Cruise City

21-02-2012 à 23:36:13
Le sang coulait déjà dans la ruelle. L'homme était accoudé au mur sale et difforme. La pierre noire était rouge par le sang. Le jeune homme tenait le couteau dans sa main. Il sentit alors la présence de quelqu'un d'autre. Il était nerveux. Lui, il écoutait de la Pop. Le métalleux derrière lui le pointait au P.08. Le coup résonna, et un autre homme décéda.
Le corps glissa lentement sur le sol poisseux.
L'homme releva son catogan et sourit.
Les ténèbres l'enveloppèrent.
La basse et la batterie crachaient des notes acides. Plus de trente mille personnes écoutaient ces hurlements métalliques. Les cris de la foule en liesse tenaient bien évidemment tous le quartier éveillé. Bien entendu, certaines personnes s'étaient plainte. On a retrouvé les corps mutilés le lendemain.
Qui pouvait prévoir l'horreur à suivre ?
Il eut un cliquetis métallique, mais nul ne l'entendit. Un grand flash de lumière, et puis plus rien. En quelques secondes, trente mille personnes vaporisées, anéanties, détruites, supprimées.

Fukin' Epic.
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22-02-2012 à 00:08:43
Napalm, conduisant sa Yamaha WR 125R, qu'il avait lui même trafiqué pour qu'elle fasse un max de bruit et aille à une vitesse dépassant les 140 km/h, se dirigeait vers le plus gros concert de l'année. L'évènement avait été annoncé énorme par les médias et les places devaient êtres achetées six mois en avance.
Napalm avait réussi à se dégoter une place privilégiée et même un poste de bassiste pour la fin du concert de métal. Sauf qu'il avait abusé de la fumette et avait perdu la notion du temps. L'évènement avait déjà débuté. Le jeune adulte roulait en plein centre ville à 120 km/h. S'il loupait ça, c'était comme un chrétien qui crachait sur un crucifix. Il se devait d'y assister ! Et il n'hésitait pas à prendre de gros risques pour gagner du temps. Il y était presque, il pouvait entendre la musique du concert. Il arrivait à la salle des fêtes.
Napalm vit soudain deux déménageurs déplacer un canapé en plein milieu de la route. Pas question de freiner ! Il y était quasiment !
Le métalleux impulsif fit un dérapage digne des plus grands films d'action pour passer sous le meuble, mais ne réussit pas à se redresser à temps. Il s'envola littéralement de son engin, pour se massacrer à la retombée. Il sentit quelques os se briser, et la visière de son casque se fissura. Napalm eut juste le temps de relever la tête avant de voir l'horreur...
Là, à seulement cinq cents mètres de lui, le gigantesque bâtiment explosa. Napalm fut soufflé par la violence de la détonation. Il évita un morceau de mur, pour se recevoir un cadavre de femme carbonisé. Il écarta la morte et s'écarta juste à temps pour esquiver un bout de toit. Lorsque l'incident fut achevé, l'adolescent se releva en grimaçant, et avança en direction des décombres, où étaient réunis des milliers de cadavres. C'était une hécatombe. C'était un désastre. C'était...
-UNE DÉCLARATION DE GUERRE !!! hurla le métalleux. MONTREZ VOS GUEULES BANDE DE LOPETTES !!!
Mais seules quelques sirènes de camions de pompiers lui répondirent, ainsi que les alarmes de voitures et les hurlements des témoins adjacents. La cheville du jeune adulte se tordait dans un angle improbable, et un de ses genoux menaçait de lâcher sous son poids. Une femme vint le voir en tremblant, et lui demanda :
-Monsieur ! Il s'est passé quoi ? Est-ce que ça va ? Les pompiers arrivent !
Napalm lui répondit grossièrement de se taire non sans la traiter de greluche, ce qu'elle n'apprécia pas du tout... Mais après tout, il s'en foutait. Il fallait réunir les représentants des Trash...

