Andore. [RP]

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09-08-2011 à 00:07:11
En quelques minutes, Eldän fut auprès de Lifaen. Les deux jeunes hommes interrogèrent un peu leur otage avant que les autres apprentis ne les rejoignent. Assommé par la colère, l’ex assassin laissa Eldän s’occuper de la majorité du sermon, il se contenta d’un long regard dur envers Kaalan. Lorsque tous les membres de l’Ordre furent là, le jeune apprenti acheva d’un air penaud de raconter comment il avait rencontré l’inconnu qui se nommait Velk.
-Dans le village. Je revenais avec de la nourriture quand il m'a vu et ma maitriser par surprise. C'est là qu'il m'a demandé si...
-Dans le village ? le coupa Lifaen. Tu t'es infiltré dans le village ? Et tu t'es fait repérer par d'autre personne que ce gars-là ?
Devant le ton pressant de l'ex-assassin, Kaalan répondit immédiatement:
-Oui. Par des gardes et deux amoureux. Mais ne t'inquiète pas, je les ai éliminé.
Eldän dit alors froidement:
-Et tu as pensé à cacher les corps j'espère.
Le jeune blond grimaça:
-Pas tous.
Lifaen poussa un juron sonore. Son regard rencontra un court instant celui d’Eldän. Apparemment, ils en étaient venus aux mêmes conclusions.
Lifaen s'exclama:

-Alors il faut partir, et vite! Si des cadavres ont été retrouvés, des gardes impériaux les ont certainement vu et en on donc du vite organiser des recherches. Ils doivent déjà être en train de fouiller la ville, et bientôt, ils s'attaqueront à ses alentours.
Des cris étouffés parcoururent l’assistance, plusieurs apprentis secouèrent la tête d’un air furieux et un petit attroupement se forma autours de Kaalan pour le sermonner. Seul Lifaen resta dans la même position, faisant comprendre d’un regard à l’étranger qui il était. Les yeux de Velk exprimaient une haine féroce, une rage sourde. Avec un sourire amusé, l’ex assassin plongea son regard dans celui de sa victime. Ses yeux émeraude brillèrent d’un éclat dur, froid, impitoyable. « Que le message soit bien clair, tu es à ma merci et je te tuerai sans état d’âme s’il le faut », voila ce que clamait les yeux de l’ex assassin. Il fixa le jeunot avec ce regard pendant un long moment, Velk devait avoir au moins six ans de moins que lui !
Flinn fut le premier à percer la foule. Fidèle à son habitude, il passa devant le forgeron sans lui accorder un regard. Le ‘‘Fils de la Lune’’ se contenta d’une simple phrase que Lifaen accueillit avec un léger rire.

- Au prochain arrêt stable, je veux un duel à main nues.
Ainsi Flinn était intéressé par leur otage ? Eh bien soit, il pouvait le réduire à l’état de légume que Lifaen n’en aurait rien eut à faire. Les yeux du captif étincelèrent de rage et l’ex assassin accentua la pression de sa dague, faisant couler une goutte de sang. La vision du liquide écarlate réveilla la maladie du jeune homme qui sentit qu’une crise ne tarderait pas.
Ce fut au tour de Forfallam d’intervenir. Comme toujours, le jeune apprenti s’exprima avec justesse et Lifaen salua ses paroles d’un signe de tête amical. Le jeune virtuose du feu s’autorisa même une pointe d’humour qui ne fit qu’accentuer le sourire de l’ex assassin.
Le jeune homme avait une attitude neutre envers Velk, s’il devait le tuer il ne le ferait pas avec plaisir mais sans hésiter. Mais il semblait évident que le forgeron les haïssait tous. Il y eut un long moment de flottement, Lifaen s’était enfermé dans son univers intérieurs, plus rien n’existait autour de lui.
Puis, il y eut ce contact. Une main douce, fine, chaleureuse qui pressa légèrement son épaule. Sans même avoir à tourner la tête, le jeune homme sut de qui il s’agissait.
Eileen.
Sans un seul effort, elle pénétra son univers. En une respiration elle y prit toute la place. Elle était là, rayonnante, heureuse. Le cœur de l’ex assassin s’emballa et il craignit que la jeune femme ne le remarque. Il souhaita que ce contact ne se termine jamais, que cette douce chaleur qui l’envahissait ne le quitte pas.
Puis, la voix de la flamboyante rouquine s’éleva, d’une douceur incomparable. A peine une phrase qui résonna comme un écho dans l’univers de Lifaen. Ce dernier tourna la tête et plongea son regard émeraude dans les yeux marron presque noirs de la jeune femme. Le regard de l’ex assassin se fit doux, presque caressant. Cela dura une éternité pour s’achever quelques secondes plus tard, le jeune homme avait de nouveau tourné la tête, se maudissant pour ce court instant de faiblesse. Que devait-il répondre ? Il était en public, pas question de faiblir ! Il choisit d’opter pour une ironie salutaire teintée de sincérité.

- Vos désirs sont des ordres, demoiselle.
Il rengaina son poignard d’un geste fluide et rapide, parfaitement conscient qu’en cas de danger il pourrait le dégainer tout aussi vite.
Prit d’une soudaine compassion il fit un geste de la main droite et le chien, que tous avaient oublié, se retrouva libre. La première réaction de l’animal fut de se mettre en une posture d’attaque menaçante.
Avec une rapidité irréelle, le jeune homme tourna la tête et plongea son fixa les yeux du canidé de la même façon qu’il l’avait fait avec le loup. A cet instant, il était une panthère. Le résultat fut fulgurant, le chien se rétracta dans une position de soumission et recula légèrement. Lifaen reporta son regard sur le forgeron au moment où la douce Eileen terminait son message de bienvenue. L’ex assassin considéra que la jeune femme se portait garante de l’otage et se prépara à le libérer. Juste avant, il se pencha doucement et susurra quelques mots à l’oreille de sa victime d'une voix froide comme la mort.

- Ecoutes moi bien. Je vais te libérer, mais tu vas rester tranquille. Tu dois probablement nous haïr et je vois dans ton regard de la colère. Mais, que ce soit bien claire, à la moindre action contre nous je te tue sans remords. Là tout de suite, tu es ma proie, d’un mouvement je peux achever ta courte et misérable vie. Tu es à ma merci et tu le resteras durant tout le temps où je serai prêt de toi. D’un seul geste je peux te clouer au sol. Je peux t’inoculer des poisons qui te rendront fou de douleurs. Je peux te torturer jusqu’à ce que tu me livres le moindre de tes secrets. Si tu tentes une seule action contre nous, je pourrai disposer de toi comme bon il me semblera et tous les entrainements du monde ne pourront rien pour te sauver. Si tu oses ne serait-ce que toucher à un seul cheveu d’un des membres de l’Ordre tu le regretteras très amèrement. Tu n’as pas intérêt à essayer de t’enfuir, j’ai des yeux partout et je te retrouverai n’importe où, même si tu t’es caché dans le palais du Tyran. Si je dois te tuer car tu as entrepris un acte pour empêcher notre quête ou blesser un de mes camarade, je te ferai souffrir… Pendant les jours à venir, nous allons juger qui tu es et qui tu peux devenir. S’il s’avère que tu es un ami, tu verras que nous allons tous radicalement changer d’attitude et nous rirons de ce moment. Si tu es un ennemi, ta vie s’achèvera… brutalement. J’espère que c’est bien clair.
Il se redressa et s’éloigna de quelques pas. Puis, d’un geste de la main, il fit revenir ses dagues à lui, libérant le prisonnier. Eileen intervint alors.
- Alors, on repart, là, c'est cela ?
Lifaen acquiesça d’un mouvement de tête avant de fixer l’horizon désertique.

Partir, oui.
Mais pour aller où ?

09-08-2011 à 10:55:10
Kaalan, pauvre et misérable enfant détesté de tous. Etait toujours assis par terre, quand il fut sermoné par tous ses collègues. Il s'excusait à chaque remontrances, conscient qu'il avait eu tort. Mais il était fier de ce qu'il avait fait. Ces camarades ne le savait pas encore, mais il venait peut-être de leur sauver la vie. La nourriture qu'il avait ramené était précieuse. De plus, Velk, ce talentueux forgeron, était un véritable virtuose. C'était un formidable combattant, constellé d'un coeur d'Or. Il deviendrait rapidement un membre indispensable. Et un atout formidable. Mais il pourrait le devenir seulement en étudiant avec Kaalan pour le moment. Il n'était pas question d'autorité, seulement de savoir. Kaalan était brûlant d'admiration envers ce jeune forgeron qu'il l'avait maîtrisé si facilement. Et bien qu'il ne le surpasse pas en maîtrise des armes mortelles, il était fort. Et c'était indéniable.

Tout le groupe reprit finalement la route dans le Désert. Kaalan proposa un entraînement avec des armes cette fois. Il devrait mettre tout son coeur dans les coups qu'il porterait, s'il voulait toucher Kaalan. Velk refusa d'abord, prétextant qu'il était blessé.

- Même blessé, je pourrais te plaquer au sol. Annonça t-il d'un air taquin.

Son orgeuil blessé, le jeune Forgeron attaqua de toutes ses forces. En vérité, Kaalan n'avait annonçé cela que pour enflammer le jeune homme. Tout en avançant, le forgeron chargeait, mais a chaque fois, ces coups étaient esquivés, et contrés de manière talentueuse. Velk brûlait sans nul doute de colère de ne pas pouvoir toucher un plus petit que lui. Kaalan avait cerné cet homme en quelques secondes. Il était orgeuilleux comme c'était pas permis. C'était un atout, car qui disait orgeuil disait aussi assurance.
A plusieurs reprises, le jeune homme parvint à toucher Kaalan, qui faisait tout ce qu'il pouvait pour contrer, ou esquiver les coups du Forgeron. Du côté des autres apprentis, il y avait une discussion animée, mais Kaalan ne pouvait pas l'entendre. Il serait sans doute exclu des plans de ses camarades maintenant ...
En pensant à cela, Kaalan fit l'erreur de se déconcentrer. Velk eu la chance de lui porter un puissant coup de poing à la joue. Le choc fut si puissant, que Kaalan recula de quelques pas. Kire, qui avait été averti que tout cela n'était qu'un simple entraînement, en profita pour aboyer bruyamment. Voyant que Kaalan était déstabilisé, Velk prit le temps de se vanter. Mais à la vitesse de l'éclair Kaalan se releva et passa derrière son adversaire. Il lui porta une puissant clé de bras et plaça sa Dague sous sa gorge. Ceci fait, il se mit à lui chuchoter des conseils.

