[Zombis/Court] Seul dans un désert très hostile

29-06-2011 à 21:32:32
Des zombies… Des zombies par milliers, par millions… Combien exactement ? Il ne le savait pas… Tout ce qu’il voyait, c’était l’horizon derrière lui complètement recouvert de ces monstruosités mortes, mais suffisamment vivantes pour marcher, poursuivre, traquer, et pour finir dévorer quoi que ce soit de mangeable… Depuis combien de temps tentait-il de leur échapper en courant à travers ce désert ? Depuis le temps, il avait perdu toute notion du temps… Courir sans cesse, pendant le jour et surtout la nuit, prenait tout son esprit… Dans sa tête, seul demeurait à cette heure le bruit derrière lui résonnant dans ses oreilles, et le sable brûlant sous ses pieds, s’infiltrant entre ses orteils jusque sous ses ongles…
Sa dernière pause remonte à son arrivée dans une petite ville renaissante… Il avait pu alors réussir à faire quelques nuits complètes en compagnie d’une poignée de survivants, tentant par tous les moyens de bloquer la progression de ces monstres… En vain… Une simple brèche, et c’est toute la horde qui rentre et dévore tout sur son passage… Cette nuit-là, il avait pu fuir cette marée affamée par miracle, comme toutes les autres fois où il s’était octroyé le luxe de s’arrêter quelque part…
Néanmoins, ces arrêts étaient nécessaire à sa survie… Non seulement c’était pour lui la seule occasion de repos, mais surtout, cela lui permettait de remplir son sac à dos et ses poches d’objets en tout genre pour lui permettre de tenir jusqu’à la prochaine ville : armes, premiers soins, nourriture et surtout de l’eau… Si rare et si précieuse, indispensable à la vie. Lors d’une précédente traversée, il n’avait dû sa survie qu’à la découverte in extremis d’un jerrycan d’eau à moitié enfoncé dans le sable, bien sûr infecté mais qu’un cachet en sa possession par hasard lui avait permit de purifier… Il gardait toujours un cachet purificateur sur lui depuis ce jour.

Heureusement, en ce moment c’était la pleine lune…Il préférait les nuits éclairées par la lumière de l’astre nocturne aux nuits complètement noires, mais jamais silencieuses… Cette douce clarté l’aidait en plus de mettre à découvert ses ennemis à toute heure de la nuit. Il voyait l’astre sélène monter dans le ciel alors que le cercle solaire se couchait sur l’horizon, derrière la marée de morts-vivants… Ces quelques minutes étaient les seules, avec l’évènement contraire, où il pouvait s’octroyer un peu de repos en plein désert… Il but les dernières gouttes de sa gourde d’eau à la fraîcheur crépusculaire, puis il la jeta dans le sable à côté de lui avant de s’essuyer la bouche pour tenter de récupérer quelques micro-gouttes. Il posa son sac et l’ouvrit afin de vérifier son contenu : encore deux gourdes pleine d’eau, une courte lame, dont le manche était à moitié en miette, un petit nécessaire de réparation au cas où la lame cassait, une thermos de café (un vrai miracle), et un reste de sandwich à l’aspect plus que douteux…
Il sortit et mangea le sandwich, malgré le goût de moisi qu’avait certaines parties du pain, et vérifia le contenu de ses poches : dans sa poche droite, un couteau suisse dont la lame était déjà bien émoussée et un petit sac plastique à moitié ouvert et renfermant quelques bonbons trempant dans un fond de sable. Dans sa poche gauche, une bande déjà usagée mais pas trop abîmée encore, et quelques médicaments en cas de maladie. C’était peu, mais c’était déjà mieux que rien…
Un coup de vent lui rapporta le bruit de l’armée derrière lui s’approchant à grand pas… Il fallait déjà partir… Il sortit une nouvelle gourde d’eau et l’accrocha à sa ceinture, un simple bout de ficelle retenant les restes de son pantalon… Il déplia la manche droite de son haut, la gauche ayant déjà disparu, mais celle-ci lui resta dans la main : les derniers fils de la couture venaient de lâcher… Il poussa un long soupir, puis jeta le morceau de tissu dans le sable, à côté de la gourde vide… Il referma le sac, laissant la lame dedans : il n’en aurait pas besoin durant toute la durée de la pleine lune…
Il desserra légèrement les sangles puis remit le sac sur son dos, avant de desserrer encore un peu plus l’attache à ses épaules : elles étaient encore un peu trop serrées, et il ne fallait pas les tendre s’il ne voulait pas les voir casser à leur tour… Il se remit en marche, le sable crissant à nouveau, semblant protester contre les marques de griffes laissées par le marcheur… Celui-ci regarda un instant derrière lui, jugeant la distance entre lui et l’armée de zombies derrière lui… Ses yeux jaunes ne montraient aucune émotion, juste une résignation, profonde et infinie… Il ne faisait que fuir, mais que pouvait-il faire d’autre ? Seul, face à plusieurs millions, peut-être plusieurs dizaines de millions même, de créatures mort-vivantes, ne ressentant aucune douleur ? Il poussa un soupir, passa sa main sur ses yeux et son museau avant de se remettre en marche. De ces monstres, il en trouvait partout, que ce soit derrière lui ou devant lui. Mais pour le moment, le meilleur chemin vers la survie était quand même droit devant. Il avait déjà mis définitivement à terre une bonne centaine d’assaillants, parfois par groupes de 4 ou 5, en n’utilisant que ses griffes durant ces nuits de pleine lune ou ce qu’il avait dans son sac…
Marcher, sans cesse, nuit et jour… Entre deux moments de « vacances » dans une ville temporaire, tel était à présent son destin, depuis que ce fléau s’est répandu à travers le monde. Sa vie n’avait jamais été facile depuis qu’il s’était aperçu de son anormalité, mais ce même problème qui lui avait rendu sa jeunesse extrêmement difficile lui donnait se révélait un atout considérable à présent qu’il luttait sans relâche pour la survie.

Longtemps, l’humanité avait considérée que toutes les créatures dont étaient remplis les légendes, contes et mythologies diverses comme des fantasmes purement dus à l’imagination de leurs auteurs. Pourtant, aujourd’hui, les zombies avaient recouvert toute la planète, et un loup-garou errait, seul, survivant malgré les difficultés dans le désert…
L'initialement anonyme.

Les lycanthropes renferment bien des secrets. Êtes-vous sur de vouloir les connaître?
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