[Poitou] TRIPLE FICHE \o//BUS/ °Alexis-Maïa-Sébastienne Adjidjoriou.°

03-11-2012 à 20:08:24
Nom : Adjidjoriou. ( Ad'ji-d'jor-I-ou )

Prénom : Alexis.

Âge : Dix huit ans.

Liens avec la Forêt : Sa mère est descendante. Techniquement, lui aussi... Techniquement. Par le sang, peut être. Mais il n'a aucun don magique, aucune aptitude spéciale. En fait, il se souvient à peine des contes de son enfance. Kairec n'est rien pour lui.

Ascendance : On trouve dans ses ancêtres nymphes, satyres, nains, elfes, hybrides en tout genre. Ce beau monde a mêler son sang pour finalement aboutir à la famille de sa mère, Ludivine Donkayle, s'étant mariée à Isidor Adjidjoriou, un humain tout à fait normal. Alexis a plus pris de ce dernier du côté génétique, semblerait-il, puisqu'il est lui même, malgré sa mère descendante, totalement dénué de talents ou de sensibilité magiques.

Physique : Allons droit au but, soyons directs, soyons francs, soyons incisifs, soyons cruels mais prestes. Bon. Disons le :
Alexis a une sale gueule. Alexis est laid. Comment ? De la méchanceté ?! Vous me décevez tous. Bande de faux-culs ! Reconnaissez le, que ce type n'a rien pour lui ! Il ne se leurre pas, lui même. Oreilles décollées, nez camus, lèvres pulpeuses blanchies de peaux mortes, joues creuses... Une sorte d'escogriffe aux épaules étriquées, aux jambes maigres, et aux cheveux châtains à consistance de paille. Pas vraiment un top modèle, et n'ayant pas même le plaisir d'être banal. Non. Moche, véridiquement moche. Ses yeux ne le sauvent pas non plus : un marron clair verdâtre, tout droit hérité d'un quelconque ancêtre mal lotit. Autant sa mère, elle même laide à en gémir, étant loin d'être une beauté, tout du moins a t'elle toujours eut de magnifiques yeux bleus pour elle. Mais Alexis n'a pas cette chance. Il n'a rien.
Jusqu'à ses goûts vestimentaires, aussi déplorables que son physique ingrat. Noir sur gris, bistre, marron, ou orange pétant, et des jeans aux nuances variables qui mettent en évidence le contraste entre couleurs vives et ternes. On trouvera du monochrome ou de l'affolante opposition ; mais jamais d'harmonie agréable au regard, ni même d'essaies audacieux payants.
Alexis est laid, c'est tout. Rien à redire dessus. Pas de gentillesse hypocrite. Il vit chaque jour avec ça, il l'a toujours su. La seule vacherie que lui a épargnée la nature : l'acné. Elle ne vient visiter son visage qu'à la faveur de quelques cuillers de nutella.
...
Certes. La nature a été vache quand même. Quelle connasse.


Histoire : Comprenez bien, tout de suite, qu'il n'y a RIEN d’intéressant à dire. Non, j'insiste : rien. Absolument rien.
Alexis est né dans un hôpital de Kairec City, plus ou moins près de chez lui, vers vingt deux heures et quelques. Il a passé huit mois et demis dans le ventre sa mère, crié comme il se le doit à sa naissance, gigoté, mangé, dormit, mangé, bavé, uriné sur lui ( et sur ses parents ), conchié ( ...de même ) et fait toute ces choses merveilleuses qui sont si chers aux nourrissons durant à peu près un an. Est-il nécessaire de parler de sa vie jusqu'à ses six ans ? Non ? Tant mieux. Elle n'a aucun intérêt ; si ce n'est qu'elle fut plutôt heureuse, et insouciante. Moche mais encore inconscient de cet état de fait, Alexis ne se posait alors aucune question sur son physique ou ses relations avec les autres ; il vivait comme n'importe quel bambin de son âge, avec cette belle innocence qui les caractérise si bien. N'est-ce pas mignon ? Rien ne laissait présager qu'il deviendrait cet adolescent attardé, asociale, qu'il est désormais.
Mais voilà, il commença à rencontrer des problèmes en primaire. Si laid, le pauvre petit, qu'on se moqua de lui et le mit à l'écart. Si il eut quelques amis, les liens qu'il noua avec eux furent souvent à sens unique. Extravertis et très sensible, Alexis fut blessé très fortement par de minimes trahisons enfantines, prenant toujours tout pour lui, avec trop d'intensité. Ne sachant pas pardonner, il fut vite seul, abandonné, presque toujours larmoyant.
Son entrée au collège marqua la requiem de ce qui lui restait de joie vivre. Les psychologues qu'il vit lors de son année de sixième annoncèrent à ses parents que leur enfant n'avait aucune estime de lui même, qu'à vrai dire, il tenterait sûrement de se suicider si l'image qu'il avait de lui ne devenait pas meilleur. Cela, Alexis ne le fit jamais. Il se contenta de perdre le sourire, de maigrir, et de marcher tête baissée, dos courbé, au milieu des autres collégiens. D'un côté, sa famille, un psychologue. De l'autre, une masse hostile. Les paroles de la masse eurent plus d'impact. Écrasé, Alexis devint une huître... Il en développa même le quotient intellectuel.
A force de se renfermer sur lui même, de cesser de porter le moindre intérêt au monde extérieur, et donc de négliger royalement sa scolarité, il devint un des pires élèves de sa classe. Si il se maintint à peu près pendant deux ans, sa quatrième fut catastrophique ; il redoubla. Par miracle, il eut son brevet, accédant ainsi au lycée... Il eut des résultats corrects durant sa seconde, fila en ES malgré son manque de motivation, redoubla une fois de plus, et finalement.... Plus grand chose. Alexis ne prend plus la peine de faire ses devoirs. Il se rend en cours tout les jours, mais n'y fait rien. Rêvasse. Ne parle jamais. A personne. Marche toujours courbé. Encaisse tout les reproches qu'on lui fait sans un mot, supporte les privations, et ne fait rien, absolument rien de ses journées, si ce n'est jouer aux jeux vidéos et regarder des mangas sans discontinuer.
Bon. Alexis a une vie pourrie, tout comme son histoire. Je vous l'avais dis, il n'y a rien d’intéressant à en dire.