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
22-02-2012 à 00:29:35
Nekhetrach tournait de haut en bas sa tête au milieu des cris et des hurlements. C'était le métal le plus pur, le plus violent, le plus jouissif que l'on puisse imaginé. Les hurlements donc et l'alcool coulaient à flot. C'était pour lui un moyen comme un autre de passer du bon temps. Il portait un grotesque tunique de cuir, et un pantalon moulant. Il avait ceint son P.08 à la ceinture.
Il sentit alors une grande chaleur, une violente secousse. Tous explosa, et il s'écrasa lamentablement sur le sol, avec un monticule de débris incandescents. Partout, sirènes et gens hurlaient. On se relève, on pleure, on hurle, on jure. Déjà, on prend vite cela comme un attentat. Des cadavres carbonisés gisaient partout, sur la chaussée, sur les toits des entrepôts même. D'ailleurs, de l'énorme édifice industriel où se tenait le concert, il n'y avait plus que des morceaux de pierres noires, des débris, des morceau de poutres, des briques éparses, et des morceaux de cadavres. Sverre se releva péniblement. Une femme tremblait à quelque mètre, elle avait un morceau de fer d'au moins trois centimètre dans le cou, et le sang coulait à flot. Deux types soulevait un corps calciné. Quelqu'un souleva une poutre ayant écrasé le crâne d'un de ces hommes qui boivent trop.
Sverre bouillonnait de rage et de rancœur. Il voulait pas l'admettre. La quasi-totalité des métalleux de Cruise City étaient mort en quelques secondes. La fumée ne le dérangea pas plus que sa blessure.

Fukin' Epic.
23-02-2012 à 08:19:20
Elena conduisait à toute vitesse aux milieu des voitures arrêtées et des gens effondrés au milieu de la route. Arrivée sur les lieux de l'accident, elle sortit de sa jaguar et s'élança vers le camion de pompier le plus proche (sans aller trop vite cependant) :
- Vous m'avez appelée à cause de l'accident ?
- Oui, nous n'avons que peu de médecins parmi nous. Vous pouvez vous occuper de ceux qui sont par là-bas.

Il lui désigna un bout du charnier. C'était une hécatombe, avec des bustes sans bras, des visages grimaçants, couverts d'un liquide rougeâtre, des têtes perdues entre trois jambes. Elle s'y dirigea d'une démarche tranquille, enfila ses gants sur le chemin, et ouvrit son sac médicinal. Elle entreprit de tirer les gens blessés avec légèreté près des camions en donnant des ordres précis puis revint s'occuper des plus atteints, qu'elle ne pouvait pas bouger. Un grand nombre ne passerait pas la nuit. Elle s'occupa des autres, froide, précise. Ses anesthésiants étaient accueillis comme l'hostie de Jesus. Elle était la seule femme du charnier à avoir encore figure humaine, et ses vêtements ne supportaient pas une seule tâche de sang ; sans doute certains délires, dans leur agonie, la comparaient avec la Vierge Marie. Elle rit, au milieu du massacre.

