[RP collectif] La Mort a les Crocs

06-10-2011 à 22:34:35
Ici, je vais présenter le futur RP collectif Survie contre tout. Ce sera un RP sur le thème de l'invasion zombie aux USA (comme d'hab') mais avec quelques subtilités comme il en faut pour rendre ce sujet original de nos jours ;)
Pour commencer, je remercie Flosniper13 et GriffNoir pour leur future participation ^^ Je vais présenter les fiches de personnages très prochainement, et poster le résumé du RP sur cette même page !

Cette page est réservée aux postes des RPgistes concernés, je vous serais reconnaissant de ne pas y poster autrement ^^

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Nom : Ericson

Prénom : Kyle

Age : 15 ans

Physique : Physique ingrat. Une dizaine de kilos à perdre, qui se voient beaucoup au niveau de ses poignées d'amour. Il cache en revanche très bien son ventre en le rentrant et en s'habillant large. Il n'est même pas joufflu. Seules ses poignées d'amour le trahissent. Plus grand que la moyenne, un mètre quatre vingt six plus précisément, et une mâchoire carrée. De magnifiques cheveux blonds toujours ébouriffés, des yeux verts clairs saisissants.

Mental : Hésitant, évite les ennuis, préfère fuir devant trop de difficulté. Il aime lire et a un caractère poète, mais aime également écouter du métal et regarder plein de films. Timide et silencieux devant les inconnus, mais très sympathique avec ses amis. Il partage tout et est très généreux. Il est aussi un grand romantique, et se fait souvent vanner pour sa naïveté d'enfant.

Caractéristiques : Il est maladroit et ne sait pas bien se battre, même s'il est une force de la nature. Il est très affectueux envers son cousin Jeck, et le considère comme un modèle. Même s'ils se connaissent à peine, ils partagent plusieurs passions communes et s'entendent plutôt bien.

Passé/traumatisme : Un racket qu'il a subit à 6 ans l'a profondément marqué. Seul contre deux, il flippe. Deux contre trois, il se tient prêt à en prendre deux. Cet incident l'a persuadé que la fuite était moins douloureuse que l'affrontement. En revanche, il se sent presque invulnérable avec Jeck à ses côtés, et a tendance à fuir moins souvent en sa présence.

Aptitudes/hobbies : Très bon lecteur, il a tendance à savoir ce qu'il faut faire et a un don pour rassurer les gens. Il est capable de se plonger dans un livre, pour ne plus en sortir avant de l'avoir terminé. Il connaît très bien sa ville, à force de traîner dans les rues avec ses potes. Il possède aussi quelques bonnes notions du tir à la carabine, à force d'aller chasser avec son père. Il n'est par contre pas très confiant. Il fait plus confiance aux pourcentages qu'en ses capacités, ce qui a tendance à énerver ses proches. Mais étant bon acteur, il sait cacher ses peurs quand il le faut.
Il est passionné de l'inconnu. Quand on lui parle de légendes urbaines, il surf sur le web afin de trouver le fin mot de l'histoire. Il sait aussi admettre qu'il a tort, ce qui fait de lui une sorte de sage, contrairement à Jeck qui détestait se tromper.

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Nom: Ryker

Prénom: Jeck

Age: 16 ans

Physique: Assez balèze, les cheveux noirs en crète (pas énorme la crète, 5cm tout au plus ), des yeus noirs comme la nuit ^^, il n'est pas très grand et assez trapu.

Mental: Faux-calme et donc imprévisible, adore l'adrénaline, déçu par le passé par des histoires amoureuses, il ne s'attache plus comme avant aux filles qu'il aime, et préfère des histoires courtes dont il profite à fond. N'aime pas les situations trop risquées car très paranoïaque...

Caractéristiques: il fait plus vieux que son âge grâce à sa barbe et porte un collier avec une douille de balle 9mm qu'il a trouvé à l'endroit ou son père a été tué, il porte souvent une casquette noire à l'américaine avec un rapace cousu dessus

Passé/traumatisme: Son père est mort tué par balle alors que Jeck n'avait que 8 ans, il n'était pas là au moment du coup de feu mais il a vu son père agoniser avant de mourir devant ses yeux.
Il a ramassé la douille qui se trouvait à côté du cadavre et s'est juré d'essayer de retrouver l'assassin de son père par tout les moyens et de lui enfoncer cette douille dans le crâne à coups de marteau.
Sa mère traumatisée elle aussi par l'agression de son mari, a élevé son enfant seule.

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Nom: Davis

Prénom: Sam

Age: 16 ans

Physique: De taille moyenne, environ un mètre soixante-dix. Cheveux châtains et yeux verts : voilà tout ce que l’on pourrait retenir d’elle, ainsi qu’une beauté totalement fictive. Un corps fin et musclé, mais sans plus.

Mental: Elle aime lire de tout et se trouve être poète sur les bords, bien qu’elle ne le montre pas. Ce n’est pas vraiment la fille que l’on voit entouré d’amis, puisque eux étant quasi inexistants. Pourtant, elle est sociable, parle avec tout le monde, sans trouver quelqu’un qui lui corresponde vraiment dans son caractère comme dans ses goûts. Elle apprécie la vie, mais celle-là ne lui rend pas. Sam possède également une profonde aversion contre le système scolaire, ne jouant pas le jeu des bonnes notes, préférant écouter et assimiler, se foutant ouvertement de toute autorité, les autres la prenant pour une débile finie.

Caractéristiques: Elle paraît plus jeune qu’elle ne l’est véritablement, malgré ces quelques petites choses pouvant mettre sur la voie. Sam s’habille sobrement, sans fioritures, avec pour seule marque significative une vieille imitation de Panama qui ne la quitte jamais, souvent accompagné d’un grand sac de toile tâché de choses que l’on ne peut reconnaître. Ces deux choses sont tout ce qui lui reste de son père, un salaud fini mais restant son géniteur.

Passé/traumatisme: Pas vraiment de faits marquants dans son petit monde idyllique. Elle fut pratiquante assidue du soccer jusqu’à ses treize ans, pour finalement se tourner vers le tennis de table, qu’elle avait délaissé jusque-là ; dans ce sport, elle trouva une vraie passion. Fille unique vivant avec sa mère, le père étant en taule pour « abus sexuels sur mineurs de moins de sept ans », elle dut trouver différentes occupations, l’une d’elle consistant à « creuser des trous », comme elle le dit elle-même. Occupation ô combien intéressante qui lui a apporté quelques problèmes avec les forces de l’ordre par le passé, ces « trous » consistant souvent à d’imposantes fouilles que l’on pourrait juger comme étant illégales.

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Dans une petite ville au Sud des États-Unis nommée Jasper, va se produire un phénomène abominable, qui changera l'avenir de l'humanité pour toujours. Kyle et Jeck, deux cousins éloignés, ne se voient que très rarement. Malgré cela, ils s'entendent comme des frères et partagent plusieurs passions telles que les films de tous genres, quelques coups de foudres littéraires partagés, et les goûts pour les filles. En ce mois de Juillet, ils passent un week-end seuls dans l'appartement des parents de Kyle, tandis que ces derniers passent ces deux jours à Houston pour voir un concert de country. Ce week end s'annonce passionnant, et débute plutôt bien même. Au programme, séries policières et MacDonald. Seulement, le courant de l'immeuble s'éteint tard dans la nuit, et des hurlements déchirants raisonnent dans l'immeuble.
La base militaire à la sortie de la ville y serait-elle pour quelque chose ? C'est dans le noir, armés de couteaux de cuisine que les adolescents vont tenter de le découvrir...
Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
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08-10-2011 à 15:06:05
Stan courait plus vite que jamais auparavant. Sa survie dépendait de celle de Kim, et de l'avenir de leur enfant. Les balles sifflaient à ses oreilles, effleuraient sa peau pour la brûler sauvagement. Ses pieds nus dans la neige souffraient du froid enduré pendant cette dernière heure. Tout se passait en accéléré. Il avait l'impression de filer plus vite encore que les motoneiges à ses trousses. Il bondit par dessus un talus, trébuchant maladroitement. Il se remit sur pieds en une roulade, mais s'apperçut que ses poursuivants étaient maintenant trop proches. Une balle lui transperça l'épaule droite, le faisant trébucher une nouvelle fois. Cette fois-ci, il tombait dans une pente raide. La neige vint se loger dans ses vêtements fins, dans ses oreilles, et dans sa bouche. Sa cheville se tordit contre un rocher, mais il ne put hurler de douleur. Sa peau était à présent rouge écarlate à cause des brûlures glacées. Il descendit dans cette pente infernale sur une bonne centaine de mètres, avant de fondre en larmes tout en bas. Sa respiration était haletante, saccadée, épuisée. Deux skieurs ne tardèrent pas à d...