Caractère : Etant donné sa situation initiale, Alexis aurait pu devenir deux personnes différentes.
Un adolescent fort psychologiquement, courageux, bien dans sa peau malgré sa laideur irrémédiable, plein de convictions, de bon sens et d'ardeur. Il aurait pu réussir dans sa vie, s'élevant au dessus de ceux qui l'ont toujours raillés, et prouver au monde que, oui, avoir une sale gueule ne faisait pas de lui un gros con. Quelques fois, Alexis imagine sa vie de ce point de vue, tente de se projeter dans une existence où il aurait emprunté ce chemin... Car il a prit l'autre, à l'opposé de celui-ci.
Alexis a l'activité physique d'une larve. Il n'a d'entrain pour rien, ne quittant sa chambre que pour faire ses besoins, manger, et aller au lycée. Autant dire qu'il n'y a rien de bien passionnant à raconter sur lui. Il est mou, indolent, flemmard ; plutôt que de s'affirmer, il a choisis de s'écraser, de ramper, et de se faire oublier en végétant dans les ténèbres moites et puants de son antre obscure. Le monde avance, Alexis non. Il reste assis par terre, comme un nourrisson, et regarde tout ce qu'il connaît changer tandis qu'il reste le même, que rien ne bouge dans sa vie. Sa passivité en fait une sorte de sous-humain ne prenant jamais aucune décision. Il se laisse porter sans réagir, avec un total désintéressement pour les conséquences de son absolu refus d'agir. Alexis, c'est un peu l'archétype de l'adolescent mal dans sa peau qui préfère se cacher plutôt que d'affronter la réalité. Sa faiblesse l'a rendu complètement autiste. Il ne s'intéresse plus au monde qui l'entoure, en ayant créer un sur mesure pour sa petite personne. Un univers étanche où même sa famille ne peut pénétrer ; où il est seul, à jamais. Faire quoi que ce soit pour y changer quelque chose ? Alexis y pense souvent. Mais ne le fait pas.
Est-ce par flemme, ou bien par peur ? Sûrement un peu des deux.
Rien ne semble toucher Alexis. Il est complètement détaché du monde extérieur : hurlez lui dessus, à peine semblera t'il ébranlé. Tentez de lui parler, et vous vous heurterez à un mutisme enfantin, un refus de communiquer digne d'un gamin boudeur. Pourtant, n'allez pas croire qu'il en tire un quelconque plaisir ! Non, le pire dans cette histoire, c'est qu'Alexis en souffre. Il voudrait réussir à parler, à entretenir des relations sociales... Mais sa peur l'en empêche. Alors il n'oppose à la face du monde qu'un stoïcisme insupportable à tous et chacun. A quoi bon tenter de discuter avec une être si froid et impavide ?
Alexis se contente de rêvasser. Il n'agit pas. Alexis n'est pas seulement laid, il est aussi pitoyable, et probablement un peu con. Il avait les capacités pour réussir au moins sa scolarité ; sa force morale si moindre l'en a empêchée. Désormais, il ne peut plus remonter la pente... Juste descendre.
Et s'écraser.


Objectifs : Vivre plus ou moins vieux, trouver un copine ( une fille désespérée ), ne jamais avoir de gosses, ne pas mourir vierge, travailler... Quelque part. En tant que quelque chose. Pour quelqu'un. Un jour.

Possessions : Sa chambre, et ce qu'il y'a à l'intérieur. Soit un ordinateur portable, une tablette tactile, un antique téléphone fixe pour faire classe, un bureau en verre qui aurait grand besoin d'être dépoussiéré un tantinet plus souvent, des trucs en vrac dans son placard, un lit deux places -CHUT- avec couverture noire et blanche, oreiller rectangulaire et peluche moche de lapin, toute pelée, posée sur lui. Autant dire rien de bien glorieux... Mais pour ce qu'Alexis en a à faire. Peluche et ordinateur mis-à-part, il n'aime rien dans sa chambre. Même son lit, qui lui rappelle incessamment qu'il est seul. Seul parce-qu'il est laid, et un peu con aussi.
En fait, ce lit, Alexis le hait. Il n'attend que le jour où il pourra s'en débarrasser.
Pour peu, il préférerait dormir sur le parquet... Histoire de ne pas lui être trop redevable. Question de culpabilité irrationnelle.


Aptitudes : Absolument aucune. Moyen en tout, pas spécialement bon en quelque chose... Mais si il faut souligner quelque chose quant à d'éventuels "talents" cachés c'est qu'Alexis en a un en particulier : celui de n'absolument pas savoir dessiner, à tel point qu'il a honte de tenir un crayon en papier entre ses mains.
En quoi est-ce un talent ? Prenons un exemple : Alexis dessine un visage.
Un grand artiste passe par là.
Cet artiste soupire de bonheur.
"Un jeune qui s'intéresse à l'abstrait ! Que c'est beau !"
...
Alexis va se pendre. Dans une pièce sombre. Loin. En silence.
Point à la ligne.
Certaines personnes sont nées, comme lui, pour ne jamais, ô grand jamais, tenter quoi que ce soit qui ait à voir avec l'Art. Il est jute bon à agiter ses doigts sur des manettes, à appuyer sur des boutons pour jouer aux jeux vidéos du moment. Seul, dans sa chambre. Malgré sa passion des mangas, ses essaies pour en apprendre le style de dessin se sont révélés infructueux... Oui. Alexis est un looser. En toute chose.
Quel type déprimant...