- Un veritable chevalier ne se vante jamais. A cause de quelque chose qui n'était pas nécessaire, tu te retrouves dans une position précaire. Tu dois sûrement me détester à l'heure qu'il est. Mais sache que je t'humilies pour ton bien.

Ceci dit, il lâcha subitement Velk. Qui chargea rageusement. Il rata son coup une fois de plus son coup. Le jeune forgeron devrait tout d'abord apprendre à maîtriser sa colère pour ne pas perdre le contrôle d'un combat ...

Le ridicule ne tue pas.
Ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort.

Donc ... Le ridicule rend plus fort ? -_-'
09-08-2011 à 11:14:40
Zejaléa, bien qu'occupée par Brocéliande lors du discours d'Eldän, de Lifaen et d'Eileen, était à une distance tout à fait respectable pour tout entendre. Avisant que le groupe était au complet et que la petite jument était calmée, elle s'avança vers le groupe et prit la parole.

"Je serais plutôt de l'avis d'Eileen, selon moi il est bien trop jeune pour être un espion, et au vu de ce qu'il a prit, ses intentions sont louables. Il n'a pas de Pierre de Feu, mais qu'importe vu que nous ne sommes pas des as dans son maniement pour la plupart." Elle jeta un regard rapide vers Forfallam, puis reprit. "Néanmoins, Lifaen a raison. La prudence est de mise dans les heures sombres que nous traversons et vu l'ampleur de notre tâche. C'est justement une bonne raison pour avoir un compagnon de plus s'il est sincère. Tu t'appelles Velk, c'est bien ça ? Au vu de ce que tu as apporté, tu as une formation de forgeron et cela ne pourrait que nous servir." Elle esquissa l'ombre d'un sourire au jeune homme pour lui montrer qu'elle n'était pas une ennemie.

"D'autre part, vous avez certainement remarqué que j'ai derrière moi un cheval, ou plus exactement une jument. Elle se nomme Brocéliande et elle nous sera bien utile. Un seul cheval est loin d'être superflu pour porter un maximum d'affaires et certains d'entre nous sont encore blessés. Ceux qui nous pourront pas marcher sur une longue distance pourront donc se reposer sur son dos. Vous devrez bien entendu la monter à cru étant donné que la selle n'est pas fournie, et je la tiendrais par la bride car elle est encore jeune et quelque peu farouche à cause d'un événement récent. En revanche, il est interdit de jouer au chevalier avec, nous n'avons aucune formation de cavaliers pour la plupart, et les blessures potentielles d'une chute de cheval sont suffisamment dangereuses pour tuer quelqu'un. Cela étant dit, je dirais que c'est Fenant qui devrait la monter pour ce trajet, étant donné que c'est le seul qui souffre encore d'un membre inférieur. Inutile qu'il y ait des complications."

La jeune fille n'avait pas quitté Kaalan des yeux, avec un regard noir depuis qu'elle parlait des risques liés à l'équitation. Puis elle se tut, cajola la jument tout en lui tenant la bride fragile en lianes qu'elle avait tressée d'une main tandis qu'elle faisait la courte échelle à Fenant pour qu'il se hisse dessus, et attendit que l'ordre du départ soit donné. Cela qui ne tarda pas, et ils partirent lentement à travers le désert.
09-08-2011 à 12:18:43
Eldän contempla sans répondre la prise de parole de Forfallam. Une pointe d'humour ? Cela ne ressemblait pas tellement au maitre des flammes. Flinn passa devant lui et dit au jeune homme toujours ligoté:

« Au prochain arrêt stable, je veux un duel à main nues ».

Hmm... Flinn, toujours prompt à s'améliorer avait du voir le potentiel du forgeron. C'était évdent que sa masse musculaire était impressionante et qu'l pourrait rapidement obtenir un grand talent.

Eileen intervint. Bien. La jeune apprentie, d'un habituel toujours positive et gaie, ne s'était pas montrée très expressive, ces jours-ci. Apparemment, elle s'était parfaitement remise.

« En ce qui me concerne, tu es le bienvenu. » brève pause. « Alors, on repart, là, c'est cela ? » fit la jeune apprentie.

Eldän l'observa un court instant. Elle était d'une beautée classique. Finne et d'une taille moyenne. Cependant ses cheveux roux rehaussaient à merveille sa peau blanche. Il détourna le regard. Il fallait continuer. Et vite.

Ils reprirent donc leur route en direction de la capitale de l'Empereur. Eldän remarqua que le forgeron, Velk, s'était arrêter pour s'entrainer avec Kaalan. Le jeune blond les évitait depuis leur départ. Il attendit patiemment qu!ils reviennent puis Eldän se dirigea vers eux. Il jeta un bref regard au forgeron. Celui-ci le regardait avec une pleine animosité qu'il ne cachait pas. Il s'adressa à Kaalan qui l'observait, surpris.
-Kaalan. Ton erreur à été certe, importante, mais ce n'est vraiment pas une raison pour t'éloigner de nous. On est un groupe. On doit se serrer les coudes. On fait tous d'erreur et même si on sermnne le coupable ensuite, il ne faut pas prendre la mouche et s'écarter. De plus, si ce jeune homme est honnête, il fera une très bonne recrue. Ce qui, au final, pourrait nous être d'un grand service.
Eldän se tourna ensuite vers le forgeron:
-Velk, c'est bien ça ?
Celui-ci hocha la tête affirmativement.
-Oui.
- Ce que tu as derrière le dos, je me trompe où c'est de la nourriture ? Et de l'eau ? On en avait emporté avec nous mais les réserves sont épuisées.
A nouveau, Velk répondit:
-Oui.
Devant l'air toujours haineux du jeune forgeron, Eldän reprit:
-Si ta présence s'avère utile et que tu n'es pas un quelquonque voleur ou espion, tu pourras t'intégrer à notre groupe et tu verras que nous ne sommes pas si associaux. Et puis enlève cette grimace de ta bouche et montre une face enjouée. Ce n'est pas en se renfermant qu'on se fait des amis.
Il hésita un instant puis tendit sa main:
-Eldän.
Le forgeron resta un moment figé puis serra la main d'Eldän. Qui regarda attentivemet son visage. Derrière les traits quelque peu effeminé et bougon, un naturel sincère se cachait.

Il s'éloigna en direction de l'avant de la file puis se retourna:
-En fait, Kaalan, ton arc ne dureras plus très longtemps. On ne forme pas une arme solide en une nuit. Elle ne tire pas très loin et peut se casser à tout moment. Je te conseille de ne pas trop t'y fier en combat.


MUSIQUE DE COMBAT: http://www.youtube.com/watch?v=BHRyMcH6WMM
09-08-2011 à 13:06:51
Durant tout le trajet Shay, d'habitude si souriant et plein d'optimisme, n'avait prononcé aucun mot, n'avait fait aucun sourire. Il s'était contenté de suivre en silence, ses compagnons muet comme une tombe, le visage fermé comme celui des statuts. Il n'avait pas fait non plus un geste devant son nouveau cheval se contentant d'une caresse à la va-vite et ce fut tout. Si il était comme ça c'était à cause de son bras droit. CE foutu bras droit qui lui faisait mal depuis leurs combat. Ce foutu bras qu'il ne parvenait plus à lever. Cependant Shay ne s'était pas plain une seule fois. Ce n'était pas dans sa nature. Du tout. Il s'était contenté d'un simple bandage.

Ce fut l'arrivé du forgeron un certain "Velk" qui le tira de sa torpeur. Shay l'avait regardé avec méfiance, sans rien dire pourtant et écoutant le discours de ses compagnons. Ce ne fut que lorsque Lifaen lui enleva ses liens que le jeune homme réagit. Il écouta d'abord le rapide discours de Zéjaléa, puis les mots de bienvenue d'Eldan. Accepter un inconnu comme sa et le laisser les accompagner ? Non ça Shay n'était pas d'accord ! Il accordait très difficilement sa confiance et l'attitude du forgeron ne lui plaisait pas vraiment. Dégageant d'un mouvement de son bras valide les pans de sa cape, Shay s'adressa d'une voix forte à tout ses compagnons en même temps.

- Attendez !

Le jeune chevalier s'approcha ensuite rapidement du forgeron le fixant durement de ses yeux d'acier.

- Alors, vous aller le laisser nous accompagner comme ça ? Personnellement je suis contre. Peut-être n'a-t-il rien à voir avec l'Empire, mais je en lui fais pas confiance. Qui vous dit qu'il ne trouveras pas un moyen de tromper notre vigilance. Bien que je doute qu'il puisse t'échapper Lifaen. Cependant, il faut toujours admettre une part d'aléatoire. Et je trouve ça trop dangereux de le laisser nous accompagner.

Il laissa quelques secondes s'écouler puis reprit la parole.

- Comprenez moi, nous sommes les derniers, Shay appuya bien sur ses deux derniers mots, espoirs d'Andore. La dernière justice qui y règne. Je sais que nous réussirons, j'en suis certain. Mais je n'accepterai la perte d'aucun d'entres vous, comme je ne laisserai personne se mettre sur notre chemin et encore moins attenter à vos vies. Et je crois fermement que vous êtes avec moi ici présent, avez tous été choisi par le destin, pour tirer ce monde des ténèbres. J'ai grandi avec la plupart d'entres vous, je vous connais sur le bout de mes doigts. C'est pourquoi je ne tolèrerai pas qu'un parfait inconnu rejoigne nos rangs. Je m'y oppose même fermement. Qui sait ce qu'il recherche ? Lui seul. Nous n'avons aucun moyen de connaître ses réels intentions, nous ne le connaissons en rien. Quel est son passé ? Que recherche t-il ? De plus même si il n'avait réellement aucune volonté de nous vendre ou de nous trahir. Il n'a reçu aucun entrainement je ne donnerai pas une épée a un bouffon qui se laisse maîtriser par ses émotions. Et si il faudra le traîner en boulet et risquer nos vies pour lui je dis non. C'est pourquoi je m'oppose fermement à ce qu'il nous rejoigne.