-Kyle, t'es sourd ou quoi ?
-Hein ?
-On y va, lui répéta sa mère.
-Je t'ai dit de frapper avant d'entrer au moins c...
-J'ai frappé trois fois, mais je sais que tu n'entends rien en pleine lecture. C'est lequel ?
-"Le sexe est nocif" et franchement il est génial !
-C'est un roman policier ?
-Non c'est un roman d'action, un thriller.
-Bon je suis contente qu'il te plaise, j'étais pas sûre en le voyant sur internet. Je dois y aller, l'avion part dans une demi-heure. Jeck ne devrait pas tarder.
-Ok, bon week end Maman.
-Merci toi aussi, et éteins moi cette horreur.
-Je critique pas ta country, alors tu touche pas au métal !
-Bon ça va. Mais baisse le son, sinon tu va ameuter tout l'immeuble. Je t'aime ! dit-elle en fermant la porte.
Kyle soupira et baissa le son de sa chaîne stéréo. Lire un bon roman et écouter du métal à fond, c'était un de ses passe temps favoris. Malheureusement, ses parents n'écoutaient que de la musique de plouc et appelaient le métal "musique de sauvage", "de la gueule", ou "de l'orgasme"... Ils partaient d'ailleurs un week end à Houston pour aller voir un concert de musique country. Quelle rigolade ! Ozzy Osbourne est seul dieu sur terre ! Heureusement, Jeck aimait bien le métal, tant qu'il n'était pas trop violent. Ce mec était vraiment trop classe avec sa casquette et ses muscles. Si seulement Kyle n'était pas trop gourmand, il pourrait être aussi cool que lui... Avisant le paquet de mini cookies entâmé sur son lit, l'adolescent se demanda s'il pouvait le jeter à la poubelle. Cette alternative fut vite écartée : Ils étaient trop bons pour être jetés. Et puis avec ce qu'il avait prévu pour le week end, il n'aurait pas l'occasion de penser à ses poignées d'amour trop volumineuses. Pizzas réservées, MacDo prévu pour demain, et séries policières dans le lecteur DVD. Ils allaient s'éclater une fois de plus. Le meilleur jeu du monde, c'était de regarder toute une saison à la suite et essayer de deviner qui était le tueur. La dernière fois, Kyle avait gagné à cinq contre quatre. Vivement la prochaine partie ! Mais en attendant, Stan était en mauvaise posture et l'adolescent avait une furieuse envie de savoir comment il s'en tirerait.

Ce ne fut qu'une heure plus tard qu'il entendit la sonette de l'appartement retentir. Il se précipita à l'interphone, pressé d'accueillir son cher cousin.
-Ouais Jeck ?



Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
08-10-2011 à 23:00:20
Jeck était parti de sa ville natale de Broken Bow, qui se situait dans le Nebraska, en début d'après-midi. Il avait hâte de revoir son cousin Kyle, qu'il considérait comme un frère, malgré le peu de fois où ils purent se voir . L'énorme distance qui les séparait rendait le simple fait de se voir une mission périlleuse. Jeck devait traverser le Nebraska, une partie du Kansas ainsi que du Missouri pour rejoindre Kyle en Arkansas. Le trajet de près de 1000km était long mais nécessaire. Les deux cousins ne se voyait en effet que deux ou trois fois par an au grand maximum. Mais le peu de fois qu'ils se voyaient leur permettait d'évacuer le stress permanent auxquels ils étaient confrontés au lycée ou ailleurs.

Le voyage fût long, Jeck avait écouté du R'N'B ainsi que du métal pendant presque tout le trajet. Dans le train il avait repéré une fille d'environ 17 ans qui lui plaisait bien. Blonde, à la poitrine généreuse, aux courbes enivrantes, en résumé la fille parfaite. Un instant il eût envie d'aller l'aborder, mais ses anciennes expériences amoureuses avaient toutes mal tourné et il préférait ne pas retenter l'expérience pour l'instant. Durant le trajet Jeck se remémorait l'apparence de son cousin, avait-il changé ? La dernière fois qu'il avait vu Kyle, ce dernier avait de longs cheveux qui tombaient plus bas que les épaules et quelques kilos en trop bien que ces derniers ne fussent pas voyant. Jeck se souvenait que son cousin devait bien faire 10 centimètres de plus que lui, même si ce dernier se trouvait plutôt petit. Ceci complexait quelques fois le paranoïaque, qui avait un an de plus que son cousin tout de même.

Le train arriva à l'entrée de Jasper, où habitait Kyle. Jeck tout excité à l'idée de le revoir fût certainement le premier des passagers à fouler le sol de la petite gare. Il était presque huit heures du soir en ce mois de juillet. C'était une nuit anormalement fraîche et il faisait déjà sombre, étrange... Cela n'empêcha pas Jeck d'arriver chez Kyle en un rien de temps, étrangement il avait réussi à mémoriser le petit quartier dans lequel habitait son cousin. Il reconnut la ruelle étroite, s'y enfonça. Il était à mi-chemin dans la petite rue quand son téléphone se mit à sonner en faisant des bruits de coups de feu. Cette sonnerie était cool, mais sur ce coup, dans la sombre allée, Jeck fît un bond avant de décrocher:
-Allô mon choux t'es arrivé à Jasper?
-Ouais 'man, tu sais que tu m'as foutu une sacré frousse, chui tout raide ! Lui dit Jeck encore tremblant.
-Oh excuse-moi mon chéri. Lui dit sa mère un peu embarrassée.
-C'est rien t'inquiètes, ce qui est plus grave c'est que tu me donnes encore ces surnom débiles à mon âge !
-Tu seras toujours mon petit poussin. Bon je vais pas te déranger plus longtemps, amuse-toi bien avec ton cousin, bisoux!
-Ciao!
Jeck raccrocha, et prit deux minutes pour se remettre de ce sale coup. Sa paranoïa le rendait nerveux en permanence et encore plus dans ce genre de situations. Il sortit de cette petite ruelle particulièrement inhospitalière et tomba nez-à-nez avec les appartements où logeait son cousin. Il avança jusque devant la porte au vitrage teinté et appuya sur la sonnette à côté duquel était inscrit le nom de Kyle...

