Andore. [RP]

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11-08-2011 à 16:16:40
Ce soir-là, alors que le crépuscule aurait dû embraser les cieux, le ciel d'un gris déprimant se faisait remplacer par la noirceur de l'univers, laissant apparaître ses astres brillant de mille feux, et leur mère, la lune. Une nuit calme où les grillons auraient dû perçer le silence nocturne, où les chauves souris auraient dû commençer à chasser les moustiques, où le soleil aurait dû prendre congé, il n'y avait que ce ciel gris qui disparaissait. Un paysage déplorable, pitoyable... Il n'y avait que les crépitements du feu que l'homme avait appris à maîtriser il y a de cela des millénaires. Il n'y avait que les futurs sauveurs du monde qui étaient rassemblés en cercle pour assister à un combat. Un combat puérile, un combat inutile, un combat né de la connerie humaine. Et pour la première fois depuis qu'il avait quitté sa mère, il versa une larme de tristesse, sous les yeux consternés de Flinn qui n'attendait que le premier geste. Velk ne laissait rien paraître, il n'était qu'une statue, et personne n'aurait vu qu'il était triste s'il n'avait pas versé cette unique larme. Sa mère aussi devait pleurer. Elle ne reverrait sans doute plus son fils, et savoir qu'elle ne le réconfortera plus pendant ces soirs d'intence tristesse devait la rendre nostalgique... et malheureuse...

Flash
Souvenir

Velk a six ans. Velk marche dans la rue. Il revient de chez le boucher, comme toutes les semaines, accompagné de son meilleur ami, Kire. Il porte une belle pièce de viande de lask, le bovin le plus mangé dans tout Andore. Cette pièce de viande pèse dix kilos, et il doit la porter tout seul sur deux kilomètres. Velk n'est pas très grand à cause de sa musculature qui ralentit sa croissance. Il doit s'occuper de toute la maison et faire des commissions tous les jours. Velk transpire sur le morceau de viande, lui donnant comme d'habitude un goût salé que sa mère ne trouvait pas désagréable. Pendant qu'elle s'occupait de la forge, il faisait le reste. Velk a la vie dure pour un enfant de six ans. Kire fait presque sa taille en fait. Le vent carectéristique de la région le fouette et le gèle. Ce vent froid et violent soulève de la poussière qui se colle à la viande si précieuse pour une famille de forgeron, et vient se nicher dans ses yeux pour lui rendre la tâche encore plus ardue.
Le souffle dans ces moments-là est primordial. Il avait appris à développer ça pour porter de telles charges sur son épaule endurcie. Où puisait-il ces ressources ? Dans ses espérances. Il souhaitait de tout coeur pouvoir remplacer son père, parti depuis un an déjà. Il était si occupé depuis sa mort qu'il n'avait pas vu le temps passer... Et c'est depuis sa mort, que Velk pleure tous les soirs... La perte de son modèle l'a profondément traumatisé, mais il en est ressorti plus fort, et plus faible à la fois. Sa sensibilité nouvelle l'avait aidé à renforcer sa détermination. Il doit soutenir sa mère et s'occuper d'elle. Il essaie toujours de lui faire à manger, car ce qu'elle prépare a un goût amer depuis la mort de son époux. Chaque fois il tente une nouvelle recette, ce qui est difficile vu qu'ils ne possèdent que peu de nourriture. Il fait en sorte de n'acheter que le néscessaire. Le jour où son père est mort, Velk est devenu un homme.
Ce qu'il faisait ne lui suffisait jamais. Il se trouvait pitoyable et courageux à la fois. Il voyait qu'il n'arrivait pas à faire remonter le moral de sa mère, pourtant il essayait de toutes ses forces. Le jour où son orgeuil a pris naissance, c'est ce soir-là, où il portait la viande à la place d'un adulte.
Ce soir-là il a l'espoir de passer enfin un repas agréable. Il va essayer de préparer une recette conseillée par le boucher, qui lui avait vendu des épices à un prix exorbitant. Si elles s'avéraient de mauvaise qualité, il ne pourrait rien faire... Mais il est prêt à tout pour voir un vrai sourire se dessiner sur le doux visage de sa mère, et pas un des sourires forcés qu'elle sert à ses clients.
Deux ombres lui barrent le passage. Ce sont deux orphelins un peu plus vieux que lui.
-Donne-nous ta viande ! crie l'un d'eux d'une voix cassée.
-Non ! Allez vous en acheter vous même ! réplique Velk avec une vois de grand bébé.
-Donne-le nous sinon on te frappe ! ordonne le deuxième qui avait l'air bien enrhumé.
-Non ! Laissez-moi !
-Tu l'aura cherché ! cria le premier en se jetant sur lui.
Velk lâche alors la viande et donne un violent coup de boule dans l'estomac du garçon. Ce dernier lui donne un crochet droit qui fait tomber Velk. Celui-ci se relève et se jette au cou du garçon en lui donnant des coups de pieds dans les genoux. Son adversaire se débat pour se défaire de sa poigne de fer, mais se plie quand un pied heurte son entrejambe. Le deuxième court vers lui, mais Velk le fait tomber en le poussant, et bondit sur lui pour lui donner un coup de poing dans le nez. Le garçon retourne la situation en pivotant son bassin, et le pauvre Velk se retrouve écrasé par un type plus lourd que lui. Il se fait frapper le visage jusqu'à ce que Kire intervienne et ne morde méchamment le bras du second garçon. Les deux voyous partent avec leur butin, laissant Velk tout seul, pleurant sur la terre sèche et dure. Le petit garçon pleure seul, dans la rue, sous les coups du vent impitoyable. Il se roule par terre, la mouillant de ses larmes salées, tandis que Kire gémit en lui léchant ses hématomes.
Velk ne rentre que vingt minutes plus tard, avec son petit tube d'épices devenues inutiles... Sa mère ne s'était aperçue de rien, et ne réagit qu'en voyant le visage boursoufflé de Velk.
-Mon chéri ! Qu'est-ce qui s'est passé ?! dit-elle en le prenant dans ses bras.
Ce soir-là, Velk avait réveillé sa mère. Ce soir-là, il s'était juré de ne plus être faible. Et c'est alors qu'est né son grand orgueil. C'est alors qu'il devint un bagarreur. C'est alors qu'il apprit à se battre.

Flash
Présent

Aujourd'hui cette promesse lui servirait vraiment pour la première fois de sa vie. Aujourd'hui il allait prouver à son père qu'il était enfin un homme fort. Aujourd'hui il allait affronter un Chevalier du Feu.
-C'est pour vous... murmura Velk derrière sa garde.
Ce soir il allait donner le meilleur de lui même. Il allait montrer à Flinn que le défier était une décision à ne pas prendre à la légère.
-Prends garde !!! cria Velk.
Il courut vers son adversaire en amorçant un coup de poing. Celui-ci vint à sa rencontre sans révéler ce qu'il allait faire.
Velk jouait maintenant dans la cour des grands.

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
11-08-2011 à 23:58:11
hrp - pardon pour la niaiserie du truc.

Ne jamais dire jamais.

C'était une leçon que la vie infligeait souvent en un instant fugace, brûlant. Il ne fallait pas, par exemple, dire qu'elle garderait toujours ce beau sourire qui l'illuminait, qu'elle ne le perdrait pas. Un instant, au départ de la citadelle, il était parti. Certes, il était revenu ensuite, seulement, tout doucement, il avait daigné l'abandonner. C'est pour cela aussi qu'il ne fallait penser que personne ne rejoindrait le jeune homme, isolé du campement. C'était exactement ce qu'elle venait de faire. Elle bravait les interdits. Simplement parce qu'il le valait bien. Il méritait cette lueur amusée qui cliquetait dans ses yeux et dans sa voix, ce sourire qui perçait sur ses lèvres quand il demanda pourquoi il ne devrait pas rester seul tout comme son hésitation à elle, dans les mots trébuchants qu'elle lui répondit. Un peu confuse encore, perdue aussi dans l'immense sylve des yeux du jeune assassin, elle affirma pourtant déterminée qu'ils étaient un groupe. C'était l'évidence même, et les deux simples mots pleins d'ironie qu'il rétorqua le criait. Elle haussa brièvement les épaules, avant d'énoncer, un sourire baignant ses lèvres, qu'un groupe devait rester souder. C'était un fait à nouveau, elle ne lui laissa simplement pas le temps de le faire remarquer. Rapidement, gonflée à bloc de détermination, elle inspira, et lâcha trois simples mots.

« Viens avec nous. »

C'était une supplique plus qu'un ordre, une demande plus qu'un conseil. Emplie de douceur, elle se contenta de lui tendre une main secourable, dans laquelle brillait cet amour sans bornes qu'elle vouait à ses amis. Il y avait peu d'espoir qu'il saissise la chance qu'elle lui donnait. Cependant, il ne coutait rien d'essayer. La fraction de seconde qu'il fallut à son interlocuteur pour considérer la proposition, la jeune femme resta comme cela, la main tendue. Et puis il lui balança à la face un simple mot ; sa négation tout en froideur, dure, sans appel. L'espoir léger dans sa tête crépita, douché à l'eau glaciale. Elle ne se démonta cependant pas, rabattit les bras le long du corps. Des pieds à la tête, elle frissonnait. Privée de la chaleur du feu de camp de leur jeune compagnon, il ne restait que la moiteur tiède de la pierre de feu dans sa poche et la chaleur intense de la joie dans son coeur. De déception, elle soupira. Elle n'y arriverait donc pas ce soir. Une question figea la course de ses pensées. Pourquoi ? C'était peu sympathique de sa part de refuser une pareille offre. Un peu remontée contre lui, elle lui tourna le dos. Plantée comme cela, elle plaqua ses mains sur ses joues pour les réchauffer, immobile. Elle hésitait. Le laiser seul ? Pourquoi pas, au final, puisqu'il semblait le désirer si fort. Elle fit quelques pas.