Nom : Adjidjoriou. ( Ad'ji-d'jor-I-ou )

Prénom : Maïa.



Âge : Quinze ans.

Liens avec la Forêt : Descendante, pure et dure. Maïa a héritée des talents magiques de son arrière grand mère : elle peut faire apparaître des objets selon sa volonté, et plus précisément les créer, tout bonnement. Pas besoin de préciser que plus ces derniers sont conséquents, plus il lui est difficile de faire appel à sa magie. Mais depuis que Maïa a découvert son pouvoir, elle ne s’embarrasse plus de trousse pour aller au collège ; stylos, crayons, gommes, colles, elle sort tout de ses poches avec un insolent dédain face aux regards interloqués. Et ça c'est cool. Alors que ce soit gros ou petit, facile ou pas, Maïa s'en tamponne pas mal. Elle est toujours heureuse de pouvoir rire sous cape en utilisant ses dons magiques pour perturber la société... Même si elle n'a aucune idée quant à l'origine de ses dons surnaturels, elle ne s’embarrasse pas de ce qu'elle considère comme des questions inutiles. Avoir des pouvoirs, c'est cool non ? Point. Rien de plus à savoir.

Ascendance : La même qu'Alexis. Des êtes magiques diverses, de Kairec ou d'autres coins du monde, qui ont tous assuré sà sa famille maternelle un sang riche en magie. Quand on sait que son frère a réussit à échapper à son héritage magique malgré de si grandes prédilections, il y'a de quoi se poser des questions sur sa malchance. Sûrement a t'il pris pour ses deux soeurs, assumant à lui seul le quota de poisse de toute la famille.



Physique : Maïa aurait pu avoir de la chance.
Elle n'a pas prise de sa mère pour le physique, ou peu. Elle a le nez droit de son père, ses hautes pommettes, ses yeux gris cernés de longs cils, sa taille fine, sa sveltesse... Et ses épaules. Son visage carré. Ses sourcils broussailleux. Ses lèvres pâles, et si peu charnues. Et tout de suite, la chance tourne. Maïa aurait fait un très bel homme, comme son père, mais voilà, Maïa est une adolescente de quinze ans. Elle n'a presque pas de poitrine, une silhouette peu féminine, des membres musclés, et attention, l'ultime baffe du destin : des jambes poilues. Oui. Poilues. Le cauchemar de toute fille, de toute femme, qui la hante depuis toujours. Viennent également la tourmenter, ses cheveux roux très clairs, hérités de son grand père maternelle, qu'elle a toujours détestée profondément. Elle les porte donc courts, comme un garçon, le front dégagé et la les oreilles libres. Ils ne sont longs que dans sa nuque, formant une sorte de petite queue de cheval atrophiée qui se rebique en une seule grande boucle. Elle a échappée aux tâches de rousseurs, ce qui est, de son avis, un bon point.
Maïa assume totalement sa masculinité. A vrai dire, elle en joue, et ne tente pas d'y remédier. C'est un garçon manqué, aussi bien dans ses activités que dans son habillement. Elle porte n'importe quoi, souvent des choses simples et amples, surtout des tenues de sport. Amatrice de l'éternelle association jogging-baskets, elle n'a pas portée de jupe depuis ses cinq ans, et n'a enfilée de robe au delà de ce même âge que pour se rendre au mariage d'un de ses oncles. Notez qu'elle emporta tout de même une autre tenu dans un sac à dos, pour se changer au plus vite.
Elle est plutôt grande par rapport aux filles de son âge, atteignant un bon mètre soixante quinze. Athlétique et fuselé, son corps est celui d'une sportive. Pour cause, elle passe son temps à courir dans la rue, à jouer au foot, au basket, ou à grimper un peu partout avec une témérité inconsciente. Maïa n'est pas vraiment belle, mais elle a un certain charme, et contrairement à son frère, est parfaitement bien dans sa peau, ce qui lui confère un charisme agréable.
Malgré ses dents légèrement jaunes -faute à son émail et à sa salive-, elle passe son temps à sourire. La seule chose qui la gêne ? Son système pileux. Son unique coquetterie consiste en l'épilation de ses jambes, et de ses pieds ( qui valent bien ceux du Bigfoot. ), décidément trop fournis en poils.


Histoire : Maïa est née. Puis. C'est tout ou presque. Son histoire, c'est juste celle d'une enfant normale, quoique un peu plus casse-cou que les autres. Des conneries, elle en a a fait pas mal, puis elle a posée pleins de questions, beaucoup trop de questions ; et elle a couru partout avec ses jambes d'enfant, échappant à la poigne de sa mère pour poursuivre des pigeons dans la rue, au milieu de la foule, et bien sûr, pire, lui a fait des crises de nerfs et des caprices, du genre de ceux qui la faisaient s'enfuir pour bouder... En s'échappant au travers d'un passage piéton, pour passer sur l'autre trottoir, dans une totale inconscience. Tient, des évènements semblables, il y'en a eu beaucoup. C'est que Maïa a été infernale pendant une partie de son enfance. Un vrai petit monstre totalement ingérable. Heureusement, ça a fini par lui passer... Plus ou moins. Disons qu'elle est un peu plus maligne maintenant.
Bref, Maïa a toujours eu des problèmes avec l'autorité. Elle la détesta, la rejeta, lui cracha dessus, et la contourna par tout les moyens possibles. Elle fut vite cataloguée comme une enfant à problèmes, plutôt à raison. Pendant un temps, elle fit des efforts quand même, mais elle en eut assez, et devint plus ou moins une racaille ; soit une misérable créature délinquante au langage sous-développé qui traînait dans les rues, foutait la boxon et emmerdait son monde. Joie, bonheur.
Elle découvrit son don à l'âge de dix ans et quelques, pour n'en faire que des usages discutables. Maïa n'en parla jamais à personne, n'étant pas très à l'aise avec les confessions, et préférant cacher cette étrangeté là... Quant à l'avouer à ses parents, il s'y refusa toujours : ils n'étaient pas assez proches pour qu'elle daigne leur confier ce genre de chose. Somme toute, elle fut très tôt indépendante, et bon, il faut bien lui concéder ça, vachement débrouillarde. Et elle finit par devenir plus sympathique avec ses camarades, cessant de les maltraiter. On avait peur d'elle, bien sûr, mais tout s'arrêtait là. Très peu pour elle au bout du compte, de faire chialer les gens ou de les frapper sans raison. Maïa n'était pas franchement méchante, simplement chiante et assez violente. Quelle grâce du ciel n'est-ce pas ?
Pour en finir avec cette histoire peu intéressante, disons que Maïa ne sait pas ce qu'elle va faire de sa vie. Ne lui demandez d'ailleurs pas, ça le mettrait en rogne.