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U.S.A <3
09-10-2011 à 12:30:41
-Ouais c'est moi, viens me chercher s'te plaît.
-No problemo vieux !
Kyle ouvrit la porte de l'appartement, et dévala les escaliers à toute vitesse. Lui qui n'était pas rapide, battait des reccords personnels en présence de son cousin. Ce dernier ouvrit de grands yeux en le voyant ouvrir la porte.
-Ouah... Tu as grandit, et... tu t'es coupé les cheveux ?!
En l'absence de Jeck, Kyle avait effectivement subit une poussée de croissance surprenante et s'était fait couper les cheveux, qui lui tombaient autrefois sur les épaules. Jeck, lui, était tout son contraire. Il était petit, musclé, brun, barbu, trappu, colérique... Et il avait même une douille en pendentif. Décidément, ce mec était trop stylé.
-Ouais je sais, dit-il un peu gêné en s'ébouriffant les cheveux. Toi par contre t'as pas changé... à part que t'as de la barbe gros veinard.
-Non c'est chiant de se raser mec. Bon tu me fais monter ou je reste dehors ?
-Ah ouais pardon entre.
Les deux adolescents montèrent difficilement les escaliers de l'immeuble qui comportait six étages tout en discuttant de ce qu'il s'était passé d'intéressant pendant ces sept mois. Arrivés au quatrième étage, ils entendirent des gémissements venant d'un appartement. Kyle s'arrêta net, et colla son oreille contre la porte. Ce voisin était dans l'armée, et travaillait dans la base militaire à la sortie de la ville. C'était lui qui gémissait.
-Il s'est trouvé une copine on dirait, plaisanta Jeck.
-Non je crois plutôt que c'est un de ses nouveaux films. J'entend que lui là dedans.
-On devrait se tirer parce que s'il nous surprend là on va se faire latter.
-T'inquiètes il est trop occupé. Ah, il commence à crier. Les autres voisins vont râler.
-Bon alors on se casse, insista le paranoïaque.
-Ok comme tu veux.
Ils se remirent en tête de monter tout en haut de l'immeuble, l'étage où habitait malheureusement Kyle. Six étages, et pas d'assenseur... Le blond en avait marre de subir cette torture pour les jambes tous les jours. Jeck souligna également la difficulté de l'effort, complimentant Kyle pour son courage.
-Je ne suis pas courageux, j'y suis forcé, rectifia ce dernier. T'as de la chance d'habiter une maison.
-Je sais.
Quand ils furent arrivés, Jeck déposa son sac de sport sur la table du salon et en sortit deux DVD.
-Tiens j'ai copié ça pour toi. Les critiques sont excellentes et l'histoire a l'air pas mal.
-"La mort est une délivrance"... lut Kyle. Encore un film d'horreur ?
-Ouais il paraît qu'il est super flippant, dit le jeune homme avec de grands yeux.
-Tu sais que j'aime pas trop les films d'horreur...
-Mais celui-là il vaut le coup ! Allez on le regarde ce soir !
-Ben... j'avais prévu de regarder des séries policières comme d'hab'... avoua-t-il sans conviction.
-Oh allez, changeons la routine un peu ! Sors de ton cocon cousin !
-Bon... mais tu me promets de me foutre la paix cette nuit ok ?
C'était la chose à préciser quand Jeck voulait regarder un film d'horreur. Ce dernier étant très très très paranoïaque était pris d'insomnie quand il regardait ce genre de films. La dernière fois, c'est à dire il y avait un an et demi, il n'avait cessé de réveiller Kyle au moindre bruit. Il semblait oublier qu'ils étaient une quarantaine dans l'immeuble, et que par conséquent il était normal d'entendre du bruit la nuit.
-Je le jure sur ma casquette !
-Bon alors demande qu'on nous livre les pizzas et installe-toi. Tu appuies sur le bouton d'appel parce que j'ai déjà composé le numéro. Moi je vais retirer les séries de mon lecteur.
-Ok !

La soirée se déroulait bien, même si elle n'était pas exactement comme prévue.. Les pizzas étaient bien garnies, le film était plutôt bien pour un film d'horreur. Ce qui passionnait Kyle dans ce film, c'était le scénario. Il était original, riche en rebondissements, rien à voir avec les grands classiques totalement clichés. Les scènes n'étaient pas trop violentes, le suspence était vraiment insoutenable. Kyle était vraiment envoûté par ce film. L'héroïne s'en sortait bien face au tueur, mais elle semblait à présent piégée. L'assassin leva le morceau de verre qu'il tenait en main, et l'abattit... Le courant fut instantanément coupé. Les hurlements des adolescents retentirent à l'unisson. Ils se cachèrent sous la couette simultanément. Cette coïncidence était trop violente, trop énorme pour ne pas surprendre. Tous deux respiraient bruyamment. Ils mirent environ cinq minutes à se calmer. Kyle glissa sa tête hors de la couette, pris d'une paranoïa d'enfant.
-On fait quoi ? demanda-t-il.
C'est alors que d'horribles hurlements raisonnèrent dans l'immeuble...

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
09-10-2011 à 15:51:47
Jeck n'attendit pas longtemps, son cousin était là dans la minute qui suivit. Il fût autant surpris par le peu de temps qu'il avait attendu que par la nouvelle apparence de Kyle. Ce dernier était déjà grand pour son âge et là il avait prit encore 10 centimètres, ce qui devait lui donner un bon mètre 85. Il portait un Tee-shirt de System of a Down (qui était un de ses groupes favoris) ainsi qu'un baggie. Jeck remarqua également le bracelet en cuir clouté à son poignet. La nouvelle coupe de Kyle fût certainement l'élément qui changea le plus par rapport à la dernière rencontre des deux adolescents. Ses cheveux blonds étaient désormais beaucoup plus courts et ébouriffés, ils contrastaient parfaitement avec ses yeux d'un vert très clair.

-Ouah... Tu as grandit, et... tu t'es coupé les cheveux ?!
La discussion fût joyeusement entamée par les adolescents en même temps qu'ils gravissaient les marches. La montée des six étages était la chose la plus pénible que Jeck avait dût faire dans la journée, mais ça en valait largement la chandelle. Il revoyait son cousin pendant le week-end et ils allaient s'amuser comme des fous.

Ils étaient au quatrième étage quand ils entendirent des gémissements venant d'un appartement.
-Il s'est trouvé une copine on dirait, plaisanta Jeck.
-Non je crois plutôt que c'est un de ses nouveaux films. J'entend que lui là dedans.
Le paranoïaque plutôt inquiet insista pour continuer l’ascension. Complimentant Kyle pour les efforts qu'il devait effectuer quotidiennement en gravissant toutes ces marches.
Ils arrivèrent enfin. Jeck, épuisé par cet effort inhabituel lâcha son sac sur la table du salon. Il en sortit ensuite deux DVD qu'il avait gravé, dont un film d'horreur. Jeck bien que très paranoïaque voulait le regarder, il adorait ce genre de film contrairement à Kyle. Ce dernier fît jurer à son cousin de ne pas le réveiller pendant la nuit pour un bruit quelconque et accepta de regarder ce fameux film d'horreur. La soirée s'annonçait excellente, un bon film d'horreur, des pizzas que venait de commander Jeck et enfin le plus important, les cousins étaient réunis et prêt à s'amuser.

Le film avait commencé depuis une demie heure, les deux adolescents étaient en plein dedans. Jeck suivait tous les mouvements du tueur, était passionné par les fuites des héros et voulait savoir qui était réellement cet homme masqué qui avait fait tant de victimes. A un passage crucial du film, la télé s'éteint brusquement. Ils hurlèrent de peur et de surprise en même temps. Les cousins étaient encore haletant. Il leur fallut quelques minutes pour reprendre leurs esprits et se remettre de ce choc. Kyle questionna Jeck.
-On fait quoi ?
Jeck tremblait encore.
-Ce c'est... c'était quoi... ça ? Interrogea t-il.
Il n'eut pas de réponse mais se voulait rassurant.
-Y'a... y'a certainement une explication à ça. C'est certainement la voisine qui a... eu peur d'un... cafard ou je ne sais quoi. Balbutia Jeck.
-T'en as vu souvent des femmes qui hurlent à la mort pour ça toi ? Lui rétorqua Kyle, plutôt rationnel.
-Ouais t'as raison, répondit le paranoïaque peu rassuré.

Ce dernier bien qu'angoissé, s'était dit qu'il fallait faire quelque chose plutôt que de rester ici comme des mômes.
-Hé gars, elle est où ta cuisine déjà ?
-Au fond du couloir, tu tournes à gauche. T'as la dalle maintenant toi ? Ironisa Kyle.
-Très drôle...
Jeck entama sa marche dans les ténèbres. Il devait y avoir moins de dix mètres jusqu'à la cuisine. Mais dans cette situation précise, les dix mètres lui en paraissait vingt, puis trente. Il crût qu'il n'allait jamais arriver au seuil de la cuisine. Il avançait lentement en faisant attention aux objets se trouvant dans le sombre couloir. Il restait deux mètres pour atteindre la cuisine, plus qu'un. Il y était presque. Il n'aperçut que trop tard l'énorme vase de porcelaine qu'il embroncha et fît tomber. Les cousins sursautèrent à l'unisson.
-Putain mais qu'est-ce que tu fous ?? Questionna Kyle encore plus inquiet que quand la télé s'était éteinte.
-Je euh... t'aurai pu me prévenir qu'il y avait ce vase à l'entrée de ta cuisine ! Lui répondit Jeck en ne pouvant s'empêcher de crier.
-C'est bon je vais chercher une lampe.
Jeck pénétra dans la cuisine qui était aussi rassurante que le reste de l'appartement. Il ouvrit quatre tiroirs avant de trouver le bon. Celui qui contenait les énormes couteaux de bouchers...

