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24-06-2013 à 02:01:05
-23 juin 2013-

Astre liquéfiés. Marée douce du ciel. Lumières coulantes. Elles dégoulinent sur la joue du soir. Larmes, larmes, larmes. Les cieux pleurent comme de grands yeux noirs. Humidité nocturne ; bruine argenté. Dans le brouillard, des lueurs. Lucioles égarées. Frôlement des brumes. Ballet occulte. Monde plein de beautés masquées. Éclats solaires bronchant face aux sourire d'une dame. Ils deviennent lunaires. Danse. Valse. Puis farandole. Et carole. Musique des grillons et du vent ; les arbres murmurent doucement, assoupis. Le bitume grésillant se laisse attendrir par le jeux des enfants qui courent en riant. Brasero goudronneux. Joues illuminées. Sourire à fossettes. Goût de la menthe, glaçon dans les verres ; la danse se poursuit. Lourde et légère, sensuelle et virevoltante. Papillons nocturnes autour d'un lampe suspendue. Ils vont mourir.
Ils se brûlent.
Ailes consumées.
Pluie d'étoiles filantes.
Les astres dansent dans la brume. Les enfants cueillent des fleurs qui se cachent de la lune. Pétales repliés.
Ils sont beaux.
Pluie d'étoiles filantes.
Brouillard.
29-06-2013 à 15:56:25
-29 juin 2013-

Hey regarde le ciel, j'y ai vu la lune qui mourrait. Elle se fêle la mignonne, elle perd son sang laiteux qui devient noir entre les étoiles pour ne pas nous faire peur. Demain il n'y aura pas de jour, et plus jamais le soleil ne pourra percer au travers de ce coagulum. La fin, la fin, c'est tout ; voici le monde gorgé d'obscurité. Le sang séché de Dame Sélène qui vomit des flots épais et visqueux de sang. C'est ce qu'il restait à l'intérieur d'elle, cette jolie dame rondouillarde aux mains-oiseaux qui batifolaient dans les cieux ; c'était la mort caché dans son corps creux. Aujourd'hui ça s'échappe, ça descend. Regarde un peu ! Comme c'est immonde... Regarde, regarde moi cette rivière goudronneuse qu'on ne peut pas voir. Noir sur noir dans la nuit. Mais ce n'est pas important, demain tu verras, demain, demain.
06-07-2013 à 21:13:07
-6 juillet 2013-

Hey, dans la nuit j'ai fiché tes yeux- ils font comme des étoiles sur les arbres, plantés au milieu des velours du soir. C'est fou ce qu'ils peuvent briller fort, ces putains d'astres qui dormaient enfoncés au milieu de ton visage. Ils sont pas mieux là-bas, dis ? C'est quand même plus beau scintillant sur les branches que sous tes arcades sourcilières je trouve, enfin merde quoi, c'est plus fort que le soleil qui se lève et se couche, et fait chier les tournesols en leur foutant des torticolis à la tige. Pas vrai, hein ? C'est fou que tout ce temps là ils soient restés en place, plantés au dessus de ton nez, quel gâchis pour tous les regard du monde qui se tournaient vers la voûte étoilés sans y trouver tes yeux à toi, les astres qui brillent maintenant entre mille autres lucioles éternelles.
Dis moi merci pour les oranges qu'on a fait roulé dans ta gorge; Dis moi merci pour les insectes qui te rongent la peau, oh aller dis merci pour ta langue qui gonfle, gonfle, gonfle, éclate dans une explosion de vers et tes tempes qui s'habillent de fourmis, dont les petites pattes noires cliquettent à l'intérieur de ton crâne plein d'odeurs lourdes et riches. On fera un potager de ton corps éclaté, et dedans pousseront des carottes souriantes. Ce serait bien tu crois, d'y mettre aussi des abricots ? Oh je ne sais pas moi, tu sais, je préfère parler d'étoiles qui naissent et se défont sans apprendre à briller, c'est plus drôle que tout les reste et j'aime discourir devant les chauves souris sur tes yeux arrachés qui se sont mis à brûler au milieu de la nuit. C'est plus beau, tu ne trouves pas ? Je veux dire, on pourrait écrire un poème dessus, et pourquoi pas ensuite lâcher au vent des baisés en riant des bourrasques qui n'arrivent pas à nous arracher la peau ? Je vais essayer d'accord, et on verra ce que ça donne, on verra si c'est bien comme il faut, d'accord., on regardera les fautes et on les criblera de gribouillis qui transformeront les lettres en trop en bouquets de fleurs noires. Regard, regarde,, je te le fais : Poussière dans la nuit
c'est la flamme qui roule sur toi
engrange les eaux putrides
libère les vers luisants
qui te font comme des habits
qui te font comme des voix
mais oh non car la tienne est éteinte
hey dis il fallait payer le prix
pour faire brûler les étoiles dans la nuit

tu pensais peut-être que,
sans rien donner on pourrait te ficher
dur comme un clou au milieu des cieux lavés ?

