, avec une brutalité qui lui colle à la peau.
Pour se préserver, comme un animal blessé cherchant le réconfort de sa tanière obscure... Il ne faut pas s'attacher à Bartel. Il vit dans le vent, d'éternelles bourrasques le poussent à l'abandon de tous ses foyers. Sous ses pieds, la Terre tourne vraiment ; et il se fait un devoir d'en accompagner les rotations.
Bartel, c'est aussi une colère froide envers la société. Il la hait. Il l'abhorre. Ses règles, ses constantes... Cette prison de codes, d'obligations. Il rejette la civilisation de toute sa force, avec une véhémence exaltée qu'il assume en l'hurlant. Peut-être en partie pour se refuser l'intolérable angoisse du doute ; pour se convaincre qu'en la rejetant, il ne s'est pas trompé. Allez savoir. Bartel est plus complexe qu'il ne laisse paraître.
Mais pour vous, il ne sera sûrement qu'une ombre évanescente, venu voler trois baisés avant de s’éclipser à nouveau dans ses ténèbres embrassées...



&#9644; Histoire ; raconte moi tes beaux jours de printemps
La nuit plus que le jour aurait-elle des charmes
Honte à ceux qu'un ciel pur ne fait pas soupirer
Honte à ceux qu'un enfant tout à coup ne désarme
Honte à ceux qui n'ont pas de larmes
Pour un chant dans la rue une fleur dans les prés

-Paul Eluard


Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,
L’univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le cœur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :
Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D’autres, l’horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d’une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.
Pour n’être pas changés en bêtes, ils s’enivrent
D’espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir ; cœurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Ceux-là, dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu’un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l’esprit humain n’a jamais su le nom !

-Charles Baudelaire


Dans la rue, tout jeune déjà, l'enfant tourbillonnait sur les feuilles cramoisies. Clair-obscure de peau fraîche sur le gris des journées, relancé en cerles à l'infini contre le flamboiement foliaire. Il claquait des baisés sur les lèvres du vent, et volait aux bourrasques des caresses tout droit descendu d'un ciel fantasmé, aux nuages plein de lutins. Ses sourires d'arc-en ciel plaqué jetaient des fossettes contre le flou dansant de son visage, et il s'imaginait, ses joues pâles gonflées d'un rire, rouges des tendres claques du vent, planant avec lui dans le grand infini des étendues célestes. Il serait, c'était certain, un oiseau de plus sur le dos de l'alizé ; une fois poussé sur ses jambes, il serait un peu de ce monde qui n'existait pas, soudain propulsé au milieu des merveilles. Et cette danse insolente qui le portait deviendrait son pas favo-

S T O P

STOP. Je dis : stop. La vie n'est pas un poème. N'écoutez pas cette plume et ses fariboles, faîte taire sa voix. Brûlez ses mots. Elle ment, elle ment, elle ment ; fantasmée, l'existence perd de sa réalité. Je ne laisserai pas un poète dégénéré vous contez ma vie. Qu'elle crève cette plume. Qu'elle aille tremper sa pointe dans un autre sang que le mien, qui accepte de porter sur les feuilles de jolies mensonges enrobés d'onirisme. Ce n'est pas ça ma vie. Et ça ne commence pas là.
On va reprendre, vous et moi. Tous les deux. Ensemble et maintenant. Vous écoutez ? Bien. Alors commençons par le début ; et aux diables les jeux d'enfant dans la rue.