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09-10-2011 à 17:36:38
Kyle titubait dans le noir absolu en direction de sa chambre. Il y allait à tâton, mètre par mètre, de peur d'écraser Marduc, son chat noir.
-Le boulet, il a pété le vase de Maman... se plaignit-il. Je vais être privé de musique encore...
Car sa mère, qui détestait le métal, prenait le moindre prétexte pour lui en priver. Et bien sûr, aucun moyen de négocier. Le soudain frottement contre sa jambe le fit sursauter de peur.
-Marduc, tu es là mon minou ! dit-il en le prenant dans ses bras. Tu y vois quelque chose toi ?
Le félin frotta son museau contre la joue de Kyle qui lui embrassa la tête avant de le reposer à terre. La priorité était la lampe. Il commençait à reprendre confiance, et accéléra le pas. La tranche de la porte lui heurta le nez, lui rappelant qu'il fallait être prudent dans la cécité. Au bout de deux minutes de recherche, il finit par trouver la source de lumière, et l'alluma. Les piles étaient faibles, mais ça devrait suffire.
Il ne lui fallut qu'une dizaine de secondes pour rejoindre son cousin dans la cuisine, d'où provenait des bruits métalliques. Il le surprit en train de fouiller les tiroirs, prenant d'énormes couteaux de cuisine.
-Qu'est-ce que tu fous ?!
Jeck sursauta une nouvelle fois en criant.
-T'es con tu m'as fait peur ! cria celui-ci.
-Mais qu'est-ce que tu fous ? répéta Kyle en s'approchant de lui.
-Je cherche des armes.
-Mais t'es complètement allumé vieux, range ça mais c'est pas vrai !
-On risque d'en avoir besoin !
-Dans quel cas ?!
-Le courant est coupé, on entend des hurlements, tu crois pas que l'armée y est pour quelque chose ?
-Mais qu'est-ce que...
-Ils pourraient bien venir ici aussi, et nous enlever !
-Mais n'importe quoi toi hein ! Y a un militaire qui habite ici !
-Justement ! S'il te plaît prends ce couteau.
-Pas question, on va juste rendre visite aux voisins pour savoir si tout va bien ! On ne prend pas d'arme ! Range ça !
-Mais...
-S'te plaît Jeck, tu va passer pour un malade mental si tu te pointe avec un couteau dans le noir...
Personne ne dit un mot pendant une dizaine de secondes.
-Ouais t'as raison... je vais le cacher dans une serviette.
Kyle poussa un long soupir, mais ne le contredit pas. Après tout, ce n'était pas si grave. Ce qui importait à présent, c'était de savoir comment remettre le courant.
Un autre hurlement déchirant raisonna dans l'immeuble...

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
12-10-2011 à 21:27:16
Un nouvel hurlement éclata dans l'immeuble. Cette fois les jeunes cousins étaient persuadés qu'il se produisait des choses anormales dans cet immeuble. Jeck était tellement angoissé qu'il voulut prendre trois ou quatre couteaux en plus.
-Putain faut se préparer, ils viennent pour nous !! Répéta t-il plusieurs fois.
-Je sais que c'est flippant mais tu pourrais pas essayer de garder ton calme au lieu de gueuler comme ça ?
-Je garde mon calme justement !! Le téléphone est hors service, on est foutu, foutu j'te dis!
-Bon je ne vois qu'une solution vieux, faut descendre au quatrième et toquer chez le militaire. Il pourra au moins nous mettre en sécurité ou appeler du renfort.
-T'es malade ou quoi ?? Et si ces bruits venaient de chez lui ? Insista le paranoïaque.
-C'est soit ça, soit on glande toute la nuit ici ! Argumenta Kyle.
-Ok, mais on prend pas de risque.

Après s'être équipé d'un couteau et d'un hachoir, Jeck déverrouilla la porte de l'appartement en prenant soin de faire le moins de bruit possible. Kyle ouvrit la porte et ne pût empêcher le crissement de celle-ci.
-Et merde. Dit il silencieusement.
-Bravo cousin ! S'exclama Jeck.
-T'aurai pas fait mieux, maintenant tais-toi et avance.
Ils avançaient petit à petit, presque dans le noir complet. Il n'y avait pour source de lumière que le reflet de la lune qui miroitait à travers le vitrage, ainsi que la faible lueur de la lampe que tenait Kyle. Jeck se tenait derrière celui-ci, son hachoir dans la main droite et le couteau dans l'autre. Il suivait son cousin, marchait au même endroit que lui, et gardait son hachoir en l'air, prêt à frapper. Ils devaient descendre. Kyle et Jeck se trouvait à présent dans l'escalier qui amenait au cinquième. Jeck eût un sursaut quand il sentit une difformité sous son pied.
-Ah !
-Putain c'est quoi ?? Interrogea Kyle.
-Non ça va, je crois que c'est que c'est qu'un vieux paquet de clope.
-T'es trop toi.
Ils arrivèrent au cinquième étage. Puis au quatrième. Toujours rien.
Ils étaient dans les escaliers qui menaient au troisième quand un cri strident et déchirant retentit dans un des deux appartements qui se trouvait à cet étage. Cela rendit Jeck encore plus nerveux, ses mains tremblaient. Sa paranoïa était bien présente, et logiquement il ne pût s'empêcher de retenir une injure.
-Putain ! Cria t-il sans le vouloir.
-On est foutu si tu continues à l'ouvrir. Lui répondit Kyle de sa voix la plus basse.
-Bon ok...ok, maintenant qu'est-ce qu'on fait ?

Dans l'immeuble cette nuit de pleine lune, on ne pouvait percevoir que deux sons. Le premier était les coeurs des deux cousins qui battaient la chamade, tel des tam-tam. Le second était ce bruit étrange et sinistre. Ce bruit qui ressemblait à des hurlements de fille, et qui provenait d'un appartement du troisième.

Never Peace Without Weapons !!!!
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U.S.A <3
15-10-2011 à 00:14:10
La panique de Jeck était contagieuse. Deux hurlements de femmes différentes, c'était anormal. Cette fois-ci, Kyle voulait bien avouer que ce n'était pas qu'une simple panne de courant. L'adolescent paranoïaque bougeait dans tous les sens, se passait les mains dans les cheveux, criait des choses désespérantes. Kyle tentait tant bien que mal de se concentrer, mais impossible dans cette agitation. Malgré sa demande, Jeck ne semblait pas se calmer. Au contraire, il affirmait rester calme pour ensuite déblatérer d'absurdes délires.
Une solution s'imposait : Aller voir une personne formée pour ce genre de situations. Autrement dit, ils devraient demander au soldat de s'occuper de ça. Cela voulait dire descendre jusqu'au quatrième étage dans le noir, avec Jeck qui sursauterait au moindre froissement de tapis.
Étant donné l'état de la situation, Kyle autorisa son cousin à emporter des armes avec lui. Seulement, un paranoïaque comme lui avec une arme, c'était très dangereux. Pourvu qu'il n'y ait pas d'imprévu...

En ouvrant la porte de l'appartement, Kyle ne put s'empêcher de pester contre ce fichu grincement, s'attirant par la même occasion une remarque de son cousin. Ne pas tomber dans l'escalier relevait presque du miracle, avec les déchets et la faible lumière qui jonchaient les marches. Et comme l'on pouvait s'y attendre, Jeck cria pour un bête paquet de cigarette en pleine descente. La situation était certes tendue, mais de là à paniquer pour un bout de carton dans l'escalier, c'était vraiment débile. Autant Jeck était un modèle pour Kyle, que son énorme défaut était sa paranoïa... Impossible de marcher dans la rue sans qu'il ne se retourne, impossible de croiser un inconnu sans qu'il ne s'en méfie. Pour lui, tout le monde était capable du pire. Une annonce d'enlèvement d'enfant, et il mettait deux heures à s'endormir. Même le soir, il mettait une demi-heure au grand minimum pour s'endormir. Voir comme un animal herbivore devait être épuisant à long terme...

