[RP] Non.

05-10-2011 à 20:54:45
- Non.
-Je ne suis pas d'accord.
- Pourquoi ?
- Parce que.
Parce que je te déteste.
Parce que je t'aime aussi.
Parce que les oiseaux ont arrêté de voler droit.


Un Lundi soir, l'avion 404 se crasha dans les environs des Baléares. Des recherches avaient été effectuées mais n'ont pas abouties et les survivants, qui voyaient les chaloupes des sauveteurs voguer au milieu des vagues durent se rendre à l'évidence, ils ne seraient jamais secourus.

Dix jours plus tard. Des relevés satellites montrèrent une légère activité de déforestation sur une petite île perdue au milieu de la mer méditerranéenne. L'état espagnol décida d'envoyer un navire, qui ne trouva pas l'île malgré les indications très précises du spécialiste.
Un survivant nommé Maxime mourut, la tête fracassé contre un rocher. Le témoignage de Lucie, qui ramassait des baies avec lui raconte qu'il a été poussé par une force invisible jusqu'à s'arrêter contre le rocher situé au centre géographique de l'île. Les travaux concernant le cimetière commencèrent.


- Pourquoi as-tu fait ça ?
Il y a déjà eu un mort.
Arrête s'il te plait.
- Non.
- Tu ne vois pas que ton installation a éradiqué toute forme de vie aux alentours ?
- Non.






[Valà une petite mise en bouche de l'histoire que je voudrais mettre en place...]
[J'espère que ce n'est que mon premier RP ici ...]

"Il faut une vie pour un tuer une autre, mais rien ne vaut achever une vie sans dépenser la sienne."
Ernest Bradeau.
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05-10-2011 à 22:02:30
- Tu n'es pas d'accord ?
- Non.
- Accepte un peu que ta machine est dangereuse !
- Non.
- Réalise ce que tu as fait !
- Non.
- Je vais devoir te forcer.
- Non.
- Je vais te tuer.
- ... Tu ne vas pas faire ça.



Il faisait froid en cette nuit de Juin. Lucie dormait dans la cabane 10 avec Delphine. Le vent entrait par l'embrasure de la porte sans déranger la jeune femme. Elle était jolie, avait un petit nez retroussé, des fins cheveux bruns tombant jusqu'à son dos et des yeux vert en amandes accompagnés de taches de rousseurs entourant son regard de pointillés provocateurs. Elle entendit son amie frissonner. Delphine était un peu plus jeune. Elle n'avait que 16 ans. C'était la première fois qu'elle prenait l'avion. Elle pleurait encore. Lucie l'enlaça et lui conta l'histoire d'une petite fée. Demoiselle était apaisée. Elles s'endormirent toutes les deux.
On s'organisait tant bien que mal la journée. La sépulture de Maxime avait été dressée à quelques dizaines de mètres du hameaux de tôle et de bois, sous un grand arbre, protégeant le défunt de la brûlure solaire. Ils n'étaient qu'une poignée d'hommes et de femmes a survécu, 10 maintenant.
Boris partit avec Jules et Thomas en direction de leur embarcation. Ils avaient eu l'ingénieuse idée de relier le bateau au palmier le plus proche de l'eau. La corde, grande d'un kilomètre, permettaient aux pêcheurs de fortune de revenir sains et saufs la plupart des fois et de ne pas se perdre en dérivant. Ils s'armèrent des pics pointus qu'ils avaient eux-mêmes taillé et avancèrent l'embarcation.
Lucie, quant à elle, s'installa auprès de Maxime, sous l'arbre. Elle resta là deux heures, sans manger, sans boire, sans bouger. Elle parler à son meilleur ami. Ils avaient passé une semaine tous les deux, se retrouvant chaque matin pour aller récupérer les animaux morts dans les faibles pièges posés la veille ou pour cueillir quelques baies améliorant le repas. Elle n'avait pas le coeur à y aller aujourd'hui. Il lui manquait quelque chose. Il lui manquait Maxime. Delphine arriva, vit la détresse de son amie et la consola à son tour.
- Il est peut-être mieux là-haut.
- Tu as surement raison. Pourquoi et comment est-il mort ? Je l'ai vu se décoller du sol d'un coup et partir tout droit, défonçant les arbres sous son passage, comme emporté par quelques chose d'invisible.
Melinda feinta de retrousser ses manches et répara partiellement leurs couchettes. Elle rafistola les cordes, cousu des similis de tissus, mit en ordre tous les intérieurs.
Simon, informaticien à temps partiel, s'occupa d'essayer encore une fois de décrypter les informations restantes de la boite noire de l'épave volante. Il n'arriva qu'à déchiffrer la vitesse et l'altitude, nota les données et s'empressa de répertorier ses dernières trouvailles dans le journal des mémoires.
Le "Journal des Mémoires" était en fait un regroupement d'archives retrouvées dans l'épave combinées avec les faits relatés par les survivants chaque jour. Le nom avait été trouvé par Stéphanie, journaliste française chez le Figaro.
Le soleil ne se couchait pas encore lorsque tout le beau petit monde se retrouvait au milieu du camp, avec dans ses mains le butin quotidien. Ils firent un petit feu de camp et continuèrent de décarcasser l'ex-avion. Chacun alla noter sa journée au journal firent la prière du soir.