Et se retourna vivement, changeant brusquement d'avis. Un sourire rayonnant barrant son visage, courant entre ses tâches de rousseur, une détermination bornée faisant feu de tout bois dans ses yeux bruns, elle darda un regard sur le garçon, et haussa les épaules, lumineuse.

« Dans ce cas, je reste avec toi ! »

Il se produit alors quelque chose d'étrange, et de merveilleux. Lifaen se mit à sourire. Un sourire, qui pour une fois, rayonnait presque autant que celui de la jeune femme. Eileen, d'ailleurs, était aux anges. Elle envoya valser au ciel ses derniers doutes, et s'illumina un peu plus encore. Rayonnante, elle fit un tour sur elle-même, perchée sur la pointe de ses pieds, et puis en même temps, s'approcha de cet étrange ami. Figée juste devant lui, elle planta ses yeux dans les siens, et agita un doigt dans l'air, valsant sur un rythme victorieux.

« Charmant sourire ! Je prends ça comme un vos désirs sont des ordres, ma demoiselle, je suppose ? »

Sa voix chantante s'éteignit comme elle était née, dans les flammes de sa gaieté. Elle leva les yeux vers le ciel, saisissant un instant la vision de la lune argentée et de ses compagnes les étoiles pâles et pourtant si belles. Légère, elle se glissa à côté du jeune homme. Se hissant sur la pointe des pieds, elle se pencha vers son oreille, et murmura quelques mots.

« Le ciel est beau ce soir, pas vrai ? »

Et, incapable de s'arrêter un instant de plus, elle fit le tour de ce drôle d'interlocuteur, pirouettant sur elle-même, fredonnant au hasard les notes d'un ballet de joie. Une nouvelle fois, elle s'arrêta devant lui, et pencha la tête sur le côté, avec dans les yeux la même lueur que dans ceux d'un enfant curieux.

« Lifaen la panthère, Lifaen le gai-luron, Lifaen le bretteur d'exception, Lifaen le solitaire … » elle sembla hésiter, chercha ses mots. « Et Lifaen juste Lifaen, il est comment ? »

Dans les éclats de sa joie, elle s'approcha une nouvelle fois de lui, et, prise peut-être d'un soudain accès de témérité, elle fit courir son doigt sur la joue du jeune homme, le coeur battant, se jucha une nouvelle fois sur la pointe de ses pieds, déposa un baiser sonore sur sa joue, et revint finalement au sol pour glisser ses doigts gelés entre les siens.

« Tu devrais sourire plus souvent comme ça. »

Tu le mériterais.

12-08-2011 à 02:00:32
En un instant, la joie d’Eileen éclata devant le jeune homme.
Elle sembla tout oublier pour se plonger avec délice dans une mer de bonheur. Véritable feu follet, elle se mit à virevolter autour de Lifaen, sa chevelure rousse ornant magnifiquement son visage heureux. Elle semblait mener une étrange danse que ses sentiments lui dictaient. Avec un gracieux tour sur-elle-même qui fit voleter ses beaux cheveux, elle se fixa devant Lifaen. Légèrement penchée en avant, elle éleva en l’air un index victorieux qu’elle agita légèrement. Les yeux sombres de la jeune femme brillaient d’une lueur taquine, elle était comme un chaton devant une pelote de laine. Sa voix s’éleva, chantante, légèrement provocatrice, comme pour l’inviter à jouer.

- Charmant sourire ! Je prends ça comme un vos désirs sont des ordres, ma demoiselle, je suppose ?
Sans même attendre de réponse, la jeune femme leva les yeux vers le ciel, un sourire presque extatique peint sur son charmant visage. Un fugace instant, elle s’offrit à la dame Sélène et ses courtisanes, la lueur du ciel nocturne ne faisant qu’accentuer sa beauté. Elle leur offrit son sourire, celui qui avait pris place sur son charmant minois. Eileen sembla entreprendre un voyage stellaire, voguant durant un court instant avec les dames célestes. Elle redescendit sur Terre en douceur, d’une grâce aérienne. Son regard plongea de nouveau dans les deux émeraudes de Lifaen, le sourire de ce dernier était toujours présent. Les yeux de l’ex assassin se firent caressants, doux. Un nouvel éclat s’y alluma, au rythme des battements de son cœur une douce chaleur se rependait en l’ex assassin. Le jeune aurait voulu tant lui offrir, tant lui dire. Mais en cet instant, il n’avait plus que son sourire, il était comme dénudé devant la jeune femme et son exubérante joie. Alors, il lui offrit de bon cœur, cet éclat de bonheur miraculeux. Sa bouche s’étira en une mimique joyeuse, qui jurait étrangement avec l’apparence même de l’ex assassin. Ses yeux souriaient aussi, leur couleur n’en était que plus saisissante, se magnifiant au possible, surmontant parfaitement son visage d’ange. Ainsi paré de son sourire, Lifaen se noya volontairement dans le regard d’Eileen. Les yeux de la jeune femme brillaient eux aussi, on aurait dit que la dame Sélène avait gracieusement donné l’éclat stellaire au regard de l’apprentie. Le jeune homme en eut le souffle coupé, une fois encore sa beauté surréelle le frappa, la magnificence de ses traits le percuta de plein fouet, la chaleur en lui ne fit qu’augmenter, se transformant en véritable brasier. En un instant, elle franchit le pas qui les séparait, plaquant son corps froid contre celui brûlant du jeune homme. Celui-ci n’osa plus respirer, se laissant bercer par les battements apaisants du cœur d’Eileen, dédaignant ceux affolés de son propre cœur qu’elle pouvait certainement percevoir. Sans un mot, elle s’approcha encore plus de lui, tout doucement, avec délice. L’ex assassin savoura ce long moment, ses yeux prodiguant les milles caresses qu’il n’osait pas donner. La jeune femme se mit sur la pointe des pieds, approcha sa bouche de son oreille. Le souffle chaud d’Eileen caressa la peau nue du cou de Lifaen, le doux parfum de ses cheveux envahit l’ex assassin. La proximité de la jeune femme affolait les sens du jeune homme, le bouleversait totalement. A cet instant, Lifaen n’était plus assassin, panthère, apprenti ou autre chose. Il était juste… Humain. Elle lui murmura quelques mots, bruissement feutré qui trouva un écho en Lifaen.
- Le ciel est beau ce soir, pas vrai ?
L’ex assassin ne put que légèrement murmurer une réponse, à peine sûr d’être entendu.
- Il n’y a pas que le ciel… Toi aussi. Dit-il avec une sincérité touchante, une douceur surprenante.
Incapable de rester en place, Eileen recula et reprit sa sorte de danse joyeuse. La jeune femme tourna au autour de Lifaen d’un pas guilleret, fredonnant les notes d’une chanson joyeuse. L’ex assassin la dévorait des yeux, son sourire toujours aussi grand sur son visage ne voulant visiblement pas le quitter. Elle rit, un rire pour la vie parfum citron, pour l’espoir. La rouquine était un astre, lueur réconfortante dans l’univers clos de l’ex assassin. Univers dans lequel elle s’était aisément introduite, en devenant en quelques instants la chose la plus importante. Plus rien ne comptait, ils n’étaient plus que tous les deux. Lifaen ne comprenait pas vraiment ce qu’il ressentait, ses sentiments étaient chaotiques, confus et d’une tendresse touchante. La seule chose qu’il pouvait clairement comprendre était… étrange pour lui. Il était heureux d’être là. Avec elle.
Eileen s’arrêta une fois de plus en face de lui, penchant légèrement sa tête de côté, ses yeux brillant d’une curiosité enfantine et sa bouche dessinant une charmante moue interrogative. Sa voix chantante s’éleva.

- Lifaen la panthère, Lifaen le gai-luron, Lifaen le bretteur d'exception, Lifaen le solitaire … Durant un court instant elle se tut, cherchant ses mots avec une tendresse touchante. Et Lifaen juste Lifaen, il est comment ?
L’ex assassin aurait voulu lui donner une réponse, il ouvrit légèrement la bouche, cherchant les mots pour pouvoir répondre. La flamboyante rouquine ne lui en laissa pas le temps. Elle franchit de nouveau cette distance, se postant à quelques centimètres de lui. D’une main légèrement tremblante, elle effleura la joue de Lifaen dans une brève caresse qui déclencha un flot de puissantes sensations en l’ex assassin. Ce dernier eut l’impression qu’un arc électrique le parcourait, une chaleur enivrante s’empara de son être, faisant mener à ses sens un ballet effréné. Lifaen était sûr que la douce jeune femme percevait les battements affolés de son cœur que la valse des sensations lui causait. Elle se jucha sur la pointe des pieds et, enhardit par ses premiers contacts, elle plaqua un baiser sonore sur sa joue, déclenchant un puissant flot de sentiments incontrôlables en Lifaen.
Tutti, mesdemoiselles les sensations.
Sans attend de réaction, elle revint au sol et glissa ses doigts glaciales entre ceux chauds de l’ex assassin.