Déjà, avant moi il y avait mes parents. Ils ne sont pas natifs d'HellishDale. Eux, ils ont connu le rideau de fer, le communisme ; ils ont fait partie de l'Union Soviétique, emprisonnés par leur absurde patrie au même titre que tout un peuple qui crevait de faim entre ses frontières fermées. Je ne sais pas comment ils se sont rencontrés, ni par quel miracle ils ont réussis à quitter leur pays ; je ne sais même pas exactement quel pouvait-être ce pays. Quelque chose à l'est. Qui fleurait bon les coquelicots et la neige, sûrement. Avec des accents slaves, des éclats de rousseur et probablement un relent de nazisme dans l'air. Allez savoir. Mais peu importe.
Ils sont partit. Ils étaient déjà ensemble. Ils ont dû chercher un endroit où vivre ; ou peut-être pas. Le hasard aura tout fait, à moins qu'ils n'aient vraiment eu une idée de nouveau foyer. Mais j'en doute franchement. Quelle importance, hein ? Ils ont finis par arriver à HellishDale, c'est tout. Je sais pas à quel âge. Je sais pas. Je sais rien.
En tout cas, j'ai braillé pour la première fois en chemin, quelque part sur les routes. Je ne m'en souviens pas ; par quelles villes sommes nous passés, quels paysages ais-je vu ? Ma mémoire est morte, abandonnée dans la poussière de ces chemins parcourus, sûrement.
A trois ans, je posais pour la première fois les pieds dans cette ville étrange, et c'est comme si ma vie avait commencé ici. J'étais né en dehors ; puis j'étais né au dedans. Il y avait HellishDale et le monde. J'avais quitté le monde pour entrer à HellishDale. Tout simplement.
Je ne sais pas très bien quand j'ai commencé à comprendre que quelque chose clochait ici. Avant même de pouvoir entendre et comprendre les histoires, je crois que je l'ai su. C'était dans l'air de la nuit. C'était derrière ma fenêtre, dans les rues désertes, c'était dans les petits coins sordides de la ville. Il y avait toujours une haleine dans mon cou. Je le sentais, c'est tout. J'ai toujours eu de l'instinct. Même jeune, j'avais conscience de l'étrangeté d'HellishDale ; comme un animal domestique bien sage, je ne m'éloignais jamais de mes parents dans la foule, je ne traînais pas dehors avec mes amis. Je ne cherchais pas à quitter la cour de récréation ni à sortir sans adultes. Je me sentais comme une bête craintive dans la savane, qui cherche la sécurité du troupeau pour éviter les griffes des lions. C'était une sensation diffuse, pas oppressante, mais omniprésente cependant. Je ne dirais pas que ça a gâché mon enfance ; au moins j'aurais été sage pendant une partie de ma vie, comme ça, hein ? Comme quoi. Ce qui m'a libéré par la suite, m'a gardé dans les rangs pendant le reste de ma vue. Il suffisait de vaincre sa peur, comme on dit.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je n'ai donc pas été un enfant turbulent. Sérieusement, j'étais même un ange. L'école n'a jamais été mon fort, mais les adultes m'aimaient bien, et j'étais un gentil bovin au milieu des autres. Comme tous les enfants normaux de ce bas monde, je n'étais sauvage qu'en jeu, une fois libéré de la réalité ; quand je devenais quelqu'un d'autre à la faveur de ces moments dans la cour goudronnée, toute dégueulasse de bitume noirâtre. A t'on idée d'enfermer des enfants dans un endroit sans verdure ? Bah. Les adultes sont cons parfois. Ils ne savent plus la nature, ils ont oublié le goût de la terre et les roulades dans l'herbe. On y peut rien il paraît. Qu'ils aillent se faire mettre de toute façon ; nous on l'inventait notre herbe, avec des mots et des yeux pétillants. C'était pas aussi bien, mais sacrément beau quand même.
J'ai eu une vie pas mal sympa d'enfant innocent jusqu'à mes dix ans. Entre temps une petite sœur était venu égayer un peu la vie de famille ; juste comme ça, paf, apparu un beau jour, la jolie gamine. J'ai pas mis longtemps à m'y faire. Elle ne braillait pas beaucoup, et je n'ai jamais été très possessif envers mes parents. Alors j'ai accepté sa petite présence, mine de rien. Je m'y suis habitué. J'ai commencé à lui porter un peu d'intérêt ; un véritable intérêt je veux dire. Du genre, "Tiens, c'est donc un être vivant qui pense et qui parle ? Dingue."
Je découvrais Orcynie pour de vrai. C'était un être humain comme moi qui savait parler et avait des envies. J'étais époustouflé ; après tout ce temps passé à baver ! Quelle bonne surprise que de la découvrir doté d'un esprit... Puis quelle mauvaise surprise, d'apprendre un nouveau mot. "Asperger". Presque comme le légume. La première fois ça m'a fait pouffé. J'ai pris une claque larmoyante. Et j'ai appris encore un autre mot. "Autiste". Cette fois, j'ai juste demandé ce qu'il signifiait ; puis sur le coup, j'ai fais semblant de comprendre.
Et après j'ai réalisé. J'ai commencé à prendre conscience que si les autres gosses avaient été cruels avec moi à l'occasion, ils s'acharneraient sur Orcynie par faute de sa différence. C'est peut-être la seule chose que j'aurais compris avant qu'il ne soit trop tard, finalement...
Déclic soudain. J'ai commencé à protéger ce petit être humain qui faisait ses premiers pas dans la cour. Au début c'était simple, l'école maternelle était attenante à ma cour de récréation de primaire ; mais sept ans d'écart, ça ne pardonne pas. Je n'ai pu veiller sur elle qu'une seule année, avant de changer de cap pour aller au collège.
Alors, Orcynie c'est retrouvé toute seule. Moi aussi d'ailleurs. Je m'étais éloigné de mes amis, et la sixième me fut une expérience des plus désagréables. Mais ça, on s'en fout. Je m'en suis sortit, enfin un petit peu. J'étais vraiment quelqu'un d'ennuyeux, pleins de pulsions refoulées. Un mouton quoi.
Mais Orcynie n'a pas eu cette chance là. Elle était trop sensible, à sa manière ; ils l'ont détruite, la gamine. Ils lui ont rongé le cœur ces salauds d'innocents. Tous les enfants sont cruels. Bordel de merde ; il n'y a rien de plus mauvais qu'un enfant. Ils n'ont pas conscience de faire du mal, ou alors ils ne prennent pas la mesure de leurs actes. C'est ce qui les rend si profondément destructeurs. A s'acharner sur ma sœur, ils l'ont réduit en miettes ; on a dû ramasser les morceaux comme on pouvait. Avec un psychologue, puis des activités pour la détourner de la douleur. La musique, l'équitation, le dessin. On s'est ruiné pour elle, bah. Tant pis. J'ai dû cesser les cours de dessins, mais j'ai pas rechigné, enfin, pas trop. Je comprenais pourquoi mon bonheur n'était pas aussi important que le sien. Moi j'avais pleins de choses sur lesquelles porter mon attention ; Orcynie était restreinte, elle ne pouvait pas échapper à ce qu'elle ressentait. Ses fixations la faisaient s'acharner sur les mêmes sujets, les mêmes actions. Toujours. Les souvenirs ne la quitteraient jamais, tout comme sa fascination singulière pour les billes et sa frénésie musicale orientée sur le violon, dont elle faisait vibrer cent fois, mille fois, les cordes de la même manière avant de passer à autre chose. C'était ainsi. A moi de m'adapter.
Disons que j'ai plutôt bien réussis. Je crois. J'ai eu une adolescence plus ou moins normale même, et pas malheureuse pour un sou.