me fais pas rire Marguerite me fait pas glousser comme ça
c'était évident que le soir te boufferait
c'était évident qu'il te mangerait le foie
ahah le foie et les poumons
et les veines et le coeur
jusqu'à tes ongles défais et poudreux
qui font poussières grises sur mon front prosterné

Je sais Marg', c'est pas le meilleur poème du monde, mais dis il est beau comme un coeur qu'on expose, non ? C'est ironique juste pour te plaire Marguerite, comme mes blagues sur le bord de l'immeuble et les railleries à mis-voix sur la corniche de mes lèvres, qui s'envolent s'envolent s'envolent, loin vers ton visage comme des oiseaux de suce. J'étais café et sachets blancs pour toi Marguerite-des-bords-de-nuit qui avait des étoiles à la place des yeux.
Hey Marguerite, alors, dis moi juste, tu m'en veux pas pour le couteau et les chairs découpées ? Et le reste, et les rires au dessus de toi ? Oh Marguerite, moi je voulais juste te rendre si belle, immortelle, je voulais juste planter des étoiles dans le ciel tu sais, ne garde pas le silence comme ça dis----- j'attendrais toujours que tu répondes à ma question moi, tu sais je cesserai jamais d'attendre.
Tu m'aimes dis Marguerite ? Tu m'aimes tu m'aimes tu m'aimes tu m'aimes est-ce que tu m'aimes comme j'aime le chocolat et les piments ou est-ce que tu m'aimes de l'amour des esprits qui s'enlacent hey- tu m'aimes ?
Tu m'aimes Marguerite ?
Tu m'aimes ?
20-09-2013 à 14:35:33
-20 septembre 2013-

Je. Souffle sur la vie, souffle sur les gens ; ils n'entendent pas et regardent les étincelles sans s'appesantir sur ce qui compte vraiment. J'ai envie de leur dire : posez les yeux sur la flamme et regardez en face, tout au fond de ce qui brûle, tentez de percevoir les choses importantes. Juste. Là. Face à vous. Limite ça fait des cabrioles, comme un dauphin, ça vous demande de l'attention, ça se frotte contre vos jambes en quémandant un petit peu de yeux baissés. Et ça couine, ça se roule, ça. Fait des senteurs un peu félines, l'odeur fauve dans les narines quand les gens transpirent trop, comme. Comme. Les nuages qui pleuvent vous savez, les nuages qui suent les jours d'orage, comme cet automne là qu'on vit entrelacés dans les mailles du monde- écrasés par ce pull gigantesque qui étouffe ses enfants parasites. Et alors, alors. Pourquoi ils ne voient pas ? Ils sont cons ou bien ?, il leur faut des pancartes et des couleurs fluos, je. Ne comprendrai jamais. JE SUIS LA. ET OH. JE SUIS LA. TOURNEZ LA TÊTE. JE SUIS LAAAA. REGARDEZ MON VISAGE. FOUILLEZ LES EXPRESSIONS ET LA CHAIR C'EST AU FOND QUE CA COMPTE. LA. OU. CA. PULSE.
Je mords les doigts qui veulent entrer là-bas. Je les sectionne à coup de mots et de langue. Je ne vous laisserai pas approcher, je ne vous laisserai pas tâter, je vous interdit de venir poser les doigts là où tout n'est que secrets bien gardés. C'est hors de question. Du vent.
Vas-t'en.
28-10-2013 à 15:28:12
-28 octobre 2013-

L'haleine des autres me rend malade. Elle est chargée de mots furieux qui se cramponnent à mon âme et dévorent mes espoirs. J'ai l'impression qu'ils abattent sur moi des nuages de venin qui de l'air jusqu'à l'esprit, se chargent en poisons volatiles. Je sais que je ne peux rien répondre, que les mots se nouent ensemble dans ma gorge, en sphères de phrases entrelacées qui ne peuvent pas se déployer, oh je sais que je ne peux rien faire face à eux, je sais que je ne peux pas bouger, que je ne peux pas étendre les bras, étendre ma voix, et hurler face au monde mes propres imprécations. Et si je leur faisais du mal ? Je ne peux pas. C'est toujours de ceux qu'on aime que viennent les pires attaques, les coups les mieux portés. Ils taillent où ils savent pouvoir le faire, ils ont le talent suffisant pour trouver le point sensible. Et alors qu'ils frappent, moi je ne peux que rester debout et crispé à fulminer de rage.
Je sais de quoi j'ai l'air. D'un adolescent stupide et aveuglé par ses rêves, comme tant d'autres se disent-ils. D'un être puéril à la fureur passagère. Je sais que mes rêves ont pris pour eux l'apparence de foucades et que je ne peux pas les démentir quand ils me parlent d'un monde raisonnable, d'une certaine réalité contre laquelle se heurtent et explosent en gerbes mouillées mes songes, mes espérances d'un avenir plus verdoyant, plus bleu, plus frai.