- Tu devrais sourire plus souvent comme ça.
Le jeune homme ne dit rien, ne sachant que pouvoir répondre sans trahir les sentiments qui l’habitaient. L’ex assassin s’aperçut que malgré le feu de joie qui brûlait allègrement dans le corps de la jeune femme, cette dernière grelottait, peu habituée à la fraicheur des nuits sans feu. D’une main hésitante, il lui caressa doucement la joue, descendant doucement dans son cou. Puis, avec un geste maladroit trahissant sa sincère tendresse, il attira la jeune femme à lui, l’entourant d’un bras chaleureux et tendre. Elle leva ses yeux sombres vers lui.

Lifaen aurait voulu tout lui dire.
Il plongea ses yeux dans les siens.


Un regard vaut bien tous les mots du monde.
12-08-2011 à 14:18:26
Le coeur de Velk battait la chamade, son estomac était noué en un noeud improbable, il en avait même du mal à avaler sa salive. Le jeune forgeron retint son souffle pendant ce court laps de temps que fut le premier échange de coups. Il savait qu'amorçer son coup de poing ne servait à rien face à lui, ce n'était qu'une feinte pour un coup moins attendu. Malheureusement Flinn combattait d'une façon jusqu'alors inconnue du pauvre Velk. Le but de ce coup était que l'adversaire esquive sur le côté et que Velk lui donne un coup de coude dans le mâchoire, mais Flinn esquiva par en dessous et se servit de l'élan du forgeron pour le frapper dans le plexus avec ses deux poings. Velk ne sentit presque rien en contractant ses muscles par réflexe. Flinn enchaîna rapidement d'un puissant coup de pied latéral dans les cotes, que par réflexe Velk attrapa avec son bras. Sans lâcher sa prise, il pivota à 180 degré avant de lâcher la jambe pour l'envoyer valser un peu plus loin. Flinn atterit habilement en roulade et se remit en garde sans le moindre problème.
La technique de combat du forgeron reposait surtout sur ses réflexes de défense, comme contracter tous ses muscles à l'approche du danger, attraper les membres du corps qui l'attaquent, mais il esquivait très peu les coups. Il préférait de loin attraper son adversaire pour se servir de son propre corps contre lui, ou l'envoyer contre un obstacle tel qu'un mur ou un rocher. Il était surprotégé et difficile à blesser à mains nues.
Flinn semblait s'amuser à tester Velk, qui était très loin d'être au bout de ses peines. Il ressemblait à un serpent, rapide et mortel. Le petit sourire qu'il arborait donnait l'impression d'une langue fourchue allait sortir de sa bouche. Il s'amusait ni plus ni moins. Velk allait souffrir face à un tel adversaire. Flinn chargea tel une vipère et bondit. Velk jeta un direct droit vers son ventre, mais le serpent tournoya pour éviter le coup, plaçant un coup de poing dans la joue du forgeron qui s'agita. Il balança un revers du droit destiné à la tête de Flinn qui baissa la tête, puis donna un crique évité d'un pivot, un crochet du gauche évité lui aussi en reculant la tête, et enfin un direct du droit esquivé d'un bond en arrière. Le coup porté à la joue n'était pas douloureux, mais Velk n'aimait pas perdre. Flinn était rapide, même très rapide.
Il était aussi rapide qu'un serpent, un serpent qui jouait avec sa proie avant de lui injecter son venin...

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
12-08-2011 à 17:16:18
Flinn avait bondit vers son adversaire, mais plus pour le tester que pour le frapper. Ce premier élan visait à voir comment il réagirait... Et la réaction dépassa les attentes du chasseur. Velk s'était lui aussi élancé en avant, et avait immédiatement accueillit le combattant d'un coup de poing, d'une vitesse que sa corpulence ne laissait pas deviner au premiers abords. Certes, cela n'était pas suffisant pour le toucher, et Flinn passa aisément sous ce coup trop ample, qui laissait trop d'espace dans la défense du forgeron et qui ne faisait que brasser de l'air, mais c'était justement ce déplacement d'air qui le surpris. L'énorme poing habitué à tenir un lourd marteau dans une forge étouffante passa à quelques centimètres de Flinn, et ne représentait pour lui aucun danger, mais même à cette distance, il put ressentir la puissance que dégageait le coup. techniquement, ce coup était plein de défauts, et aurait dû être totalement inefficace. Et pourtant, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ressentit cette sensation. Cette aura de puissance et de danger qui se dégageait de ce poing inarrêtable, il ne l'avait pas retrouvée depuis ses voyages dans l'Est. Mais aujourd'hui cet homme lui avait décoché ce coup grossier sans paraître se rendre compte de sa force. Cela promettait d'être intéressant.

Entraîné par son impulsion, il envoya ses deux poings dans le torse de Velk, en une morsure qui aurait pu mettre à terre n'importe qui. Mais pas cet homme-là. Le forgeron n'eut même pas le souffle coupé, tandis que les phalanges de Flinn se heurtaient à un mur imperturbable. Seul un petit pas en arrière trahissait ce que venait de subir son adversaire, alors qu'il aurait dû être plié en deux. Aussi résistant que puissant... Comme on pouvait s'y attendre. Le coup de pied qui suivit fut attrapé par un réflexe inattendu de Velk, et d'une rotation des hanches et d'un mouvement de bras, il envoya Flinn voler quelques mètres plus loin. Ce dernier prit le temps d'apprécier cela, car même les prises les plus difficiles à maîtriser ne permettaient pas à un homme normal de lancer un adversaire aussi loin. Une roulade lui suffit pour se relever et se remettre en garde d'un mouvement fluide, avant de repartir à l'attaque. Il utilisa cette fois un coup de poing tiré d'un sport de combat assez en vogue dans la capitale, la boxe. Rapide, son poing gauche toucha la joue du forgeron, cependant il était aussi léger que vif, et servait plus à provoquer qu'à donner des dégâts. Velk contre-attaqua frénétiquement, mais ses coups étaient bien trop lourds et grossiers pour toucher Flinn. Pourtant, ils suffisaient à établir une certaine pression : chaque poing, chaque pied qui le frôlait était empreint de cette aura de danger que Flinn percevait de plus en plus clairement. Mais cela ne suffirait pas...

Un sourire étira le coin de ses lèvres tandis qu'il prenait trois mètres de distance. Un adversaire qui pourrait encaisser sans se blesser certains des coups les plus puissants que le chasseur maîtrisait... Délaissant la boxe, style trop connu dans ces régions, il changea le rythme de ses appuis, et leva les deux bras devant lui, pliés de façon à ce que les coudes soient à hauteur des épaules et les avant-bras verticaux, poings seulement à moitié fermés, paumes tournés vers l'adversaire, comme deux serpents prêts à bondir. Non. Deux crocs prêts à mordre. Il leva la jambe droite, semi pliée devant lui, en appui uniquement sur sa jambe gauche. Le muay thaï, un style qu'il ne maîtrisait pas bien, mais qu'il affectionnait particulièrement contre des ennemis aussi peu mobiles, et qu'il avait découvert lors de ses voyages dans l'Est, ses voyages pendant lesquels il était devenu un si bon combattant. Il y avait appris beaucoup de techniques issues de dizaines d'Arts Martiaux différents et inconnus dans l'Empire, et en les combinant, il créait un style qui lui était propre. Mais maintenant, il allait se reposer uniquement sur le muay thaï le temps de quelques coups. Sa jambe droite descendit jusqu'au sol, et prit une impulsion qui le fit franchir la distance qui le séparait de son adversaire en un instant, tandis que sa jambe gauche se relevait en position semi-pliée. Il avait tout simplement échangé les rôles de ses jambes, ce qui lui permettait de se déplacer très rapidement, de changer d'appui et de direction tout aussi vite, et de frapper fort dans le même temps. Voilà ce qui faisait sa force avec ce style : Velk serait incapable de le toucher, alors que lui pourrait virevolter autour de lui et le frapper à souhait. Il fut en une fraction de seconde devant le nouvel arrivant, et frappa de sa jambe gauche avec souplesse et vivacité, touchant directement sa mâchoire. Le grand costaud semblait particulièrement déconcerté par ce style de combat, et dans son regard, Flinn lu une certain frustration quand il esquiva un coup de poing en se déplaçant sur la droite. Nouveau coup, nouveau pas sur le côté. Mais Velk n'était pas idiot, et semblait avoir trouvé une parade : il frappa à la gauche du combattant, qui réitéra son esquive vers la droite, alors que son poing gauche était déjà parti l'intercepter là où il venait de se déplacer. Dommage, un simple changement d'appui permit au chasseur de bouger vers la gauche cette fois, jambe droite relevée. Il frappa trois fois : un léger coup de poing au visage du forgeron masqua l'arrivée d'un coup de genou au foie, et une rotation sur une jambe lui permit de finir avec un coup de pied fouetté. Coup de pied qui ne vint jamais. Il le retint au dernier moment, et évita ainsi d'offrir une nouvelle fois sa jambe aux mains ouvertes de Velk, qui l'attendaient. Le muay thaï l'avait déjà lassé, et le forgeron semblait plus enclin à attraper les membres qui se tendaient vers lui qu'à envoyer des coups. Il voulait se battre au corps à corps ? Qu'il en soit ainsi. Flinn maîtrisait des techniques de judo, ju-jitsu et aïkido contre qui personne ne pouvait lutter s'il n'avait pas appris comment le faire. Et dans ces Arts Martiaux, le poids de l'adversaire devenait dérisoire. Mais la force brute de Velk allait lui donner du fil à retordre. C'était un bon challenge avant d'essayer les coups briseurs d'os qu'il voulait tester. Il s'approcha de lui, lui laissant l'occasion de le saisir. Qu'allait-il faire ?