Puis. J'ai rencontré Brocéliandre. Encore un nom de forêt ! Quel hasard, hein... A treize ans cette fois-ci.
Brocéliandre c'était. Je sais pas. Un phénomène. Elle venait d'emménager, mais tout le monde la connaissait déjà. Elle avait, quoi ? Deux ans de plus que moi ? Bah. Ce qu'on s'en fout. Son âge n'a pas d'importance ; Brocéliandre avait sûrement redoublé, ce qui n'a rien d'étonnant. Un véritable génie. Et les génies se font rarement au système scolaire.
Elle était... Je sais pas. Brocéliandre. C'est tout. Étrange, nouvelle, charismatique. Elle avait cette aura bien particulière, cette force qui l'entourait. Abrupte, sauvage. C'était un monstre de toute beauté, une bête dans un corps humain. Elle était vulgaire, dépravée, chaleureuse et complètement folle ; d'une folie incroyable et ardente qui consumait sa vie. Brocéliandre fumait pour dire merde au monde, pour foutre son corps en l'air et alourdir ses poumons. Elle enchaînait les beuveries simplement dans le but de se prouver qu'elle était aussi stupide qu'un pochtron de bas-étage. Elle buvait de l'eau salée en postillonnant que ses artères rongées pisseraient la mer toute entière quand viendrait son heure. Elle était plus cynique que la Mort en personne, plus acide qu'un jet d'acide sulfurique. Bordel, c'était le genre de personne qui fallait pas approcher, car elle était à la fois destructrice et puissante, ce qui faisait d'elle un danger incroyable pour tous les adolescents du monde. Elle était si étrange qu'on en était révulsé, de suite hérissé. Et attiré. Elle dégoûtait et faisait envie à tous.
Brocéliandre croyait en Dieu, mais seulement pour être plus amère encore : si le monde était absurde, alors on pouvait faire ce que bon nous semblait en toute impunité. Mais si il était bien là, alors il attendait quelque chose de nous tous... Et se foutant en l'air, elle lui faisait un magistral doigt d'honneur. Y penser lui arrachait un rire rauque qui s'émaillait de toussotements rocailleux.
Brocéliandre, je ne l'ai jamais vraiment connu. Enfin si. J'étais son ami, comme tout le monde, mais seulement comme ça, un peu pour rire. Elle faisait écho à mes désirs secrets, à mes envies meurtries. J'étais aussi sauvage qu'elle au fond, je lui ressemblais... Mais moi j'étais resté muet, je m'étais laissé flétrir. Brocéliandre, elle, n'avait jamais cherché à se retenir ; telle une plante vénéneuse, elle avait continué de croître, empoisonnant le monde. Sans scrupules. Parce-que c'était Brocéliandre. Parce-que l'univers était un terrain de jeu. Une grande salle où faire résonner son rire aride à l'infini. Je savais tout ça de loin.
Et puis un jour, Brocéliandre a dû comprendre qui j'étais. Comprendre vraiment. Elle a vu l'étincelle au fond de mes yeux, et peut-être que m'imaginer en feu la faisait rire. Alors elle s'est intéressée à moi, et dés la première seconde, j'étais déjà finis.
Pourquoi moi au fond ? Je me demande parfois. N'importe qui aurait pu devenir ce que je suis. Je pense que nous avons tous la même sauvagerie au fond de nous, le même besoin de faire tomber les murs pour s'époumoner dans le vide. Alors je me pose la question : pourquoi avoir choisis Bartel, un mouton discret au milieu d'autres moutons ?
Brocéliandre m'a approché. Elle s'est entiché de moi ; ou a fait semblant. Elle m'a mené un peu partout, même à l'intérieur d'elle. Elle m'a montré des choses, appris des sensations nouvelles. Brocéliandre m'a débauché. Retourné, détourné, propulsé dans son monde. Elle a tiré de l'abîme ma sauvagerie. Et quand tout vibrant d'une force nouvelle, j'étais prêt à exploser, Brocéliandre s'est suicidée.
Comme ça. Un beau jour. Elle m'a laissé. Je suis certain qu'elle riait en se coupant les veines, à m'imaginer tout seul derrière le téléphone. Quelle connasse.
Je l'ai tant aimé.
J'avais quinze ans, et je ne savais plus rien. J'étais sauvage, bourré d'idées de rébellions. L'amour de ma vie, ma petite copine, futur fiancée avais-je pensé, la femme qui m'avait dépucelé, modelé presque à son image ; cette plante toxique. Avait fané.
Et moi j'étais seul, abandonné, le crâne farcis de rébellions, d'idéaux voués à ne rester que spectraux pour jamais. Brocéliandre avait joué avec mon cœur et mon âme. Soudain projeté dans une brusque solitude, j'étais paniqué, troublé, terrassé de chagrin. J'ai pleuré. Pour Brocéliandre et pour moi. J'ai pleuré seul, dans les rues, loin de toutes les oreilles indiscrètes. J'ai mis de la morve sur mes manches. Barbouillé mes joues de larmes.
Quand tout à coup, minuit passé, j'ai eu seize ans. C'est fou, mais ça m'avait presque échappé. Elle s'était tué un jour avant mon anniversaire. Bordel. Je peux presque l'entendre brailler "Happy birthday Bartel !", les poignets sanglants, la vision floue. Je suis sûr qu'elle l'a fait. Et qu'elle savait que je finirai par le comprendre.
Putain Brocéliandre. Tu m'as bien eu.
J'avais seize ans, j'étais seul dans les rues. Je connaissais les rumeurs, et je revoyais Brocéliandre me lancer qu'à l'occasion, elle se promenait sans personne dans la ville, la nuit, pour rire au visage des prostitués et cracher sur des gamins bizarres. Moi j'étais con, en mal d'amour, je ne voulais jouer avec personne comme elle le faisait toujours ; mais j'ai suivis son trajet, j'ai pris les mêmes chemins. Je suis passé devant la roulotte, en comprenant vaguement que le monde était vraiment à chier. J'ai serré mon ticket en dévisageant le lutin au regard malicieux. Cette petite chose mystérieuse, si peu encline à parlé... J'ai erré un peu, puis trouvé une ruelle ; ou alors la ruelle m'a trouvé.
J'ai pris la main d'un Guide. Et à cet instant, je suis mort. J'ai disparu de la mémoire collective. Brocéliandre dans son tombeau, devait hurler de rire ; si elle ne m'avait pas oublié aussi.
Ensuite... Et bien, demandez moi à l'occasion, hein ? Parce-que. Bah. C'est tout. C'est mon histoire. Enfin ce que j'en raconte. C'est ma vie avant les voyages, et tout le reste. Avant que je laisse mon nom en plan pour prendre celui de Pan, dont je comptais suivre les traces ; Brocéliandre, elle, figurerait gravée dans mon cœur à vif, loin des lèvres. Pendant longtemps.
Elle m'a appris beaucoup. Elle m'a fait fais du mal. Je lui dis merci parfois. D'autres, je crache son nom comme une insulte.
J'ai perdu Orcynie par sa faute. Par ma faute. Je ne sais pas. Mais elle est loin désormais ; avec son violon et ses billes. Mes parents divorcés. Mon passé crevé, balayé, dissous.
Je ne vous raconterai pas les voyages. Gardez vos questions. Aujourd'hui, le passé n'a plus d'importance ; je suis tourné vers le présent, seulement le présent. Je le vis, je le tue, je m'en bourre.
Hey Brocéliandre, regarde un peu ce que je suis devenu ; j'ai trouvé la liberté que tu incarnais sans réussir à la savourer pleinement, pas vrai ? T'aurais dû prendre la main d'un Guide. Là, dans les autres mondes, t'aurais finis par te réaliser vraiment. Il fallait arrêter de rire, juste le temps de prendre une main. Tu te serais sauvé. Tu m'aurais sauvé moi.
Tu l'as pas fait. Peut-être même que c'était en connaissance de cause. Tu m'as laissé la place, Brocéliandre.
Au fond, je ne suis que ton oeuvre.