Il y a une route tracée. Elle scintille. Comme l'acier. Il y aune route et elle a l'apparence d'une lame de couteau, le profil d'une arme blanche ; on me demande de marcher sur son fil. Pour tous les autres, c'est un couteau à plat, sur la largeur duquel l'on peut se permettre de courir et de trébucher. Pour moi, ce n'est que le tranchant d'une lame et je n'ai pas le droit à l'erreur. Première chute... Dernière douleur.
Hey, tu sais : je suis faible. J'ai depuis quelques années l'espoir qu'à vingt ans, je poserai un pied sur la route que je veux prendre. Qu'à ce moment là, si je dois vivre, alors je serai engagé vers ce futur que je me vois habité. C'est pour moi l'échéance. Si à vingt ans je n'ai pas commencé à réaliser mes rêves, si à vingt ans je n'ai pas une partie d'âme et de corps donné à cette existence que je cherche... Alors à quoi bon, hein ? Ce sera vingt ans. Ma méditation, ma mise au point. Ce que je serais devenu, ce que j'aurai fais. Vers quel genre de vie je me dirigerai. Le point butoir, le mur, dans lequel il y aura peut-être une porte. Premier arrêt. Vingt ans.
A ce rythme là, je peux tout juste me dire qu'à mes vingt ans, je trouverai la mort comme délivrance, après n'avoir rien su faire de ce que j'avais rêvé.
28-11-2013 à 13:46:11
Dans le brouillard, un enfant. Il tient la main d'un arbre assoupie par les fumées de la nuit. En fait, ce ne sont pas vraiment celles de la nuit, elles ne s'apparentent pas au soir ; c'est simplement qu'au jour elles se sont élevées, terribles rejetons tordus des usines qui vomissent, déformées entre les mains du vent, pétris par les bourrasques qui les chargent d'azur éteint. Après avoir voyagés dans les cieux dépolis, elles se posent quelque part sur les toits, et dans les rues, et sur les branches ; contre la peau des arbres et les joues des enfants qui balancent leur joie à l'ombre d'une balançoire. Là, à ce moment, les fumées cessent de tourner, elle viennent trouver le repos dans les replis de la nuit, enroulées dans le manteau des ombres, elles s'accrochent aux branches des arbres, se pendent, hurlent la nuit dans les oreilles qui traînent. Je crois qu'elles roulent sur le goudron, qu'elles rasent la ville noire, peau contre peau, laissant planer sur le bitume et la pierre grise, contre les vitres au goût d'hiver, une fine pellicule de sueur qui témoigne des ébats des ténèbres avec la cité endormie.
L'enfant est là, l'enfant voit tout. il regarde les ombres qui jouent à la marelle, les fumées qui dansent et claquent dans leurs mains froides des chansons qui s'éteignent à l'infini puis se répercutent encore plus longtemps que pour toujours entre les murs comblés- les murs creux lui manquent, ils cherchent des salles cachées et des mystères qui n'aient pas été assassinés par de longues mains gantées. Je crois qu'il a peur l'enfant, il ne sait plus bien ce qui lui arrive. Il est débout dans la ville au milieu de la nuit, et il sait simplement que tout autour de lui frémit singulièrement, que les fumées descendent enfin du vent pour draper d'une haline pestilentielle les rues martelés par l'acier nitiscent de minuit ; un peu moins, peu être tous les jours condensés jusqu'à créer une ombre. Le gamin insère ses doigts dedans, il tente de tirer un peu de lumière de cette obscurité qui lui ronge l'âme, il essaie de capter une lumière qui s'agiterait encore, faiblement, oh si douce, si tranquille dans son agonie, entre les rides parfumées d'odeurs trop riches de pourriture, mais il ne voit pas, il ne voit rien, il n'y a que le paysage muet qui ne bouge plus et trempe dans son propre sang noir, le paysage morne et débraillé, éclaté par la lumière cireuse de la Lune qui s'esclaffe dans ses vapeurs d'opium. Pauvre Lune, triste Lune, tu est montée si haut, et maintenant que tu nous vois, tu pleures des étoiles éphémères que plus personne ne voit. Dans tes jupes argentés, tu offres la pâleur de tes jambes aux mains des astronomes, tu montres les vergetures de ton corps velouté aux téléscopes brandis. Qu'avons nous fait triste Lune, qu'avons nous fait belle dame ? Tu pleures et nous rions, indifférents à tes sanglots.
Oh, pauvre Lune. L'enfant voudrait te prendre dans ses bras épaissis d'un vieux pull, l'enfant voudrait poser des baisés d'aquarelle sur tes joues humides, combler tous tes cratères avec son amour fauve. Mais il ne peut pas le gamin, non, il ne peut pas. Son histoire est celle d'un enfant qui tient la main d'un arbre, d'un enfant qui saisit une poignée de feuilles mortes sur un vieux bout de bois gris.