Puis enfin, un troisième hurlement. Cette fois-ci, la femme semblait plus jeune. Une adolescente ? Ces cris déchirants qui retentissaient à tour de rôle devenaient plus qu'inquiétant... Jeck tremblait de tout son corps. Kyle tentait de garder son calme. Un tel self contrôle de sa part l'étonnait beaucoup. Seulement, la porte d'un des appartements était ouverte, et labourée de coups de... griffes... Bien que les marques ressemblent plutôt à des traces d'ongles. Le blond arracha le couteau de la main de son cousin, devenant de plus en plus livide. L'odeur qui persistait dans l'immeuble lui faisait tourner la tête. Des taches de sang montraient que quelque chose était arrivé du rez de chaussé, et était entré dans le loft... Les hurlements venaient-ils de femmes assassinées ? Une larme perla sur la joue de Kyle qui perdait confiance en ses précédents arguments. Lui aussi commençait à trembler de peur. L'idée d'une caméra cachée ne l'effleura même pas. Il était plus sérieux que jamais auparavant. Le faisceau de sa lampe tremblotait, rendant la scène plus sinistre encore : Ils n'étaient que des enfants. Des enfants intégrés dans un scénario de film d'horreur abominable. Ils restèrent un instant sans bouger, respirant à perdre haleine. Ils n'osaient pas aller plus loin. Ils étaient dans un silence presque complet.
Une longue plénitude sortit de l'appartement. Une voix non naturelle. Les yeux de Kyle s'écarquillèrent de terreur. Pas la peine de dire à Jeck de se taire cette fois... Ses yeux s'embuèrent de larmes. Ces dernières coulèrent en filet sur ses joues duveteuses. Il ralentit sa respiration tout doucement, ne voulant pas attirer l'attention. La voix plaintive s'éloigna.
-S-s-s-soit on p-prend n-n-nos c-c-c-c... ouilles à d-deux m-mains... murmura Kyle à l'attention de son cousin.
Il n'eut pas besoin de terminer sa phrase. Jeck fit un pas en avant.

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
18-10-2011 à 20:28:56
Ils descendirent au troisième étage. Jeck toujours tremblant contrairement à Kyle qui était plutôt calme. Ils y allèrent lentement. Marche par marche. Étrangement, la porte d'un appartement était grande ouverte. Les adolescents étaient perturbés, pourquoi donc cette porte était-elle ouverte ? Et que se trouvait-il à l'intérieur de l'appartement ? Un macchabée ? Pire peut-être ?! Ils hésitèrent un petit moment puis se mirent à descendre.
Ils étaient dans l'escalier et ce qu'ils virent ne les incita pas du tout à rentrer, bien au contraire... Des traces de sang étaient situées sur la porte ainsi que sur les marches qui descendaient plus bas. Kyle soudain paniqué, prit rapidement un des couteaux que Jeck avait subtilisé dans la cuisine. Quelque chose semblait être venu des étages inférieurs, mais cette chose se trouvait désormais au troisième, avec les deux cousins.

Une voix terrifiante résonna tout à coup dans l'appartement, une voix qui ne semblait pas humaine, ou plus humaine. Kyle ne pût s'empêcher de retenir des larmes, mais il sût très rapidement se contrôler. Quant à Jeck il fermait les yeux, ainsi que ses poings pour essayer de maîtriser ses émotions. La voix devint de plus en plus lointaine, et finit par disparaître. Kyle d'une voix non assurée dit quelque chose à Jeck. Ce dernier avança avant même que son cousin ait terminé sa phrase. Kyle le suivit aussitôt.

Ils avançaient à l'aveugle avec pour seule source de lumière cette lampe qui éclairait mois d'un mètre et dont les piles étaient presque vides. Ils se trouvaient dans le salon, l'odeur nauséabonde qui leur donnait mal à la tête était encore plus présente. Quelque chose dans la cuisine tomba. Kyle et Jeck ne purent s'empêcher de faire un bond cette fois. Kyle reprit confiance et annonça en chuchotant:
-Bon ok, alors moi je vais vérifier le couloir à droite, et toi vieux, tu pars inspecter la cuisine et la pièce qui se situe juste à côté. Ça marche ?
-Ok mais t'es sûr que...
-Oui c'est bon, on est plutôt bien armés et si jamais l'un de nous a un soucis il aura qu'à crier. Lui répondit Kyle d'un ton assuré toujours en chuchotant.
-Ok on y va alors...
Jeck vit son cousin s'éloigné dans le noir absolu, puis il ne le vit plus. Il se donna du courage et commença à avancer en direction de ce qui devait être la cuisine. Il y pénétra et embroncha quelque chose qui se trouvait par terre. Il retint un hurlement. C'était une grosse casserole. Celle qui était tombée tout à l'heure et qui avait donner des frissons aux adolescents. Mis à part ça, la cuisine semblait plutôt normale. Si il y avait eut une lutte, elle ne se serait certainement pas déroulée ici. Jeck continua donc à avancer. Il vit la porte qu'il avait entraperçue tout à l'heure dans le maigre faisceau de la lampe. Il y pénétra, elle était sombre, énormément sombre. Malgré cela il avançait, des ombres se tenaient de partout, il avait l'impression d'être observé. Quand il entendait un bruit il se retournait vivement, mais jamais il ne put apercevoir quoi que ce soit. Il s'approcha ensuite d'un mur et reconnu une tapisserie de fille, certainement d'adolescente vue les motifs. C'est alors que retentit un hurlement, pas n'importe lequel, c'était Kyle qui appelait au secours !

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Courage ou Dégage !
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U.S.A <3
21-10-2011 à 22:33:46
Cette ascension nocturne était flippante. Pas effrayante, mais vraiment flippante. Kyle ne voyait pas plus loin qu'à un mètre devant lui dans le couloir qu'il traversait. Bien sûr, ce dernier ne devait pas être bien grand, puisqu'il se trouvait dans un appartement. Seulement, la lenteur de l'adolescent rendait cette traversée interminable. La tête lui tournait de plus en plus, emplissant à présent ses narines et formant une source de distraction considérable. Il devait à tout prix se concentrer sur son objectif : Euh...
Quel était son objectif au juste ? Il n'en avait aucun lui semblait-il. Découvrir la source de cette agitation ? Il n'était pas sûr d'en avoir envie. Cette macabre scène le rendait plus nerveux que le jour où son père avait dû le récupérer au commissariat, pour vol à l'étalage. Un simple CD, ce n'était rien, pourtant c'était le jour le plus horrible de son existence. Et cette soirée, qu'il était en train de vivre à deux cent pour cent, le rendait deux ou trois fois plus angoissé que cette fois-là. Il sentait qu'il approchait de la source de tous ces problèmes. Il voulait retarder le moment au maximum. Il prit la première porte à gauche.

Il déboucha sur une salle de bain presque identique à la sienne. Il prit le temps d'observer la pièce en détail. Rien ne semblait bizarre dans cette pièce. Il sentait qu'il devait pourtant rester là. Son intuition lui ordonnait de ne pas sortir de cette pièce. Il en était sûr : Il était sur le point de mettre le doigt sur quelque chose d'horrible... Mais quelle était-elle ? C'était tout le mystère de cette histoire. Il n'allait pas tarder à devoir sortir. Bien sûr, il n'en avait pas envie. Il avait peur. Plus peur que jamais. Plus peur qu'un animal pris en chasse. Il avait l'impression d'être une souris naïve se dirigeant dans une fosse de serpents en espérant en ressortir.
Un bruit métallique lointain fit se dresser tous les poils du garçon sur son corps. Ses yeux s'agrandirent comme s'il venait de voir son grand père décédé. Ses membres tremblèrent de façon incontrôlable. Le bruit venait de l'autre bout de l'appartement, là où était parti Jeck. Peut-être avait-il juste fait tomber quelque chose par accident ? C'était une idée rassurante.
Soudain, la plainte rauque de tout à l'heure raisonna dans la pièce d'à côté. Une multitude de larmes perlèrent sur les joues de Kyle. La voix macabre traversa le couloir très lentement. Le faisceau lumineux tremblant de la lampe ne semblait pas avoir attiré l'attention de la chose. Il rodait une immonde odeur de viande brûlée. La chose s'éloigna un peu.

Kyle tenta de se contrôler, faire le moins de bruit possible. Sa lampe s'éteignit soudainement, émettant un petit grésillement. L'adolescent cria de surprise, et lâcha l'appareil qui s'ouvrit en deux au moment de heurter le sol. Il resta immobile environ cinq secondes. La plainte morbide se rapprocha de lui. Seule la lumière de la lune que filtrait la petite fenêtre pouvait lui montrer ce qui traversait le couloir. Il se retourna doucement, précautionneusement, afin de voir la chose, enfin. L'odeur de chair brûlée se rapprocha à mesure que la plainte avançait dans le couloir. Enfin, une chose immonde se montra à lui. Une tête humaine, apparemment... carbonisée. Les yeux bleus perçants. Une main toute aussi noire que le crâne s'appuya au rebord de la porte. La respiration de Kyle s'accélérait de plus en plus. Son cœur était en train de lui déchirer la poitrine. Sa tête allait exploser d'horreur. Son nez hurlait d'abomination tellement l'odeur fut putride. La chose fétide n'était plus humaine, mais il semblait pourtant avoir exactement la même carrure que...
-La soldat du quatrième... murmura Kyle en versant un torrent de larmes.
Le monstre traversa l’embrasure de la porte, émettant ce gémissement horrible qui donnait des frissons jusqu'à la plante des pieds. Il ne s'arrêta même pas. Il ne jaugea pas la personne à laquelle il s'attaquait. Il se contenta de lever les bras vers lui, et ouvrir la bouche en gémissant plus fort. Kyle fut très lent à réagir... trop lent...

