[Poitou] Billie Alfgarde.

Poitou

30-08-2012 à 03:21:11

"Nous n'avons pas peur que la nuit vienne..."

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Nom : Alfgarde.

Prénom : Billie.

Âge : Seize ans.

Liens avec la Forêt : Descendante.

Ascendance : Billie a dans ses ancêtres un Elfe qui habitait Kairec. Au fil des générations, d'autres descendants de créatures magiques et de magiciens ont mélangés leur sang au sien, sûrement inconsciemment attirés par la magie des Alfgardes. Il en a résulté une famille aux dons puissants, mais latents : au fil des siècles, ils n'ont jamais appris à maîtriser leur magie, et ne sont désormais même pas conscient d'en être détendeurs. Tout les membres de la famille de Billie ont la magie dans le sang, mais aucun ne le sait.

Physique : Billie est pâle. Naturellement... Et car elle évite le soleil. La raison en est simple : elle cultive son apparence gothique. Sa peau est d'une blancheur de porcelaine soigneusement entretenue et accentuée à coup de crèmes et de périodiques saupoudrages de farine sur le visage. Comme toute adolescentes de son âge, Billie cherche à atteindre un idéal de beauté. Le sien est simplement différent de celui des autres... Ce qui ne l'empêche pas pour autant de le poursuivre avec assiduité.
Comme on peut s'y attendre, ses cheveux sont du noir le plus profond, en totale contraste avec son visage. Sombres sans colorant, ils ne l'étaient néanmoins pas assez au goût de la jeune fille : elle se teinta. Ce sont donc de longues mèches noires comme de l'encre qui lui descendent jusqu'aux épaules, lissées comme il se le doit. Si sa chevelure est naturellement anarchique et bouclée, un peu de temps dans la salle de bain suffit à la mater.
Outre ces affolants contrastes, Billie est également pourvues de formes... Moindres. Maigre et élancée, du haut de ses un mètre soixante quinze, elle n'a de féminin qu'un visage gracieux et de longs cils n'ayant aucun besoin de mascara pour mettre en valeur ses yeux d'un brun, certes terne, mais en accord avec sa pâleur. Ses lèvres sont fines et blanches, son nez en trompette et son front haut masqué de mèches brunes plaquées avec science pour cacher quelques boutons malvenus.
Billie est somme toute plutôt frêle et déliée. Un petit air royal se dégagerait de son port altier et de long cou si elle ne s'habillait pas de robes noires à froufrou, des bottes qui lui montent jusqu'aux genoux et de hauts trop amples dont les manches s'étirent jusqu'à ses poignets. Il lui arrive souvent de s'habiller avec de simples chemises noires à la coupe masculine et de jeans tout aussi sombres. Elle ne porte pas de bijoux ; Billie répugne à se charger. Elle préfère se sentir légère, dans des vêtements flottants qui permettent au vent de venir caresser sa peau de bourrasques glaciales.
Ses mains sont celles d'une artiste, longues et fines. Elle possède des doigts dont la dance est d'une invraisemblable grâce.