Il marqua une brève pause.

J'ai parlé avec mon coeur, libre à vous de me contredire ou pas.

09-08-2011 à 14:13:15
L'inconnu penché sur Velk était le plus détestable de tous. Le jeune forgeron aurait aimé l'étrangler jusqu'à lui faire exploser les yeux, mais le petit avertissement qui suivait le fit se raviser.
-Ecoutes moi bien. Je vais te libérer, mais tu vas rester tranquille. Tu dois probablement nous haïr et je vois dans ton regard de la colère. Mais, que ce soit bien claire, à la moindre action contre nous je te tue sans remords. Là tout de suite, tu es ma proie, d’un mouvement je peux achever ta courte et misérable vie. Tu es à ma merci et tu le resteras durant tout le temps où je serai prêt de toi. D’un seul geste je peux te clouer au sol. Je peux t’inoculer des poisons qui te rendront fou de douleurs. Je peux te torturer jusqu’à ce que tu me livres le moindre de tes secrets. Si tu tentes une seule action contre nous, je pourrai disposer de toi comme bon il me semblera et tous les entrainements du monde ne pourront rien pour te sauver. Si tu oses ne serait-ce que toucher à un seul cheveu d’un des membres de l’Ordre tu le regretteras très amèrement. Tu n’as pas intérêt à essayer de t’enfuir, j’ai des yeux partout et je te retrouverai n’importe où, même si tu t’es caché dans le palais du Tyran. Si je dois te tuer car tu as entrepris un acte pour empêcher notre quête ou blesser un de mes camarade, je te ferai souffrir… Pendant les jours à venir, nous allons juger qui tu es et qui tu peux devenir. S’il s’avère que tu es un ami, tu verras que nous allons tous radicalement changer d’attitude et nous rirons de ce moment. Si tu es un ennemi, ta vie s’achèvera… brutalement. J’espère que c’est bien clair.
C'était on ne peut plus explicite, mais tout aussi antipathique. Rire avec un tel personnage ? Par quel moyen ? Il était aussi froid qu'un iceberg. Se relevant, il commença à partir. Velk était sur le point de lui crier de le relâcher, quand les couteaux de lancer revinrent subitement dans ses mains. Quelle humiliation ! Ce type l'avait pris par surprise ! S'il avait eu droit à un combat loyal, il aurait sûrement eu toutes ses chances. Surtout que ce type n'était pas bien costaud, même s'il avait un attirail assez impressionnant. En y réfléchissant, cet homme avait une assurance étonnante. Jamais il n'avait rencontré de type comme lui. Peut-être avait-il plus d'un tour dans son sac...
Velk commença à se relever, mais fut mis à terre par Kire qui l'innonda de coups de langue. Aussitôt pris dans le jeu, le forgeron se jeta sur lui, couvrant son ami de baisers sur les joues, le cou, roulant sur la terre déséchée avec lui. Ils ne supportaient pas d'être séparés. Ils étaient véritablement psycologiquement siamois. Ils auraient pu continuer ce petit jeu de lutte encore longtemps si la fille pâle ne se mit pas à parler. Velk s'assit tranquillement, grattouillant le ventre de Kire qui se roulait paresseusement sur le dos.
-Je serais plutôt de l'avis d'Eileen, selon moi il est bien trop jeune pour être un espion, et au vu de ce qu'il a prit, ses intentions sont louables. Il n'a pas de Pierre de Feu, mais qu'importe vu que nous ne sommes pas des as dans son maniement pour la plupart.
Une Pierre de Feu ?! Velk avait toujours rêvé d'en apprendre le maniement. Apparemment, il devrait apprendre seul, s'il parvenait à en avoir une. Et puis, qui était Eileen ? Serait-ce la rouquine ?
-Néanmoins, Lifaen a raison, continua la fille. La prudence est de mise dans les heures sombres que nous traversons et vu l'ampleur de notre tâche. C'est justement une bonne raison pour avoir un compagnon de plus s'il est sincère. Tu t'appelles Velk, c'est bien ça ? demanda-t-elle en se tournant vers lui. Au vu de ce que tu as apporté, tu as une formation de forgeron et cela ne pourrait que nous servir.
Lifaen, qui cela pouvait-il être encore ? Le jeune plaisantin, ou le sinistre personnage ? Les deux avaient le même avis, alors difficile de deviner. La fille lui adressa un sourire... bizarre. Difficile de dire s'il était forcé ou retenu, ou bien les deux. Mais le message était clair : Elle lui souhaitait la bienvenue.
Décidément, les filles étaient mille fois plus accueillantes que les hommes. Son charme naturel peut-être ? Velk retint un ricannement. Il se sentait mieux à présent.
La fille parla ensuite de la jument qui se trouvait derrière elle et ce à quoi elle pouvait servir. Mais enfin... Même si les chevaux étaient rares, tout le monde savait à quoi cela pouvait servir... Mais apparemment non. Bizarre. Elle ajouta qu'il ne servirait pas à s'amuser... Logique, mais Kaalan avait l'air d'un gamin, il faisait plus jeune que ce qu'il était. Une enfance troublée ? C'était probable, il semblait vouloir prouver sa valeur au reste du groupe.
Un type, d'à peu près son âge, se détacha à son tour de la foule, faisant voler sa cape d'un mouvement du bras.
-Attendez ! clama-t-il d'une voix forte et dure.
Il s'approcha de Velk, d'un regard méprisant. Encore un de ceux qui veulent frapper avant de savoir.
-Alors, vous aller le laisser nous accompagner comme ça ? demanda-t-il. Personnellement je suis contre. Peut-être n'a-t-il rien à voir avec l'Empire, mais je en lui fais pas confiance. Qui vous dit qu'il ne trouvera pas un moyen de tromper notre vigilance. Bien que je doute qu'il puisse t'échapper Lifaen. Cependant, il faut toujours admettre une part d'aléatoire. Et je trouve ça trop dangereux de le laisser nous accompagner.
Jusque là, tout allait bien. Le garçon s'exprimait bien et donnait son avis d'une façon que tout le monde ne serait pas capable de faire. Mais ce qu'il ajouta fit déraper ce bon départ.
-Comprenez moi, nous sommes les derniers, continua-t-il en appuyant le ton sur les deux derniers mots, espoirs d'Andore. La dernière justice qui y règne. Je sais que nous réussirons, j'en suis certain. Mais je n'accepterai la perte d'aucun d'entres vous, comme je ne laisserai personne se mettre sur notre chemin et encore moins attenter à vos vies. Et je crois fermement que vous êtes avec moi ici présent, avez tous été choisi par le destin, pour tirer ce monde des ténèbres. J'ai grandi avec la plupart d'entres vous, je vous connais sur le bout de mes doigts. C'est pourquoi je ne tolèrerai pas qu'un parfait inconnu rejoigne nos rangs. Je m'y oppose même fermement. Qui sait ce qu'il recherche ? Lui seul. Nous n'avons aucun moyen de connaître ses réelles intentions, nous ne le connaissons en rien. Quel est son passé ? Que recherche t-il ? De plus même si il n'avait réellement aucune volonté de nous vendre ou de nous trahir. Il n'a reçu aucun entrainement je ne donnerai pas une épée a un bouffon qui se laisse maîtriser par ses émotions. Et si il faudra le traîner en boulet et risquer nos vies pour lui je dis non. C'est pourquoi je m'oppose fermement à ce qu'il nous rejoigne.
Cette fois Velk bouillonnait de rage. De quel droit se permettait-il de tout gâcher ?!
-J'ai parlé avec mon coeur, libre à vous de me contredire ou pas, termina-t-il.
Personne ne répondit sur le moment. Le forgeron ne put se retenir plus longtemps.
-Et mon poing sur ta gueule, il t'inspire confiance ?! cria Velk en se relevant. Tu veux connaître mon passé ? Pose-moi n'importe quelle question, tu verra que je te répondrai sans aucune hésitation. Je ne sais peut-être pas encore manier une arme, mais je suis capable de te briser la mâchoire d'un unique coup de poing. Tu veux essayer ? Tu es peut-être un Chevalier, un héros, un bon bretteur, mais je ne te permet pas de me traîter de "bouffon" ! Comment étais-tu à ton entrée dans l'Ordre ?! Je te trouve bien prétentieux vois-tu ? Alors que ce soit bien clair : Que vous m'acceptiez ou non, je vous suivrai. Je veux voir le soleil. Soit vous m'acceptez et vous m'avez à l'oeil, soit vous me refusez et ne me voyez que pendant les batailles... Alors, tu t'opposes toujours fermement à mon intégration ? demanda finallement Velk d'un ton provocateur.
Personne ne répondit. Le garçon au regard d'acier dévisageait Velk avec insistance. Il brûlait certainement de décapiter cet inconnu qui ôsait lui tenir tête devant autant de monde. Ca se lisait sur son visage.
Le silence se faisant de plomb, le départ ne mit pas longtemps à se faire annonçer.