La créature le prit par les épaules, enfonça ses ongles à l'intérieur, et approcha sa gueule immonde vers le cou de l'adolescent terrifié. Ce dernier planta son couteau dans le plexus solaire de la chose, qui ne sembla pas ressentir le coup. Il mit ses mains devant lui juste à temps, alors que les dents du monstres n'étaient qu'à une vingtaine de centimètres de sa jugulaire. Il ne pouvait pas crier le nom de son cousin. Toute sa force se concentrait sur cet assaillant morbide, et rien ne devait entraver sa concentration générée par la peur. Il sentait ses forces l'abandonner. La chose était plus musclée que lui. Ses crocs s'approchaient dangereusement de son cou ruisselant d'une sueur glacée.
Par un miracle inexplicable, Kyle réussit à reprendre son couteau. Il le planta dans la gorge du monstre en criant de rage, et donna un crique dans l'estomac de ce dernier. Celui-ci entailla le dos de l'adolescent avec ses ongles, puis tomba sur le dos, gémissant de plus belle. Il ne sentait rien, il tentait de se relever avec difficulté. Mais qu'était-ce ? Kyle s'agrippa les épaules qui laissaient s'échapper quelques gouttes de sang. Cette fois, il ne fallait pas hésiter.
-JEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEECK !!! hurla-t-il à s'en déchirer les cordes vocales.
Kyle se sentait partir, il sentait que l'odeur omniprésente allait finir par avoir raison de lui. Il allait s'évanouir et ce monstre pourrait se délecter de sa chair tendre et jeune. Une ombre surgit du couloir pour se jeter sur la créature, mais il ne put en voir davantage...
Il s'évanouit.

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
23-10-2011 à 17:08:44
Dès que Jeck entendit la voix de son cousin, il se précipita en direction du couloir. Il courut si vite qu'il glissa sur le tapis et bouscula la lourde table du salon qui émit un bruit sourd. Il avançait désormais dans le maigre couloir tout en se tenant les côtes qui avaient peut-être été brisées durant sa course effrennée.

Il trotinnait à présent. Il fût stoppé net par la vue d'une ombre dans le couloir, elle était devant l'encadrure d'une pièce. Qui était-ce ? Kyle ? Non certainement pas, trop petit se dit-il. Il avait peur, mais la vie de son cousin étant en jeu il n'hésita pas et courut en direction de l'ombre. Il arriva devant l'entrée de la pièce tout en bousculant la personne qui était devant. Il jeta un oeil dans la salle de bain et vît avec effroi son cousin titubant, qui essayait de s'appuyer à un lavabo pour rester debout. Il se retourna soudain, alerté par d'affreux gémissements. Là se trouvait une personne d'environ un mètre quatre-vingt et d'une carrure impressionnante. Celle-ci leva soudainement les bras et gémit de plus en plus fort en s'avançant d'une marche maladroite vers l'adolescent. Ce dernier recula et recula encore. Il était terrifié mais il fallait agir et vite, des vies en dépendaient. Il saisit donc fermement son hachoir et s'élança en direction de l'ombre. Le corps à corps était engagé, et Jeck vit avec horreur le visage hideux du monstre. Ce dernier était calciné de toute part et ses yeux d'un bleu très clair contrastaient parfaitement avec la couleur de sa peau qui semblait plus noire que du charbon.

Jeck voulut reculer mais il était trop tard. La créature lui avait saisit le cou et voulait le mordre. Le paranoïaque était vraiment terrifié par la situation et l'aspect hideux de la créature le terrorisait davantage. Il se ressaisit et intercala son genou entre lui et son morbide adversaire. Il essayait de maintenir la gueule du monstre le plus loin possible de sa carotide. Il finit par lui donner un coup de pied dans l'abdomen puis un coup de tête dans le nez. Ce qui normalement aurait laissé un homme sur le carreau, fit à peine reculer la créature. Celle-ci avait serré tellement fort la nuque de l'adolescent, que celui-ci aurait certainement un gros hématome en guise de souvenir. Jeck reprit ses esprits, et avança dans la direction de l'être hideux, hachoir en main. Il lui fendit le crâne de toutes ses forces et recula fièrement, la créature semblait morte. Mais soudain, le pouls de l'adolescent se remit à accélérer. La créature s'était mis à avancer dans sa direction, elle reprenait sa marche funeste.
Jeck se remit à trembler, il n'avait plus d'armes ! Il courut vers le salon. Quand il y fût il attendit la créature pour lui jeter une de lourdes chaises qui étaient là. Cela n'avait eut pour effet que de la ralentir. Mais les quelques secondes de gagnées pouvait sauver la vie de Jeck. Il se précipita dans la cuisine, la créature le suivait toujours et émettait des gémissements morbides qui aurait fait rire l'adolescent dans une autre situation que celle-là. Dans le cas présent, il était pris de panique. Son poursuivant n'était plus qu'à quelques mètres derrière, et lui il paniquait pour trouver une quelconque arme. Il ouvrait les tiroirs maladroitement et en poussant de longues injures. Il ne trouvait rien ! Chaque tiroir qu'il ouvrait ne contenait pas les outils appropriés. Jeck se rappela soudainement la lourde casserole. Elle ne se trouvait pas tout à fait au même endroit que la dernière fois. Peu importe. Il la ramassa vivement, se releva et fît volte face pour affronter la créature.

Il fût pris d'une panique énorme. La créature immonde n'était plus là ! Il sortit de la cuisine américaine, son cœur battant à tout rompre. Il s'apprêtait à faire un pas en avant quand il aperçut l'ombre par terre. La créature était tombée grâce à la chaise, et elle rampait désormais ! Jeck fît un bond de surprise, puis donna un coup de casserole sur la tête de son affreux poursuivant. Ce qui eut pour effet de faire pénétrer plus profondément la lame du hachoir dans le crâne. C'était fini, l'être était inerte, par terre, avec un hachoir énorme enfoncé de cinq centimètres dans la tête.

Jeck était essoufflé. Il venait de fournir un effort considérable et l'odeur putride était toujours présente. Ce qui eut raison de lui, il sombra lui aussi dans l'inconscience...

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U.S.A <3
25-10-2011 à 19:17:20