Caractère : Du punch, Maïa, de l'énergie pure qui éclate en tout sens, pétaradant au rythme des soubresauts de son rire de corbeau.
Elle ne tient pas en place. Totalement incapable de rester assise sur une chaise pour écouter quoi que ce soit durant les cours sans finir la journée avec les nerfs à vif, elle tape du pied -ou des deux- en se mâchouillant les lèvres, assez bruyante à elle toute seule pour perturber une classe sans même quitter sa place. Elle joue avec ses ciseaux, fais des collages, soupire effrontément et roule des yeux quand les professeurs expliquent quelque chose, sur quelque sujet que ce soit. Quand ce n'est pas sa lippe qui subit les assauts nerveux de ses dents, ce sont des chewings-gommes, des bouchons de stylos, des... Quartiers de pomme. Maïa a un don particulier pour se montrer insolente avec le plus grand naturel. Elle est de ces personnes capable de tout, quand, claquemurée dans une classe, face à une autorité, lui prend l'envie mesquine de faire démonstration de sa glorieuse audace. Ainsi est-il devenu presque acceptable à ceux qui la subissent depuis plusieurs années, de la voir se couper les ongles en cours, parfois même ceux des pieds, avec un air blasé et lointain plaqué sur le visage, ou de sortir de son sac un plat tout prêt pour manger tranquillement sous le nez des enseignants trop las pour réagir. Tenter de la raisonner, de quelque manière que ce soit, c'est se heurter à un mur inexorable : expression butée de mise, presque dédaigneuse, et nez froncé au même titre que ses broussailleux sourcils. Maïa ne tolère pas qu'on lui donne des conseils, qu'on lui dise quoi faire. Sur ce point, elle est intransigeante ; comme sur les autres d'ailleurs, mais osez aborder son comportement d'un ton sentencieux, et sa susceptibilité deviendra dés lors exceptionnelle. Mieux vaut être au courant : ses colères sont violentes, furieuses, aveugles, et généralement sans suite. Un peu comme celle de votre grand-mère, qui n'arrive pas à vous en vouloir longtemps. Maïa, c'est un peu différent : elle n'a simplement aucune rancune, et pas la moindre notion de vengeance. Elle semble oublier tout ce qu'on lui fait, n'accordant au passé que l'importance due à un cafard. N'espérez donc pas la plus petite once de gratitude de sa part. Elle ne fera pas preuve une seule fois de reconnaissance envers qui que ce soit ; à moins que vous ne l'ayez aider dans les soixante secondes précédentes, il n'en sera rien. Le bon côté étant qu'il en est de même pour la rancoeur. A prendre ou à laisser, Maïa.
C'est une bonne compagnonne de jeu, toujours bravache, se riant du danger, plus audacieuse et téméraire que le plus sot des foutus délinquants inconscients de la société gangrenée. Maïa est le cauchemar des mères anxieuses, des gens timides et des paranoïaques. Elle se précipite vers chaque défis que la vie lui oppose sans éprouver d’appréhension, fonçant tête baissée... Quitte à s'y fendre le crâne. Elle s'est déjà blessée maintes fois durant ses aventures périlleuses à travers la ville, mais rien ne lui sert de leçon. Elle ne réfrénerait en rien ses pulsions, même si sa vie en dépendait. Se refuser le plaisir d'une témérité ubuesque mais exaltante ? Jamais. Cependant, cet amour du risque n'est pas sa folie la plus remarquable.
Maïa est terriblement contestataire par..... Principe. Elle aime se mesurer à une autorité supérieur. Sa passion ? La rébellion. Elle se plaît à être sauvage et indomptable, imprévisible, dévergondée, à sourire avec vantardise, se targuant de toutes les bravoures ; Maïa est orgueilleuse, au moins autant qu'un lion... Ou un chat plutôt, les lions n'étant plus. La moitié de ses dédisions sont prisent par pure gloriole, l'autre moitié, ne sont que le fruit d'une impulsivité désespérante hélas si profondément ancrée en elle que rien ne saurait l'en délivrer.
Maïa, c'est aussi le garçon manqué par excellence. Elle traîne en bande, fait du sport, adore la compétition et... Bref. Toutes les activités ou préférences vestimentaires, valeurs morales et réactions réputées masculines l'attirent irrésistiblement, d'où son attitude fondamentalement dénuée de féminité. Elle en a souffert dans sa jeunesse, mais cela ne la dérange plus désormais. Au contraire, elle en joue, et l'assume.
Et puis, se dit-elle, avec un cas désespéré et désespérant comme Alexis, il faut bien un deuxième homme dans la maison pour satisfaire son père...


Objectifs : Aucuns. Non, vraiment. Vivre quoi, point. Être heureuse. Mais bon, comment on s'y prend pour être heureuse d'abord, hein ?