Il y a déjà tant de choses à pleureur ici-bas, pauvre Lune. Pardonne nous, pardonne nous, tes larmes ne sont pas si pâles, nous les voyons peut-être..... Mais là tout autour, tu sais, il reste encore des forêts à consoler de leur mort.
28-11-2013 à 21:27:34
Inexorable. Tout simplement inexorable. La fadaise du monde est inexorable, la bêtise est inexorable, la puanteur est inexorable. Si le vent a des paroles sur sa langue en bourrasques glacées, alors elles sont inexorables aussi. Elles ne désertent jamais sa gorge profondément creusées dans l'air, elles sillonnent les sylves atones en prenant à bras le corps les feuilles, qui gémissent des caresses trop lascives de cet amant terrible. Le vent doit s'appeler Bartel, je suis sûr qu'il murmure son nom à toutes les racines qui s'enroulent sous la terre humide des forêts. Il doit sûrement courir partout où il ne faudrait pas, fouler les neiges éternelles pour apprendre le goût des cimes qui transpercent les étoiles. Je suis au moins sûr que Bartel est inexorable ; il incarne le changement pourtant, peut-être un peu. Pourquoi le rattacher lui à un mot pareil ? Il y en a tellement d'autres.
C'est un montagne, un marais, il est plein de joncs, des troncs bruns, des fleurs ouvertes. Il est toutes les pluies du monde qui arrosent l'océan gondolé par les vagues. C'est un parfum ; non, tous les parfums du monde qui s'éteignent et s'allument entre les mains du jour.
Le jour. Le jour n'a jamais été inexorable. Il plisse la lumière aux teintes rouges sur sa robe pourprée, froisse l'aube d'un mouvement de jambe qui confine à l'infini. Il fait coucou au étoiles en levant haut la jambe, il jette des baies qui explosent dans le ciel et enfume les nuages avec des teints oranges. Il doit au moins être le plus grand gamin du monde ; celui qui a la boîte de crayons de couleurs titanesque et cosmique des galaxies tournantes. Elles doivent dégoulinées au travers du grand infini qui se fragmente en noirceurs fixes pour composer l'espace.
Inexorable, comme l'acier, il y a un truc froid et métallique qui porte ce nom. Je me demande ce qu'on ressent à toucher quelque chose d'inexorable, ce qui peut bien vous faire frémir les doigts quand on passe d'une caresse sur la peau d'une parcelle d'éternité gelée. Inexorable comme les pleurs d'un chien fou, inexorable comme une pierre sous le sable. Inexorable. Inexorable. Est-ce que la nuit est inexorable ? Est-ce que les étoiles sont inexorables ? Le monde entier s'efface. D'une estompe. Tout doucement. Le monde, il fond, il se dilue, il s'envole au vent mauvais et sinistre qui accompagne les jours.
Ce vent il sort d'entre les lèvres des autres. Il s'échappe en hurlant, en chantant les malheurs ; et il naît dans les gores qui vibrent autour de moi. Elles brillent je crois, à travers les pulsations qui font danser leur gaine de peau.
Inexorable. Je connais des gens inexorables. Ils sont croqués d'éternité, tout simplement. Inexorables comme des mots qui ne s'effondreraient jamais et continueraient de danser pour toujours entres les nuages de crépons humide.
Inexorable-
15-12-2013 à 00:57:14
Tu es une marée qui se pose sur mes joues, parfois elles rougissent quand ton sel vient border mes cils qui ouvrent la porte close du monde. La nuit je pense à toi quand les sourires se jettent dans mes rêves comme dans une fosse brûlante où on ferait chauffer du pain, oh je me souviens de ces immolations supérieures qui faisaient rugir les tombes et trembler la poussière ; tu es le ciel qui s'abat sur mes rêves, se relève, les entraîne avec lui dans l'infini cosmos, tu es la grande galaxie qui tournoie entre mes joues et amène mes pensées dans l'immenses carrousel bariolé des astres ; je reconnais Orion grâce à toi, il est là qui brûle. C'est sa ceinture que je vois dans mes rêves, elle brille comme une rangée de braise posée sur la langue de la nuit, elle fait du feu lointain dans les bourrelets huileux du soir qui étend sa graisse molle et parfumée, embaumée même, puis percées d'étoiles nitescentes, est-ce que les étoile sont un goût tu crois ? je veux dire, je me demande quand même si ce n'est vraiment que du gaz et tout ça, ça a l'air tellement beau et la science est grandiose, mais tout ça manque d'un truc quand même, je crois que le mensonge de mes pensées vaut peut-être mieux que le vérité qu'on m'offre, et puis est-ce que c'est si mal que ça de vouloir l'entretenir et de le distribuer aux gens qui m'entourent ? Enfin je ne sais plus, peut-être qu'au fond je mérite au moins la pendaison pour ça, mais ce n'est pas ce que me disent tes mains et puis tes lèvres aussi ah tiens et puis tes yeux pendant qu'on en est à