Plus tard, lorsque personne ne l'a regarda, elle planqua trois cadavres ; c'étaient des gens qu'elle connaissaient bien, et qui étaient fous ; elle pourrait leur ouvrir le crâne, tout le monde penserait qu'ils auraient été soufflés lors de l'accident.
24-02-2012 à 03:36:00
Assad aurait aimé profité de cette nuit fraîche. Il s'était dit que cette soirée d'hiver serait sereine, froide, et qu'il pourrait trouver un lieu calme où s’asseoir pour ruminer en paix. Mais visiblement pas.
Avant d'arriver sur le centre-ville, il capta déjà l'écho des hurlements. Ses sourcils se haussèrent doucement. Il marcha avec flegme jusqu'à une foule grouillante, qui exhalait une détestable chaleur et des odeurs animales. Les lieux sentaient le fauve. La sueur, la bière, le dégueulis, la fumée... Autant de souffles putrides qui tourbillonnaient entre les corps gesticulants, mouillés de sueur et d'alcool. Ils étendaient leur tentacules invisibles et moites jusqu'aux narines d'Assad, tâtant son nez, emperlant son visage. Le jeune homme en eut le souffle coupé. Il recula pour échapper à ces senteurs bestiales, qui témoignaient de trop de vie. Une vie qui empestait, qui méprisait les saisons. Ici, l'hiver était relégué à d'invisibles frontières, chassé par cette masse informe et houleuse d'humains mêlés en une entité ardente, puante, mais surtout bruyante. Il mit quelques secondes à comprendre qu'un concert était organisé, débauche organique et sensorielle offerte à son regard horrifié. Il n'arrivait pas à croire que des voix si agressives, qui tranchaient la nuit et perçaient ses tympans, puissent réunir autant de personnes. Un sourire méprisant passa sur ses lèvres quand il songea à cette perte d'énergie en danse, cris, gesticulations chaotiques et autres folies de ces choses animées.
Il s'était repris. Son choc face à la foule s'était déjà estompé. Assad se glissa plus loin, aux abords du centre-ville bouillonnant de chair en nage.
Il approcha d'un immeuble, et se glissa dans la ruelle qui le bordait. Sans empressement, il escalada les poubelles, s'accrocha au rebord d'un balcon inutile. Le jeune homme y monta tant bien que mal, puis s'approcha d'une fenêtre, contre laquelle il colla son front. Il savoura la morsure du verre froid sur sa peau. Aucune lumière. Il avait vu sur un petit salon enténébré qui disait tout de ses propriétaire : deux fauteuils, un sol nu et gris, un mobilier quasiment absent, mais une gigantesque télévision à écran plat. Autant dire que des gens pauvres et stupides habitaient ici, de ceux qui se complaisaient dans l'apparence plutôt que dans le confort, misant tout sur un rectangle de technologie pour faire oublier leur condition misérable. Assad ne sut si il devait soupirer ou se laisser aller au sourire qui attendait aux coins de ses lèvres. Il opta finalement pour une réaction plus prosaïque, qu'il avait déjà en tête en arrivant dans la ruelle : il chercha un objet du regard. Et trouva. Une chaise.
En plastique blanc, salie, couverte d'étranges résidus noirs sûrement tombés depuis le balcon du dessus. Assad s'en contenta. Il l'attrapa, et brisa la fenêtre d'un coup brutal.
Personne ne l'entendit. Avec le concert qui faisait beugler une foule et des chanteurs écervelés à quelques centaines de mètres, un fracas de verre cassé passait inaperçu. Et dans l'hypothèse où quelqu'un y aurait porter de l'intérêt ou entendu ce son inhabituel, il aurait tout aussi bien pu l'attribuer à ce même concert. Un bruit pareil aurait parfaitement eu sa place au milieu de ce capharnaüm dissonant. Assad ne se posa donc pas la question de savoir si il pouvait entrer sans risque. Il se glissa dans l'ouverture béante, hérissée, n'échappant pas à une éraflures sur la joue droite. Sans y prêter attention, il pénétra dans l'appartement. Il aurait pu voler quelque chose, sûrement, ou saccager ce nid infect d'humain, antre de la matière organique tant abhorrée, mais ce n'était pas son but. Il l'aurait sûrement fait, si tant de gens ne beuglaient pas devant l'immeuble, cependant, tout ce bruit lui donnait plutôt envie de s'éclipser rapidement. Il ne se le serrait pas avoué, mais le concert le rendait nerveux. Savoir tant de monde si proche... Un frisson de dégoût courut sur sa colonne vertébrale. Il se détesta pour ce reflex trop humain, à l'instant même où il jaillissait sur sa peau. C'était un geste superflu, une énergie superflue. Comme tout son corps, tout son être ; tout cela était superflu. Il ne devait pas se laisser aller à d'autres réactions aussi organiques. Une peau frémissante lui rappelait bien trop la vie. Et paradoxalement, le simple fait d'y repenser lui donnait envie d'exprimer sa colère et son aversion pour Elle. Vie maudite. Son propre cerveau était contre lui. Il se haïssait.
Porté par sa rage, il avança vers la télévision, et la renversa sur le sol. Il l'observa s'écraser avec impassibilité. Éprouver une franche satisfaction aurait été trop humain. La rage même qui l'avait conduit à ce geste était une aberration humaine, pourtant. Il se sentit envahi par une profonde impuissance à lutter contre lui même. Chaque réaction était le fruit de cet organe de penser qui ne voulait pas le laisser en paix.
Torturé par ce conflit intérieur, il marcha nerveusement à travers le salon, jusqu'à la porte d'entrée. Il l'ouvrit, puis sortit dans le couloir. Celui-ci était plus froid que l'intérieur de l'appartement. Cela le calma. Il s'apprêta à prendre une respiration de soulagement, mais se ravisa en songeant que respirer fort était horriblement animal. Un souffle bloqué dans la gorge, Assad se dirigea vers le fond du couloir. Il y trouva une porte métallique, glaciale, à laquelle il prit le temps de se coller. La matière pure, lisse, inanimée, ne lui offrit que sa froideur, imperturbable. Ce constat le calma. Il laissa le métal attaquer ses nerfs, mordre sa peau. Sentir la douleur était rassurant. Il pouvait se faire du mal. Punir son corps. Pauvre dépouille de matière organique, chose écoeurante et palpitante.