Velk marchait en sincro avec Kire. Ils étaient vraiment sur la même longueur d'onde. Ils étaient à l'arrière du groupe, ne voulant pas se mêler à ces sauvages, aussi héroïques soient-ils. Kaalan marchait à quelques mètres sur sa gauche, éloigné du reste du groupe. Le jeune forgeron avait de la compation pour ce jeune, mais préféra le laisser méditer. Il devait se pencher sur ses propres problèmes relationnels pour le moment, s'il voulait l'aider plus tard. Puis le blond se présenta à lui quelques minutes plus tard, lui proposant un duel amical.
-Je préfère pas, tu es blessé et je risque de te faire mal.
-Même blessé, je pourrais te plaquer au sol, rétorqua-t-il avec un sourire en coin.
Velk savait que c'était de la provocation, mais il ne pouvait pas laisser passer ça.
Avec l'énorme sac d'une vingtaine de kilos sur son dos, ça pourrait être difficile. Il donna la corde qui en fermait l'extrémité à Kire, qui se chargerait sans prioblème de le traîner.
Velk dégaina son cimeterre, le prenant maladroitement à deux mains. Il n'avait aucune idée de la façon de s'en servir, alors il se contenterait de frapper de toutes ses forces. Kaalan dégaina sa propre arme, et c'est alors que l'entraînement commença. Impossible de toucher ce petit asticot. Faisait-il vraiment des mouvements trop exagérés ? Il essaya de resserrer ses coups, et réussit à défaire la garde de l'adolescent. L'occasion était à prendre. Il prit son cimeterre de sa main droite, et lui décrocha un crochet du gauche contrôlé, de sorte à ne pas lui casser de dent. Kaalan perdit l'équilibre, et Velk ne put s'empêcher de lançer une réplique vantarde.
-Celui-là c'est ma grand mère qui me l'a appris, gloussa-t-il.
Puis il s'aperçut que le jeune blond n'était plus là. Ses bras furent maîtrisés sans qu'il ne s'y attende. Une dague se retrouva sous sa gorge. Décidément, il détestait vraiment cette manie que tout le monde avait de vouloir l'égorger.
-Un veritable chevalier ne se vante jamais. A cause de quelque chose qui n'était pas nécessaire, tu te retrouves dans une position précaire. Tu dois sûrement me détester à l'heure qu'il est. Mais sache que je t'humilies pour ton bien.
Kaalan se méprennait visiblement sur les sentiments de Velk. Le forgeron ne le haïssait pas, au contraire, il l'aimait bien. Et puis surtout, il apprenait. Bien sûr, il était en colère de s'être fait avoir comme un idiot, mais en colère contre lui même. Il fut libéré, ce qu'il aurait pu faire lui même en forçant un peu sur ses bras, et se remit à l'attaque. Enragé de s'être fait avoir, il donna des coups plus puissants qu'il y a un instant.
Le combat se termina sur une petite victoire de Velk. Il avait paré un des rares coups de Kaalan, avait éloigné son épée de son corps, et l'avait fait tomber d'un violent coup d'épaule. "Maintenant, on est quitte" lui avait-il dit avec un clind d'oeil complice.

Alors qu'il rejoignirent le groupe, le garçon sorti de derrière un rocher tout à l'heure, aux yeux d'un blanc impressionnant, vint à leur rencontre. Ne jetant qu'un bref regard à Velk, il dit à Kaalan :
-Kaalan. Ton erreur à été certe, importante, mais ce n'est vraiment pas une raison pour t'éloigner de nous. On est un groupe. On doit se serrer les coudes. On fait tous d'erreur et même si on sermonne le coupable ensuite, il ne faut pas prendre la mouche et s'écarter. De plus, si ce jeune homme est honnête, il fera une très bonne recrue. Ce qui, au final, pourrait nous être d'un grand service.
Ce type était plus vieux que lui. Peut-être dix neuf, vingt ans. Il s'exprimait d'une façon un peu étrange selon le forgeron. D'une manière encore inconnue pour lui.
-Velk, c'est bien ça ? demanda-t-il en se tournant vers lui.
-Oui, répondit simplement le forgeron.
-Ce que tu as derrière le dos, je me trompe où c'est de la nourriture ? Et de l'eau ? On en avait emporté avec nous mais les réserves sont épuisées.
-Oui, répéta-t-il fermement, n'ayant pas très envie de converser avec lui.
Il sembla méditer quelques secondes sur le comportement renfrogné de Velk.
-Si ta présence s'avère utile et que tu n'es pas un quelquonque voleur ou espion, tu pourras t'intégrer à notre groupe et tu verras que nous ne sommes pas si associaux. Et puis enlève cette grimace de ta bouche et montre une face enjouée. Ce n'est pas en se renfermant qu'on se fait des amis, dit-il avec une profonde sincérité.
Sincérité qui toucha le jeune forgeron. C'était le premier homme, sans compter Kaalan, qui se montrait gentil avec lui. Il n'avait pourtant pas l'air très amical tout à l'heure. Le garçon tendit sa main avec hésitation.
-Eldän, dit-il.
Et en plus, il se présentait... Peut-être Velk était-il sur la mauvaise voie. Peut-être s'était-il trompé sur le compte des Chevaliers. Et puis, quitte à entrer dans l'Ordre, autant se faire des amis. Ses premiers amis... Il serra finallement la main du dit Eldän, non mécontent de sympatiser enfin avec quelqu'un.
Eldän se retourna ensuite, donnant un bref conseil à Kaalan sur son arc, puis repartit vers le groupe.
-Il a sans doute raison, dit Velk à Kaalan. Je vais me présenter officiellement à tout le monde.

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
09-08-2011 à 15:22:34
La proposition de Zejaléa de le faire monter en premier sur le dos de la jument surprit Fenant. Et encore plus quand il en connut la raison d'un tel choix. Elle l'avait vu boiter, ou tout du moins éviter les efforts sur son genou endolori... Un peu blessé dans son orgueil d'avoir montré une faiblesse, il se laissa aider à grimper sur le dos de Brocéliande. Tout de suite, il sut que sans la présence de la jeune "guérisseuse", il ne serait pas resté 30 secondes ainsi: il n'était pas à l'aise, et la jument le sentait. Et le fait qu'il sentait la jument nerveuse ne l'aidait pas lui-même à rester calme.

"- Attendez ! "

Le cri de Shay le fit se retourner et il assista "d'en haut" à l'altercation entre ce dernier et le forgeron. La réaction virulente et obstinée de Velk joua en sa faveur dans l'esprit de Fenant: il faisait preuve d'une énorme volonté, aussi dure que le fer avec lequel il devait certainement travailler. Et il semblait partager un lien très fort avec son chien. Même si il savait que tous les agents au service de l'Empereur n'étaient pas foncièrement mauvais, il ne put s'empêcher de retenir ceci comme nouvel argument en faveur de son intégration. Même si il lui restait encore beaucoup de points à marquer pour gagner la confiance de tout le monde, notamment Shay, Lifael, Flinn et lui-même.

Le départ fut rapidement donné après cet incident, et Fenant garda ses impressions pour lui-même un moment. Constatant que le forgeron et son chien étaient suffisamment loin pour ne pas entendre ce qu'il avait à dire, il s'adressa à Shay qui marchait à côté de lui, toujours bougon de ne pas avoir été suivi dans son discours.


"Shay, je comprends et partage ton point de vue. On ne peut pas se permettre la moindre erreur. Et je pense que le laisser en aurait été une. Si on en croît ce qu'il a dit, il nous aurait suivi de toute manière, et je préfère savoir un ennemi potentiel près de nous et qu'on puisse facilement maîtriser plutôt que derrière sans que nous puissions voir ce qu'il fait. Dans le cas où il se révèle être un ennemi, nous pourrons comme ceci plus facilement le percer à jour. Si il est ce qu'il prétend, à savoir un éventuel allié, au moins nous ne l'aurons pas laissé en arrière.
Nous ne connaissons pas sa valeur à l'arme, et il n'a très certainement aucune maîtrise des pouvoirs de notre Ordre, c'est vrai. Mais il a bien la musculature d'un forgeron. En admettant qu'il en soit un, nous n'en avons pas, et cela pourrait servir."

Il reprit sa respiration et choisit ses prochains mots.

"Nous serons de toute manière plusieurs à le surveiller, en insistant sur le "nous". Il ne pourra rien faire sans que nous soyons au courant. Et tant qu'il n'aura pas fait ses preuves, je ne risquerais pas ma vie pour sauver la sienne. Pour l'empecher de se faire capturer oui, parce qu'il en sait déjà beaucoup trop, mais "

Un bruit de lame tinta doucement à son oreille, et il se retourna. Non sans un certain sourire, il observa de loin le duel entre Kalaan et Velk, non sans mentalement retenir les défauts que faisait le forgeron avec son arme. Un cimeterre était une arme rapide et légère. Son maniement était assez semblable, bien que plus développé, aux coups de taille de sa propre rapière. Et voir une telle arme prise à deux main, comme une épée large... c'était une erreur de débutant ordinaire que de croire que la dangerosité d'une lame était proportionnel à la force brute du coup donné avec. Mais il y avait quand même de bonnes choses dans ce qu'il voyait.

"Regarde le, il n'est pas si mauvais que ça. Kalaan est certes blessé et n'est pas le plus fort du groupe, mais il a reçu le même entrainement que nous, et il doit sortir le grand jeu pour le dominer. Il y a du potentiel en lui."

*Pas comme moi avec ma pierre...*

Eldän partit alors voir Kalaan et Velk, et le groupe s'arrêta. Fenant en profita pour descendre du dos de la jument: il n'en pouvait plus et préférait marcher plutôt que de continuer à être aussi mal à l'aise, non sans avoir du rassurer Zejaléa que sa jambe allait mieux. Ce n'était pas non plus parfait, mais tant qu'il ne tenterait pas de forcer à nouveau comme un malade sur son genou, ça irait sans problème. Il se tourna alors vers Kalaan, Velk et Eldän qui revenait vers le groupe principal. Visiblement, l'air hostile qu'affichait auparavant le forgeron suite à l'accueil des chevaliers semblait s'être un peu dissipé.

L'initialement anonyme.

Les lycanthropes renferment bien des secrets. Êtes-vous sur de vouloir les connaître?
09-08-2011 à 15:41:26
« Vos désirs sont des ordres, demoiselle. »

La panthère et son ironie.
Lifaen ; en un mot.
Pourtant, la jeune fille y décela une part vivace, brillante de véracité, aussi brûlante que la caresse dans son regard. Au risque de tomber dans le cliché, elle dirait à qui voudrait l'entendre qu'il avait de beaux yeux. Emeraude, tranchants de contraste avec les ténèbres de ses cheveux, affuté comme une paire de griffes, rieurs, et l'instant d'après pleins d'une concentration sinistre. Sans dire un mot, ni perdre son sourire, elle soutint son regard le temps d'un échange silencieux. Et puis, un peu à contre-coeur, il rengaina son poignard ; une seconde pour un de ces mouvements fluides qui le caractérisaient.
Si elle avait été un peu plus prudente, elle aurait peut-être réalisé que poser sa main sur l'épaule d'une jeune homme était un geste bien curieux.
Elle s'était contentée de le faire.