Possessions : Des mitaines qu'elle porte toujours. Inconcevable de la voir paumes nues.
Outre cela, une chambre plutôt bordélique et le punching-ball qu'elle a insisté pour installer à l'intérieur de celle-ci, malgré la réticence de ses parents en premier lieu. Gants de boxe et tout le tintouin assortit à ce matériel, évidement. Mais rien de plus, ou rien qui vaille la peine d'être cité.


Aptitudes : Forte, agile, endurante. Un vrai guépard. Elle peut vous mettre à terre, courir le marathon, grimper, nager, soulever des poids... Bref. Maïa est très athlétique. Vraiment très athlétique.
Outre cela, pas grand chose. Sans être stupide, elle ne brille pas non plus par son intelligence. Mauvaise en cours, vouée à terminer sa vie sans en avoir rien fait de particulier... Tient, en voici une autre, à être particulièrement déprimante.


Magie : Faire apparaître des objets, n'importe lesquels, n'importe où... Très utile pour ne pas apporter de trousses, ni de cahier au collège, ou pour faire peur aux gens la rue. Ou bien encore pour éviter d'utiliser les couverts de la cantine, qui ne sont vraiment pas nets. Ou alors pour se défendre contre des types dangereux.
Bref. Utile à tout, ce pouvoir, et plus ou moins bien maîtrisé par celle qui le possède.




Nom : Adjidjoriou. ( Ad'ji-d'jor-I-ou )

Prénom : Sebastienne.

Âge : Treize ans.

Liens avec la Forêt : Descendante.

Ascendance : La même que son frère et que sa soeur.

Physique : Une petite blonde rondouillarde et palote, aux épaules étriquées et aux jambes courtes. Sebastienne n'est pas très grande, même pour une fille, ni très jolie à vrai dire. Mafflue, ronde et cachée derrière des cheveux qui lui descendent jusqu'au bas du dos, le visage livide émaillé de quelques tâches de sons ; si peu mise en valeur que s'en est a pleurer. Même ses lèvres sont trop pleines, molles et roses, prédestinées à des moues boudeuses. Elle n'a pour elle que ses cheveux, blonds, lisses et magnifiques, aussi dorés que ceux de son père, mais plus doux encore. Elle joue de cet atout en les laissant pousser à l'excès : ils lui tombent dans le dos jusqu'aux fesses, enfouissent ses oreilles, cachent son front et s'ébattent face ses yeux gris verdâtres, se scindent en deux flots solaires, derrière et devant ses épaules. Elle s'en habillerait presque si c'était possible... Hélas, non. La voici donc vêtu de jeans, de hauts sans formes et le cou ceint d'un pendentif en fer représentant un arbre. Elle fait tout son possible pour cacher son corps, et enfile donc avec bonheur des pulls, de gros manteaux ou tout ce qui peut l'aider à faire disparaître ses rondeurs sous... D'autres rondeurs, artificielles. Les vêtements amples sont de faux alliés, mais elle persiste malgré tout à en enfiler.
La plus marquante de ses particularités ne tient pourtant en rien de tout cela. Ni sa surcharge pondérale, ni ses beaux cheveux, ni ses traits grossiers... Non. C'est son regard qui change la donne. Un regard terrible.
Scrutateur, froid. Comme si ses ses prunelles n'étaient que deux billes enrobées de givre. Il semble ne jamais vous lâcher, tout voir à la fois, et ne pas laisser filtrer le moindre sentiment. Même un sourire ne l'allume pas. Ni la colère. Il reste toujours placide et gelé, froid, fixe, reptilien. C'est là un regard qui n'a pas sa place sur son visage joufflu.
Il aurait plutôt ses aises au milieu de la face dégénérée d'un cadavre.