Histoire : Billie est née dans un quartier semblable à beaucoup d'autres, perdu dans les méandres de Kairec City. Il n'a rien de spécial, si ce n'est sa distance, trop conséquente aux yeux de la jeune femme, avec la banlieue de Léo.
Elle a passé sa vie dans la maison où sa famille habite encore. Dorlotée, aimée comme il le faut, nanti d'une soeur et d'un frère plus jeunes qu'elle, on peut dire de Billie que son enfance fut sans heurt. Elle développa rapidement un talent certain pour le dessin, et fut ainsi un temps la prodigue de la famille avant que son frère ne se mette à jouer du piano. Elle entretenue avec toute sa famille des bons rapports, ne manqua de rien, eut son lot de frustrations nécessaires... Son histoire n'est pas banale, mais elle ne mérite pas d'être racontée.
Très tôt, Billie s'exila volontairement de sa classe, pour se murer dans la solitude. Elle préféra observer le monde qui l'entourait pour le transformer dans son imagination, plutôt que de s'y mêler. Au fil des années, elle développa une sensibilité incroyable aux changements de son environnement, dessinant en fonction de ce qui l'entourait en modifiant l'univers de manière à le rendre plus proche de son propre ressentit. Lentement, elle inclina vers des goûts particuliers, cherchant à se démarquer des autres, répugnée par la masse sans identité qui évoluait dans la réalité. En se plongeant dans le passé pour oublier un présent qui lui semblait dénué d'attrait, Billie découvrit le mouvement gothique.
Elle fut fascinée par l’esthétisme de cette communauté dont les membres avaient été si marginaux en leur temps. Trouvant une beauté incroyable à ceux qui la composaient et à l'art qui découlait de leur vision du beau, Billie décida d'imposer un tournant à sa vie. Elle adopta les codes gothiques et se plongea dans des lectures fantastiques, sombres, qui lui firent découvrir de fils en aiguilles les légendes de Kairec. Elle eut l'impression que son existence était transfigurée, son apparence entière ainsi contrastée, son art sublimé par la magnificence du morbide. Elle nourrit à partir de cette découverte, un amour immodéré de l’esthétisme gothique, à tel point que cela eut un impact direct sur sa vision du monde. Elle dédaigna l'Histoire, ne jugeant plus dignes d'intérêt les grands évènements qui avaient conduit à ce présent grisâtre et laid. Elle apprit plutôt tout ce qu'elle pouvait sur les monstres de toute les cultures anciennes, sur les vieux mythes, les rites obscures, et se gava d'images en harmonie avec son nouvel idéal esthétique.
Ses parents tentèrent de la raisonner, mais voyant que leur fille n'entendrait aucun de leurs arguments, ils acceptèrent qu'à douze ans, Billie se teigne et lisse les cheveux pour correspondre à sa vision de la beauté. Elle ne se vernit les ongles de noir et entretenu son teint de porcelaine que plus tard, quand elle jugea pouvoir le faire sans choquer ses parents.
Outre la découverte du mouvement gothique, Billie connut un autre grand bouleversement qui changea assez sa vie pour qu'il soit évoqué. Ce bouleversement portait le nom d'Eléonora, et il fit littéralement exploser le CDI de son collège un vendredi après-midis.
Personne ne découvrit jamais que c'était elle qui avait provoqué ce désastre, qui, néanmoins, ne fit aucun mort. Elle se contenta de l'avouer le lendemain à Billie alors que cette dernière dessinait les décombres de son oeuve dans un coin de la cours bétonnée durant une récréation aussi solitaire que les autres. En gloussant, les pointes de ses cheveux noircies, l'air de s'être récemment droguée, yeux écarquillés, un large sourire dévoilant toute ses dents. Elle avait l'apparence d'une folle tout juste échappée d'asile. Autant dire que Billie se découvrit une passion immédiate pour cette fille enjouée aux expériences dangereuses. Elle devint sa meilleur amie au fil d'une année de discutions, de rencontres et des ballades en ville. Un an, ce fut le temps que Billie mit à faire confiance à Eléonora. Rien de moins.
Une fois cette dernière devenue son inséparable amie, toute deux étant marginales et considérées comme étranges, bizarres, voire folles -jugements au moins à demis-véridiques-, Billie poursuivit une scolarité tout à fait normal. Excellente en Arts Plastiques, bonne en langue, nantie de notes catastrophiques en mathématiques et en Histoire, faussement attentive, dessinant à chaque seconde passée assise dans une salle de classe. Somme toute, comme toute adolescente de son âge, possédant points forts et faiblesses, n'écoutant pas ses professeurs et s'en sortant en fournissant un minimum d'effort.
Elle commença à sécher certains cours à partir de la troisième, accompagnant Léo' en ville pour flâner dans les rues, ou allant s'exiler seule dans Le trou, leur sanctuaire malmené par la temps... Ainsi que la peinture, la craie, et les explosions. Mais surtout les explosions, car Léo' était décidément cinglée.
Billie est désormais en seconde. La chance lui a valu de terminer dans la même classe que sa meilleur -et seule- amie. Ou du moins, l'insistance des parents de Léo, estimant que leur fille ayant sautée une classe, elle devrait faire ses premiers pas au lycée en compagnie de quelqu'un étant proche d'elle.
Il est déjà arrivé deux fois que Léo fasse malencontreusement exploser sa trousse, mais ses résultats excellents la dispensèrent de renvoie. Ce qui est parfaitement injuste, mais qui leur convient toute deux, car elles passent la moitié de leur vie ensemble, à parler ou à s'occuper chacune de leur côté, mais toujours dans la même pièce, au Trou.
L'histoire de Billie, c'est quoi, donc ? Pas grand chose me direz-vous. Du moins, pour l'instant. Car, une chose est certaine : un descendant de Kairec ne peut aspirer à une vie tranquille.
Mais vous savez quoi ? Billie ne sait rien de ses origines. Et si jamais on lui annonçait qu'elle allait se trouver confronté au danger et à la magie, elle n'aurait eu qu'une chose à réponde.
<< Cool. >>