Le chien, libéré, se mit à grogner. Eileen reporta son regard sur la bête menaçante, qui, l'instant d'après, ne l'était plus. Lui aussi serait une bonne recrue, probablement. Le maître et son chien devait s'entendre très bien ; ensemble, ils arriveraient probablement tout autant qu'eux à combattre les forces ennemies. Définitivement, de son point de vue, le jeune forgeron ne serait pas un otage, mais bien un allié. De toute manière, tout prisonnier fût-il, il devrait se battre pour sa vie s'il rencontrait une nouvelle escouade lancée à leur poursuite ; il aurait donc tôt fait de prouver sa valeur, et, elle en était certaine, de se faire accepter parmi les apprentis de l'ordre. A cette perspective, son sourire se renforça.

Elle se chargerait de l'aider.

Constatant que le jeune homme cédait, elle ôta doucement sa main de son épaule, et, quittant son obervation du forgeron, jeta un coup d'oeil à la ronde.
Flinn se tenait un peu plus loin. Il n'avait pas pris part au débat, simplement souffler qu'il exigeait un combat à mains nues au prochain arrêt un tant soit peu stable. Elle ne pouvait qu'approuver cette décision, et surtout ne pas s'en étonner venant de la part de cet apprenti-ci. Après tout, c'était un excellent combattant, il ne risquait donc rien, à part peut-être de devoir s'incliner face au fait que le nouvel arrivant valait un peu d'estime, ce qui en soit, serait plus positif qu'autre chose. A quelques pas se tenait Zéjaléa, près d'une jument. … Une jument ? Il lui semblait pourtant qu'ils aient conclu qu'un cheval ne serait pas nécessaire. Elle haussa les épaules, imperceptiblement. Ce point serait probablement éclairci sous peu. Elle considéra un instant la jeune femme. Réservée, et pourtant douce envers ses camarades ; elle aussi était une précieuse recrue : elle faisait des merveilles pour soigner les cassures, et ça se révèlerait très probablement follement utile à l'avenir. Elle lui sourit, avant de reporter son attention sur le cercle qui s'était formé autour du nouveau venu. Velk, comme il avait dit s'appeler. Il y avait là un Kaalan un peu renfrogné qui se fondit en excuse. Eileen, elle, ne le sermonnerait pas. Elle n'avait rien de particulier à ajouter, et puis, une erreur leur arriverait probablement à tous avant qu'ils n'arrivent à bon port. Elle s'apprêtait à faire volte face, et s'immobilisa finalement en entendant la voix de Zéjaléa.
En quelques mots, elle déclara sa réserve face à cette « adoption » et souhaita la bienvenue au jeune homme, assis par terre, caressant son chien. Sautant un peu du coq à l'âne, elle parla enuite justement de la jument qui se tenait derrière elle. Eileen ne pût qu'approuver l'idée d'un immense sourire et d'un hochement de tête. Le cheval serait effectivement une aide précieuse, qu'il transporte les blessés ou les provisions. Elle regarda Fenant monter sur son dos.

Et Shay débouler dans la conversation.
Il n'était pas d'accord. Curieux, mais compréhensible. Accorder sa confiance à la va-vite était dur en des temps aussi mouvementés, et surtout un peu idiot. Eileen écouta parler le jeune homme, respectueuse. Entre tous les membres de l'ordre, qu'elles appréciaient tous également, elle adorait celui-là tout implement pour son sourire dans la noirceur de leur jour. Si elle avait été seule, l'optimisme aurait sûrement été un peu plus fade, un peu moins éclatant.

« C'est pourquoi je m'oppose fermement à ce qu'il nous rejoigne. » conclut-il avant de marquer une pause. « J'ai parlé avec mon coeur, libre à vous de me contredire ou pas. »

Sur le moment, il n'y eût aucune réaction.
Sauf celle du forgeron.

« Je veux voir le soleil. » fûrent quelques mots entre les autres qui auraient convaincu Eileen de placer en lui sa confiance, s'il ne l'avait pas déjà acquise. Elle se contenta donc de dresser un sourire plus grand encore. Le silence qui suivit fut un peu lourd, mais très certainement nécessaire.
Ils vivaient un peu trop de choses d'un coup.
Alors, ils se remirent en marche.

Ils n'avaient pas de vrai but, et n'avançaient pas particulièrement vite. Velk et son chien fermaient la marche, accompagnés d'un Kaalan silencieux.
Elle se retourna, et s'immobilisa un instant pour qu'ils ne soient pas si loin derrière. Elle en profita pour jeter un coup d'oeil aux alentours : une nouvelle fois, Lifaen s'était éloigné du groupe.

Et puis, elle se remit en marche ; derrière le trio de jeunes gens que formaient Shay, un peu bougon, Fenant, un peu mal à l'aise sur la jumain, et Zéjaléa, précédant celle-ci, elle jeta un coup d'oeil en arrière. Kaalan, Velk et son chien s'étaient tous trois arrêtés, et mettaient apparemment fin à un combat . Elle sourit. Comme elle l'avait songé, le forgeron – qui devait être à peine plus jeune qu'elle – avait de la ressource. Elle fut satisfaite d'entendre de la bouche de Fenant qu'il avait du potentiel.

Elle, se décida à s'approcher de Shay, qui se tenait à côté de Fenant, désormais sur ses pieds lui aussi. Elle accéléra un peu le pas, et les rattrapa.

« Hé, Shay ! » l'apostropha-t-elle. « Je peux comprendre que tu ne veuilles pas de lui. Ecoute. Considère que je m'en porte garante, d'accord ? On l'est tous un peu, de toute façon. On le surveillera – tous. On garde un oeil sur lui, et s'il s'avère un traître, la plupart des gens ici réagiront au quart de tour ; en quelques secondes, il ne sera plus là. »

Malgré la gravité de cette affirmation, elle souriait, rayonnante de confiance.

« Mais je suis sûre que ça n'arrivera pas. Il est – au minimum – de la trempe de ceux qui aident les héros. Et nous, on est pas vraiment des héros. Un jour viendra ou oui, peut-être, mais pour l'instant, on est comme lui. On partage le même combat. » elle marqua une pause, cherchant ses mots. « Il nous aidera. Tu verras. »

Elle était persuadée de ne pas se tromper, et l'espérait presque aussi fort.
Aussi haussa-t-elle les épaules. Alors qu'Eldän revenait vers le groupe, elle s'en éloigna un peu, pour les rejoindre. En quelques pas, elle fut à leurs côtés.

« Kaalan. » fit-elle d'abord. « C'est pas grave. »

Elle lui servit un autre sourire, avant de porter le regard sur Velk.

« Au fait, désolée, tout à l'heure, je me suis contentée de te souhaiter la bienvenue sans me présenter. Je m'appelle Eileen. » commença-t-elle. « Ton chien a un nom, je suppose ? »

09-08-2011 à 16:08:50
Kaalan était content d'avoir perdu. Il n'avait pas mis tout son coeur dans cette bataille, mais il n'avait pas perdu volontairement non plus. Ce qui montrait que Velk avait un talent indéniable. Mais il avait l'impression que son Cimeterre l'entravait un peu. Il n'était pas spécialiste des lames, mais il en savait suffisament pour l'aider un peu plus. Sa dague étant devenu un atout précieux depuis que Eldän lui avait affirmé que son Arc ne tiendrait pas.
Kaalan appréciait particulièrement l'archer. Il avait toujours aimé voir Eldän décocher ses flèches. Ces dernières touchaient toujours leurs cibles. Kaalan avait depuis toujours rêvé d'être un Archer aussi talentueux que Eldän. Et si un jour il avait la chance de pouvoir étudier avec lui, il dévorait sa moindre phrase.

- Velk !

Se dernier se retourna, visiblement interpelé par l'appel dur, mais à la fois doux de Kaalan.

- Je pense que je devrais peut-être te donner quelques conseils pour le maniement de ton Cimeterre.

Velk ne répondit pas positivement, mais il ne s'interposa pas non plus. Kaalan sentait que Velk avait soif d'apprendre. C'était un bon point, et Kaalan aimait s'entraîner avec un tel adversaire.

- Pour la maniement d'un Cimeterre, c'est rès simple. Tu dois tout d'abord le prendre à une main.

Velk dégaina son Cimeterre et tenta de reproduire les mouvements que Kaalan produisait avec ses mains. La scène était comique, car on voyait que Velk ne savait pas du tout s'y prendre. Alors quand Kaalan observait un mouvement faux, il reprenait tout à zéro, et Velk en était profondément exaspéré. Finalement, Kaalan fut satisfait des quelques mouvements qu'il avait appris a Velk. Il lui ordonna de continuer de s'entraîner dans cette voie, que c'était très juste.
Il allait rejoindre Zejaléa pour s'excuser auprès du cheval et prendre des nouvelles de Fenant quand il remarqua que Eileen se dirigeait vers lui. Elle ne prononca que quelques mots, mais ces quelques mots suffirent a remplir le coeur de Kaalan d'amitié pour cette jeune fille si adorable. Elle partit ensuite en direction de Velk, mais Kaalan ne se mêla pas à leur discussion. Il partit plutôt en direction du groupe que formait Zejaléa, le cheval, et Fenant.
En le voyant arriver, le visage de Zejaléa devint dur. Kaalan se posta devant elle, tout en marchant. Et avec un regard plein de compassion il s'excusa. Puis, sans attendre de réaction, il se tourna vers la jument. Il s'excusa encore une fois. Pour toute réponse, la Jument lâcha un hénissement. Kaalan ne parlait pas aux équidés, mais il était convaincu que ça vooulait dire que Brocéliande acceptait ses excuses. Il leva légèrement la tête, pour regarder Fenant, visiblement mal à l'aise.