"- Crois-tu en le Destin, Néo ?
- Non. Je ne supporte pas l'idée que quelqu'un dirige ma vie à ma place.
- Précisément. Et je suis fait... pour te comprendre.
" - Matrix.
12-08-2011 à 20:00:34
Il se posa sur un rocher, près du feu.
A quelques mètres de là, Flinn et le jeune forgeron s'observait, immobile.
Eldän s'étira les membres. Le combat allait commencer et promettait d'être interressant. La carrure de Velk jouait en sa faveur mais quiconque connaissait Flinn savait que, en un contre un, celui-ci pouvait étaler n'importe qui.
Flinn s'élança.
On allait enfin savoir ce que valait la nouvelle recrue. Velk tenta une attaque maladroite que le pro des arts martiaux esquiva sans peine. Il profita de son avantage en éxecutant un coup d'une formidable puissance. Velk broncha à peine.
Eldän souffla, impressioné. Flinn n'allait pas si facilement se débarasser de la nouvelle recrue.
Le combat se poursuivit. La vivacité du chasseur contre la robustesse du forgeron.
Eldän jeta un bref regard autour de lui. Plusieurs apprentis regardaient le combat avec intérêt mais la plupart s'en désinterraissait. D'ailleurs, Lifaen et Eileen manquait près du feu. Pour l'ex assassin, ce n'était pas surprenant -il s'isolait souvent lors de leurs haltes-mais pour Eileen, c'était étonnant. Eldän les chercha du regard. A sa grande surprise, ils les vit, à une centaine de mètres du campement, côte à côte et leurs mains liés.
Il sourit. L'assassin exprimait pour la belle femme rousse un amour sans qui transparaissait dans ses coups d'oeil qu'il adressait à Eileen. Apparement, son amour était -peut-être- réciproque. Le contact d'Eileen et son positivisme pourrait éventuellement influencer l'ex assasin qui se montrerait plus souvent avec eux.
Momentanément plongé dans ses pensées, Eldän s'aperçut que Flinn avait changer de tactique. Il avait opté pour un style plus souple et rapide. Mais la défense et la résistance de Velk sembalit immuable. Eldän vit même un bref sourire sur le visage du forgeron.
Apparemment, il prenait presque du plaisir au combat. Ou peut-être pas. Il ne connaissait pas asser Velk pour pouvoir deviner ses sentiments.
Son attitude générale était plutôt ouverte bien que le premier contact avec les apprentis chevaliers l'avait fortement refroidi.

MUSIQUE DE COMBAT: http://www.youtube.com/watch?v=BHRyMcH6WMM
12-08-2011 à 23:09:45
La vipère regardait le forgeron avec ennivrance. Il s'amusait vraiment. Velk aussi commençait à s'amuser. Un adversaire aussi rapide était une première pour lui qui était habitué à affronter des novices en bagarre de rue. Le serpent changea de position. Il leva ses deux bras devant lui, tels deux crocs prêts à s'enfonçer dans la chair dure du jeune forgeron. Il leva sa jambe droite, ne laissant que la pointe de son pied toucher le sol.
-Quelle drôle de position pour combattre... murmura Velk qui l'observait avec de grands yeux.
Velk ne perdait pas sa garde, s'attendant à toutes sortes de bizarreries de ce genre aussi surprenantes que douloureuses. A la vitesse d'une flèche, Flinn avait franchi les quelques mètres qui séparaient les deux adversaires. Avant même que le forgeron ne puisse réagir, le pied gauche du serpent fouetta sa mâchoire. Velk répliqua d'un coup de poing un peu plus violent que les autres, que Flinn esquiva d'un pas rapide sur sa droite. Sa concentration était mise à rude épreuve quand il ne parvenait pas à placer ses coups, aussi en envoya-t-il un second qui fut encore évité d'un pas sur la droite de la vipère. Flinn se mouvait avec une aisance et une rapidité surprenante, mais il serait peut-être facile d'arranger ça. Velk frappa à nouveau au même endroit, et le serpent renouvela le mouvement. Parfait. Le poing gauche du forgeron accueillit Flinn dans un baiser douloureux, mais la vitesse de ce dernier lui avait permis de retourner à sa position initiale.
La vipère se vengea en lui décrochant un coup de poing au visage, et un violent coup de genoux dans le foie. La contraction de ses abdominaux put amortir le choc qui fut pourtant bien douloureux. Velk retint une grimace de douleur, comme si cela pouvait empêcher la douleur de brouiller sa concentration. Le forgeron vit l'autre pied s'approcher dangeureusement de son visage, et plaça ses mains avant l'impact afin de s'en saisir... Le coup ne vint pas. Flinn abordait un petit sourire mélangé entre la taquinerie et la satisfaction d'avoir vu le piège arriver.
-Merde... jura Velk avec un sourire.
La vipère avait déjà compris comment il fonctionnait. Ce petit jeu allait très vite se transformer en challenge très ardu pour lui. Son adversaire s'était déjà éloigné, et avait abandonné son étrange garde. On aurait dit qu'il allait essayer toutes ses techniques sur Velk, qui n'aurait alors été qu'un simple défouloir. Celui-ci n'aimait pas trop cette idée. Il préférait de loin penser à un combat amical servant à mieux se comprendre par la suite. Velk n'était pas un simple sac de frappe, il savait faire très mal. Il n'avait pas encore tout donné, loin de là. Il pouvait se montrer presque aussi surprenant que Flinn, mais il préférait garder le meilleur pour la fin.
Le serpent s'approcha de lui, totalement sans défense. Velk avait les cartes en main.

Ce dernier voulut frapper les oreilles de son adversaire avec ses deux mains afin de rompre l'équillibre qui lui donnait l'avantage, mais Flinn se baissa pour esquiver : Prévisible. Le jeune forgeron envoya un crique devant lui en sachant pertinemment que Flinn l'éviterait. Et si la théorie quant aux habitudes du combattant s'avérait exacte, il pivoterait sur sa droite.
-Bingo... murmura Velk en constatant qu'il avait eu raison.
C'était l'occasion qu'il attendait. L'occasion à ne pas manquer. son poing droit partit à une vitesse fulgurante, tel une ombre, et percutta de plein fouet le joue du serpent qui tomba bêtement à quatre pattes. Le coup avait bien dû lui casser une dent si Velk avait exécuté le bon dosage dans sa force herculéenne. Cependant, le jeune forgeron se laissa surprendre comme un demeuré. Flinn fit tournoyer sa jambe gauche qui percutta l'arrière du genoux de Velk qui perdit l'équillibre. Il fut mis à terre à son tour par un puissant coup de poing de la part du combattant.
Le forgeron roula au sol pour s'éloigner du dangereux prédateur qu'était Flinn, et fut debout en moins d'une seconde. Flinn fit bouger sa langue dans sa bouche, et cracha une molaire. Velk ricanna intérieurement : Ses dosages de puissance étaient toujours précis. Malheureusement, c'était lui qui perdait ce combat. Il aurait sans doute la joue gauche boursoufflée avec les deux coups reçus, et son foie était plus fragile à présent. Mais au moins, Flinn savait maintenant que le sous estimer était une erreur qui se payait de quelques dents. Le serpent regarda sa dent au sol dans une petite flaque de salive et de sang, puis lança le même regard au forgeron.
-Alors là... Je dois avouer que tu es le premier à me casser une dent, annonça-t-il.
Velk en était ravi.
-Toi en revanche tu es loin d'être le premier à qui je casse une dent, répliqua le jeune forgeron sur un ton sarcastique.
Flinn lui adressa un sourire... presque complice. On aurait presque dit que le combattant lui montrait une sympathie guerrière. Peut-être était-ce l'imagination du forgeron : Un serpent ne montre pas de respect à celui qui lui casse un croc.

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
13-08-2011 à 02:13:11
hrp - pardon pardon d'être à côté de la plaque, de faire un truc si heu genre imbuvable, et le mettre en screen, mais il me fout le message "Anti Porn !" en fait.