Histoire : Le jour où Sebastienne est née, une éclipse plongeait le monde dans les ténèbres. Des nuées de corbeaux volèrent à travers le ciel, surgis des ombres les plus noires, et un tremblement de terre fit osciller les lampadaires, fendit les trottoirs, fit pleuvoir une cataracte de voitures volantes perturbées par les folies du sol sur une foule hurlante ; ce fut un jour de mort, de sang, de larmes, un jour spéciale pour une enfant spéciale...
Ou pas. Non, en fait je déconnais. Sébastienne est née un jour comme les autres, en automne. Il pleuvait, mais rien de particulier ne marqua cette journée là. Elle naquit plus maigre que la moyenne, rubiconde et hurlante. On la plaça en couveuse pendant quelques temps, on lui fit tout ce qu'il fallait, les examens réglementaires, les vaccins, et quantité d'autres choses, que subirent une quantité d'autres poupons braillards, dans quantités d'autres hôpitaux, de quantités d'autres villes. Elle apprit à marcher et à parler à l'âge moyen ; mais parla avec aisance, et sans émailler son vocabulaire de mots joliment enfantins rapidement, et bien plus tôt que ses camarades. De même, lire et écrire lui devinrent des gestes familiers très jeune, et enrichir son vocabulaire étant un plaisir, elle développa une grande syntaxe tôt. Enfant, sa blondeur et son visage poupin en faisait un petit ange de candeur, une mignonne sucrerie enrobée de miel qu'on aurait voulu croquer... Heureuse, appréciée, excellant en tout et aimée des adultes, Sebastienne semblait promise à une vie agréable et radieuse.
Or, quelque chose clochait dans l'esprit de ce beau séraphin velouté aux cheveux dorés : il voyait des choses qui n'existaient pas. Des choses horribles et sanglantes parfois, des choses dont l'horreur était de celle des traumatismes. Et il y'avait aussi ce jeune garçon qui lui parlait, dans ses rêves ou même à l'intérieur de sa chambre ; << Il était prophète, se justifiait-elle, il m'a vu dans le passé >>. Sans oublier cette forêt qu'elle disait surgit du goudron à la faveur d'un frisson sur sa peau, spectrale et gigantesque, avalant le monde de ses frondaisons hirsutes... Était-il donc fou, ce petit ange, ou simplement buté, et, au fond, trop immature pour différencier rêve et réalité ? Mais s'accrocher ainsi à des songes, les décrire si bien, si régulièrement, sembler si convaincue de leur véracité... Comprenez que ses parents se rongèrent les sangs, comprenez leur inquiétude. Comprenez pourquoi ils la traînèrent chez des psychologues, tentez de comprendre les tentatives innombrables de lui faire sortir toute ces images de la tête. Comprenez qu'on l'a cru gravement atteinte, et comprenez que pour éviter les traitements, Sebastienne dut mentir. A huit ans, elle commença à cacher la vérité, et cela l'éloigna de ses parents. Elle perdit trop tôt l'illusion de leur perfection et de leur force : ils ne pouvaient la protéger, réalisa t'elle bien trop jeune, ils risquaient de la mettre en danger au contraire. Ils étaient faibles et voulaient croire à quelque chose de rassurant plutôt que de se remettre en cause, et d'accepter une vérité qui les effrayait. Ils étaient une menace contre son intégrité psychique. Ils étaient... Des êtres humains comme les êtres, et au fond d'eux, il y'avait la laideur commune à toute les êtres humains.
Il était trop tôt pour savoir tout cela. Mais Sebastienne le sut. En souffrit. Elle ne se laissa pas abattre, mais resta marquée à jamais, bouleversée, d'avoir intégrée si tôt une si angoissante réalité.
Le temps passant, l'adorable fillette joufflue devint une adolescente grassouillette renfermée. Les moqueries, les cachotteries, la jalousie, entachèrent gravement son optimisme, sa joie de vivre, rendirent laborieux le passage des années. L'innocence perdue et le poids des responsabilités dont lui parlaient un jeune garçon mort quinze mille plus tôt, donnèrent à son bonheur un goût de cendres. Pour ne pas oublier totalement son enfance, soutenue par le jeune prophète fauché avant même d'avoir pu s'épanouir en tant qu'adulte, Sebastienne apprit à cultiver son univers personnelle, à le préserver de l'acidité de la réalité, et fit de sa chambre un sanctuaire où laisser tomber les masques. Entre ces murs là, elle pouvait redevenir une enfant... Le peut toujours, d'ailleurs.
Elle a trouvé un certain équilibre désormais. On ne le brocarde plus très souvent, et ayant réussit à se faire oublier, elle profite de sa vie sans se faire trop remarquer, malgré son évidente facilité à apprendre et à retranscrire ses connaissance. A elle seule, elle porte l'espoir de la famille, étant la seule à être scolairement brillante. Mais malgré cela, Sebastienne a un talent certain pour passer inaperçue... Observer le monde et marcher dans son ombre, voilà ce qui lui sied.
Quant à un jour le faire tourner elle même, elle s'y emploie déjà... En recueillant sa mémoire, dans les profondeurs de son regard , et en lui rendant hommage avec le concours de son ordinateur.
Car, il lui a dit, ce jeune prophète : elle seule a la chance de voir Kairec. Voir ce qu'était la Terre quinze mille ans plus tôt... Voir, et retenir tout cela, voir et comprendre les images qui hantent encore la ville, les souvenirs du monde qu'elle peut parcourir à sa guise.
Voir, et un jour, rétablir la vérité. Changer la société, en la renvoyant à ses véritables fondements ; lui apprendre qu'elle est née de la mort d'une beauté ineffable, édifiée sur des cendres et des ossements. Rendre aux Hommes leur véritable passé, leur véritable Histoire.
Et peut être... Réussir à rétablir l'équilibre ? Un jour... A faire resurgir la nature ?
Pour enfin toucher ces arbres spectraux, qu'elle frôle tout les jours sans jamais pourtant sentir leur écorce...