&#9644; Informations complémentaires
-Bartel a une sœur de vingt ans répondant au doux nom sylvestre d'Orcynie. Asperger, la jeune femme s'est passionnée pour la musique et les billes.
Ses parents sont divorcés depuis six ans, soit après sa disparition.
Il passe parfois voir sa famille sans dévoiler son ancienne identité de toute manière inexistante à HellishDale, puisque effacée. Surtout pour approcher sa sœur, bien que cette dernière ne lui porte aucune attention. Il l'écoute jouer du violon dans les rues, ou à l'occasion de fêtes communales... Ou l'observe dans ses rituels, muet, en essayant de ne pas s'en vouloir pour ce premier abandon qui en précéda tant d'autres.



-Bartel est devenu une légende urbaine d'HellishDale. Il est sûrement le plus vieil Égaré à arpenter les mondes, et depuis les onze années qu'il voyage entre eux, il s'est fait connaître de tous et chacun. A HellishDale, où l'on ne reconnait pas officiellement l'existence des autres mondes, il s'est malgré tout intégré au folklore de la ville... On le dit tour à tour une incarnation du Diable, un démon, un violeur, un fou dangereux, un esprit errant, une créature surnaturelle... Tous les noms lui sont donnés, et il rit de cette réputation qu'on lui a faîte au fil du temps. Parfois, il entretient sa légende en apparaissant brièvement à HellishDale pour y semer le trouble. Avec un humour douteux, il se met à alors à poursuivre des femmes, à chuchoter à l'oreille des enfants ou à voler, voir truander les commerçants. Pour lui, ce n'est qu'un jeu de plus à mener ; et avisez vous de lui dire que tout cela est mal... Il vous rira au nez. Bartel est libre de tout, il ne s'embarrasse pas de la moralité. Il agit au jugée, selon ses ressentis.
Et effrayer les bonnes gens D'HellishDale fait partit de ses petits plaisirs... Aussi malveillant puisse t'il être à ces occasions.