13-08-2011 à 04:48:27
Lifaen et Eileen étaient à l’unisson.
Enlacés tendrement, leurs cœurs se calèrent au même rythme, leurs respiration chaudes se mélangèrent pour ne former qu’un seul souffle brûlant de désir. Les deux… amants ? Amis ? Se fixaient sans un bruit, chacun se noyant dans les yeux de l’autre. Sans hésitation, le jeune homme plongea dans le regard de braise que la jeune femme lui offrait. L’ex assassin tremblait légèrement, sous le coup de ce déferlement d’émotions qui lui étaient encore inconnues. Les yeux de la douce jeune femme brillaient encore de l’éclat de la dame Sélène, magnifiant encore plus son visage, rehaussant à merveille son charmant minois. Dans le regard d’Eileen, Lifaen put décerner plusieurs émotions, certaines contradictoires, d’autre puissantes. Un méli-mélo de sentiments bouillonnait en elle, prêt à jaillir à tout moment. Son regard se fit plus pressant. Se passant des mots, elle lui transmit ses pensées. Elle s’offrit à lui, dévoila le fond de son âme. Lifaen aurait voulu tant lui dire ! Mais les mots lui manquaient, fuyants ses appels. Mais leur symbiose se passait de phrases parlées, leurs regards parlaient pour eux. Ce fut au tour de Lifaen se s’offrir. Ce qu’il n’avait jamais fait, il l’osait pour Eileen. Il se donna totalement à elle, son regard clamant « Fais de moi ce que tu veux, je t’appartiens pour l’éternité. » La profonde sylve de ses yeux s’attendrit encore, prit un éclat qu’on aurait jamais cru voir dans ses yeux, ni même dans ceux de quelqu’un d’autre. D’une tendresse incomparable, il lui offrit son âme, se dévoilant totalement à elle. Il en était sûr désormais, il l’aimait. D’un amour fou, passionné, ardent. D’un amour d’une puissance extraordinaire, d’une profondeur insondable. Il lui dit par son regard, ce que sa bouche refusait de clamer, ses yeux le firent pour lui. Il s’offrit, lui conta ses sentiments de la même manière qu’elle l’avait fait pour lui. Les émeraudes étincelantes de ses yeux brillèrent d’avantage, reflétant la puissance de ses sentiments. De la même manière qu’elle lui avait montré son âme, il lui dévoila la sienne, s’abandonnant totalement à la douce jeune femme. Son passé, son présent, ce qu’il aurait voulu comme futur, son amour fou, ses doutes, ses peurs, sa maladie, ses sentiments les plus profonds, absolument tout son être fut offert à la flamboyante rouquine. Pourtant il aurait voulu lui donner bien plus, pouvoir la combler pour le restant de ses jours, passer la fin de sa misérable vie avec elle. Cette étreinte leur appartenait, les deux apprentis s’abandonnaient totalement l’un à l’autre, leurs âmes et leurs corps chantants à l’unisson. Chacun s’offrait à l’autre dans une connexion fusionnelle, puissante. En cet instant, le monde n’était plus rien, il n’y avait rien qui ne comptait. Eileen et Lifaen n’étaient plus qu’eux deux, plongé dans un univers de tendresse et de sentiment. D’un coup de pied, l’ex assassin envoya valser le monde, ses doutes, ses peurs, sa maladie, leur quête, ses connaissances. Après tout, le sage n’est-il pas celui qui sait qu’il ne sait rien ? Plus rien d’autre n’existait à part leur étreinte brûlante de passion, les promesses qui se lisaient dans le lien qui unissait leurs regards fiévreux de passion. Le diapason de leurs âmes émettait un son pur et clair, parfaitement accordé. Elle et lui, lui et elle. Ils ne faisaient plus qu’un, se fondant totalement en l’autre, l’ardeur de leurs sentiments rayonnait tel un soleil miniature, astre de leur univers. Le temps sembla se figer pour parfaire l’instant qui aurait put durer une éternité d’extase et d’ivresse amoureuse. Le monde de chacun n’était plus que l’autre, tendresse partagée. Eileen resserra l’étreinte passionnée, poussant l’union à l’extrême, la puissance des battements de son cœur berçant Lifaen dans une douce chaleur enivrante. Le jeune homme lui rendit sa passion au centuple, n’osant pas s’exprimer autrement que de par la sylve de ses yeux. Après un moment de parfaite extase, elle rompit légèrement le contact, sa passion n’en pouvant plus d’être retenue. Ses mains fines et menues effleurèrent légèrement les doigts de l’ex assassin avant de se refermer avec force dessus. Une force brute mais d’une douceur incomparable, d’une tendresse touchante et sincère. Une force que l’Amour peut donner et une signification claire « ne me quitte pas. » Le jeune homme aurait voulu que cette nuit ne se termine jamais, que ces instants de tendresse se poursuivent pour toujours. Elle rompit ce contact aussi, laissant son ardeur lui dicter ses actes. Tout d’un coup, ses paumes fraiches se plaquèrent contre les joues de Lifaen, déclenchant une décharge électrique de plaisir en l’ex assassin. Avec délectation et toujours cette même tendresse tremblante, elle entreprit de redessiner les traits de l’ex assassin par des caresses passionnées. Sous ses doigts de magicienne, le jeune homme avait l’impression que sa peau prenait feu, les courbes brûlantes tracées par Eileen trouvaient un écho au plus profond de son être, allumant une étincelle de plaisir se muant rapidement en brasier, déclenchant des frissons de bonheurs en Lifaen. Ce dernier n’osait pas bouger, paralysé par la passion et le désir. Il aurait voulu rendre la pareille à la rouquine, lui transmettre sa tendresse pas milles et unes caresses, lui montrer son amour de toutes les façons possibles. Les yeux de Lifaen offraient à la jeune femme ce qu’il n’osait pas faire, prodiguant les caresses qu’il aurait voulu lui donner, lui rendant une infinité de fois sa passion et son amour. Son âme elle-même se fit caressante, extension de ses sentiments. Comme à regret, la jeune femme arrêta sa caresse, sa peau rougissant joliment. N’y tenant plus, elle rompit le silence d’une voix ivre de bonheur.

- Tu es si beau, si magnifique.
D’une main tremblante, Lifaen se contenta de caresser tendrement ses douces lèvres comme pour lui faire souvenir que leurs âmes se passaient de mots. Il la fixa de nouveau, ses yeux clamant une nouvelle fois son amour passionné, lui murmurant les mots doux qu’il voudrait lui susurrer. Ne sachant comme réagir, Eileen baissa le regard et se blottit de nouveau au plus profond de leur étreinte. Ils restèrent un long moment ainsi enlacés, leurs corps chantants à l’unisson, immobiles. L’ex assassin la dévorait toujours du regard, passant doucement la main dans sa chevelure rousse, savourant son souffle chaud dans son cou. Finalement, la jeune femme releva la tête, arrachant une nouvelle caresse à la sylve des yeux de Lifaen. Avec un sourire heureux, elle descendit son regard vers les lèvres du jeune homme, les contemplant durant un long moment, son regard brûlant de désir. Le jeune homme lui rendit son désir, s’offrant une nouvelle fois à elle. En un instant fabuleux, elle se jucha sur la pointe des pieds, se hissant à la hauteur du jeune homme. Elle s’avança légèrement avant de s’arrêter à quelques millimètres de lui hésitante, confuse. Lifaen n’osait à peine bouger, savourant ce moment magique où leurs souffles chauds se mêlaient dans la fraicheur du soir. Détournant légèrement la tête, Eileen l’embrassa à la commissure, débordant de partout dans sa passion réciproque. Ce demi-baiser eut des répercussions titanesques en Lifaen, libérant un flot de sensations insoupçonnées, merveilleuses, passionnées. Sans laisser le temps à son compagnon de souffler, la jeune femme répéta la même chose de l’autre côté. Sensations parfaites, ardeurs passionnées, âmes à l’unissons. Tout cela était si beau, si bon que l’ex assassin crut que son cœur allait exploser, ses sens se détraquer à jamais. Avec le même regard débordant d’amour, Lifaen renouvela son engagement, son abandon total à la jeune femme. Il s’offrait tout entier à elle, ouvrait grand la porte de son âme pour qu’elle s’y engouffre, une invitation à prendre le peu qu’elle avait laissé. Elle le comprit et elle le fit sans tarder. Se hissant de nouveau sur la pointe des pieds, et dans un seul même mouvement l’embrassa fugacement. Un baiser doux, comme si l’on caressait les pétales d’une rose. Un baiser au parfum citron acidulé, qui dura une éternité pour s’achever une seconde plus tard. A peine un fugace effleurement et elle lui avait ravi totalement son cœur rugissant d’amour, les effluves de ce baiser provoquant encore des décharges électriques en Lifaen. Un frisson d’extase pure le parcourut de la tête aux pieds. Il resserra sa douce étreinte contre Eileen. Sa compagne en demandait plus, tout son corps tremblait de désir, et celui du jeune homme aussi. Le fugace baiser de la merveilleuse rouquine avait abattu les derniers doutes de Lifaen. Ce dernier releva doucement la tête d’Eileen, lui caressa doucement la joue, descendant dans son cou pour effleurer son épaule nue et remonter vers ses lèvre de velours, s’attarda au contour de ses lèvres, surligna les traits fins de sa mâchoires et de ses pommettes, souligna doucement ses yeux et entortilla avec délice une de ses mèches rousse autour de son doigt avant de la remettre délicatement en place, ses yeux brillants de tout son amour et de tout son bonheur. Les yeux d’Eileen criaient qu’elle n’en n’avait pas eu assez, qu’elle voulait l’avoir tout entier pour elle. Et l’ex assassin avait besoin de nouveau de ses douces lèvres, de ce contact fabuleux, de s’offrir à elle. Tout doucement il se pencha en avant, le souffle court, tremblant légèrement. Sans hésiter il approcha ses lèvres des siennes, le désir brûlant son regard et le sien. Après un très court instant d’arrêt pour savourer ce moment d’attente suprême, il l’embrassa.
Un baiser plus tendre, plus prononcé, plus long que le précédent. Un vrai baiser, chaud, doux, indescriptible. Un baiser qui libéra un flot de sensations extatiques, un délice exquis.
Lifaen appartenait totalement à Eileen.

La jeune femme plongea au plus profond de leur étreinte, nicha son nez mutin dans le cou de Lifaen. Ce dernier se pencha doucement, sûr de lui. Sûr de ce qu’il ressentait. Doucement, il approcha sa bouche de son oreille.

Il lui susurra trois mots.