- Arrête tout.
- Non.
- Débranche la tour centrale.
- Non.
- Arrête ta machine.
- Non.
- Arrête ton foutu défragmenteur de molécule !
- Non.

"Il faut une vie pour un tuer une autre, mais rien ne vaut achever une vie sans dépenser la sienne."
Ernest Bradeau.
09-10-2011 à 14:09:38
- Mais ce n'est pas si simple ! Si je la débranche, l'île sera vulnérable !
- Mais ils auront une chance de s'échapper !
- Tu as été contactée par les oracles, mais t'ont-ils dit que la nature se rebellera si je débranche l'engin ?
- Je ne peux pas te dire ce qu'ils m'ont dit.
- Mais tu devrais savoir que si je coupe le jus, ils seront plus en danger que en liberté.
- Fais ce que tu veux, tu ne veux pas me comprendre.
- Non.
- Tu ne comprends pas.
- Ça a déjà commencé.


- Dis Delphine, où en est l'exploration de la cave de béton au sud de l'île ?
- Il faut en parler à Thomas je crois. Il supervise beaucoup de choses.

Lucie entra dans la case de Thomas. Il est le seul avec Simon a avoir sa case à lui. La case était vide, avec juste des coussins de l'avion en sur des branches sèches comme lit et une souche au milieu de la pièce. Il était penché dessus, des plans dans les mains. Il observait, réfléchissait. Il la vit, termina sa pensée et lui adressa un sourire.

- Alors ?
- J'ai envoyé Stéphanie ce matin pour trouver un autre chemin et accessoirement quelques objets. Le premier chemin qui passait par la cuisine est bouché par des éboulis. Si tu n'as rien à faire, pourquoi ne pas aller voir par toi-même ?
- Mouais, je pense que je vais y aller. Je vais me préparer.

Ce n'est qu'une heure plus tard qu'elle finit d'enfiler ses Rangers. Sac en bandoulière, débardeur et couteau suisse à la ceinture, elle sortit du camp, bien mieux construit et organiser depuis le temps. Il y avait une petite palissade haute comme deux hommes et une porte coulissante pour sortir dans la forêt, les petites baraques étaient améliorées, plus confortables et l'organisation se voyait renforcée. On avait creuser un sentier balisé jusqu'à l'endroit nouveau. Il ne fut pas dur à Lucie d'y arriver en moins d'une vingtaine de minutes.
L'endroit était sombre, humide et lugubre. Il y avait une grande pancarte à l'entrée, on y voyait un semblant de la lettre D mais le reste était trop vieux et usé pour qu'on puisse le lire. La porte blindée donnait sur une petite pièce ou une torche carbonisée émettait toujours une très faible lumière. Il y avait au bout de ce hall un placard. Elle l'ouvrit, une torche y était entreposée mais ne marchait plus. Elle vit alors un escalier descendant sur la droite et un autre descendant sur la gauche. Hésitante elle prit celui de droite. Elle aurait dût voir les tâches de sang au début du couloir.


- Quoi ? Qu'est-ce qui a déjà commencé ?
- Ma machine n'a pas assez bien fonctionné. Ils ne vont pas réussir à survivre.

"Il faut une vie pour un tuer une autre, mais rien ne vaut achever une vie sans dépenser la sienne."
Ernest Bradeau.
15-10-2011 à 19:40:54
Les plantes ont commencé leur purge. Il faut partir d'ici Numéro 7.

La première chose qui frappa Lucie dans cet escalier, ce fut la présence presque oppressante de la végétation. Il y avait des lianes partout, du sol au plafond, sur les murs et elle dû enjamber beaucoup de racines pour continuer sa descente.
Elle n'entendit pas les bruissements sur les murs de béton froid.
Elle ne remarqua le Desert Eagle taché de sang, torche accrochée allumée, par terre.
Elle ne remarqua que les lianes avaient fermé l'escalier.
Elle ne remarqua que le pied de biche entreposé dans une ancienne vitrine où la vitre était brisée.


Il ne leur reste pas assez de temps pour que je répare ma machine.

Un petit bruit d'eau qui s'égoutte attira son attention. Elle s'approcha. Prudemment. Folie.

Je pressens un décès.

Elle trébucha sur un autre pistolet. Munitions épuisées. Elle le jeta par terre.

Je ne peux plus rien faire.

En envoyant l'arme par terre, elle entendit un bruit étrange. Ce n'était pas de l'eau qui coulait.

Lucie doit mourir aujourd'hui. J'aurai essayé.

Elle sorti sa frontale, l'alluma et tomba à la renverse. Le souffle court, horrifiée.

Nous ne pouvons plus rien faire. Le village a été décimé.

Elle vit d'abord des lianes, du sang et une main.

Fais tes bagages, nous devons changer d'île.

Elle leva la tête, le faisceau de lumière suivit le mouvement.
Un bras.
Des lianes.
Des cheveux, noirs corbeau.
Toujours des lianes.
Une tête. Des yeux révulsés. Une bouche ne laissant échapper qu'un très faible soupir.
Des lianes.
Un corps dénudé.
Un mouvement.

Stéphanie plia son index droit.
Lucie s'approcha.
- Sauve to...
Stéphanie se laissa tomber en arrière, le sang jaillit de sa bouche.
Les lianes laissèrent tomber le corps sans vie.
Elles glissèrent sur le sol, ondulèrent jusqu'à Lucie, choquée, terrifiée, se retournant pour fuir.


Il est trop tard.

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