-Aussi surprenant que cela puisse paraître, Bartel est semi-végétarien. Il ne mange pas de viande dans la mesure du possible, bien qu'il ne rechigne pas à festoyer chez Berith quand l'occasion se présente. Pour des banquets, fêtes et autres joyeusetés, Bartel laisse les fruits, légumes, racines & co loin de son assiette, mais de lui même, il n'a pas un régime très carnée. Si on lui demande pourquoi, il répondra avec un sourire en coin qu'il n'avait jamais eu le courage de prendre cette décision avant de devenir un Égaré, quand bien même il était plus que temps... Et commencera à palabrer sur le végétarisme en énumérant les raisons qui l'ont poussés à vouloir restreindre voir supprimer la viande de son alimentation, en s'imposant sans gêne, quitte à dégoûter par la force son locuteur. Il trouve l'idée d'une imposition de son point de vue par surprise tout à fait drolatique, et s'amuse de voir l'expression choquée de son vis-à-vis à l'occasion.
Soyez prévenu : si vous tenez à votre régime alimentaire, ne posez pas de questions à Bartel sur son demi-végétarisme. Il ne saurait que trop bien vous convaincre de l'imiter, au moins en cela.
23-12-2013 à 17:37:12
31-12-2013 à 16:49:20
Nom : Stornwarks.
Prénom : Dorian.
Âge : Heu. 1000000000000000000000000000000000000000000000000 ans + 4 ans ?
Caractère : Buté, impulsif, râleur, moqueur, sarcastique. Il est sage malgré tout, et aide ceux qui en ont besoin ; c'est un philanthrope qui ne s’assume pas. Il est plutôt défaitiste et déprime facilement. Il a du mal à entretenir des relations sociales normales aussi, un peu quand même, mais en quatre ans, il a appris à gérer un minimum sa vie de famille, et même s'il a tendance à être un peu trop protecteur ( faute à quelques milliers d'années d'une vie dangereuse ), il reste notoirement sympathique. Bon, par contre, il est viscéralement attaché au passé. Ce qui le rend mélancolique. Mais au moins, il lu arrive d'être serein, ainsi.
Physique : Un homme dans la trentaine, affublé d'une peau qui tend vers la pâleur, d'une taille moyenne et d'un corps mince, ferme. Des cheveux plus ou moins courts en bataille, d'un noir d'encre, une barbe en broussaille, des lèvres fines et des yeux bleus-gris. Il est plutôt poilu. ( Le détail qui change tout. :oui: ) Globalement, il a une apparence assez nerveuse.
Liens : Akemi, sa femme, une vampire. /O/ Sa fille Hymis, une mage de l'eau née d'une seconde femme, épousée pendant une période trouble de sa vie. ( Amnésie, disparition d'Akemi, tout çaaaa ) Sa petite fille Elaura, qui vit sans père. Un enfant hypothétique avec Akemi.
Entretient des relations amicales avec Bergeau, qui a été son élève, Eileen, Airt, Napoldé et la plupart des vieux gardiens de la forêt. Ami de Neel'Ame, précepteur magique de Léon.
Capacités : Bretteur, mage d'exception, sûrement le plus puissant du monde.