C’est fou ce que trois mots peuvent vouloir dire.
13-08-2011 à 12:08:41
Zejaléa trouvait le combat assez intéressant, Velk était endurant et un compagnon comme lui serait probablement bien utile à la communauté.
Faisant un rapide tour d'horizon, remarqua que Eileen et Fenant avaient quitté le groupe. Lifaen non plus n'était pas là, mais rien n'était plus normal pour lui qui semblait ne pas supporter d'être assis auprès des autres le soir au coin du feu...Étaient-ils si répugnants pour lui ? Pour cette raison, Zejaléa préférait ne pas s'en approcher. Inutile d'imposer sa présence à Lifaen tant qu'elle n'était pas sûre que qu'il l'apprécie un tant soit peu. Ses grâces semblaient n'être accordées qu'à Eileen, il était lointain avec tous les autres membres. Eileen...Zejaléa l'admirait pour ce qu'elle représentait dans le groupe. C'était l'optimisme incarné, et la touche de couleur dans leur palette terne où seuls le noir et le blanc se déclinaient. Zejaléa ne lui parlait pas non plus, bien qu'elle l'admirait beaucoup. Que pourrait-elle lui dire ? De plus, Eileen semblait si heureuse que garder son humeur sombre et ses doutes pour elle était certainement le meilleur service que Zejaléa puisse lui rendre. Elle était tout simplement inaccessible, trop parfaite pour que la médiocrité de la frêle fille aux cheveux noirs n'ose la toucher.
Parfois, Zejaléa aurait bien aimé être un homme, seulement pour passer inaperçue. Mais faute d'être un homme, elle s'efforçait de ressembler à une ombre.


Ce qu'elle avait vu du combat lui ayant suffit, la jeune fille se décida enfin à s'approcher de Forfallam, qui était un peu en retrait et observait le combat d'un air absent.
Elle s'assit à côté de lui et garda le silence un instant, n'osant pas briser le calme qui l'entourait. Enfin, elle le regarda et s'évertua à prononcer quelques mots, rougissant un peu sous le coup de la gêne.

"Forfallam. Tu...Tu es le seul ici à avoir une maîtrise parfaite et totale de ta Pierre de Feu. J'aimerais que tu acceptes de m'en apprendre un peu plus sur cet art, car comme tu le sais, je ne connais que le minimum dans ce domaine..."

Zejaléa baissa les yeux, incapable d'en dire plus, et la respiration saccadée. Pourquoi était-ce si dur pour elle de demander de l'aide à ses compagnons ? Elle ne le comprenait pas, mais c'était un fait. Elle avait toujours eu du mal à s'exprimer en public, et pire encore, elle cachait constamment ce qu'elle souhaitait. Avoir réussi à parler à un être aussi sibyllin que Forfallam lui semblait presque être un exploit. Mais que ferait-elle s'il refusait ? Elle tenterait certainement de progresser seule, au moins dans les exercices de base qu'elle avait souvent travaillé au Fort, avec une réussite mitigée.

Ne sachant plus que dire, elle posa sa tête sur ses genoux, regardant Forfallam qui levait la tête vers elle et s'apprêtait à lui répondre.
13-08-2011 à 19:01:37

- Forfallam. Tu...Tu es le seul ici à avoir une maîtrise parfaite et totale de ta Pierre de Feu. J'aimerais que tu acceptes de m'en apprendre un peu plus sur cet art, car comme tu le sais, je ne connais que le minimum dans ce domaine...

Etait-ce Zejaléa qui venait de parler ainsi ? Oui, il lui semblait bien.
Forfallam tourna la tête dans sa direction, oubliant un instant le combat se déroulant devant ses yeux. La jeune femme était ravissante, pour peu qu'il puisse en juger. Et, bien sûr, il y avait ses yeux, ses yeux d'un bleu cristallin. L’espace d'un instant, Forfallam eu honte, honte de la couleur de ses iris. Rouges.
L’espace d'un instant seulement...
Cette question le prenait totalement à dépourvu. Certes, il se savait supérieur à bien des autres apprentis dans ce domaine, mais de là à s'imaginer professeur... Il y avait un pas qu'il n'osait franchir.
Il répondit cependant tout autre chose.

- Oui, je le veux bien, murmura t-il dans un souffle.

Les yeux, ces chers yeux, s'illuminèrent.
Mais Forfallam regrettait déjà ces paroles...

- A la prochaine halte. C'est promis.

For Vita, For the Freedom : http://www.youtube.com/v/dZLcBLmph3Q
13-08-2011 à 19:20:40
La jeune fille eut le souffle coupé par sa réponse. Puis ses yeux se mirent à étinceler de joie. Il acceptait ! Forfallam le plus doué d'entre eux acceptait de l'aider ! Ses yeux, rouges comme la braise, semblaient étrangement exprimer une petite inquiétude, comme s'il craignait de ne pas être un bon professeur. Pourtant, Zejaléa était convaincue l'aide du jeune homme lui serait très précieuse.

"A la prochaine halte. C'est promis."

Elle murmura d'une petite voix un "Merci...Beaucoup" accompagné d'un sourire timide et d'un regard chargé de toute la reconnaissance qu'elle ne pourrait exprimer. Puis elle se laissa le silence remplacer les mots, restant assise aux côtés de Forfallam. Zejaléa tenta alors de se concentrer à nouveau sur le combat opposant Velk et Flinn qui continuait à se dérouler devant leurs yeux et qui semblait bientôt devoir se terminer. Heureusement qu'elle avait prévu de l'arnica...

Avec un doux sourire aux lèvres, elle contempla le spectacle qui s'offrait à eux, attendant déjà le prochain arrêt et rêvant déjà d'une petite flamme flamboyant doucement...
13-08-2011 à 22:02:45
L'heure n'était plus à l'échauffement : Le vrai combat allait commencer.
Flinn resta sans garde encore une fois, attendant sûrement une attaque de la part du jeune forgeron. Ce dernier allait accéder à cette requête, non sans un sourire satisfait. Il s'approcha, toujours en garde, et resta à un mètre de lui par précaution, s'attendant à une quelconque manifestation de la part de son adversaire. Il allait frapper le serpent, mais il jeta avant cela un rapide coup d'œil vers les personnes captivées par le combat. Ses yeux se posèrent sur Zejaléa qui ne le regardait pas. Cette fille splendide, si gentille, que Velk voulait à tout prix combler, ne s'intéressait pas au combat qu'il menait pour les rejoindre. Normalement, cela n'aurait suscité en lui que de la nonchalance, mais étrangement, le fait qu'il ne l'intéressait pas l'attristait. Ses yeux s'agrandirent quand il vit qui parlait avec elle : Forfallam. Ce même Forfallam qui avait fait une blague déplaisante sur lui. Cet adolescent antipathique et glacial conversait avec elle. Dans l'esprit un peu lent du forgeron se mêlaient l'incompréhension et la colère... Pourquoi de la colère ? Se montrer en spectacle était pourtant quelque chose qu'il n'aimait pas faire. Alors moins il y avait de spectateurs, mieux c'était. Pourquoi... Pourquoi ce sentiment ? Peut-être de savoir qu'un gamin si froid était plus intéressant que lui ? Non, il se contrefichait totalement de ça. Il aurait aimé voir les yeux de cette fille qu'il ne connaissait que très peu, mais il ne voyait que sa chevelure aussi noire que la sienne. Pourquoi était-il en colère bon sang ?
Flinn profita de cette seconde d'inattention pour punir le forgeron. Il lui saisit le bras droit, passa sa jambe gauche derrière celles de Velk, et le fit tomber comme s'il n'avait été qu'un mannequin léger comme un enfant. Velk se concentra à nouveau sur le combat, mais ne put riposter car la vipère le maintenait immobile grâce à une clé d'art martial. Le jeune forgeron avait perdu sa chance à cause d'une chose si futile que l'inattention d'une femme à son égard. Velk s'en voulut terriblement, d'autant plus que la prise de Flinn sur ses membres était dure comme du métal. Il força sur ses membres mêlés en un nœud infaisable de toutes ses forces, mais il ne pouvait vraiment plus bouger. Il tenta alors quelque chose sans le penser. Son corps agit tout seul. Il bascula son bassin avec force, et la prise sur ses membres se fit moins ferme. Il força dessus aussi fort qu'il le put, écrasant littéralement son adversaire qui peinait à maintenir cette position. Velk finit par se détacher de ces liens en criant de sa modeste victoire, mais son cri s'étouffa sous le nouveau coup du serpent. Il lui avait frappé le cou avec le tranchant de sa main.
Le jeune forgeron ne peut rien faire, si ce n'est contenir la prochaine attaque de la vipère insaisissable...

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
15-08-2011 à 01:43:17
hrp - hreum. Oui donc je vais pas vous faire toute la liste de ce qui me gène, mais pardonnez les changements inopinés de temps, pliz. /o/