Le jeune homme se résolut pourtant à continuer son chemin. Il avait besoin de faire ce pour quoi il avait pénétré dans l'immeuble. Son pas preste le porta dans l'escalier de béton. Il grimpa, força une porte grillagé, et jaillit à l'air libre. Sur le toit de l'immeuble. Son corps offert aux bourrasque fut saisi par une vague glaciale. Un sourire amer étira ses lèvres. Il était heureux de sentir sa chair transit, tout d'un coup. Il ne pouvait pas s'en empêcher, aussi méprisable cela soit-il.
Assad s'avança vers le rebord du toit lisse. Il s'assit, jambes dans le vide, le vent hurlant autour de lui. Il aurait pu tomber. Et il s'en contrefichait. Il était venu voir le monde de haut, pour mépriser la vie, l'imaginer à ses pieds, vulnérables, faible. D'en haut, il pouvait se le permettre. D'en haut, il pouvait leur cracher sa haine sur le crâne, par ses rêves sanglants.
En dessous de lui, une parcelle d'humanité grouillait dans un vague mouvement, pareille à la fange remuée par des verres. Il avait envie de les écrasé tous. De presser ces corps sous une immense semelle, contre le goudron, et de voir leur tripes s'étaler par terre, s'entremêler dans une vaste tapis sanglant. Les os jailliraient de la chair, se briseraient, s'étaleraient ou maintiendraient des structures branlantes de corps torturés... Un spectacle magnifique à ses yeux. Il aurait tant voulu pouvoir tous les tuer, anéantir leur être entier, disperser leurs atomes, ne laissant que la pierre, que la saine immobilité... Il rêvassa ainsi pendant de longues minutes, alors que le concert se poursuivait sous ses pieds. Ses songes éveillés lui arrachèrent un large sourire, qui donna à son visage une beauté sans fard. N'importe qui l'ayant vu aurait juré se trouver face à un ange. Il resplendissait, réellement lumineux sous la carapace d'insipidité qu'il enfilait chaque jour. Splendide, alors qu'il ne songeait qu'à détruire son espèce, à éradiquer la vie.
N'importe qui l'ayant vu aurait juré se trouver face à un ange en plein délire, en voyant son regard. Dément, à la lumière jaunâtre de la ville, fou dans l'argent éthéré de la Lune. Réellement inquiétant, débarrassé du voile qui s'y posait chaque jour. Sublimement dérangeant, alors qu'en bas, les dernières secondes de trente mille âmes euphoriques s'égrenaient avec une implacable cohérence.
Au moment où il voyait la foule ravagée par une foudre occulte, le châtiment d'un inconnu les emporta tous. La sentence était tombée : ni de talon, ni de semelle, ni d'orage, de noyade... Rien de ce qu'Assad avait pour le moment imaginé avec délectation. Il assista à mieux encore.
L'enfer éclot soudain comme une fleur de feu. Ses pétales enflammés se déployèrent à travers la foule, et sa tige galopa au milieu du vaste bourbier humain avec élégance, vivacité et force. Assad comprit instinctivement de quoi il en retournait. Il observa avec émotion la mort rutilante qui déferlait sur tout ces gens réunis par une passion commune. Jamais il n'aurait cru voir aussi beau spectacle. Ses yeux le brûlèrent alors que la lumière léthifère engloutissait le monde en contrebas. Cela ne dura qu'un instant. Un instant qui se grava dans sa mémoire comme le plus beau de son existence.
L'explosion ravagea le centre-ville. Des corps carbonisés s'éparpillèrent à travers la place, des arbres soufflés se déracinèrent et allèrent s'écraser sur les voitures trop proches. Il y'eut dans l'air des centaines de personnes qui volèrent pour la première et dernière fois de leur vie misérable. Le souffle de l'explosion remonta jusqu'au visage d'Assad, qui bascula en arrière et se cogna la tête contre le toit. Il saigna, aux anges. Ses oreilles bourdonnaient. Sa poitrine fut prise de spasmes chaotiques, alors que le centre-ville apparaissait de nouveau, bistre et vermeil, ravagé. Il ne comprit pas tout de suite comment réagissait son corps.
Asad dût attendre que ses oreilles se débouchent pour constater qu'il riait à gorge déployé.
25-02-2012 à 00:15:24
Alors que Napalm cherchait les corps de ses amis dans le tas, non sans boiter sérieusement et grimaçant de douleur, il entendit quelque chose à travers les sirènes et les cris. Il leva la tête, tel un loup à l'affut de sa proie, et tendit l'oreille pour être sûr de bien entendre. Son poing se serra. Ses dents grincèrent. Ses muscles se bandèrent. Ses yeux sortirent de leurs orbites.
Il n'avait pas rêvé : Quelqu'un hurlait de rire non loin d'ici.
-L'enfoiré... jura-t-il.
Il se mit à courir, mais ne mit pas longtemps à s'écrouler en hurlant. Deux hommes le mirent sur une civière sous ses protestations. Poussé par la colère, il roula sur lui même pour tomber sur le sol et se jeter sur un vieillard dans un fauteuil roulant. La rage lui embrumait l'esprit. Il violenta le vieil homme pour lui voler son fauteuil, s'installa dessus, et suivit les rires. L'un des deux hommes attrapa les deux poignées du fauteuil et entreprit de le ramener au camion de pompier. Napalm jeta son bras en arrière tout en lui hurlant de le lâcher. L'homme esquiva le coup de poing, mais n'avait pas prévu le coup de feu. Il s'écroula, transpercé d'une balle dans le plexus.
Le métalleux poursuivit sa recherche du rire provocateur. Il passa dans les ruelles, bouscula des passants, cracha sur le sol, jusqu'à le voir. Un type maigre, basané, qui riait aux larmes en regardant les dégâts de l'explosion. Napalm le fixa intensément. S'il avait pu le torturer jusqu'à ce qu'il accepte de lui manger le phallus, il l'aurait fait... Mais il n'était pas homosexuel.
L'homme ne le remarqua même pas, obnubilé par les flammes et les cris qui s'étendaient à ses pieds. Napalm crut qu'il allait exploser de colère. Il sortit son P 18, le pointa sur l'inconnu, et tira une salve de balles qui manquèrent toute leur cible. L'autre ne réagit même pas, comme si le fait de mourir lui était égal. Comme si contempler le désastre était plus important que sa propre existence.
-J'vais te crever sale fils de pute ! hurla le jeune adulte.
Il rechargea son arme et tira quatre autres balles. Seule la dernière l'atteint à l'épaule. L'inconnu tomba à la renverse, provoquant un bruit sourd. Nataniel fonça vers l'appartement, où une fenêtre était brisée, et bousilla la serrure de trois balles bien placées. Il pénétra à l'intérieur, et trouva des escaliers. Sachant pertinemment qu'aucun immeuble du quartier n'était muni d'ascenseur, il prit un balai et commença à monter l'escalier en poussant de multiples grognements et jurons.