compter les signes, alors je pense qu'on peut dire que c'est au moins aussi gris qu'un acte plus important, bon, et qu'au fond je peux continuer à vivre dans ma forêt de mots. C'est quand même sacrément plus facile de planter des phrases dans mon cerveau que de semer des graines en creusant des trous ou tout ça, là, parce-que je veux dire je n'ai qu'à agiter les doigts et bien sûr pouf ça jaillit sans crier gare comme ça, ça s'enchevêtre entre mes tempes, bordel han, c'est presque aussi tumultueux et sauvage que ma broussaille crânienne tout ça- tiens et puis les phrases ça pousse plus vite que les arbres, la preuve, on a déjà un bosquet qui se pianote ici et là, bah sous vos yeux quoi enfin il est déjà tapé mais je veux dire qu'il étend ses racines maintenant pendant que je me fais danser, alors en même temps est-ce qu'on peut dire qu'il naît aussi en vous pendant que vous lisez étant donné qu'il se développe pas seulement dans mes pensées maintenant mais aussi dans les ventres, qu'ils griffent avec ses branches l'intérieur de, vos corps également, surtout la caboche quoi, enfin l'intérieur, et donc du coup, c'est devenu autant ma forêt que la vôtre ou bien même une autre forêt issue d'une même racine primordiale et tout ça. Ce qui serait tout de même sacrément dingue vous ne pensez pas, parce-que ça voudrait dire qu'on peut planter des forêts dans la tête des gens en leur faisant lire des mots- des forêts de mots qui feraient comme des explosions de sens dans leur crâne, des explosions d'images, et si c'est une forêt bien foutu, elle les enveloppera carrément pour les entraîner dans ses profondeurs et ce qui était à l'intérieur, soudain, va tendre ses branches vers l'extérieur en faisant de l'ombre au monde pour le temps d'une lecture. Ce serait vachement fort.
Vous pensez que je peux faire ça pour vous maintenant ou un jour ? Ce serait un but super dur à atteindre quand même, et en plus je suis vide alors je ne peux pas sortir tout ça de nul part, je vais devoir quelque chose avant. Ou bien est-ce que je suis tellement plein que je ne me sens plus moi même et que tout engourdis de l'esprit, je me retrouve finalement à avoir l'impression que je suis vide cependant que je n'ai jamais été aussi fantastiquement remplis de toute mon existence ? Est-ce que je ne peux sortir tout ça que par petites fuites ou est-ce que je peux le vomir carrément sur vos tronches et vous noyer les yeux ? Genre avec des mots et pas autre chose quand même, faut pas déconner, je vais pas vous faire avaler ma bille par les yeux ce serait carrément immonde et tout.
En tout ça mes yeux à moi ils sont bordés, ils avalent des mots aussi, vous voyez, mais ils sont sélectifs et seuls les mots de certains personnes vont fondre sur ma pupille, dégouliner le long de mon nerf optique et faire le trajet jusqu'à un point précis de mon cerveau qui stocke les choses importantes, qui ne le sont d'ailleurs que de manière tout à fait arbitraire comme elles pourraient vous le dire si elles n'étaient pas seulement des choses liées entre elles et tout ça mais bref. Je peux vous dire que c'est sacrément important pour moi d'avoir des étoiles ou des vents ou je ne sais trop quelles obscures créatures pleine de phrases en fouillis qui me jettent des graines de mots à la figure. Parce-que comme ça, j'ai un peu l'impression de devenir Kairec moi aussi, j'ai un peu l'impression d'être leur forêt à eux. La forêt de leurs espoirs, de leurs rêves, de leurs craintes. Et tout ça, tout ça là.
Ils me bordent les yeux et s'accrochent à mes cils et s'accrochent à mon coeur ; moi je prend, je prend tout, et je deviens l'écume de leurs songes qui renaissent à l'aube d'un sourire, d'une petite joie tranquille. L'arbre auquel on accroche des guirlandes et des mots dans le tronc duquel on grave des trucs absurdes qui retiennent un moment d'existence, ça pourrait bien être moi un jour, peut-être.
Oh. Je veux être un arbre. Un arbre où ils accrocheraient une énorme balançoire, et je les laisserai jouer et sourire, être heureux à mon ombre, simplement là immobile et sans geste, les protégeant des pluies et ne courbant pas en révérence lunaire quand viennent les tempêtes et les cauchemars du jour. Un havre de toujours pour tous les rêves qu'ils ne veulent pas jeter mais qu'ils ne peuvent pas garder, le terrier des rêves qu'on laisse, la maison des songes abandonnés, l'orphelinat des espoirs qui se perdent, s'écorchent et tambourinent à la porte, font trembler la porte, font tomber la porte, brûlent la porte et dansent autour de ses débris. Un repaire d'enfants sauvages et de rêves indomptés, la forêt des trésors qu'on ne devrait pas céder.