Farandole de mots au bord des lèvres. Si beau poème que la mélodie de la vie, qui s'enchasse et s'enchaîne, se mèle et se démène. Et pourtant, trois seulement qui désormais, la taraudaient. Trois mots pour un joli trio, libéré d'entre les barrières, glissant sur la mer déchaînée de sa raison. Lâchés dans la nature par le baiser, juste un instant fugace qui se mue en certitude, se fond en habitude. Elle souriait, brûlante d'envie, de chaleur partagée. Brillante de certitude et de détermination. Toute l'électricité mouvante dans ce contact si bref que réclamaient à nouveau ses lèvres avides, appuyés par la prière d'un regard dévorant, juste la brûlure mordante avait suffi à confondre tous ses doutes et son appréhension. Il n'y avait plus dans ce coin-là que cendres parties en fumée sur le vent à bride abattue. Pour cela il n'y avait aucune métaphore. Juste le jeune homme, qui d'un regard avide, la cueillait toute entière. Et la lueur dans ses prunelles débordant d'amour, qu'elle lui offrait en retour. Elle le voulait tout entier cet amour, le cueillait à mains creuses, le balançait dans l'air, s'en faisait une piscine. Elle aurait pu s'y noyer, s'y perdre et puis s'y abandonner, ne plus jamais en revenir. Mais il y avait le monde qui la rappelait à sa surface. Oh pauvre planète, encore besoin d'elle, elle qui se donne ce soir, donne son esprit en tous cas, ses doigts caressants, ses lèvres embrasées, son regard vague, son bonheur coloré et ses mots compliments. Tant d'armes pour une séance de pacifisme. Oh elle l'a tout entier, son compagnon, qui fressonne extatique, et la serre plus fort contre lui. Ne pas la laisser partir, fuir à toutes jambes un danger qui lui brûlerait les ailes. Mais elle veut rester là, l'enfant joyeuse, rester dans ses bras. Et c'est tendre, et c'est sévère, possessif. C'est tremblant aussi, c'est son regard qui se baisse ne sachant pas quoi faire. L'évidence qui se grave, crie, hurle son nom dans les tréfonds tapis loin de son coeur. Réclame, douce enfant, tu auras peut-être ce que tu veux, ce que tu aimes. Postée là contre son torse, admirant ses pieds, il finit par la tirer à lui. Leur amour c'était cela, juste quelques gestes, quelques mots et le silence, celui qui crame, celui qui crève, celui qui pompe et qui aime. Alors ivre lui aussi, il calme ses ardeurs en attisant le feu. Une caresse sur sa joue, qui laisse une traînée d'arc-en-ciel, descend dans son cou, effleure son épaule, remonte sur ses lèvres, s'attarde au contour. Elle frémit, bienheureuse, le coeur tremblant encore des vestiges de ses envies. Alors la caresse, tendre, redessine sa mâchoire, passe ses pommettes et encercle ses yeux, et puis file dans ses cheveux. Une mèche de ses cheveux enroulée autour de son doigt, perdu dans sa crinière rousse, terminée la caresse amoureuse vibrante de bonheur.

Et tout ce que ça a fait, c'est raviver l'envie. Alors, elle, elle leva les yeux sur lui, implorant un peu plus. Qu'il s'offre tout entier, plus encore qu'elle ne l'avait fait, frissonnante d'hésitation. C'était ce cri là dans ses yeux, qui eut tôt fait de s'éteindre quand tout doux il se pencha sur elle. Sans demander son reste, son coeur agité, voulut s'enfuir d'un élan, fit un bond une ruade, elle le cueillit au vol, le renfonça dans sa poitrine qui se soulevait rapidement. C'était lent, comme l'attente ultime, traînante et balayante. Nonobstant le savoura-t-elle, ce délicieux souffle chaud sur ses lèvres, et leurs regards mêlés, dansant la javanaise sur un air de polka, qu'elle aurait bien mangé tout cru, pour en faire un souvenir sur tous les sens sur tous les plans. Il y avait bien ce grillon crapotant qui sonnait le glas de l'ouïe, et tout le reste c'était là, c'était lui, c'était elle aussi, c'était eux tout unis. Et puis c'était fini, un point sur l'hémistyche, un dernier pas de danse. Un baiser juste intense. C'est tous les mots du monde, qui se fondent en un seul. Tout le lexique mélioratif, magnifique merveilleux, sublime fantabuleux. Tendre, chaleureux. Indescriptible comme un écrivain se serait acharné à vouloir transcrire, comme il faut vivre seulement, comme on ne voudrait jamais en voir la fin. Elle arriva pourtant, avec ses cliques ses claques et ses valises, ses rires sardoniques. Leur fin à eux c'était plutôt lui à elle et elle à lui, fondu dans ses bras, son étreinte qui se serra un peu plus. Et son visage fin, qui s'en va dans son cou, disparaît rien qu'à vous. Elle aurait voulu s'y perdre, s'y retrouver. Elle s'y contenta d'exister, de briller. Briller encore plus fort, quand il lui susurra trois mots, l'ultime des étaus à l'oreille, la plus sacrée des offrandes. Juste trois mots comme ça, dans la ronde feu de joie, crépitant gentiment. Elle sourit alors. Pas juste à sourire, plutôt le plus beau qu'elle puisse lui offrir, un qui barre le visage, s'impose sauvage. Un sourire surtout dans des yeux qui s'incline laissant passer la beauté de la vie. Ses paupières papillonnent. Elle savoure l'instant, ne laisse rien ne se passer, rien ne se dire. Juste le silence alors qu'elle fait tourner les mots sur son palet délicat, qu'ils s'inscrivent de partout, se détachent en capitales dorées. Et puis elle lui offre une autre fin, une deuxième à répéter tous les jours. Elle leva la tête, effleura au passage ses lèvres encore penchées sur elle, et puis elle se jucha sur la pointe de ses pieds, comme déjà elle en prenait l'habitude pour se mettre à sa taille. Saoûle de bonheur elle lui souffle dans l'oreille, jeu d'enfant jamais grand. Et puis finalement, elle abandonne le tout, lâche, lâche, s'élance dans le vide. Elle hésite une seconde, bute sur la première lettre, pirouette la danse syllabique. Et puis toute amoureuse, généreuse de tendresse dégoulinante, elle lui retourne sa promesse, en trois mots sept lettres et une apostrophe. Apostrophé l'amour, viens leur aide les, ils comprendront un jour, ils ont compris déjà. Et les yeux qui papillonnent, par la fatigue crevante et l'émotion qui lui retombent dessus, enclume de ses jours, du désert où ils marchent, elle l'embrasse de nouveau, le dévore tout entier, fond son âme dans la sienne. Elle n'est plus qu'une flamme, une passion qui avale et qui grignote, douchée par l'épuisement, sans qu'elle s'en rende compte. Elle étouffe un baîllement, insconsciente comme ça, et puis tout près de ses lèvres, elle le dit une deuxième fois, et puis une troisième, et une énième.

« Je t'aime. Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime. Je … »

C'est fou comme trois mots, ça devient une litanie qui résume la vie.

18-08-2011 à 01:56:31
Choc sourd. Le bruit du coup de poing se répercuta dans l'esprit concentré à l'extrême de Flinn. Il était certain de ne pas avoir fait d'erreur. Et il ne laisserait pas le doute l'envahir, balayer ses certitudes, d'abord parce qu'il ne laisserait pas sa concentration se briser, mais aussi pour une autre raison. Une raison plus forte, plus douloureuse. Une raison plus profondément ancrée en lui. Une raison contre laquelle il devait gagner à chaque fois qu'il était mis en difficulté. Et contre laquelle il gagnait toujours, par un effort de volonté qu'il ne saurait expliquer. Etait-ce un miracle, ou tout simplement l'énergie du désespoir ? La peur de retomber dans une obscurité qui ne laissait pas la moindre place au bonheur ? Car il n'y avait qu'en combat qu'il échappait à cette obscurité, et qu'il pouvait être heureux. Il ne laisserait pas le doute qui le tuait à petit feu, ce doute et ces incertitudes qui avaient fait naître les regrets qui mutilaient chaque jour son cœur trop fragile, il ne les laisserait pas gâcher le seul moment qui le laissait profiter de certitudes et mordre la vie à pleine dents.

S'il était certain de ne pas avoir fait d'erreur, c'était qu'il n'en avait pas fait, tout simplement. Velk avait juste réussit à le surprendre, lui, Flinn, qui s'attendait à toutes les situations. Le forgeron avait été plus rapide que prévu. Le liquide chaud et amer qui envahit la bouche du chasseur en était témoin. Si Flinn avait pu ressentir la douleur, celle-ci lui aurait fait comprendre que sa dent était cassée avant que sa langue ne lui apprenne. Mais la souffrance qui lui déchirait le cœur à chacun de ses battements noyait toute douleur physique. Ajoutée à cela, l'adrénaline du combat l'immunisait totalement contre cette dernière.

Dans un réflexe poli par l'entraînement, Flinn faucha son adversaire du pied sans prendre la peine de se relever, puis, phalanges raidies, porta un atemi qui envoya le géant au sol sans difficulté. Il cracha sa molaire tandis que Velk se relevait, et pris conscience d'une chose. Non seulement le poing qui lui avait coûté une dent avait été extrêmement rapide, mais en plus, sa puissance était très bien contrôlée au moment du coup. Mieux que contrôlée. Retenue. Ainsi, l'homme en face de lui avait largement retenu sa force dans le seul coup net qu'il lui portait ?

Avec ses mains grosses comme des enclumes, il n'avait mis qu'un peu de sa puissance dans sa seule occasion de le toucher ?? Il sous-estimait Flinn à ce point ? Non... Il ne le sous-estimait pas. Il l'avertissait. Et savait pertinemment que cela revenait surtout à le provoquer. Le provoquer. La lueur dans les yeux de Velk lui confirma ses pensées au moment où celui-ci, qui s'était pourtant rapproché à portée d'un autre coup de poing, d'une autre occasion de le toucher, sembla fortement se déconcentrer. Ses yeux se posèrent plus loin, sur autre chose que Flinn ne souhaita pas observer. Mais dans les yeux de son adversaire, ce n'était plus le combat qui brillait. Ainsi, il y avait quelque chose de plus intéressant ? Qui valait la peine qu'on se désintéresse de son adversaire, si redoutable soit-il ? Bien, il fallait juste lui apprendre à quel point c'était une erreur. D'une prise de judo, simple et basique mais répétée un nombre incalculable de fois, jusqu'à s'approcher de la perfection, il envoya sans effort la masse de Velk au sol. Celui-ci n'avait pas touché terre qu'il était déjà sous l'emprise d'une clé de bras issue d'un autre art martial que l'on pourrait considérer à l'origine du judo, le ju-jitsu. Moins connu, plus vieux, mais plus douloureux ! Aucune fioriture, simplement de l'efficacité. Malgré sa force le forgeron ne pourrait pas se dégager, il devrait se contenter de souffrir sans même pouvoir bouger son bras. Bras qui... Bougeait ??