Lorsqu'il parvint en haut, il ouvrit la porte qui le séparait de la terrasse, et s'avança au vent nocturne. Il trouva l'inconnu, étalé sur le toit, gloussant encore en regardant le ciel avec un regard de possédé. Napalm laissa éclater sa colère sur le détraqué chétif. Il leva le balais au ciel, et le brisa en deux sur son nez. Il sembla contenir un hurlement de douleur, mais se mit à rire de plus belle.
Napalm crut qu'il allait lui arracher les yeux. Il écrasa d'un pied l'épaule blessée du malade mental, se baissa, et lui dit :
-Dis-moi si c'est toi qui a fait ça...
Le métalleux serra sa prise sur la moitié de manche à balais, prêt à lui faire subir mille douleurs pour obtenir des réponses. Il était même prêt à l'emmener au QG des Trash pour lui faire avouer tout ce qu'il savait. Pour lui, ce type était responsable de la destruction du concert. Et il allait le payer extrêmement cher, plus encore qu'il ne pouvait l'imaginer...

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
25-02-2012 à 10:38:09
Déjà Nekhetrach rejoignait un groupe de métalleux en arme. L'un, petit, avec un catogan crasseux, clama d'une voix étrangement forte pour sa taille :
- On va leurs faire la peau ! Moi, je sais qui qu'on fait c't'e charnier ! C'est ces fils de putes de Punks ! Z'entendez ? Les sacs à merde ont frappés un grand coup ! Que tous hommes s'habillant en dégradé de noire et aimant les gros trucs à clous me suivent ! En arme, on va tuer tous ceux qu'on va croiser !

Nekhetrach marchait avec une centaine d'autre personne, et par texto, mails, et cris, l'information se répandait et des centaines de personnes armés de Baïkal, de AK, de M16 ... 34 personnes débarquèrent avec des HSR. Nekhetrach était impressionné, ils étaient plus de deux cents à marcher, en cadence irrégulière, animé par la même obsession de meurtre.
Ils croisèrent leurs premières victimes.
Deux punks, cheveux rouges, plusieurs percings, un tatouage No Futur sur le torse nu de l'un deux.
Un type habillé en noire, avec des cheveux blonds très longs ajusta sa visée. Les Punks d'abord leurs firent des doigts d'honneur. Un coup de feu partit, et dans un craquement sinistre audible à leurs oreilles, étant tous de même à six mètres, d'os brisés, le premier Punk s'écroula en arrière. Une grosse tache rouge se formait au niveau de son coeur. La femme dégaina un M1917, et trois hommes tombèrent à terre, morts, avant qu'ils n'ai pu faire quoi que ce soit. Un M4A1 sortit du lot, et propulsa dans un giclât de sang la femme en arrière. Elle agonisait dans son sang. Ils passèrent tous sur elle, lui crachant à la gueule et li décochant coup de pieds sur coup de pieds.
Très vite, une vingtaine de Punks se barrèrent la route. Une première volée de tir, coûta la vie à deux hommes, et un Punk. Les hommes, crasseux et tatoués, se planquèrent derrière des caisses et autres barricades de fortune.