Non. Sam n'était pas quelqu'un qui cherchait au plus profond des apparences, qui poussait la petite bête et qui s'en trouvait contentée. Non, ce n'était pas cela du tout. La vie était comme ça. Point. Et cela lui suffisait. N'empêche qu'elle aurait apprécié que quelqu'un lui explique. Juste un peu.
Alors voilà.
C'était le soir. Pas un soir avec éclair et tout et tout. Non, pas ça. Un soir tranquille quoi. Elle était affalée devant la télé, observant un film quelconque, dans des habits quelconques, dans un appartement quelconque. Un film bien à l'eau de rose, bien chiant, avec une actrice qui se voulait mignonne et un acteur play-boy. Et voilà où cela mène d'avoir une flemme si grande qu'elle nous empêche de nous lever pour changer le programme.
C'était le bon moment du film. La scène du baiser quoi. Puis plus rien.
Sam jura.
Puis des hurlements. De longs hurlements, glaciaux, le genre de truc qui vous soulève l'estomac d'un coup. Sam frissonna, se leva d'un bond, tendue. Elle voulait bien qu'ils y en aient qui flippent dans l'immeuble, elle n'avait rien contre ça. Mais là, c'était pas normal, pas normal du tout.
Elle s'avança en trébuchant, tentant de se repérer dans les ténèbres ambiants. Sur le meuble normalement... Oui. Une lampe-torche. Sam enclencha le bouton.
- Ah. Ça fait encore plus flipper.
Mais bon... ce n'était qu'une panne. Qu'une panne de courant après tout. Mais il avait cette impression, cette impression qui prend aux tripes. Pas normal... Vraiment...
La jeune femme entraperçu alors quelque chose. Une batte de base-ball. Pas n'importe quelle batte : la batte de son père, celle de papa-en-taule. C'est étrange, mais dans ces moments-là, on ne réfléchit pas. C'est un sorte d'instinct décisif qui vous prend, d'un coup. Un truc qui peut changer une vie.
Elle se saisit de cette arme provisoire. Après tout... On ne sait jamais...
- Chut. Chut. Chut et chut. C'est rien de chez rien de chez rien de chez rien. Et puis qu'ils aillent se faire voir.
Un grattement contre la porte, encore et encore, presque de légers coups. Sa mère ? Non, elle ne devait revenir que le lendemain matin. Et puis... Pourquoi pas ? Il ne faudrait pas la laisser poireauter dehors. Sam ouvrit la porte.
- Maman ?
A bah non. Pas maman. Zombie. Zombie ?
Elle hurla, puis balança son arme en avant. Instinctivement. C'était pas normal merde... C'était pas normal... Ça existe pas les zombies... Ça existe pas... N'empêche que c'est bigrement réel. Et on ne sait jamais. La... chose lui sauta littéralement dessus. Relents putrides ; chair contre chair.
Un autre coup de batte bien ajusté. A un certain endroit. Elle ne savait pas si cela allait marcher, mais le pseudo-humain recula. C'était... C'était...
- 'Tain de chez 'tain de chez 'tain de chez 'tain.
Sam agita l'arme en tout sens. Puis courut. Gauche. Droite. Couloir. Chambre de sa mère. Elle ne semblait pas être suivi. Peut-être n'était-ce qu'un rêve ? Qu'un balbutiement ? Qu'un soupir ? Peut-être... Elle serra la batte encore plus fort. Passée l'adrénaline du moment, et voilà que la peur s'installait, omniprésente. Un râlement, non loin. La chose ?
Le placard. Oh et puis basta ! Rien à foutre ! Elle ouvrit la porte, se glissa à l'intérieur.
Il faisait chaud. Mais qu'est-ce que l'on était bien ! En position foetale, elle réfléchissait, ressassait les derniers moments de sa vie. Puis encore ce cri...
Elle frissonna. Attendit. De longues minutes.
- JEEEEEEEEEEEEEECK !!!
Une voix d'adolescent. Un bruit de lutte. Une semi-léthargie. Il y en avait... Des autres... Ils étaient là, à portée de main... Mais après... Il fallait y allait après... Rien ne pressait hein ? Rien ne pressait... Sam battit des paupières. Puis s'endormit. On touche du doigt l'infini...



For Vita, For the Freedom : http://www.youtube.com/v/dZLcBLmph3Q
26-10-2011 à 13:04:44
Journal de Jackson Simons


24 octobre 2011
20 : 51

Cette base militaire est une vraie prison. Ma nouvelle affectation n'a pas l'air de tout repos. Heureusement, c'est mieux payé. Je crois qu'ils font de la génétique sur des spécimens humains ici. C'est assez bizarre. Les heures de taffe sont si intenses que je n'ai pas pu écrire depuis le début de la semaine. Mais je ne vais pas me plaindre, je ne suis pas de garde aujourd'hui. Tout ce qu'ils font a l'air très important, c'est impressionnant comme ils se prennent au sérieux. Le gouvernement américain a vraiment autorisé des expériences génétiques sur des taulards ? J'étais très étonné moi aussi. Surtout que si je me souviens bien de mon cours de bio du lycée, on ne change l'ADN d'un organisme qu'au moment où ce dernier est fœtus... Ouais c'est vraiment bizarre comme truc... Vivement samedi, que je me repose un peu.

Autre chose d'étrange. Un collègue m'a révélé que les scientifiques d'ici avaient réussi à rendre un taulard fluorescent. Pourquoi faire ? Excellente question... Peut-être pour mieux les retrouver quand ils se font la malle ? Le gouvernement fait des choses vraiment suspectes parfois. Ce même collègue m'a dit qu'il y avait des vols de matériel. Apparemment, un petit malin s'amuserait à traficoter dans son coin. Malheureusement, c'est nous, les soldats, qui en avons la responsabilité... J'aime pas trop ça...

26 octobre 2011
18 : 21

Beaucoup de grabuge aujourd'hui. J'étais de garde près d'une salle d'opération. Un sujet était mort peu après une greffe, ou une transplantation d'un morceau d'ADN. Les scientifiques cherchaient la cause de cette soudaine mort. J'ai rien compris à ce qui est arrivé. Le mec s'est réveillé d'un coup, et a essayé de bouffer les chercheurs. Je suis entré en urgence dans le bloc, et les chercheurs m'ont hurlés de ne pas lui tirer dessus, simplement de le calmer. Comme un con j'ai obéi. Ce salopard m'a arraché un morceau du bras gauche... avec ses dents. J'ai pas eu le temps de réagir. D'autres soldats sont entrés et l'ont canardé. Il tenait encore debout. Pire même : Il n'avait rien. Il était troué par de multiples balles, et continuait de s'acharner sur moi. Cette blessure fait un mal de chien... Les autres ont tentés de l'éloigner, puisque les balles ne lui faisaient rien. Plusieurs se sont fait mordre et griffer. Ce mec était incontrôlable. Même leurs coups de couteau ne lui faisaient rien. Je suis sorti en panique du bloc. Je suis allé... je sais plus où. Je crois que je suis allé nettoyer ma blessure. La tête me tourne... je crois que je commence à délirer. J'ai horriblement chaud... Je me souviens juste que je suis sorti de la base en douce pour rentrer chez moi. Je devais déjà commencer à délirer à ce moment là... J'en peux plus. J'ai faim. J'ai mal. J




Le reste est illisible et tâché de sang. Impossible de déchiffrer la fin de ce journal.

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
27-10-2011 à 11:19:25
Elle se réveilla. Dans un placard. Avec une batte de base-ball dans la main.
Sam grimaça, puis se soutint contre les vêtements entassés au fond. Mais qu'est-ce qu'elle faisait là ? Il y avait eu une lutte... Non mais d'où est-ce qu'elle sortait ça ? Il n'y avait rien eu ! Mais mince... Qu'est-ce qu'elle foutait là ? Il n'y avait rien eu, elle n'avait rien entendu, et rien ne s'était passé. Peut-être tout de même, car elle se trouvait dans un placard. Avec une arme dérisoire tachée de... sang ? Ah oui. C'est vrai. Mais mince !
La jeune fille prêta l'oreille. Rien. Aucun bruit. Tout semblait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et pourtant, elle était là, elle. Elle grogna, frustrée. Sam détestait profondément que quelque chose la dépasse.
- Bon. Tu prends ton courage à deux mains et tu sors de ce placard débile.
Mais il faisait chaud ici. Il faisait bon. Et rien ne pressait après tout. Non ?
- Sale trouillarde. Tu vas sortir !
Elle hurla un bon coup, puis ouvrit la porte à toute volée, la batte prête. Toujours rien. Mais il y avait une odeur qui flottait, omniprésente, embaumant l'appartement, suave et ô combien déplaisante. Mais ce n'était rien, vraiment rien de chez rien. Tout était normal. Hein ? Normal ?
Sam poussa un hurlement.
Là, dans le salon, deux corps. Dont un pas humain pour deux sous ; elle recula, estomaquée. Merde. C'était un amas de choses putrides, en décomposition, une face rougeâtre qui semblait la fixer de ses deux yeux rougis, un hachoir planté dans le crâne. Euh... pas normal ? L'autre, cent pour cent humain, environ son âge, sûrement un peu plus après tout. Une saleté d'une de ces crêtes à la mode sur la tête. Sam siffla malgré elle ; d'admiration. Car il semblait que ce fut lui qui ait descendu la chose, ce qui n'était pas un mince exploit après tout. Et... Mais merde !
Un zombie ! C'était un 'tain de zombie ! Et elle restait là, les bras ballants, désabusée. Bon ok ; elle en avait peut-être vu des vertes et des pas mûres, mais là, c'était un tout autre problème. Plusieurs solutions se profilaient donc à elle : soit, et elle l'espérait vraiment, il s'agissait d'un rêve ; soit il n'y avait pas plus réel que ça. Et c'était flippant.
Elle contourna les deux corps, en direction de la salle de bain. Calme... Calme... Calme... Merde. Un autre humain. Dont le visage lui était familier. Un voisin avec un nom un peu débile : Kyle ? Myle ? Mais qu'importe après tout. Elle poussa du pied l'homme, passa ses mains sous le jet du lavabo. On avait au moins l'eau courante. Bon début.
On se serait cru dans un de ces mauvais films post-apocalyptique prônant la fin du monde. Sam frissonna. Elle n'appréciait pas du tout d'être l'une des héroïnes. N'empêche qu'elle devait faire quelque chose ; et vite. La porte de l'appart était grande ouverte : elle la ferma.