D'une simple d'une buste, il parvenait lentement mais sûrement à déplacer son bras... Avec son manque de souplesse et de technique c'était impossible ! Et pourtant... Flinn se rendit à l'évidence : son adversaire allait bientôt l'écraser sous une force si intransigeante qu'elle semblait ne pas être une force, mais une chose qui existait contre toute vraisemblance, et à laquelle rien ne pouvait s'opposer. Il devait réagir avant d'être dans une situation inconfortable... Si aucune force brute ne pouvait lutter contre celle, titanesque, qui s'était mise en marche sous les efforts de Velk, cela ne voulait pas dire qu'il ne pouvait pas le frapper. Il abattit le tranchant de sa main sur le cou du forgeron, qui, bien que massif, n'était pas suffisamment résistant pour ne pas être affecté par le coup. le colosse relâcha la pression, et Flinn en profita pour se dégager prestement.

Debout, les deux combattants se faisaient à nouveau face. Cette fois, de leurs quatre yeux, aucun n'était distrait. Et non seulement une lueur complice brillait en eux, mais derrière cela, un plaisir froid. Ils aimaient se battre. Flinn avait enfin trouvé un adversaire capable de le mettre en difficulté, contre qui il pouvait déployer son talent. Il fléchit les jambes, de profil par rapport à sa proie, les bras levés dans une imitation d'une mante religieuse. Les poignets courbés vers le bas, seuls ses index et majeurs étaient tendus, raides, tandis que les autres doigts étaient repliés dans ses poings. Un dérivé du kempo : le Tang Lang Quan. Pour viser les points faibles avec précision et efficacité, c'était idéal. Il s'élança, et déploya un bras à une vitesse fulgurante, les doigts fusant vers la jointure droite de la mâchoire de Velk, juste sous l'oreille. Le mouvement ne lui laissait aucune chance, implacable, et d'une rapidité surréaliste. Le forgeron ne réagit que lorsque la douleur lui vrilla le cou, de l'épaule à la tempe. Mais déjà les doigts de Flinn reprenaient leurs assauts, dansant autour de leur proie avant de fondre dessus comme une flèche. Les tentatives de contre-attaque du géant furent infructueuses grâce à la rapidité de déplacement du chasseur, qui, toujours jambes fléchies, continuait de frapper de plus en plus vite. Ses mouvements devinrent flous quand il enchaîna finalement une douzaine de coups qui, sans avoir la puissance destructrice des coups habituels du guerrier, n'en étaient pas moins efficaces : les doigts heurtaient des points névralgiques provoquant douleur, troubles nerveux ou même spasmes musculaires, et noyaient Velk sous un flux incessants de piqûres insupportables.

Tout-à-coup un poing gros comme une montagne décrivit une courbe aussi harmonieuse que puissante dans l'air. Le combattant chevronné qu'était Flinn savait qu'il ne pourrait pas l'esquiver, et que cette fois, le bloquer était la seule solution. Et c'était urgent. Il eût à peine le temps de rabattre ses deux mains devant son ventre, ouvertes comme une bouche prête à avaler le choc, et de reculer un pied d'appui pour absorber l'impact. Mais il savait qu'il ne pourrait pas l'arrêter. Ce n'était pas l'appui qu'avait pris son adversaire, se servant de sa jambe droite comme axe de rotation devant lui pour faire pivoter ses hanches et ses épaules, ce n'était même pas le regard de Velk alors qu'il envoyait son poing dans ce mouvement extrêmement bien exécuté similaire à un mouvement de boxe, ce n'était pas non plus le bruit de ses phalanges fendant l'air, non, ce qui fit comprendre immédiatement à Flinn qu'il ne pourrait pas le stopper, c'était le poids de ce poing. Un poing plein d'énergie, un poing lourd. Lourd de convictions et de volonté. Un poing chargé de rêves et de responsabilités. Il sentit cette énergie avant même le contact. Tout se passa extrêmement vite, tout dura une éternité. La main fermée s'engouffra dans les mains ouvertes qui l'enveloppèrent à grand-peine, bien plus petites, les bras censés contenir la puissance du coup reculèrent pour l'amortir, jusqu'à ne plus pouvoir reculer, les jambes dans lesquelles se répercuta l'impact furent obligées de donner toute leur énergie, toutes leurs capacités et toute leur volonté pour ne pas lâcher, et tinrent bon, mais les pieds qui épousaient le sol déchirèrent sa surface, reculant de quelques centimètres. Puis cette sensation d'écrasement disparut aussi soudainement qu'elle était venue, et pour cause : le sol ne se trouvait plus sous les pieds de Flinn, et il n'était plus obligé de contenir la force extraordinaire du coup. Puisqu'il venait de décoller du sol. Le poing le soulevait comme le vent soulève la poussière, et dans un instant où tout semblait ralenti, il flotta dans les airs. Deux mètres cinquante plus loin, un miracle lui permit de se rétablir sur le sol, sur ses deux pieds. Et il venait de comprendre à travers la droite formidable de Velk à quel point c'était un combattant formidable. Lui ne le savait peut-être pas, mais Flinn le voyait très clairement. Ce poing avait parlé, et ce qu'on pouvait tirer de ce discours, c'était qu'il était tout simplement inarrêtable. Ne se démontant pas pour autant, le chasseur contre-attaqua avec des coups de pieds souples, rapides et puissants, qui lui permettaient de frapper d'assez loin. Le Tae Kwon Do, créé à partir d'autres Arts Martiaux (Judo, Kendo, Aïkido, Kung Fu, Ju-jitsu, Kempo...), pour lutter contre n'importe quel style de combat. Pas le préféré de Flinn, certes, mais indéniablement redoutable. Profitant de la déconcentration de Velk, qui semblait étonné par sa propre force, il enchaîna les coups. Cependant, avec la confiance que son adversaire venait d'emmagasiner, même de puissants coups de pieds ne lui faisaient rien. Il abandonna vite ce style : ce dont le chasseur avait besoin maintenant, pour abattre le forgeron, c'était de puissance destructrice. Le reste était obsolète. Prenant trois pas de distance, il changea complètement de garde. Les yeux dans les yeux, les deux adversaires savaient.

Cet assaut sera le dernier. Voilà, ce qu'ils pensaient, non ce qu'ils savaient. Ils ne pensaient à rien. Leurs corps s'apprêtaient à achever ce combat dont ils garderaient le souvenir jusqu'à la fin de leurs jours. Ouvrant la main gauche devant lui, doigts crispés comme des griffes, jambes fléchies et buste légèrement en avant, sur la pointe des pieds Flinn découvrit une rangée de dents blanches entre lesquelles s'écoulait un filet de sang. Il ferma le poing droit et le descendit à hauteur de la hanche. Face à lui, Velk s'apprêtait à lancer un poing aussi dévastateur que le précédent. Un léger souffle de vent balaya le camp alors que le silence pesait. Flinn savait qu'il gagnerait. Que le forgeron n'était pas assez bon pour contrer son coup. Mais il savait aussi qu'il était peut-être le seul adversaire au monde qui résisterait à ce coup qu'il avait créé. Il allait enfin pouvoir le tester. Le Croc de la Lune. Trois pas. La distance idéale.

L'impulsion du Loup fut surréaliste. Un poing plus fort qu'un bœuf chargea aussitôt dans sa direction. Mais le prédateur ne craint pas sa proie. À un pas et demi de distance, la jambe gauche de Flinn se posa au sol, et son bras gauche passa sous le bras lancé de Velk. Dans un arc de cercle fendant l'air, les cinq doigts griffèrent le torse musclé du colosse, mouvement visant non pas à blesser, mais à ouvrir la garde ou dévier un coup, et entraînant la rotation de tout le reste du corps. Tandis qu'un gigantesque poing d'acier siffla aux oreilles du Loup juste au-dessus de sa tête, sa jambe droite passa devant, ses hanches et ses épaules pivotèrent, et dans un mouvement pour lequel chaque articulation du corps était importante, le poing droit fusa, pour aller s'écraser sous le plexus solaire de sa cible. Le bruit sourd résonna longuement dans le silence de la Nuit, tandis que les deux combattants se tenaient immobiles, leurs mouvements arrêtés, comme sur une peinture. Puis Velk tomba, un hématome noir de trente centimètres de diamètres en train de se former sur son torse. De son côté, Flinn épongeait le sang qui dégoulinait depuis le haut de son crâne. Le coup l'avait à peine effleuré, il était même impossible de dire s'il y avait vraiment eu un contact, et pourtant il saignait abondamment... Sans compter sa main droite, qui ne pourrait pas servir pendant deux jours : entre le coup qu'elle avait encaissé et celui qu'elle avait porté, il était trop dangereux de continuer à la faire forcer.

- Bienvenue parmi nous, souffla-t-il avant d'aller récupérer ses affaires en chancelant. La Nuit était très froide, un léger vent se levait sous la Lune. Et un sentiment de plénitude envahit Flinn. Pour une fois, il dormirait bien. Depuis combien de temps ne s'était-il pas senti aussi bien, aussi serein, l'esprit vidé de toute inquiétude ? Il avait un mot à dire, qu'il n'avait pas dit avec le cœur depuis bien longtemps. Un murmure fut emporté par le vent.
- Merci.

"- Crois-tu en le Destin, Néo ?
- Non. Je ne supporte pas l'idée que quelqu'un dirige ma vie à ma place.
- Précisément. Et je suis fait... pour te comprendre.
" - Matrix.
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