- Tu vas bien ?

Fenant lui répondit négativement en grimaçant. Kaalan explosa alors d'un rire enjoué. Les blessures du jeune homme s'étaient enfin refermées ...

Le ridicule ne tue pas.
Ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort.

Donc ... Le ridicule rend plus fort ? -_-'
09-08-2011 à 16:46:26
Il y eut plusieurs réactions une fois que Lifaen eut libéré Velk de l’étreinte des files d’Arachnes. Le forgeron se releva péniblement, ses yeux étincelaient de toute l’animosité qu’il ressentait envers l’ex assassin. Néanmoins, il ne tenta aucun acte stupide, l’avertissement qui lui avait été murmuré avait fait mouche. Zejaléa prit à son tour la parole, approuvant Eileen mais d’une manière plus ambigüe.

- Je serais plutôt de l'avis d'Eileen, selon moi il est bien trop jeune pour être un espion, et au vu de ce qu'il a prit, ses intentions sont louables. Il n'a pas de Pierre de Feu, mais qu'importe vu que nous ne sommes pas des as dans son maniement pour la plupart. Néanmoins, Lifaen a raison. La prudence est de mise dans les heures sombres que nous traversons et vu l'ampleur de notre tâche. C'est justement une bonne raison pour avoir un compagnon de plus s'il est sincère. Tu t'appelles Velk, c'est bien ça ? Au vu de ce que tu as apporté, tu as une formation de forgeron et cela ne pourrait que nous servir.

La jeune femme fit un sourire au villageois avant de continuer sur le sujet sensible de la jument qui l’accompagnait.

- D'autre part, vous avez certainement remarqué que j'ai derrière moi un cheval, ou plus exactement une jument. Elle se nomme Brocéliande et elle nous sera bien utile. Un seul cheval est loin d'être superflu pour porter un maximum d'affaires et certains d'entre nous sont encore blessés. Ceux qui nous pourront pas marcher sur une longue distance pourront donc se reposer sur son dos. Vous devrez bien entendu la monter à cru étant donné que la selle n'est pas fournie, et je la tiendrais par la bride car elle est encore jeune et quelque peu farouche à cause d'un événement récent. En revanche, il est interdit de jouer au chevalier avec, nous n'avons aucune formation de cavaliers pour la plupart, et les blessures potentielles d'une chute de cheval sont suffisamment dangereuses pour tuer quelqu'un. Cela étant dit, je dirais que c'est Fenant qui devrait la monter pour ce trajet, étant donné que c'est le seul qui souffre encore d'un membre inférieur. Inutile qu'il y ait des complications.

Lifaen approuva d’un mouvement de tête et décocha un sourire amical à la jeune apprentie pour confirmer ce qu’il lui avait dit lorsqu’elle était venue le voir. Voyant que l’ex assassin ne contestait pas, tous approuvèrent en hochant la tête. La petite troupe des apprentis de l’Ordre se mit en mouvement. De longues heures de marches s’annonçaient.
Néanmoins, Shay, qui était resté bien silencieux ces derniers temps, arrêta tout le monde en se campant farouchement devant eux. Il les apostropha d’une voix forte, leur expliquant tous ses doutes envers la fidélité de leur… otage ? Prisonnier ? Compagnon ? Le jeune homme ne savait plus comme l’appeler.
La réaction de Velk fut… virulente. La rage du forgeron éclata et il alla jusqu’à menacer Shay. L’ex assassin dégaina à moitié une de ses dagues mais un seul des regards d’Eileen lui fit interrompre son geste. La jeune femme arborait toujours son sourire confiant et heureux. L’incident en resta là, les apprentis se mirent en marche, Kaalan et Velk fermaient la marche. Le jeune homme se mit légèrement sur le côté, tenant à rester seul. Il vit que Fenant et Eileen tentaient de convaincre Shay que garder le forgeron auprès d’eux n’était pas une mauvaise idée. L’apprenti ne sembla pas convaincu et s’enferma dans une humeur morose qui ne lui ressemblait pas.
Il vit que Velk et Kaalan s’entrainaient mais il ne s’attarda pas sur cet évènement.
Eldän, qui avait mené l’interrogatoire avec l’ex assassin, alla saluer amicalement les deux trainards. Lifaen ne sut pas ce qu’ils se dirent mais la mine antipathique du forgeron semblait peu à peu se dissiper.
Puis, sans prévenir, la crise frappa.
Le jeune homme sentit les signes annonciateurs de sa maladie et s’éloigna rapidement du groupe jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus le voir. Parcouru de spasmes incontrôlables, il s’écroula au sol. Avec un titanesque effort de volonté, il parvint à accéder à l’une de ses fioles remplie de sang. Il fit sauter le bouchon avec ses dents et en vida le contenu d’une gorgée. Le liquide vermeil coula légèrement aux commissures de ses lèvres, le goût légèrement sucré du sang envahi le jeune homme qui s’apaisa avec un soupire.
Il se releva et essuya le sang qui gouttait avec sa main avant de reprendre la direction du groupe des apprentis.
Il vit qu’Eileen parlait avec Velk que Kaalan avait laissé seul. Lorsque la jeune femme repartit en direction du groupe, le forgeron se retrouva seul en tête de fil avec son chien. Lifaen eut alors une idée complètement folle.
Un sombre instinct guida ses geste, il avait envi de faire un petit jeu, un petit teste même.
Le villageois voulait devenir Chevalier du Feu ? Eh bien soit !
Avec un petit rire, le jeune homme se dirigea vers l’animal et son maître. Il croisa Kaalan auquel il décocha un sourire amical pour lui signifier que l’affaire était oubliée.
Lorsqu’il le vit arriver, Velk décocha à l’ex assassin un regard plein de haine auquel Lifaen répondit par un sourire amusé. Ce qui l’amusait follement, c’était d’imaginer la tête de ses camarades lorsqu’ils découvriraient ce qu’il avait fait, surtout celle du preux Sèmil, si attaché aux symboles de l’Ordre.
Sans attendre, il saisit la main du forgeron qui tenta de sa dégager.
Sans succès.
La force de Velk ne lui fut d’aucun secoure face à l’expérience de Lifaen. D’une poigne forte que l’ex assassin avait obtenue grâce à son entrainement d’assassin, le jeune homme tenait le jeunot à sa merci. Il lui décocha un sourire éclatant, ses yeux émeraude brillants étrangement.

- Moi c’est Lifaen. Heureux de te rencontrer.

Il se pencha en avant pour une embrassade, il ne réagit pas lorsque Velk essaya de lui briser les os en le serrant. Lorsqu’il se dégagea, la main du jeune homme glissa nonchalamment jusqu’à la poche du forgeron et y mit quelque chose imperceptiblement.

- Cadeau. Se contenta-t-il de dire au villageois avec une voix ironique.

Sans attendre, il repartit vers le groupe avec un éclat de rire.
Dans la poche de Velk, il y avait la Pierre de Feu de Lifaen.



Rapidement, le jeune homme s’écarta de nouveau du groupe des apprentis. Il suivait une trajectoire parallèle à la leurs mais écartée d’une vingtaine de mètres.

Une fois de plus, il était seul.


Panthère dans le désert.

09-08-2011 à 18:32:30
Alors que Velk était sur le point de rejoindre le groupe pour se présenter à tout le monde individuellement, il vit la fille rousse s'approcher de Kaalan. Elle aussi elle était belle. Plus belle encore grâce à son sourire étincelant. Peut-être n'était-ce pas le moment de laisser ses pulsions prépubères prendre le dessus, mais il se disait qu'il pourrait peut-être essayer de séduire l'une de ces deux filles. Ce n'était pas une envie de sortir avec quelqu'un, mais une réelle envie de faire plaisir à ces filles. Elles étaient douces, belles, et aimables. La fille s'approcha enfin de lui, lui adressant un sourire des plus adorables.
-Au fait, désolée, tout à l'heure, je me suis contentée de te souhaiter la bienvenue sans me présenter. Je m'appelle Eileen, dit-elle gentiment.
Eileen... C'était un beau nom, il lui allait très bien.
-Ton chien a un nom, je suppose ? demanda-t-elle.
Velk était embarrassé qu'une fille si parfaite lui adresse la parole, lui dise son nom sans qu'il le demande, et cherche à discuter avec lui.
-Ouais, c'est Kire, mon cadet de deux ans, répondit le forgeron avec assurance.
Son don pour le mensonge lui servait aussi à parler convenablement dans les moments gênants, ce qui l'arrangeait bien. Il s'en serait terriblement voulu d'avoir l'air idiot devant elle. Eileen caressa la truffe de Kire du bout de ses doigts fins, le saluant aussi tendrement qu'avec Velk.
-Dis, Eileen, demanda Velk sans cacher ses sentiments cette fois. Tu... tu pense vraiment ce que tu as dit tout à l'heure ?
Il avait l'air embarrassé, et c'était le cas en fait. Ce que personne d'autre que lui ne savait, ce qu'il était capable de connaître les sentiments et approximativement les pensées des gens. Il savait donc qu'elle était sincère.
La jeune femme répondit affirmativement, dévoilant le fond de sa pensée au forgeron qui buvait ses paroles. Ils discuttèrent encore un petit moment, sur des sujets plus variés les uns que les autres.
-Ecoute Eileen, j'ai été très content de discutter avec toi. Le fait que tu vienne te présenté m'a fait très plaisir. Merci.
-Derien tu sais, ç'a été un plaisir, répondit-elle avec un grand sourire.
-Mais je suis promis de me présenter à tout le monde, alors je te propose de continuer cette conversation plus tard.
-D'accord, pas de problème. Bonne chance !
-Merci.
Velk partit donc vers la masse de Chevaliers, mais se retourna en appelant Eileen.
-Oui ?
-Tu as un très joli prénom, tu sais.
La rouquine le remercia en rougissant légèrement. Le forgeron se retourna, très satisfait de cette conversation, puis se dirigea vers l'autre fille, petite et très pâle.
-Boujour, salua Velk en s'approchant. Je m'appelle Velk Krostom. Et toi ?
-Je m'appelle Zejaléa. Désolée pour cet accueil... inhospitalier...
-C'est pas ta faute, toi tu as été gentille. Merci.
La conversation ne dura pas plus longtemps que celle avec Eileen, et avait surtout tournée autours de Kire, qu'elle semblait beaucoup apprécier. Velk la salua de la même façon qu'il l'avait fait avec Eileen, puis ajouta :
-Au fait, j'adore la couleur de tes yeux. Ne les cache jamais, ils sont envoûtants.
Zejaléa ne rougit pas, mais on sentait façilement qu'elle était gênée. Velk regrettait qu'il n'y ait pas plus de femmes au sein de l'Ordre, car se présenter aux hommes s'annonçait bien plus difficile.
Le jeune forgeron s'approcha de celui qui était sur le cheval, et le salua tout aussi poliment qu'avec les filles. La personne en question s'avéra peu locace et avait seulement dit s'appeler Fenant. Ou du moins, c'était la seule information important que Velk avait pu glâner. Ensuite vint le tour du plus jeune, un gamin antipathique qui répondait au nom de Forfallam. Difficile de paraître joyeux avec de tels interlocuteurs. Puis il fit la connaissance de Flinn, le type qui l'avait défié au moment où il était attaché. Il s'était contenté de dire son nom et de rappeler le combat qu'il exigeait avec un petit sourire. Il avait visiblement très envie de ce combat. Ensuite, il rencontra Cronoseus, apparemment l'un des plus vieux du groupe, qui lui était aimable et drôle, mais cachait quelque chose à Velk. Le jeune forgeron n'aimait pas vraiment ça. Puis Arl, un type méprisable. Impossible à cerner, d'à peu près son âge. Quand Velk avait voulu étendre la conversation, il s'était contenté de l'ignorer. Absolument détestable. Et sous la bonne raison de ne pas pouvoir lire ses intentions, Velk se montra aimable et gentil au prix d'un effort surhumain.
Il fit enfin la connaissance du doyen de l'Ordre, Sèmil. Il se prétendait meneur du groupe, mais il avait l'air plus absent que responsable.
Et enfin, l'horripilant, le désagréable garçon qui l'avait traîté de bouffon. Il se présenta à lui, sans sourire, l'air méfiant pour ne pas s'attirer encore plus de foudres de sa part.
-Je suis désolé pour cette entrée fracassante, s'excusa Velk. Je m'appelle Velk Krostom, et je ferai tout ce que je peux pour te prouver ce que je vaux. Excuse-moi de m'être foutu en colère tout à l'heure, mais ton insulte était totalement injustifiée. J'espère que notre relation s'améliorera...
Le type donnait l'impression qu'il n'allait donner aucune réponse, alors Velk fit mine de partir.
-Shay, dit le garçon.
-Dans ce cas, bonjour Shay, dit Velk en partant pour de bon cette fois.