Fukin' Epic.
25-02-2012 à 18:38:52
Elena faisait semblant de soigner un vieillard - il était déjà mort depuis un bon bout de temps - et observait le capharnaüm qui se déroulait autour d'elle. Ça devenait une hécatombe, elle en avait conscience, et elle, seule femme encore en très bon état du charnier - si l'on excluait les punks-, risquait vite d'être prise en cible par les membres des gangs les plus violents. Il fallait qu'elle trouve une solution pour éviter le macabre ; si les gens mourraient, elle ne pourrait plus les étudier, ce ne serait pas marrant. Et qu'elle s'éclipse discrètement. Elle eut envie de vomir sur le cadavre. Sauver des gens... Une chiante mission pour un résultat sans doute presque inutile.
Une main se posa sur son épaule. Elle se détourna rapidement, portant la main à son sac noir, et se détendit en voyant un pompier, les yeux hagards sous sa combinaison ruisselante de sang. Elle prit une expression brusquée et se campa sur ses jambes, bien décidée à montrer qu'elle ne se laisserait pas commander comme ça. Elle était psychiatre, non de dieu, pas chienne !
- Ça se transforme en massacre, dit-il. Les gangs se tuent les uns les autres en se suspectant chacun d'avoir commis l'attentat. Il faut évacuer les blessés au plus vite avant qu'il ne reste plus que des cadavres à sauver. Magnez-vous.
- Je ne suis ni votre boniche ni votre chienne. Vous m'ignorez de manière royale habituellement ; je ne vois pas pourquoi je n'en ferais pas autant. Je suis ici parce que je le veux bien, c'est ma seule raison. Et ce n'est pas vous ni votre patron ni je ne sais qui d'autre qui pourra me donner des ordres. Compris ?
- Vous feriez bien de vous méfier, rétorqua-t-il.
- Vous aussi.
Il la dévisagea sans cacher son animosité, puis lui aboya de nouveau de se dépêcher, avant de se détourner et de rejoindre à grands-pas son camion. Les camions du SAMU étaient là aussi, ils donnaient un coup de main. Elena détacha sa main de la poitrine glaciale du cadavre et observa autour d'elle. Elle vit une petite troupe d'hommes disparaitre dans une rue adjacente. Armés. Elle se passa la langue sur les lèvres ; elle allait enfin pouvoir s'amuser un peu.
Elle partit en marchant vite, son sac noir déjà ouvert, sa main fouillant au milieu des scalpels. Elena tenta de se souvenir de la dernière fois où elle avait lancé un couteau et tué un homme. Ça faisait longtemps. Mais elle ne devait pas avoir perdu la main. Enfin, elle espérait.
A l'entrée de la rue, elle se planqua derrière les pierres et jeta un œil. Ils étaient beaucoup, peut-être 200. C'était pas faisable. C'était suicidaire. Une femme et trois hommes baignaient dans leur sang, tandis que d'autres se planquaient derrière une barricade et tentaient de riposter - pour ceux qui avaient des armes- aux multiples balles qui ricochaient autour d'eux. De temps en temps, d'un côté ou de l'autre, quelqu'un s'écroulait. Elle saisit ses deux poignards et visa deux hommes. Elle les lança ; ils atterrirent exactement à l'endroit qu'elle avait prévu, à un point au bas du dos qui coupait les terminaisons nerveuses ; ainsi, les hommes restaient en vie mais étaient, littéralement, réduits à l'état de légume. Ils s'écroulèrent si doucement que personne, dans leur folie collective, ne les remarqua.

Elle lança encore six scalpels - deux se brisèrent, les autres attinrent leur cible - puis se planqua dans la ruelle, derrière un amas de cartons. Quelques hommes semblaient avoir compris son manège, mais ne l'avaient pas repérés.
26-02-2012 à 02:39:31
Jack Nevrak, plus connu dans le milieu sous le nom de Magnum, se tenait au 36e étage d'un hôtel de luxe, debout sur le balcon. Non loin de là, à environ 750m - 762m et des poussières probablement en ce qui concerne la scène - se déroulait un gigantesque et atroce concert de métal. Un concert très intéressant pour tous les gangs. Le plus intéressant étant, naturellement, moins la musique que le rassemblement phénoménal de métalleux et donc, la promesse qu'il allait se passer quelque chose dans la soirée. Cela pouvait venir de ces... choses qui agitaient leur tête en sacrifiant définitivement leurs cordes vocales, comme ça pouvait venir d'un autre gang, profitant de ce rassemblement pour un coup d'éclat, ou même, mais c'était moins probable, des forces de police. C'est pour cette raison qu'on avait demandé à Magnum de surveiller la scène.