Caractère : Léo' aime les explosifs ; Billie est une bombe.
Elle ne peut pas rester en place. C'est simple : il lui faut absolument tenir quelque chose entre les doigts sous peine d'une longue crise de soupirs déchirants. Billie passe son temps à dessiner, à taper du pied, à souffler sur une plume tenu entre le pouce et l'index, à se lisser les cheveux tout en observant fixement le vide qui la sépare d'un ailleurs invisible. Elle est active, énergique, entreprenante, audacieuse... Inconsciente ? Sûrement. Non. A coup sûr.
Elle aime relever des défis et bouger, loin de se vautrer dans la mélancolie ou la paresse contemplative qu'on associe généralement aux artistes. Le flegme, Billie ne connait pas.
De gothique, elle n'a que l'apparence et les attirances envers le morbide et les choses sombres. Mais en réalité, Billie est furieusement hyperactive. Elle n'aime pas rester en place si il ne fait pas quelque chose. Elle a besoin de bouger. De se promener, d'observer les choses en les dessinant furieusement, de courir après des plumes soulevées par le vent. Paradoxalement, elle aime la solitude et le silence ne la dérange pas, ce qui ne l'empêche pas d'éprouver une amitié profonde envers Léo qui n'est ni discrète, ni silencieuse. Allez savoir, peut être est-ce une sorte de relation complémentaire.
Quoi qu'il en soit, Billie est un monceau de paradoxes constamment en mouvement. On pourrait croire avec tout cela qu'elle s'emporte facilement ou se vexe à la moindre remarque ; il n'en est rien. Billie a l'air calme, en réalité. Presque apathique. Elle bouillonne, mais subtilement. Tout se passe dans sa tête, dans ses pieds, et au bout de ses doigts.
Sa langue est bien pendue, mais c'est une jeune femme douce. Elle ne parle presque pas, mais son crâne regorge de paroles qui ne sortent pas pour éviter de donner lieu à un véritable vomissement de hurlements, de récriminations et d'acides remarques. Billie ne réagit que quand elle sait quoi dire- c'est à dire souvent. Pourtant, son ton posé et son air serein ne sont pas à l'image de ses réflexions véhémentes. En réalité, rien chez Billie n'est transparent. Sa colère est froide, sa joie discrète, ses peines muettes... Malgré une énergie débordante, elle semble vivre dans un autre monde.
Ce qui est absurde : Billie ne vit pas autre part. Elle transforme juste le monde autour d'elle, pour le rendre meilleur. Quelle importance qu'elle soit la seule à pouvoir comprendre la beauté prosaïque de ses dessins ? Les autres n'y voient qu'un étrange délire réalisé avec brio. Mais pour Billie, tout ça a beaucoup plus d'importance.
Demandez lui ce qu'elle dessine, sans lui dire que ce qu'elle fait est beau : vous apprendrez alors beaucoup d'elle.
Ou alors taisez vous. Observez. Et essayez de comprendre. Même si c'est difficile... Même si Léo vous fait fuir avec son air halluciné et son sourire de psychopathe.
Parce-qu'au fond, Billie est plutôt attirante. Gentille à sa façon. Plutôt jolie, si on comprend le monde dans lequel elle évolue. C'est tout simple : Billie devient belle dés le moment où on la comprend. Car on peut alors la voir vraiment.
Et que c'est beau, une artiste épanouie entre deux univers...
Le sien... Et l'autre.

Objectifs : Devenir une artiste connue, ne jamais tomber amoureuse et vivre en colocation avec Léo' un jour.

Possessions : Une chambre, simplement. Sombre, bien rangée, morbide et glauque. Billie fait collection des plumes de pigeons ; il y'en a partout dans des pots à crayons. La quantité en est telle qu'elle pourrait en tapisser les murs... Mais elle préfère les garder rangées à l'intérieur de ses pots, alignés sur ses étagères, dispersés partout dans sa chambre- même sous le lit, inexplicablement.
Outre cette singularité, la jeune femme se ballade les poches pleines de craies, pour dessiner sur les murs et le sol quand l'envie lui prend.

Aptitudes : Billie a un don pour le dessin. Elle est capable de donner vie à des lignes avec à peu près n'importe quoi, même du sel. Mettez lui un crayon entre les mains, et une frénésie proche de la transe s’emparera d'elle, durant laquelle toute surface à sa portée se couvrira de visages, de planètes suspendues au milieu du vide et de paysages sortit de son crâne comme des balles de pistolet.

Magie : La maîtrise des vents. Elle peut faire appel à eux et les générer. En réalité, l'air entier est son domaine. Là où il n'y a qu'un vide pour les autres, Billie a à sa portée une énergie qui n'attend que d'être utilisée, modelée. Réchauffer l'atmosphère pour créer l'été dans une salle, inviter l'hiver autour de ses pires ennemies ? Billie pourrait le faire.
Si elle avait conscience de sa magie. Si elle savait la maîtriser. Si on lui apprenait ce qu'elle est en réalité. Trois si de trop, donc.