Nom : Inconnu. ( Enfin, oublié en fait. )
Prénom : Omatao.
Âge : 16 ans.
Caractère : Franc, candide, spontané. Il aime un peu le monde entier, qu'il rêve d'ailleurs plus juste. Ses convictions lui tiennent à coeur, il défend l'humanité. C'est un grand optimiste au crâne farcis de rêves, et il est assez contradictoire au fond : mature de par son jugement clair, son comportement face aux épreuves, mais immature dans ses espérances.
Physique : Taille un peu au dessus de la moyenne, mince, athlétique. La peau cuivrée, couleur de bronze, les yeux violet, les lèvres pleins, faîtes pour sourire ; cheveux roux et bouclés qui lui arrivent jusque dans le dos, et qu'il porte parfois en catogan. Il est large d'épaules et agiles. Un début de barbe rousse dans le cou et sur les joues.
Liens : Ancien élève de Lionel, qui lui a tout appris avant de redevenir enfant. Il apprécie beaucoup Eileen et Bergeau, connaît Elaura et Hymis, ainsi que Za. Kinamaru est une connaissance plutôt qu'un ami, mais sa compagnie lui est agréable. Il ne sait pas trop quoi penser de Neel'Ame, avec qui il entretient une relation plutôt tendue. Sinon, il connait tout les gardiens de vue.
Capacités : Bretteur, élue d'une épée magique, prophète latent.



Nom : Inconnu.
Prénom : Léon.
Âge : 19 ans.
Caractère : Effronté, bravache, rusé, énergique. C'est un ancien couard devenu pointilleux sur son honneur. Il a pris confiance en lui depuis qu'il maîtrise sa magie et en mettant fin aux jeux sordides des sorciers Honolyens. Il reste néanmoins méfiant et hostile à la magie noire, qui a trop marquée sa vie. Du reste, il est altruiste, quoique distant avec ceux qu'il ne connait pas.
Physique : Grand, les cheveux auburn, longs, les yeux verts, les traits anguleux et les lèvres fines. Il tend à être maigre, comme si sa magie le consumait de l'intérieur. Son visage est grisé d'une barbe fine et courte.
Liens : Apprécie Eileen, Napoldé, Elaura. Il a apprit à accepter Za.
Capacités : Mage puissant.



Nom : Jikan.
Prénom : De Nam.
Âge : Inconnu.
Caractère : Froid, cauteleux, cynique, sarcastique, ironique, dédaigneux, presque cruel, morbide, royal dans son comportement. Il sait manier les mots, semble doté d'une aura princière.
Physique : Grand, élancé, large d'épaules, le cou long, les mains fines. ( Elles sont d'ailleurs aussi sombre que du charbon. ) Une peau de porcelaine, des membres déliés, un visage digne d'une sculpture grecque. Il porte des cheveux mis-longs aile-de-corbeau, ténébreux comme le jais. Ses yeux sont noirs, ses cils longs.
Liens : Cousin de Dorian, qu'il déteste d'ailleurs. Il le méprise et hait toute sa famille. De Nam connaît tout les gardiens, mais il est distant envers eux, comme avec tout le monde..... Pas étonnant, étant donné qu'il a manqué de détruire Kairec. Néanmoins, il n'a pas d'animosité véritable envers eux tous.
Capacités : Sorcier très puissant, bretteur d'exception, grand orateur.



Nom : Inconnu.
Prénom : Lionel.
Âge : Huit ans. ( D'apparence. Il a une cinquantaine d'années derrière lui. )
Caractère : Aimable, mature, sage, philosophe, philanthrope, altruiste. Il est nostalgique, parfois amer, et porte un jugement prosaïque sur la vie. Son langage est courtois ; Lionel est polis, respectueux, agréable, avenant. Bon. De la part d'un gosse de huit ans, ce n'est pas forcément normal, mais on oublie vite son âge en l'entendant parler.
Physique : Un teint pêche, des yeux dorés, des cheveux blonds mis-longs, bouclés, des lèvres charnues, des joues rebondies..... Un joli gamin avec une gueule d'ange. Autant dire que Lionel a du mal à se faire à cette apparence, lui qui était autrefois un grand voyageur à barbe grise.
Liens : Amant de Neel'Ame, qui l'a empêchée de mourir en transférant son esprit dans le corps de leur enfant à naître. Il ne lui a jamais pardonné, et fuit son contact désormais. Du reste, il ami avec Kinamaru, Eileen, Bergeau, apprécie Thymo, et considère Omatao comme un fils.
Capacités : Mage en voie de devenir très puissant.



Nom : Greenwood.
Prénom : Natacha.
Âge : Heu..... Vieille. Très.
Caractère : Exubérante, excitée, presque folle, pétant la forme, passant son temps à danser, à sourire, à plaisanter. Avenante envers tout le monde, envahissante, épuisante, tout bonnement insupportable, en fait. A des anecdotes pour toutes les situations.
Physique : Petite, rabougrie, ridée, chenue, fine. Des cheveux blancs abondants retenus en multiples chignons sur son crâne, qui sont retenus par de multiples aiguilles de fer. Son visage est très ridée, ses lèvres fines, ses yeux plissés ; on a du mal à déterminer leur couleur, qui semble être d'un gris très sombre. Elle s'habille avec des patchworks immondes.
6 Amie de tout le monde.