18-12-2013 à 18:29:40
Les vent sillonnent tes yeux
y posent des oeufs d’aurore
qui s'ouvrent dans ta pupille et
-fleurissent en gerbes mauves

je ne sais plus quand pour la dernière fois
j'ai donné un nom aux astres qui se tournent
de l'intérieur de toi, jusque vers nous au dehors
qui nous écarquillons nous dilatons si bien
pour attraper au vol un sourire plus sincère

donne nous ta joie, nous ferons des guirlandes
avec les notes en cristal de ton rire
nous ferons des forêts
d'attrapes-rêves
avec ta voix qui danse
18-12-2013 à 22:43:09
Brûle tes ailes, contre mes joues, mange mon sourire pour ce midi.
Je parfume mes joies à la framboise, je les distribue aux gens qui se cognent
la tête dans les nuages, dans le ciel, se font des bleus contre le bleu de l'azur.

Tes ecchymoses content une histoire, qu'il m'est bien difficile de ne pas reconnaître : c'est bien les mots d'une aube, qui ont trempés ici. Je ne me trompe pas en affirmant que les astres ont puisés dans le jour qui renaît pour écrire sur ta peau ; je crois pouvoir dire que leur récit embaume même les journées les plus grises. Si je lis bien... J'y vois l'avenir, j'y lis ma vie tout en voyages. A quoi ressembles les rougeurs de tes yeux ? Que peut-on lire dans ce paysage mouillé tout brouillé de larmes ? je poserai la question à la nuit, peut-être ses mains me donneront la réponses, peut-être ce soir les agrumes qui tombent du ciel en dents de scie, peut-être les vies de cent brumes communément défuntes entre les bras d'une huître- l'univers, cette coquille de noix flottant sur le néant. Des questions se bousculent sur mes lèvres, elles pressent des doigts moites sur ma gorge tapent leurs pieds froids contre ma langue, elles frottent mes dents avec leurs paumes et je ris pour qu'elles s'envolent, mais finalement je ne parle pas je me tais il vaut mieux se taire, parfois il ne faut pas parler.
Est-ce que demain sera gris ou les oiseaux chanteront comme les arbres sous le vent ? Est-ce que je pourrais appeler mon demain à moi "un beau jour" ? Les enfants se tiennent par la main et tombent du trottoir, sous les roues d'une voiture. Je suis déjà fatigué de leurs cris ; mes cris. Demain sera fatiguant, comme toujours, demain est toujours fatiguant, il n'y a pas de lendemain souriant, même coloré, il reste plein de soupirs. Je ne me ferai jamais à tout ça, ou bien alors je m'y ferais et ce sera tout aussi horrible finalement, ou si c'est pire c'est si les scies en sciures sabotent sobrement soleils et sorcières sans soupières je sis fatigué sommeil berce moi, s'il te plaît, prends moi dans tes yeux et fais moi voyager au pays de tes pensées qui bordent. J'ai besoin de toi une fois encore, pardonne cette demande- je ne peux pas me passer de toi, j'ai besoin de ton regard, pour me transporter au loin, là où chante une voix qui se transporte jusqu'au cœur de mes rêves. Bonne nuit le sommeil, je viens dans tes yeux pour y rêver.
19-12-2013 à 22:59:06
Never too late un monde meilleur m'ouvre les bras, il resplendit sous la lune se baigne dans les éclipses, tout le cosmos a coulé sur ma route je vois des étoiles partout elles sentent le citron et font des gerbes comme des floraisons étranges qui portent des noms de personnes même si parfois, je ne connais pas, je n'ai jamais été très doué pour reconnaître les constellations faute à ma mémoire spatiale pourrie tout ça, mais je ferais l'effort pour les galaxies qui me frôlent et m'arrosent de lumière ; elles veulent me faire germer alors que je suis une fleur fanée, un bourgeon flétris, pour elles je redeviendrais une graine et j'embaumerai l'hiver, je vais être le chant des oiseaux dans la tempête et l'arc en ciel dans le désert, l'onde boréale qui danse au-dessus des forêts. Je peux bien être tout un monde rejaillis si ça étire leurs lèvres- les lèvres des univers qui sont chers à mon coeur, ces gens là qui vous prennent par le coeur et vous conduisent dans leur jardin stérile ; non ils croient qu'on a salé la terre, mais je la retournerai pour leur montrer l'humus, regarde tu peux encore y planter des sylves toutes entières et des champs de fleurs et des bonheurs, je te donne les graines vas-y et sème tu as des étoiles à faire pousser chez toi, il y a des joies qui doivent te revenir elles ont filé trop vite et je te les rendrai comme je peux paume contre paume et les joues rouges. Chez toi ce sera chez moi et tes yeux mes yeux en reflets projections contre la mer et le ciel, on fera l'horizon à nous deux, les cieux vont culbuter et l'océan se soulever ses vagues seront du miel et son écume du sucre, la lumière pleut et fait éclore des arbres duveteux qui s'envolent à tire d'ailes pour aller peupler les nuages ; ce sont des jungles suspendus qui nous protègent des pluies, je crois qu'on appelle ça des bonheurs, le bonheur va savoir on s'en fout allez on saute dans le monde allez on ravage le monde, allez on le refait, viens qu'on lui donne des trucs des brics des brocs des bracs sableux fourrés dévergondés que nous sommes colorions les arcs-en-ciels avec nos doigts et posons nos lèvres sur les glaciers on fera fondre les immeubles et les gens deviendront des tulipes les rues seront pleines de coquelicots qui seront demeures de fées aux ailes noires et brûlées oh Espoir, le lutin qui s'éteint acclamé par la Terre et j'en connais un autre qui joue sur l'alizé, je suis sûr que ses doigts sont longs comme les racines d'une plante gorgée de soleil et de rêves fleuries.