Satisfait de s'être présenté à tout le monde, le jeune forgeron se mit à l'avant du groupe, pour montrer sa bonne volonté de ne pas se cacher de leurs regards. Cela faisait un petit moment qu'il n'avait pas vu l'autre sale type. Et franchement, il n'avait pas vraiment envie de le voir.
Alors même que Velk parlait à Kire de cette journée forte en émotion, il entendit des pas se rapprocher de lui. Il constata en se retournant que c'était le fameux type, et lui lança un regard dépourvu de toute gentillesse, ne laissant que de la haine. L'homme se contenta de sourire comme si ce regard n'était lançé que par un bébé. Velk détestait ça.
Il saisit la main droite du forgeron, et la serra si fort que même en puisant dans toute la force de son bras, Velk ne put la retirer.
-Moi c'est Lifaen. Heureux de te rencontrer, dit-il avec un sourire qui surprit Velk.
Bien qu'un peu moins grand que lui, Lifaen se pencha sur lui pour une étreinte amicale. Velk imita le geste, mais tenta de lui briser quelques os entre sa main et son torse, sans y parvenir.
-Cadeau, dit-il comme un enfant avant de partir.
Voilà qui était plus qu'étrange... "Cadeau" ?... Pourquoi "Cadeau" ?! Y avait-il un sens caché derrière ce simple mot ? Quel était le cadeau en question ?! Dire que les énigmes étaient les pires ennemies de Velk...
Il allait certainement devoir y réfléchir pendant de longues heures...

Lorsque je te serre la main, c'est une souffrance que j'appréhende. Tu ne sentiras pas le tonnerre de ma haine s'abattre sur ta nuque. Tu ne pourras que pleurer, et saigner. Saigner autant que mon dégoût le désire. Je me délecterai du spectacle macabre de tes chairs broyées sous mon poing vengeur. Personne n'est innocent.
09-08-2011 à 19:09:15
Zejaléa avait beaucoup apprécié avoir le soutien de l'ex-assassin en plus de celui, toujours réconfortant, de Eileen. Elle le considérait comme un leader avec Sèlim et le fait qu'il accepte ses choix la rassurait sur leur bien fondé. Puis elle se remémora les événements les plus récents, dont l'arrivée forcée de la nouvelle recrue.

Velk...Il était assez surprenant et elle restait convaincue qu'il serait un atout pour le groupe. Lorsqu'elle l'avait soigné, il lui avait paru gentil, bien qu'un peu surpris par ce qu'il trouvait là. En même temps, les Chevaliers du Feu des légendes étaient morts depuis bien longtemps pour la plupart et les derniers s'étaient sacrifiés pour sauver leur petit groupe hétéroclite...Pensive, elle sortit sa Pierre de Feu de sa poche et la contempla. Elle devait vraiment s'entraîner plus assidument à cet art. Elle parvenait à allumer une flamme sans trop de difficultés, mais serait incapable de maîtriser totalement un Feu.
Quelques années plus tôt, alors qu'ils étaient encore au fort, elle se souvenait que Forfallam avait allumé un feu titanesque, lui faisant prendre des couleurs et des formes incroyables lors d'une fête. Les flammes s'étaient coordonnées et l'enfant aurait pu tout embraser d'une pensée, mais également l'éteindre en moins de temps qu'il fallait pour le dire. Cette danse joyeuse de l'élément composant le Soleil lui revenait parfois et l'emplissait d'espoir. Revenant de ses doux souvenirs, Zejaléa se promit de s'entrainer plus régulièrement à manier le Feu, quitte à demander de l'aide à Forfallam si elle l'osait et surtout, s'il le voulait bien.

Perdue dans ses pensées, elle entendit à peine le jeune forgeron arriver auprès d'elle. Il se présenta et elle fit de même. Puis n'y tenant plus, elle lui posa quelques questions qui lui tenaient à cœur :

"Ton chien...Il est très beau, et au vu de son regard, on sent qu'il t'aime. Tu as de la chance de côtoyer un si bel animal. Quel est donc son nom ?
- Il s'appelle Kire, et nous sommes comme des frères depuis que nous nous connaissons, c'est-à-dire depuis toujours. Je sais que j'ai eu de la chance de pouvoir être en sa compagnie, ce n'est pas donné à tout le monde à notre époque.
- Tu as raison sur ce point. Comme tu l'a certainement compris, je suis plus ou moins la guérisseuse du groupe, donc si toi ou lui êtes blessés, viens me voir. D'ailleurs il me semble que tu es forgeron au vu de ton physique ; est-ce toi qui lui a construit l'armure qu'il porte ?
- Oui, j'ai réalisé l'ensemble des pièces tout seul et les ai assemblé, à l'époque, je n'étais pas très habitué à la forge, alors cela m'a pris du temps, mais à part quelques ajustements mineurs, je n'ai jamais eu à y retoucher.
- C'est vraiment du beau travail. Je crois que Kire a également de la chance d'avoir un maître attentionné pour veiller sur lui. Les animaux et les humains n'ont pas à se quereller, s'ils s’entraidaient plus souvent, tout le monde en sortirait gagnant. Malheureusement la plupart des humains ne le comprennent pas, et les animaux se sont mis à nous craindre pour ce que nous pouvions leur faire subir...Prends toujours soin de lui comme tu l'a fait jusqu'alors et votre harmonie ne s'éteindra jamais."

Zejaléa se tut, un peu gênée d'avoir tant parlé...Mais sur ces thèmes, elle était intarissable, elle avait lu et relu tous les livres de la bibliothèque à ce sujet jusqu'à en apprendre par cœur ses pages préférées pour les citer. Enfin, Velk prit congé d'elle sur un compliment qui la gêna tant qu'elle se retint pour ne pas grimacer, avant d'aller parler à Fenant encore juché sur Brocéliande, qui marchait d'un pas tranquille après avoir été nerveuse durant la première demi-heure de route.


Lorsque le groupe s'arrêta, elle ne broncha pas quand Fenant descendit de Brocéliande, comprenant qu'il n'était pas vraiment à l'aise. Ni quand Kaalan s'était approché. La jeune fille lui avait très rapidement pardonné pour l'arrivée de Velk, mais elle restait encore dubitative quant à son attitude légère en règle général qui leur attirerait à tous des ennuis. Maintenant, elle attendait de savoir dans quel état se trouvait Forfallam pour lui parler de son projet, et en attendant, elle alla dans un coin s'entraîner discrètement à allumer de petites lumières, qu'elle s'éteignait aussitôt avant de recommencer.
09-08-2011 à 19:16:41
Forfallam a sept ans. Il rit aux éclats, mimant à sa mère une de ses sempiternelles batailles de rue qu'il se plait à mener. Ses cheveux d'un noir de jais ébouriffés, il sourit à sa mère, la tendre Jasmine aux yeux bleus. Le garçon est crotté, couvert d'éraflures. mais il sourit, d'un grand sourire communicateur. Et sa mère sourit avec lui.
- Tu aurais dû voir Jasper ! Je l'ai roulé dans la boue comme un vieux sac rassis ! Le salaud m'avait traité de bâtard !
Sa mère sourit, le sert fort contre elle.
- C'est bien mon chéri... Grandit. Et devient fort...
Le petit bout d'homme qu'est Forfallam se dégage avec énergie, riant. Heureux.
- Maman ! Je suis plus un bébé !
Les beaux yeux de Jasmine se perd dans le vague. Des larmes coulent sur ses joues sous le regard éberlué du jeunot. Celui-ci se rapproche de sa mère, lui offre un petit baiser sur la joue. Les larmes s'effacent petit à petit.
- Je sais Forfallam... Je sais...
Puis un cri résonne au loin, suivit d'un bruit de débandade. "Les Forces !" Voilà ce que l'on entend, rapporté par de nombreuses voix.
La mère empoigne avec force son enfant, le regardant droit dans les yeux. De beaux yeux bruns.