Sam avait toujours été quelqu'un de très solitaire, se mêlant peu aux meutes des cours de récré, passablement folle pour la plupart des adolescents. Elle se fichait éperdument de son apparence, et de ce que les autres pouvaient penser d'elle : elle vivait sa vie, les autres vivaient la leur, et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'est donc pour cette raison qu'elle n'avait aucune envie de réveiller les deux jeunes hommes, sachant d'avance que leurs présences la perturberaient plus qu'autre chose. Mais bon. Quand il faut se décider, l'on se décide.
La chose trônait au milieu du salon. Tiens. Nabuchodonosor ; c'est un beau nom. Pourquoi pas ; il faut toujours nommer ses peurs, quelles qu'elles soient.
- Maman va pas être contente.
Elle partit d'un grand rire libérateur, puis consulta l'horloge de la cuisine : six heures et demi.
- On arrête de faire dodo et on se lève.
Un seau d'eau. Plein. Qu'elle balança sur les deux adolescents. Effet garanti.
- Bonjour. Je me nomme Sam. Vous savez ? La folle qui a un père en taule ? Non ? Ça vous dit rien ? Mais si... Sûrement. Toi, je te connais. Tu t'appelles Ryle. Et tu es mon voisin. L'autre je le connais pas mais ça fait rien. Alors là, vous êtes dans mon appart, et j'aimerais bien savoir pourquoi Nabuchodonosor traîne au milieu du salon ; ça fait un peu brouillon. Ah. Aussi. Je sais plus rien de ce qui s'est passé, Alors j'aimerais bien qu'on m'explique. Merci.
Elle balança négligemment sa batte de base-ball.
-Vous êtes timides ou quoi ?

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27-10-2011 à 21:35:43
Son cœur s'arrêta net. Trempé, glacé, surpris. Pris d'une migraine abominable, sûrement provoquée par ce soudain réveil. Déjà sujet à de fortes migraines en tant normal, il fallait qu'il soit réveillé aussi brutalement. Une adolescente déblatéra quelques absurdités. Plutôt jolie d'ailleurs, mais Kyle n'avait pas du tout la tête à ça. Que faisait-elle là ? Ou plutôt, que faisait-il là ? Elle prétendait être chez elle, mais pourquoi s'était-il retrouvé ici, réveillé de la sorte ? Et pourquoi parlait-elle de lui au pluriel ? Le garçon eut la réponse en tournant la tête sur sa gauche.
-Jeck ? Qu'est-ce que tu fous là ? Pourquoi on est là ?
Son cousin parut tout aussi surpris que lui, répondant tout aussi bizarrement. Kyle adressa enfin un regard à la fille qui se dressait devant eux.
-Tu t'appelles Sam ? Tu sais pas ce qu'on fout là ? Et en plus tu écorche mon nom... Moi c'est Kyle, et lui c'est Jeck. On est cousins, mais il est sensé habiter au Nebraska. J'ai mal à la tête, et je...
C'est alors qu'il se rendit compte qu'il n'avait plus aucun souvenir. Il tenta de se rappeler les évènements les plus récents mais...
-Quel jour on est ?
Sam jeta un œil à son portable, puis annonça qu'il était le 28 octobre.
-Octobre ?! répéta l'adolescent en se tenant la tête. Mais... Quand je me suis couché hier soir, on était le 30 septembre !
-C'est quoi ce bordel ? Moi mon dernier souvenir remonte au premier octobre ! répondit Jeck.
-Pourtant tu es là, alors que tu ne devais venir que le 26 octobre... mais on a zappé cette période... Et toi Sam ?
-12 octobre, répondit-elle simplement.
-Opération militaire ? proposa le paranoïaque.
-Ils nous auraient pas laissés là, contra le grand blond.
-Et si vous veniez voir ce qui roupille dans mon salon ? trancha l'adolescente visiblement pressée.
Kyle s'assit rapidement, même trop soudainement. Il cria de douleur. Il avait l'impression d'avoir les épaules lacérées, la chair à vif. Il toucha ces dernières et... sentit un liquide bizarre sur ses doigts. En les enlevant, il vit du sang bordeaux couler dans le creux de sa main. La voix de Jeck jura dans son dos.
-Qu'est-ce que j'ai ?! cria l'intéressé.
-Tu as... d'énormes plaies qui descendent aux omoplates.
-C'est moche, commenta Sam.
Jeck proposa son aide, qui fut acceptée. L'adolescent eut beaucoup de mal à se relever. Quand ils arrivèrent enfin au salon, Kyle hoqueta d'horreur.
-Putain c'est quoi ça ?! Un mec carbonisé avec un hachoir dans le crâne ?! Mais qu'est-ce que tu lui as fait ?
-Hé, c'est pas moi ! C'est l'autre balèze qui pionçait à côté tout à l'heure ! dit-elle en pointant du doigt l'auteur du crime.
-Moi ?!
Jeck n'eut pas le temps de continuer sa phrase, car un grognement rauque vint accompagner de grands coups donnés à la porte d'entrée. Les deux parents jurèrent à l'unisson, reculant par réflexe. Kyle trébucha contre un pli du tapis, tombant juste à côté du macchabée calciné.
-Sam... La porte est fermée à clef au moins ?

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
28-10-2011 à 13:17:29
Jeck fût réveillé de la façon la plus abominable qui soit. Il sentit tout d'abord le contact de cette eau glacée sur son corps, à ce moment là, il crut vraiment que son cœur allait lâcher. Il ouvrit les yeux et aperçut le plafond. Ce n'est qu'ensuite qu'il s'éveilla pour de bon et vit une personne qui se tenait devant lui. Malgré sa vue troublée par l'eau autant que par le réveil brutal, il remarqua que la personne était une jeune fille. Il était sortit du monde des cauchemars et revenu dans celui de la réalité. Sauf que dans ce cas précis la réalité était bien plus affreuse que n'importe quel cauchemars...

Le jeune homme se rendit compte que l'adolescente s'adressait à lui. Mais il ne l'entendait pas, il se foutait totalement de ce qu'elle pouvait dire. Seul lui importait de savoir comment il avait atterri ici. Il tourna la tête de gauche à droite, et vit Kyle qui lui posa de multiples questions en un rien de temps. Il répondit d'une voix calme, mais étrange, qu'il ne savait pas du tout pourquoi ils étaient là, ni comment ils avaient atterri ici. Le paranoïaque se rendit également compte qu'il n'avait plus aucun souvenirs récents. En effet d'après l'adolescente, qui s'appelait Sam, on était le 28 octobre alors que les souvenirs de Jeck remontaient au début du mois.
-Soit cette meuf nous fait une sale blague, soit ce qu'elle dit est vrai et là c'est carrément flippant, se dit-il à voix basse.
Les souvenirs des trois protagonistes étaient très lointains. Et le paranoïaque se mit immédiatement à penser à un coup des militaires. Hypothèse qui fût littéralement stoppée par Kyle avec un argument de taille.

Ce dernier poussa un cri en essayant de s'asseoir, apparemment il avait mal, très mal. Son cousin vit avec horreur d'énormes plaies au niveau de ses épaules et qui descendaient encore de dix centimètres.
-Putain c'est quoi ce bordel ! Cria t-il.
Kyle s'interrogea sur ce qu'il pouvait bien avoir et eut une réponse de son cousin, puis un commentaire désobligeant de Sam. Jeck l'aida à se relever et les trois adolescents se dirigèrent vers le salon. Quand ils y arrivèrent les deux cousins firent un bond. Là, par terre, il y avait un gars. Ouais mais un gars entièrement calciné, couvert de multiples plaies et avec un hachoir de boucher qui semblait profondément encré dans son crâne. Sam qui n'avait pas bronché dit d'un ton agressif que c'était Jeck l'auteur de ce monstrueux crime. Ce dernier fût tout aussi surpris que son cousin.
Mais ils n'avaient pas le temps de discuter, quelqu'un semblait frapper à la porte en poussant des grondements bizarres. Les cousins jurèrent d'une même voix:
-Putain de merde !
Kyle tomba à cause de ce satané tapis et questionna Sam à propos de la porte. Était-elle fermé à clef ou pas...

Never Peace Without Weapons !!!!
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