On donnera des noms à nos rêves dis et on les plantera dans les caboches des gens ; après on les regardera s'éparpiller en mille morceaux de songes, on les mettra dans nos yeux, et en battant des cils on dispersera la joie et les vagabondages au travers du cosmos, mais d'abord en marchant vers nos contrées nordiques.
20-12-2013 à 22:32:42
Brûle mange mange, flotte, beau débris de chair sur l'océan de la vie, au gré des vagues qui dansent tu louvoies dans l'écume. Tu fais de jolis pirouettes tu fais des valses secrètes, à peine murmurées, par l'eau qui ne s'endort pas- jamais car les doigts de la Lune plongent dans son ventre douillet pour la tirer dans un grand mouvement séculaire millénaire à jamais tout cosmos explosé cent mille fois contre le sable froid. Un jour j'irai le toucher, peut-être sans faire exprès, je suppose que ça fera un bruit amusant et très doux quand je me serai posé contre le fond du monde dans un abysse obscur tourbillonnant avec des reflets de lune, une noirceur d'univers écartelé en boucles qui coulera fluide sur mes mains et repeindra mes paumes pour y incruster toutes les étoiles éteintes. J'en ferai des gants pour un moment avant que leur ne se perdre contre ma peau gorgée de sel- éclatée par la mer, contre les rochers souillés de mousses qu
29-12-2013 à 22:09:52
Tu sais, le monde. Est vide, est sec. Il ne veut pas de toi ; tu ne veux pas de lui il te le rend bien. Il te fait comprendre qu'il sent ta désapprobation et te la recrache à la figure. Ce n'est pas à lui de changer, c'est à toi de le faire. Si tu ne peux pas tu es un incapable ou bien un faible ou bien un pleurnichard ou un menteur ; un déchet qui n'a que des raisons de disparaître. Liquéfie toi sur le givre qui recouvre la route et cesse de combattre de courrir de marcher même, c'est sans espoir, tu ne peux pas aller plus loin, ta tombe est à ciel ouvert, elle t'attend tout devant, peut-être est elle déjà là et pleine de cendres. Ceux qui rêvent n'ont rien à faire ici, qu'ils portent leurs ailes loin du monde. Ils sont une anomalie, une terrible chose qui n'aurait pas dû être, des immondices contre nature qui n'apportent que le mal. Laisse les s'éclater dans les ténèbres elles n'ont rien à t'offrir que du regret, de la frustration. Ils te feront sentir que tu n'est pas heureux, eux même ne le sont pas. Personne n'est heureux, tout le monde souffre, il faut être stupide pour trouver le bonheur, est-ce que tout ce putain de monde est vraiment stupide ou bien je délire ? Est-ce que ce putain de monde est bel et bien un asile, je sais que nous sommes tous fous, mais là je ne peux plus, je ne sais plus, je ne réussis pas, ILS SONT TROP NOMBREUX JE LES HAIS. POURQUOI FONT-ILS SEMBLANT POURQUOI EST-CE QU'ILS SONT LA ? JE NE DEMANDE MÊME PAS quoi déjà de toute façon qu'est-ce que je demandais c'est futile tout est vain.