En effet, à travers la lunette de son fusil de sniper Remington Model 700P modifié - le même qu'utilisaient les forces du SWAT, qu'il aurait du intégrer - il était particulièrement aisé de suivre toute l'action. Depuis un moment, il gardait en vue les membres connus des gangs et leurs actions notoires : Napalm, des Trash, lui, il ne connaissait pas vraiment son dossier et n'y accordait que peu d'importance, cet abruti arrivait en retard ; Nekhetrach, par contre, semblait bien plus efficace et dangereux, quoi que pour le moment, il secouait juste sa tête comme un dément. Le P.08 qu'il portait était sûrement chargé de balles de calibre 9x19mm. Alors qu'il s'apprêtait à continuer sa liste avec professionnalisme, faisant abstraction de ce bruit qui l'insupportait, le tueur de 26 ans eu la vision soudainement brouillée par une lumière aveuglante, une tempête de feu vorace et inévitable. La détonation qui l'accompagnait l'amena à la déduction qu'il venait d'observer le cœur d'une déflagration avec la lunette de son fusil de sniper - chargé bien sûr de calibre Magnum.

Il ne restait à présent qu'un cratère fumant dans lequel gisaient près d'une centaine de cadavres de métalleux carbonisés. Magnum étouffa un juron. Il n'avait pas réussi à voir qui avait fait ça. Qui avait posé la bombe. Il suspectait ce Nekhetrach, dont le corps était introuvable. Mais il était loin d'être le seul présent capable de faire ça, et il n'avait aucune raison de le faire. L'observateur n'eut pas plus le loisir de pousser sa réflexion : replaçant son œil dans la lunette, il aperçut immédiatement la jeune fille qui était venue avec les pompiers, pour soigner les nombreux blessés survivants, tandis qu'un flot de bestiaux furieux, en cuir noir et clous d'acier, se déversait de l'autre côté. La fille était fine, mais à la silhouette délicate et agréable, les jambes élancées, les cheveux soyeux... Une créature si fragile, il se devait de la protéger. Son doigt flottant à quelques millimètres de la gâchette, sa respiration coupée, il n'aurait pas raté la moindre menace dans un rayon d'une cinquantaine de mètres autour d'elle. Ainsi il allait pulvériser la tempe d'un animal gueulant et bavant, insultant et détruisant tout sur son passage, quand la jeune fille, à sa grande surprise, projeta avec une précision chirurgicale un objet métallique qui semblait plus fin qu'un couteau de lancer. Ceci se planta dans la bas du dos de sa cible, qui s'effondra sans un bruit. Apparemment, elle savait se débrouiller toute seule. Mais cela posait un autre problème : il ne connaissait pas cette femme, il restait donc espérer qu'elle n'appartienne pas déjà à un gang ennemi. Et si elle était "libre", il allait être primordial de la recruter, car en plus d'être un atout, une femme aussi dangereuse ne pouvait pas être laissée dans a nature. Or, Magnum aurait été totalement incapable de l'éliminer lui-même, ni même de la laisser mourir. Mais ce n'était plus le problème : le tueur commençait à ressentir le besoin de se battre. Il rangea soigneusement et méthodiquement son arme de précision dans un étui en noyer, lui-même rangé dans un sac de sport qu'il fixa solidement à ses larges épaules, puis il utilisa l'ascenseur pour descendre au rez-de-chaussée, sans oublier de payer la chambre de l'hôtel pour la jeune femme qui s'y trouvait encore, séduite plus tôt dans la journée.