Caractère : Oh Sebastienne, vous savez, on en sait pas grand chose. C'est une petite ronde effacée et timide, qui ne parle pas beaucoup et ne se mêle pas vraiment aux autres, malgré son regard scrutateur qui suit tout les mouvements avec une effrayante application. Elle passe son temps à regarder des choses que le commun des mortels ne voit pas, et ça semble l'absorber plus que tout autre chose. En classe, elle est appliquée et bonne en tout, mais elle se fait si peu remarquée qu'on oublie facilement son prénom. Sebastienne est presque invisible, retranchée dans son silence, calme et studieuse, répondant à toute les attentes de ses professeurs. De ce fait, on pourrait la penser docile, bien que ce ne soit pas du tout le cas. Elle est simplement assez maligne pour faire les choses qu'on lui demande implicitement, sachant comment satisfaire ceux qui peuvent l'aider à accéder à ses rêves. Ce qui la rend légèrement manipulatrice, sans en faire un vice non plus.
Sebastienne sait éviter les conflits, car elle a un sens de l'analyse proprement remarquable, et qu'elle déteste devoir se mettre en colère. Elle pèse donc le pour et le contre avant d'agir, ce qui lui confère une grande sagesse, mais un manque de réactivité affolant. Contrairement à Maïa, elle garde ses sentiments secrets, plutôt que d'aller les hurler à la face du monde. C'est une jeune fille pudique qui n'avoue jamais rien qui puisse la concerner, trop craintive du mal qu'on pourrait lui faire. Autant les autres sont pour elles des livres ouverts, autant Sebastienne ne laisse rien filtrer de ce qu'elle ressent, éternellement sereine et ensommeillée à la face du monde. Aussi, malgré son énorme sensibilité, elle peut sembler placide, inhumaine de stoïcisme et de désintérêt. En réalité, pas le moins du monde : la moindre remarque la blesse fortement, jusqu'aux simples réflexions s'adressant à sa classe, qui la touchent comme si elles lui étaient personnellement adressées. C'est absurde, mais elle ne peut s'empêcher d'être blessée par la plus petite remarque négative. C'est un véritable aimant, qui attitre à elle tout les sentiments qui passent dans l'air. Elle est très réceptive, même trop. Pour se décharger de tout ce qu'elle accumule, Sebastienne écrit.
Elle ne se met jamais en colère. On peut la bouleverser, la faire pleurer, l'effrayer, la troubler, mais la mette en colère, non, jamais. Comme si il manquait une case, là haut, dans sa tête, qui devrait normalement servir à lui faire ressentir un peu de rage au fond d'elle.
Sebastienne est très souple et accepte à peu près toute les moeurs étranges. Elle n'en a pas l'air, mais c'est pourtant une jeune fille très ouverte, qui ne se bute jamais sur rien. Elle est toujours prête remettre en cause ses convictions pour peu qu'on les contredise, mais encore faut-il une avoir une bonne argumentation pour réussir à l'ébranler, car elle ne défend pas une manière de penser sans y avoir bien réfléchit avant. Ce trait de caractère découle d'un manque de confiance viscérale en tout ce qu'elle fait et en ses capacités à réussir... Bien que Sebastienne sache ce qu'elle veut, cela ne l'empêche pas de tout le temps craindre de ne pas arriver à ses fins. Le doute est un compagnon de voyage fidèle de la vie qui est la sienne.
Elle tente néanmoins de prendre confiance en elle, petit à petit ; si elle se donne les moyens de réussir sa vie, il n'en reste pas moins qu'elle n'arrivera à rien se se dévalorisant à longueur de journée, sans être certaine d'aucune chose... C'est qu'elle est trop facile à déstabiliser cette petite. Un rien lui suffit pour se mettre à réévaluer tout, absolument tout... Mais en silence, sans rien en laisser paraître.
Parce-que Sebastienne, aux yeux du reste du monde, c'est surtout une gamine étrange trop mature pour son âge, dont le regard de serpent a un don pour vous mettre mal à l'aise.


Objectifs : Ecrire des livres, être indépendante, améliorer la société, comprendre mieux son pouvoir, relever la véritable Histoire du monde, prouver l'existence de Kairec, rendre le monde plus juste, trouver un moyen ou un autre pour rétablir un semblant d'équilibre naturel sur la Terre.

Possessions : Sa chambre. Une pièce chargée d'ours en peluches et de petites poupées d'enfants à demies-animal. Peinture violette aux murs, plafond blanc, moquette lilas aux bords bleus sombres, un lit une place aux couvertures bleues pâles et blanches, émaillé de quelques cousins disposés avec soin. Les étagères près de l'entrée sont sagement remplis de livres ; livres innombrables et diverses. Des pavés traitant de mythologies diverses, des encyclopédies, des dictionnaires, des ouvrages historiques, des romans énormes, des intégrales de séries littéraires. Tout les genres se côtoient, même les livres de philosophie et les opuscules aux nouvelles fantastiques.
Le plus important pour Sebastienne, cependant, étant l'ordinateur qui trône sur son bureau en formica : c'est là que reposent tout ses textes, son journal intime, et à peu près chaque chose personnelle qu'elle a écrite dans sa vie. Sebastienne archive tout, absolument tout. Ses pensées, ses rédactions, ses rêves, ses cauchemars, des cours qui l'ont intéressés, des pages copiés-collées puis imprimées... Elle n'a pas moins de trois disques durs externes pleins à craqués dans une petite boîte en carton ( verte, avec un père noël en plastique sur le couvercle ), en plus de ce qui se trouve déjà sur son ordinateur ; et ça, croyez moi, plus d'un en pâlirait.
Rien de plus marquant à noter cependant. Son armoire est intégrée dans un mur, et plus ou moins fournie, mais de rien d’exceptionnel.
Sebastienne est très attachée à tout ce qu'elle possède, et garde jalousement l'accès à sa chambre en plus de prendre un soin proverbial de cette dernière et de tout ce qui s'y trouve. Ses parents n'ont pas à se plaindre d'elle, étant donné qu'elle fait seule le ménage, trie ses affaires, range minutieusement objets, peluches, vêtements... Cette chambre, c'est son univers, son monde à elle. Son antre. Y entrer, c'est pénétrer dans une sorte de dimension étrange, codée et, à sa manière, inquiétante... Seule Sebastienne y a sa place.
Tout autre personne y est une intruse.


Aptitudes : ... Faire peur aux gens ? Ecrire aussi. Et analyser les situations, les sentiments de ceux qui lui font face. Elle les dissèque et comprend les vérités motivant les actes. Elle a une faculté presque surnaturelle à cerner les autres. Ce qui la rend... Encore plus flippante. Cette gamine a vraiment un problème.