- Maman..., larmoie Forfallam, tu fais mal...
- Tais-toi et écoute, murmure la mère avec empressement, cache-toi dans le cellier. Je serai dans l'armoire de la chambre. D'accord ? Tu as bien compris ?
Le petit hoche la tête avec empressement.
- Vas-y, poursuit-elle dans un dernier souffle.




Forfallam agite ses cheveux blancs devant ses yeux, haletant. Cela faisait deux ans qu'il n'avait pas eu droit à de telles visions. Puis cela l'avait reprit, brusquement. Trop brusquement peut-être. Le jeune homme ne sait que penser.
Des larmes coulent le long de ses joues, torsadant sur son cou.
A cet instant précis, il se fiche de tout. Du monde. Des gens. Et tant pis si quelqu'un le voit ainsi. Tant pis...
Le Chevalier accélère l'allure, se portant aux côtés de Sèmil. Et du nouveau. Bravant le regard du doyen, il sort sa Pierre de Feu de sa poche. Puis enflamme sa main. Douces volutes torsadant, ne produisant pourtant qu'une lueur minime, qu'un fumée négligeable.
Forfallam se perd dans sa contemplation, sous le regard ébahi de Velk.
Doucement, il se laisse porter par le ronronnement des flammes...

" Feu de bois, Feu qui chante... "

For Vita, For the Freedom : http://www.youtube.com/v/dZLcBLmph3Q
09-08-2011 à 19:53:59
Eldän marchait pensivement au milieu du groupe. Son épaule lui causait presque plus aucune douleur- grâce à Zejaléa-, et sa fatigue s'était envolé. Il était dubitatif depuis l'arrivée de Velk. Sa motivation et sa percévérance l'intriguait. Lui, il n'avait jamais eu comme sentiment pour cette mission suicide qu'une tranquille résignation. Ils étaient jeunes et inexpérimentés et devaient mettre fin à la terreur et la haine en ce monde. Ils n'y arriveraient jamais. Les apprentis n'avaient eu pour l'instant comme désagrément qu'une bataille. Pour l'instant, l'Empereur ne devait pas trop les considérer comme un grand danger. Il n'avait pas encore envoyé ses plus fidèles troupes. Mais ce n'était pas pour cette raison qu'il fallait se relacher. L'Empereur était prudent. Très. Trop. Il avait déjà du envoyer pas mal de Soldats à leurs trousses. Les apprentis auraient pu éviter encore les combats pendant longtemps mais la bourde de Kaalan fournissait à ses sbires une piste sérieuse. Une nuit plutôt agité s'anonçait surement. D'abord l'entrainement et le test -impératif- de Velk. Ensuite, peut-être, un combat face aux soldats. Mais pour l'instant, le ciel était encore gris pour de longues heures et la lune ne se montrerait pas de sitôt.
Eldän observa Zejaléa qui marchait devant lui. Sa peau était blanche, comme celle d'Eileen et ses cheveux noirs comme la nuit se démarquait furieusement de son teint. De grand yeux bleus, qu'il ne voyait pas, adoucissait son visage et le rendait plus beau encore. Il grimaça. Un étrange sentiment s'insinuait en lui. Etranger et à la fois familier. L'amour ? Ce n'était pas le moment parfait pour tomber amoureux, en pleine quète désespérée pour sauver le monde, mais le coeur ne se controlait pas. Il ferma les yeux et ralentit. Et sourit. De toute évidence, deux filles dans un groupe composés de garçon ne suffisait pas. Beaucoup ont ou auront le coeur ravit par ces belles jeunes femmes. Il ricana intérieurement. Voilà qu'il avait le vague à l'âme! Il s'éloigna du groupe et dégaina sa longue dague. Il avait depuis longtemps abandonné l'usage de son épée qu'il trouvait trop lourde et difficilement maniable. Eldän lui préférait les lames courtes et la légèreté. Même si il s'était spécialisé dans le maniement de l'arc, il n'avait jamais abandonné celui de sa longue dague. Il avait atteint un niveau convenable mais toujours handicapé de grave lacune. Ce soir, il demanderait à quelqu'un de l'entrainer sérieusement. Pour l'instant néanmoins, il s'entrainerait seul et rejoindrait les apprentis plus tard. Malgré son léger manque d'endurance, il savait courir vite et ça ne lui causerait aucun problème.
Il se fendit d'un coup de pointe. Enchaina par un coup oblique qui décapita un ennemi invisible. Se retourna. Coup d'estoc, botte feintée, parade, contre, dégagement...

MUSIQUE DE COMBAT: http://www.youtube.com/watch?v=BHRyMcH6WMM
09-08-2011 à 21:28:19
Shay resta planté queques secondes, à attendre la réaction de ses camarades qui ne vint pas. Et celui qui réagit bien sûr c'était Velk. Shay considéra un instant de le planter la, maintenant tout de suite avec son épée. Pour avoir oser l'insulter. Il s'en fichait de son "je veux voir le soleil", il ne lui faisait pas confiance, et il le ferait encore moins après ça. Cependant Shay se retint toute réaction devant le manque de réaction apparent de ses camarades. Aucun ne semblait s'opposer. Et tous se remirent en route comme si de rien n'était, comme si Shay n'avait pas parlé. Et ça le mettait d'une humeur de chien. Encore plus que tout à l'heure. Le jeune homme se détacha du forgeron à contre-coeur avant de se lancer derrière ses camarades qui étaient déjà parti pour la plupart. Après quelques instants Fenant vint lui parler :

-"Shay, je comprends et partage ton point de vue. On ne peut pas se permettre la moindre erreur. Et je pense que le laisser en aurait été une. Si on en croît ce qu'il a dit, il nous aurait suivi de toute manière, et je préfère savoir un ennemi potentiel près de nous et qu'on puisse facilement maîtriser plutôt que derrière sans que nous puissions voir ce qu'il fait. Dans le cas où il se révèle être un ennemi, nous pourrons comme ceci plus facilement le percer à jour. Si il est ce qu'il prétend, à savoir un éventuel allié, au moins nous ne l'aurons pas laissé en arrière.
Nous ne connaissons pas sa valeur à l'arme, et il n'a très certainement aucune maîtrise des pouvoirs de notre Ordre, c'est vrai. Mais il a bien la musculature d'un forgeron. En admettant qu'il en soit un, nous n'en avons pas, et cela pourrait servir."

Shay ne répondit rien, si il le faisait il risquait de s'énerver. Et il ne voulait surtout pas créer des tensions dans le groupe. Mais il n'était vraiment, mais vraiment pas d'accord, et à la moindre bourde du forgeron, Shay lui sauterait au cou.

Le jeune homme passa une main (sa seule valide) dans ses cheveux noirs comme la nuit. Son visage était fermé, et encore plus dur qu'auparavant. Oui il était de très mauvaise humeur.

- Hé, Shay ! »

Le jeune homme se retourna, c'était Eileen qui l'avait appellé. Eileen et sa gentilesse. Eileen et ses cheveux rouge comme le feu. Eileen et ses yeux si tendre. Normalement Shay lui aurait fait un grand sourire. Eileen elle avait le même âge que lui, Eileen c'était un peu comme sa soeur. Eileen il l'aimait beaucoup. Et Eileen elle l'avait toujours compris.

- Je peux comprendre que tu ne veuilles pas de lui. Ecoute. Considère que je m'en porte garante, d'accord ? On l'est tous un peu, de toute façon. On le surveillera – tous. On garde un oeil sur lui, et s'il s'avère un traître, la plupart des gens ici réagiront au quart de tour ; en quelques secondes, il ne sera plus là

Shay ne répondit pas, n'ayant pas envie que la jeune fille subisse ses foudres.

« Mais je suis sûre que ça n'arrivera pas. Il est – au minimum – de la trempe de ceux qui aident les héros. Et nous, on est pas vraiment des héros. Un jour viendra ou oui, peut-être, mais pour l'instant, on est comme lui. On partage le même combat. » elle marqua une pause, cherchant ses mots. « Il nous aidera. Tu verras. »

Shay ne dit toujours rien, faisant semblant de ne pas l'avoir écouté, et n'eut aucune réaction lorsqu'elle s'éloigna. Puis ce fut au tour de Veik de venir lui parler. Le jeune homme n'eut aucune réaction devant la sympathie que lui montrait le forgeron. Et il lui annonça son prénom d'un ton froid, et le regarda ensuite partir sans sourciller. Sa confiance Shay l'accordait difficilement, et Veik en était à des milliers de lieus de l'obtenir.

Lorsque le groupe marqua une courte pause, le jeune homme partit seul loin à l'écart de la petite troupe. Son bras droit recouvert de bandage lui faisait toujours aussi atrocement mal, et Veik plus le manque de réaction de ses camarades l'avait mit de très mauvaise humeur. C'était pour ça qu'il s'était isolé ces derniers temps. A cause de son humeur qui était au plus bas. Shay ne désirait aucunement plomber le moral de ses camarades. Son optimisme à tout épreuve était noyé par son mécontentement vis-à-vis des récents évènements et ceux à venir. Une pensée idiote lui vint à l'esprit "quitter le groupe ?", Shay la repoussa très vite, c'était absurde ! Mais plus il y pensait plus elle grossissait, après tout, personne ne l'avait écouté, et Veik pourrait très certainement le remplacer. Non il avait un rôle à accomplir, il voulait changer le monde. Mais ça il pouvait le faire tout seul...

Shay poussa un bruit exaspéré, comment pouvait-il penser à ca ?! Et pourtant... Shay en proie à de sombre pensée, s'assit sur le sol, une lueur sombre dans le regard.






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