Nom : Stornwarks ?
Prénom : Ab.
Âge : Inconnu.
Caractère : Immature, innocent, effrayant, étrange, exubérant. Un peu instable.
Physique : ( Je te passe une vieille description. ) Un visage fin, ciselé, et pâle. Des lèvres fines qui restaient étendues en une simple ligne carmin, étaient la seul touche de couleur qui brisait la blancheur de la face. Ou presque. Deux yeux crépusculaires, d’une améthyste profond, étaient plantés des deux côtés d’un nez aquilin. Quelques mèches sombres, aux reflets orange dilués, sortirent de la masse. Une tentacule verte suivit, tintant d’un grelot doré. Le cou pâle sortit à son, tour, de concert avec deux mains aux doigts longs, sans marques aucune. Le reste du corps mit le même temps à se dévoilé. Une taille d’enfant, pour un visage d’adulte, des épaules recouvertes d’habits de soie verts, rayés de jaunes, jusqu’au avants bras. Le tissu masquait presque l’intégralité de son corps, tranchant du teint blafard par sa singularité artistique : Du rouge, du vert, et du jaune, s’entrecroisant pour former des motifs abstraits, trouvant leurs centres au milieu du torse. L’être était malingre, pas osseux, mais d’une maigreur frappante. Les jambes chétives qui soutenaient le reste de son corps ne semblaient pas assez fortes pour assurez leur rôle. Elles se finissaient par des chaussures de soie pointues, aux bouts relevés vers le haut, puis recourbées ensuite vers le bas, pour former une sorte de motif en coquille d’escargot. Mais les jambes n’étaient rien, comparer aux bras, qui auraient pus êtres dépourvus de tous muscles tant ils paraissaient flexibles. Il s’avéra, que la tentacule n’était qu’un segment, de la prolongation d’un chapeau de tissue rembourré. Il n’était pas seul : Quatre autres de ces molles extrémités allongés, sortaient de la parodie de couronne verte et rouge qui servait de couvre chef à l’être. Un grelot tintait à chaque bout, chacun d’une couleur différente. Un doré, un autre argenté, un rouge, un vert, et un bleu. ( En fait, Ab est un être asexué, hermaphrodite, et privé d'existence véritable, qui est piégé dans une éternelle enfance. ) ( Et oui, je sais, on dit un tentacule, en fait. )
Liens : Veut être ami avec tout le monde. Vénère Dorian.
Capacités : Un pouvoir infini. Mais s'il venait à l'utiliser, il se ferait remarquer par l'entité qui l'a créer ( un double rp de moi même ) et serait dés lors supprimé, car il n'est pas censé exister.



Nom : Inconnu.
Prénom : Adrassandra.
Âge : Sans âge.
Caractère : Exubérante, gaie, énergique, très, très, très, très épuisante. Inépuisable.
Physique : Une pixxie, "petite fée", de la taille d'une main. Blancheur d'albâtre, rousse comme le feu, se ballade nue ou enveloppée dans ses cheveux. Yeux d'un rouge ardent, lèvres pulpeuse, corps..... Très féminin, et plutôt irrésistible.
Liens : Suit Léon. Stalke un peu tout le monde;
Capacités : Agile, souple, impalpable et dotée de pouvoirs assez puissants.



Nom : Lok'Aira.
Prénom : Neel'Ame.
Âge : Inconnu.
Caractère : TOTALEMENT RANDOM. Mais elle est plutôt sévère.
Physique : Pulpeuse, charnue, des cheveux dorés, d'un blond un peu roux, bouclés. Ses yeux sont d'un vert d'absinthe, ses formes sont épanouies. Sensuelle de tout son soul.
Liens : Amie de Dorian, ancienne amante et..... Mère de Lionel, en fait. ( C'est une longue histoire. 8D ) Tutrice d'Omatao pendant un temps, mais ils ont des relations tendues. Elle connaît les autres gardiens de Kairec, sans entretenir de relations particulières avec eux.
Capacités : Magie sylvestre.