Magie : Sebatienne peut voir le passé. Depuis toujours, des arbres spectraux lui apparaissent, et les images d'une antique forêt hantent son existence. Elle a suivit une guerre, dans chaque rue, et avancée parmi des fantômes se battant, sang, fer et feu dévorant le paysage... Mais des merveilles lui apparaissent aussi. La danse de nymphes au milieu de la route, riant à gorge déployée en tournant autour d'un arbuste ; les jeux d'enfants poupons aux oreilles pointues, surveillés par leurs parents dont les doigts tissent des vêtements avec une preste grâce ; les ribouldingues des satyres, la journée paisible d'un lutin cueillant des baies, les virevoltes d'oiseaux dans un ciel verdit pas d'épaisses frondaisons, la tendresse de deux enfants se promettant amour et voyages, les ruminations d'un homme barbu au regard songeur, les amusements d'une fillette rousse, la douleur d'une femme abandonnée ; des retrouvailles, des rires, des larmes. Les échos de vies achevées longtemps auparavant, qui surgissent pour ses seuls yeux au milieu de la ville. Elle ne sait jamais ce qui lui réservera un lieu. Ils sont tous différents, tous possèdent leur propre mémoire... Quand elle était plus jeune, Sebatienne ne contrôlait pas son don, et ne pouvait décider de remonter dans le temps comme bon lui semblait. Les images appartenaient donc toute à une époque différentes, totalement dénuées d'histoire, de logique, se suivant un ensemble chaotique. Puis, le temps passant, à force d'être agressée par les apparitions impromptues, elle apprit à choisir l'époque qui l'intéressait. Depuis, Sebastienne évite la guerre... Elle a compris qu'il ne fallait pas remonter quinze mille années plus tôt. Les souvenirs de la terre à propos de cette période sont tous sanglants et chargés d'amertume.
Depuis, elle se contente d'aller plus loin, explorant doucement la mémoire du monde en chaque lieu... Et découvre toujours de nouvelles beautés, à jamais perdues. Pour les faire revivre, Sebastienne écrit donc. Elle écrit des textes sans suite qui répondent à ses impressions sur la forêt spectrale, imagine les histoires de quelque personnage, ou les suit en parcourant la ville avec eux, semblant errer, quand elle observe en réalité des fantômes qui vivent au rythme d'une nature dont la magnificence a disparue pour toujours lui serre douloureusement le coeur.
Et en silence, elle espère, un jour, stupidement, retrouver dans le présent les beautés du passé... Se languissant de merveilles qu'elle n'a jamais connue.
Si cet étrange garçon roux qui lui parle au travers du temps et au couvert de ses rêves n'avait pas toujours été là, Sebastienne se serait crut folle ; mais il est là, justement, ce bel Onrdien à la peau de bronze et aux lèvres de cuivre, dont les yeux aux couleurs d'un crépuscule romantique sont toujours habités d'une étrange et touchante tristesse... Et cet enfant éternel, cet Omatao au visage à peine effleuré d'un duvet roussâtre, lui assure qu'elle n'a rien d'une schizophrène ou, d'une autiste ou d'une folle : elle est descendante de l'antique Kairec, dit-il, elle est le sang même de la Terre, enfant de la magie qui, quinze mille ans plus tôt, lui apparut dans une prophétie comme la seule à pouvoir recueillir la mémoire du monde, à jamais présente, spectrale, n'attendant que d'être découverte...
"Sebastienne, comme moi, tu es jeune mais écrasée d'un fardeau. Seulement, je suis là pour l'alléger, pour te comprendre... Je sais tout ce qui tu penseras, tout ce que tu diras. J'ai vu ton futur, et bien que je ne sois pas présent... Pas vraiment présent, sache que nonobstant tout, je te soutiens depuis le passé. Les prophéties me permettent de te parler à travers le temps, tandis que ton propre Don, lui, porte ma voix jusqu’à toi. Ainsi, je serais toujours là quand tu auras besoin de moi... Et je sais qu'en cet instant même, tu pleures de bonheur. Sèches tes larmes, Sebastienne, sèches les ; tu auras besoin de voir clair, débarrassée de ce voile trouble de larmes, pour recueillir la mémoire du monde."


Autres : Sebastienne en bref ? Une creepypasta ambulante.
( Détail plus ou moins important : elle a toujours autour cou, un pendentif en fer représentant un arbre. Un séquoia, si elle en croit les vieux bouquins périmés qu'elle conserve, dont les pages traitent de toute une flore disparue. Elle ne supporterait pas de sortir sans : c'est Omatao qui lui a offert au travers des siècles, l'ayant enterré dans un des seuls parc de la ville, près d'un lac, à un endroit jamais creusé. Préservé de la dégradation par la magie, certes faible mais présente du lieu ( le jeune prophète ayant été un gardien de Kairec, la forêt a intégrée son essence dans la sienne ; quelque chose de compliqué, qui explique que le pendentif, dont le fer renferme du sang d'Omatao, a gardé son lustre du premier jour ), il a traversé les millénaires pour lui parvenir, précieux cadeau du bel Onrdien, hélas décédé depuis quelques quinze mille années... Elle le chérit plus que tout autre chose ; même que ses disques durs, son ordinateur et tout le contenu de sa chambre : ce petit séquoia en fer est là pour lui prouver qu'elle n'est pas folle. Omatao a bel et bien existé, il lui parle bel et bien au travers du temps, et elle est bel et bien une descendante de Kairec, la seule à pouvoir rétablir la véritable histoire du monde, ainsi que l'unique humaine de son époque à savoir à quoi ressemblait la Grande Forêt... Cette breloque froide est une bénédiction, et il ne se passe pas un jour sans qu'elle remercie Omatao d'avoir été si prévenant en tout, d'avoir tout prévu, tout organisé, chaque discussion de sa vie, chaque réaction... Son don de prophétie aura porté bien loin, et aura mis bien du baume au coeur de la jeune fille sensible qu'est Sebastienne. Elle a beau savoir qu'il est mort depuis bien longtemps, elle n'en aime pas moins Omatao d'un amour passionné et cruel, car à jamais frustré.
Dans ce pendentif, Sebastienne puise cependant un certain réconfort ; preuve tangible qu'elle n'a pas perdu la raison, et unique lien physique et palpable avec le passé qu'elle possède. Unique manière aussi, en quelque sorte, puisqu'il fut forgé par lui, par son sang, sa sueur, et le fer de sa propre épée magique, de toucher Omatao, son beau prophète Onrdien duquel la sépare quinze mille atroces années... )
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02-12-2012 à 18:41:00
Et hop, deux fiches sur trois de terminées :D.
05-12-2012 à 21:09:09
Hop, terminé !
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