29-12-2013 à 22:23:20
Mais qu'est-ce que tu racontes pourquoi tu cris ? Tu ne vois pas que ça ne sert à rien garde le silence tu vois pas que la nuit n'a rien à faire de tes gémissements sale larve ? Tu me dégoûtes tu me donne envie de, vomir, regarde comme tu es sale pitoyable misérable à gérber tu poisses le monde avec tes mots tu le rend si dégoûtant est-ce qu'on a besoin de quelqu'un qui rend le monde laid NON ALORS FERME TA GUEULE TU VOIS BIEN QUE CE QUE TU DIS NE SERS A RIEN ET QUE TOUT LE MONDE VEUT VOIR TES MOTS SE TAIRE TOUT LE MONDE VEUT QUE CA CESSE BORDEL TAIS TOI CA NE SERT A RIEN DE PARLER TU N4AS PAS COMPRIS ENCORE QUE CA NE SERVAIT A RIEN CONNARD D4ABRUTIT SALAUD FILS DE CHIEN RETOURNE A TES OMBRES ET VA CREVER TU DEGOULINE TU ES SI SALE JE TE DETESTE JE TE DESTESTE TU ME DONNE ENVIE DE SAUTER JE ROIS QUE TU NE COMPRENDS PAS A QUEL POINT TU ES SALE LA CRASSE DE TOUT L4UNIVERS PORTE TON NOM A TOI CREATURE PITOYABLE ET SANS ESPOIR O FUNESTE MORDEUR DE COEUR QUI VIENT SOUILLER LA TERRE AVEC SES REVES VAURIEN IMBECILE
Je vais pleurer je veux pleurer sur mon sort sur notre sort à tous c'est stupide les larmes n'effacent rien, elles ne diluent rien la vie n'est pas un dessin qu'on peut gommer et recommencer on n'a toujours qu'une chance et une c'est parfois trop tu ne sais pas voyons que les rêves sont défunts il y a des éons déjà, la société cette illusion te donne de fausses idées ne les prend pas au sérieux putain ils te veulent du mal laisse ces spectres chuintants se faner les rêves n'ont vocation qu'à mourir regarde les qui crèvent comme rien ils sont déjà morts comme nous tous comme moi j'en reviens toujours là c'est ridicule c'est pitoyable cesse de t'apitoyer je te hais tu es si poisseux si tourbeux tu n'es qu'un marécage tu es affreux immonde dégoûtant sale pourriture cancrelat mon dieu pitié mais faîtes les taire ils ne voient pas que je veux mener ma vie sans les déranger sans rien faire je veux juste partir et écrire loin d'eux je ne leur demande même pas d'être là ou de faire attention pourquoi ils me bloquent pourquoi pourquoi je ne veux juste laisser tout ça derrière et me faire mon idée du bonheur pitié laissez moi, c'est si dur de me laisser d'être heureux ? je serais dégoûtant loin de vous alors laissez moi, je ne vous demande rien, laissez moi passer, laissez moi partir, laissez moi même mourir ce n'est pas grave je ne sais pas, je ne ferai rien je resterai sage dans mon coin je deviendrai une ombre laissez moi je veux simplement que ça cesse
08-01-2014 à 20:05:20
Ô couleurs, seriez vous nées d'un sein taris ? Le monde est une esquille gigantesque, le plus grand fragment blafard du monde. Il fait la taille d'une tête d'épingle et suinte des couleurs qui n'existent pas à sa surface, car le monde est laid, le monde en apparence n'a pour tout charme que l'oublie qui s'y loge, l'oublie qui guette et mord, l'oublie qui nous fera jauger enfin la vraie nature du bonheur, car seul l'oubli du monde saurait nous rendre heureux, il n'y a que lui pour transporter enfin un sourire sur nos lèvres, pour éveiller les rires qui s'endorment dans nos gorges, las de l'attente. A quoi ressemble un rire une fois teinté par les couleurs qui ont suintés du monde, à quoi ressemblent un rire quand il prend son envol- quand il tombe de nos lèvres, et s'écrase contre le silence et la désapprobation unis à jamais pour le pire. Touchera t'on jamais ne serait-ce que d'un doigt le bonheur ? Ais-je déjà été heureux ? Tout a l'air faux dans ce monde d'illusion, même les couleurs qui vibrent, glissent, étoffent la carcasse rongé du monde, s'accrochent à lui, griffent mes yeux, saignent la pupille en y ouvrant des branches. Je devrais me crever les yeux pour ne plus rien voir du tout, c'est insupportable, les couleurs sont des bêtes fauves et elles font des petits dans mon crâne, je les entend ils courent et jappent et feulent ce sont des chimères, chut, écoutez, non, vous ne pourrez pas entendre. Ô couleurs laissez moi en paix, ô couleurs aux noms doux, vous ne sentez donc pas l'appel brillant du rasoir, ne percevez-vous pas la beauté de ce mur ? Le silence est une étoffe crasseuse que je déchirerais du fil émoussé de ma voix. Je ne parle plus qu'aux ombres, c'est pour ça qu'elles m'appellent ; non il y aussi des reflets, ils sont beaux, ils miroitent, ils sont plein de promesse, ils sont loin. Si lointains, et moi je suis là, moi je les vois qui dansent, je les vois qui me tendent leurs mains dorées d'étoiles- les étoiles sont de toutes les couleurs mais leurs mains sont dorées, elles doivent ressembler à quelque chose de fondant et de chaud qui réconforte les papilles, les étoiles. Elles sont dans le ciel, j'en suis tombé j'erre dans la mer et je m'étouffe dans la vase du fond poisseux du monde j'avale du sable gris qui me ronge les yeux, me brûle la gorge je me gorge d'attentes mornes. Ô couleurs, vous ne me sauverez pas, je suis perdu, je suis une âme perdue.
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