Nom : Stornwarks ? Il n'a pas vraiment de nom.
Prénom : Pandémon.
Âge : Un peu moins vieux que Dorian, mais d'un rien, moins d'une centaine d'années.
Physique : Un grand chat au pelage de moire sombre, tout en finesse, longueur, et beauté féline. Cette noirceur est habitée de reflets cendrées, qui glissent le long de ses muscles à la faveur d'un mouvement.
Ses griffes effilées semblent d'argent, tout comme les moustaches qui environnent son museau gris. Il a pour lui, surtout, un regard perçant et d'une intelligence qui ne manque jamais de mette mal à l'aise. Ses prunelles sont d'un bleu grisaillé, semblables à celles de Dorian ; mais la lueur qui les habite est bien différente...
Caractère : Vous savez, être un chat, cela fait de vous par défaut un chieur congénital. Alors surtout, ne vous étonnez pas que Pandémon soit tout bonnement exécrable. Parce-qu'en plus d'être un chat, c'est aussi la personnification animale de l'âme de Dorian.
Il ne pouvait donc qu'être insupportable. Forcément.
Il est d'une acrimonie formidable, d'une ironie mordante, feule à tout bout de champ, et pense être le maître du monde. Entre autres choses. Ajoutez à cela une bonne dose de cynisme, un orgueil démesuré et un mépris certain de l'humanité : vous voici soudain face à l'horrible chat noir. N'en dressons cependant pas un portrait trop dénigrant, notre sombre félin n'est pas un mauvais compagnon pour autant.
En effet, il se montre d'une loyauté indéfectible envers les proches de Dorian, d'une bravoure proverbiale et a un sens de l'analyse pour le moins exceptionnelle. Pour établir une stratégie, ou bien dressé un portrait d'une situation, on trouve difficilement mieux... Pandémon a beau avoir l'apparence d'un chat, il est plus intelligent et réfléchis que la plupart des humains. Même si son humeur massacrante et sa méchanceté occasionnelle peuvent blesser, il n'en reste pas moins un soutient incroyable. Pas toujours d'agréable compagnie, mais digne et toujours présent pour épauler ceux qui ont son soutient.
Cependant, il ne voue pas de réelle animosité aux ennemies de Dorian. Il lui arrive même, souvent, de côtoyer ces derniers sans éprouver de remords ; il se considère libre de ses choix, et aime rester en compagnie de gens différents, qu'ils soient bons ou mauvais aux yeux du vieux mage.
Magie : Pandémon est capable de communiquer par télépathie, ou de parler comme n'importe quel humain de vive voix. Ce ne sont cependant pas là ses seules capacités, car il a hérité de Dorian des dons puissants. Ainsi est-il doté de l’étrange pouvoir de se déplacer au travers des ombres, de s'y mêler, d'y disparaître, et de choisir d'en sortir à n'importe quel point ombragé. C'est somme toute une faculté semblable à la téléportation à cela prêt qu'elle nécessite la présence d'ombre. Cependant, contrairement à ce dont sont capables de les utilisateurs de cette dernière, Pandémon ne peut emporter quelqu'un avec lui. Les ombres ne daignent le transporter que lui.
Peut se transformer en panthère, aussi.
Sa force et son agilité restent surnaturelles, et il garde secrète sa faculté à influencer le climat. Grêle, pluie, orage...
Liens : Lié à Dorian de telle manière que l'un ne peut vivre sans l'autre. Protège sa famille. Connait tout les gardiens.



~ Hors course.


Nom : Inconnu.
Prénom : Simon.
Âge : Plus ou moins vingt quatre ans.
Physique : Un petit rouquin agile aux cheveux mis-longs et aux yeux verts. Sculpté par l'escrime et le combat en général, car maître d'arme de Castelblue ( il était l'élève de Lionel, et il a pris sa suite ) il possède également une magie latente qui rend ses mouvements plus rapides et son corps plus résistant. Il porte souvent des écharpes rouges et vertes ainsi que des foulards, mais privilégie les braies et les vêtements souples aux vêtures épaisses, encombrantes quand il s'agit de combattre.
Caractère : Simon aime flemmarder. Il est indolent, presque paresseux, et semble toujours rechigner à faire plus que sa part du travail ; mais cette part est bien faîte, soyez en sûr, et on ne trouve pas plus studieux quand il s'agit de l'accomplir. On ne peut pas lui reprocher de repousser ses charges, et nonobstant ses soupirs, il cède toujours aux demandes qu'on lui fait. Simplement, il peut lui arriver d'y mettre une mauvaise volonté apparente...
Du reste, c'est un bon bougre chaleureux et simple, qui se contente d'une vie confortable et enseigne son art à des orphelins comme l'a fait Lionel avait lui, donnant des perspectives d'avenir aux gamins des rues...
Magie :
Liens : Lionel qu'il n'a plus vu depuis six ans au moins, Kinamaru et Ama également, ainsi que sa femme Léna.



Nom : Inconnu.
Prénom : Léna.
Âge : Plus ou moins vingt quatre ans.
Physique :
Caractère :
Magie :
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Nom : Inconnu.
Prénom : Andrania.
Âge : Indéterminé. Elle fait dans les vingt ans d'âge, mais elle est née d'un arbre il y a cinq ou six ans ; on ne sait pas combien de temps Andrania a passé dedans, peut-être des centaines d'années, des millénaires même, ou bien beaucoup moins...
Physique :
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Nom : Inconnu.
Prénom : Lyra.
Âge : Inconnu.
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