Ses mains gantées de cuir noir empoignèrent derrière son dos les deux revolver Smith & Wesson M27 dans leur holster, rangés canons croisés, exactement à l'image du tatouage qu'il porte à cet endroit. Ce soir, pas besoin de silencieux. Croisant au détour d'une rue quelques membres isolés de la meute sanguinaire lâchée dans la ville, il s'élança en avant , tirant trois balles. Les détonations sourdes trouvèrent pour écho les tirs dans une rue voisine alors qu'il se jetait derrière un muret. Deux métalleux étaient déjà tombés, il en restait normalement trois, qui tiraient sur sa protection de fortune pour l'empêcher de sortir, répandant sur le trottoir quelques morceaux de béton. Il n'entendit pas le cliquetis caractéristique d'une arme qu'on recharge, mais la légère accalmie dans les tirs le laissa supposer que c'était le cas. Il lui restait neuf balles en tout dans ses barillets. Magnum prit le risque. Il inspira, se redressa sans hésiter, et tira une nouvelle salve. Deux balles se logèrent dans la poitrine de celui de gauche, au niveau du cœur, celui de droite n'eut probablement pas le temps de sentir sa mâchoire exploser sous l'impact, puisqu'un trou remplaçait désormais sa gorge. En même temps, à cette distance - quoi même pas une dizaine de mètres - il ne pouvait pas les manquer. À nouveau derrière son muret, un sourire froid de jubilation s'étira sur toute la largueur de son visage, découvrant des dents assoiffées de combat. Il restait une cible à abattre, il allait pouvoir le faire dans le style Magnum. Le tueur du gang de proxénète Eagle Guys rampa jusqu'au coin de la rue, à l'abri du regard de sa dernière proie. Il lui suffit ensuite de faire tranquillement le tour du bâtiment qui bordait le trottoir pour être à peu près sûr de prendre à revers cet animal. Evidemment, il en profita pour ranger ses S&W M27, et saisir à la place son précieux Colt Python noir à crosse en onyx. Comme prévu, il surgit près de l'homme, dont toutes les neurones avaient visiblement été grillées par le death métal écouté trop fort à longueur de journée. Posant sereinement le canon de son arme contre la tempe du malheureux qui ne s'était jusqu'alors aperçu de rien, il put vérifier cela en pressant la détente. Les os ne pouvaient pas stopper la cartouche de calibre .357 Magnum à tête creuse lancée à plus de 450 mètres par seconde. La détonation impressionnante couvrit sans peine le bruit du crâne qui explosait, et de la cervelle se répandit sur le mur, sur fond de tâche de sang. Se servant de la main de sa victime, il utilisa cette hémoglobine comme encre pour tracer sur le béton un grand M. La signature du tueur des Eagle Guys, Magnum. La nuit commençait enfin à être palpitante.

"- Crois-tu en le Destin, Néo ?
- Non. Je ne supporte pas l'idée que quelqu'un dirige ma vie à ma place.
- Précisément. Et je suis fait... pour te comprendre.
" - Matrix.
26-02-2012 à 17:15:03
Je rêvais d'un autre monde
Où la Terre serait ronde

Kellogg's murmurait doucement les paroles de la chanson dans sa tête, peinant à supporter l'énorme... cacophonie qui se dégageait du lieu. Quelques milliers de bonhommes qui pulsaient sur une même mélodie, dans leur monde à eux. Ça devait être sympa tout ça... Bien qu'elle n'ait jamais totalement aimer la promiscuité de pareil évènement. : ça faisait barbare sur les bords. Vraiment barbares.
La cam' tournait, posée à côté d'elle.
Où la lune serait blonde
Et la vie serait féconde

Grognant intérieurement, elle s'alluma une cigarette. Non pas qu'elle fumait, mais elle se faisait profondément chier. Et la fin du concert était encore loin, tout comme les détails croustillants qui ne sauraient venir. Zic était sympa, mais il était vraiment con par moment ; ce satané cafard savait très bien qu'elle ne pouvait pas voir le métal en peinture...
Je dormais à poings fermés
Je ne voyais plus en pieds

Elle jeta un regard conciliant au portable posé à côté d'elle, ouvert directement sur Facebook.
Si ce débile se connectait, elle allait lui pousser une sacré gueulante.
Je rêvais réalité
Ma réalité

Crescendo.

Boum.

Un énorme boum, une déflagration tout ce qu'il y avait de plus violent. Elle ferma les yeux ; la caméra chuta au sol. Un battement de paupières.
- Putain.
Une marée de corps, alors que ces quelques mots n'avaient rien d'un hyperbole.
- Merde, merde, merde merde merde merde.
Fébrilement, elle s'empara de la caméra.

Arrêt sur image. Retour en arrière.
Les morceaux projetés par le phénomène revenaient sur leur sied, les morts se remettaient debout.
La vie.
Pause. Lecture. Arrêt sur image.
Une bombe. Une putain de chez putain de bombe.
Arrêt sur image. Retour en arrière. Pause. Lecture. Arrêt sur image.
- Putain.
Elle s'empara de son portable. Facebook. Puis Twitter.

Bombe explosée au concert de métal. Milliers de morts. Gangs ?

Elle sourit intérieurement, puis cliqua sur Envoyer. Certes, une bombe venait d'éclater, mais elle venait d'en envoyer une autre. Une bien plus virulente.... La suite s'annonçait prometteuse.
Elle claqua l'ordinateur puis le rangea dans sa sacoche, pour finalement poser la caméra sur son épaule.
- On va rire..., murmura t-elle d'aise tout en traversant l'appartement menant sur le balcon.
Kellogg's enjamba ensuite le corps inanimé du propriétaire (" Désolé mon petit.") et se précipita dans la rue.

For Vita, For the Freedom : http://www.youtube.com/v/dZLcBLmph3Q
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